Etoile rouge de Belgrade, l’histoire glorieuse d’une institution nationale

L’Europe de l’Est a vu passer de très grandes équipes, des trois générations dorées du Dynamo Kiev de Valeri Lobanovskiy au Steaua Bucarest vainqueur de la C1 en 1986. Mais peu d’équipes furent aussi grandes que l’Étoile Rouge de Belgrade à la fin des années 1980 et au début des années 1990, qui fit la légende du glorieux club yougoslave et, aujourd’hui, serbe.

La naissance complexe d’un club légendaire

L’histoire du club est profondément liée à l’histoire politique de son pays. Le championnat de football du Royaume de Yougoslavie s’arrête en 1940 avec le début de la Seconde Guerre mondiale, malgré la neutralité du pays. Les troupes de l’Axe envahissent le Royaume en 1941 et le football reprend alors dans le nouvellement créé Gouvernement de salut national. Le championnat national est divisé en trois : un championnat slovène, un croate et un serbe. L’un des clubs majeurs de l’époque était le SK Jugoslavija, vainqueur du championnat à de multiples reprises. A la chute du régime et la création de la République fédérative socialiste de Yougoslavie en 1945, les anciens clubs de football jugés « collabos » furent dissous et remplacés par des « nouveaux » clubs, basés sur les anciennes entités qui avaient disparu. Le SK Jugoslavija fut l’une des plus importantes victimes. Cependant, le club qui prendrait sa place garderait les joueurs et les couleurs de son ancêtre et c’est ainsi que le 4 mars 1945, le Fudbalski Klub Crvena zvezda fut fondé.

Des débuts accompagnés de succès

L’Étoile rouge gagne le championnat serbe en 1946, lui permettant d’accéder à la première division yougoslave dès son retour pour la saison 1946-1947. La première saison du club à l’échelle nationale est bonne, les Crveno-beli (les rouges et blancs) finissent troisièmes, mais loin derrière l’intouchable Partizan de Stjepan Bobek. Le club gagne enfin le titre, après plusieurs saisons dans les places d’honneur, en 1951, grâce à un meilleur goal-average que le Dinamo Zagreb. A trois journées de la fin du championnat, le club croate avait pourtant une confortable avance de cinq points (une victoire valant deux points à l’époque).

La première ère de domination durant les années 1950

Le club gagne le titre à nouveau lors de la saison 1952-1953, mais ce sont les changements au sein de la structure du club qui permettent à l’Étoile rouge de dominer le championnat yougoslave et de devenir un concurrent sérieux à l’Europe pour la première fois de son histoire. Au milieu de la décennie, Dušan Blagojević devient président, Slobodan Ćosić agit en tant que secrétaire général et Aca Obradović devient quant à lui le directeur technique et sportif du club. Ensemble, ils ouvrent la voie à une génération glorieuse : le gardien de but Vladimir Beara, les défenseurs Vladimir Durković et Branko Stanković, les milieux de terrain Vladica Popović et Dragoslav Šekularac et les attaquants Rajko Mitić et Bora Kostić. Cette équipe fait la loi dans le championnat yougoslave, devenant championne en 1956, 1957, 1959 et 1960. Elle atteint aussi les demi-finales de la Coupe des clubs champions européens en 1957, perdant de peu contre la Fiorentina, puis les quarts de finale l’année suivante, éliminée par les Busby Babes de Manchester United, dans ce qui sera le dernier match de cette équipe avant le crash aérien de Munich.

Période de crise et création du Marakana durant la première moitié des années 1960

La fin de cette génération dorée et de la domination belgradoise laisse place à une période trouble dans l’histoire du club. C’est le Partizan Belgrade, éternel rival, qui devient l’équipe dominante du pays. Les résultats de l’Etoile rouge atteignent des niveaux jamais vus auparavant : de second en 1961, elle chute à la quatrième place l’année suivante avant de toucher le fond en 1963, les hommes de Milorad Pavić finissant septième. C’est le pire résultat en championnat de l’histoire du club. Ces échecs peuvent néanmoins s’expliquer par un évènement : le club doit jouer de 1960 et 1963 dans le Stadion JNA du Partizan, suite à la destruction de l’ancien stade du SK Jugoslavija, qui n’avait pas été rénové depuis les années 1920. En 1963, le Stadion Crvena zvezda est enfin construit et l’Étoile rouge retrouve son stade, surnommé Marakana en hommage au stade carioca du même nom. Avec un stade flambant neuf, l’Étoile rouge gagne de nouveau le titre pour la saison 1963-1964, comme si le retour à la maison avait fait renaître le club.

Renouveau sous Miljan Miljanić

En 1966, Miljan Miljanić arrive à Belgrade pour devenir le nouvel entraîneur du club. Il amorce un renouveau complet de l’effectif en le rajeunissant. La nouvelle génération de joueurs, une des plus belles de l’histoire du club, est menée par le fabuleux ailier gauche Dragan Džajić. Elle gagne le championnat trois années de suite, exploit qui n’avait jamais été fait auparavant (1968, 1969 et 1970). L’Etoile rouge atteint les demi-finales de la Coupe des clubs champions européens en 1971, battu 4-4 aux buts à l’extérieur par le Panathinaïkós de Ferenc Puskás. Le club remporte une nouvelle fois le titre en 1973 et va jusqu’en quarts de finale de la C1 en 1974 en parvenant à éliminer le champion en titre, Liverpool, en les battant 2-1 au Marakana et sur le même score à Anfield, devenant la première et seule équipe à réussir à battre les Reds chez eux dans la plus grande des compétitions européennes durant le XXe siècle. Miljan Miljanić part en 1974 pour aller entraîner le Real Madrid mettant fin à la grande domination belgradoise de l’époque.

Décennie de domination partagée et première finale européenne

Après quelques années pendant lesquelles le titre change de mains régulièrement, Gojko Zec devient entraîneur à Belgrade en 1976. Sa première saison fut un chef d’œuvre, l’Étoile rouge gagnant de nouveau le titre avec une avance de neuf points sur son dauphin zagrébois. C’est le plus gros écart jamais enregistré à l’époque dans le championnat yougoslave. Les deux saisons suivantes voient l’Étoile rouge finir à la deuxième puis la troisième place du championnat, envoyant le club en Coupe de l’UEFA. C’est donc en C3 que l’Étoile rouge atteint pour la première fois de son histoire une finale européenne, en 1979. Après avoir sorti le BFC Dynamo dans un Marakana en feu grâce à un but qualificatif à la 89e minute, puis le Sporting Gijon, Arsenal, West Bromwich et finalement le Hertha Berlin, les hommes de Branko Stanković, remplaçant de Zec, font match nul contre le Borussia Mönchengladbach de Kevin Keegan et Berti Vogts, entraîné par Udo Lattek, dans un Marakana plein à craquer avant de perdre sur un penalty de l’attaquant danois au match retour. La saison 1979-1980 voit l’Étoile rouge devenir champion mais un événement particulier a lieu, éclipsant totalement le championnat et annonçant le déclin progressif du pays : le 4 mai 1980, l’Hajduk Split reçoit l’Étoile rouge pour la 25e journée du championnat. A la 41e minute, trois hommes rentrent sur le terrain et font arrêter le match. Le président de l’Hajduk, Ante Skataretiko, annonce la mort du maréchal Josip Broz Tito. La foule se met à pleurer et certains joueurs comme Zlatko Vujović, attaquant de l’Hajduk et futur joueur des Girondins et du PSG, s’effondrent. Le public se met ensuite à chanter « Druže Tito, mi ti se kunemo », chant à la gloire du Camarade Tito. Le match ne reprend pas et est rejoué plus tard dans le mois, pour une victoire 3 buts à 1 des joueurs de Belgrade.

Championne d’Europe, l’Étoile rouge au sommet du monde quand la Yougoslavie s’effondre

Des changements importants ont lieu au club en 1986. Dragan Džajić, devenu directeur technique et sportif du club, commence à construire une équipe qui pourrait rivaliser avec les plus grosses écuries européennes de l’époque. Un plan quinquennal est mis en place en 1987 avec l’objectif d’être champion d’Europe d’ici 1992. L’Étoile rouge recrute Dragan Stojković et Robert Prosinečki, deux jeunes joueurs yougoslaves en provenance des clubs rivaux. Entre 1987 et 1992, le club remporte le championnat à quatre reprises. A la fin de la saison 1989-1990, l’Étoile rouge devient champion avec une avance de 11 points sur le dauphin zagrébois, battant le record de 1976. Le club continue sa politique de recrutement des meilleurs joueurs du championnat en achetant Darko Pančev, Dejan Savićević, Siniša Mihajlović et en faisant monter en équipe première deux jeunes espoirs du centre de formation : Stevan Stojanović et Vladimir Jugović. Cette équipe, avec l’arrivée du transfuge roumain Miodrag Belodedici, gagne la Coupe des clubs champions européens en 1991 en battant tour à tour le Grasshopper Club Zurich, les Glasgow Rangers, le Dynamo Dresde, le Bayern Munich puis l’Olympique de Marseille en finale à Bari. Ils remportent ensuite la Coupe Intercontinentale 1991, (qui opposait le vainqueur de la C1 au vainqueur de la Copa Libertadores), en battant Colo-Colo sur le score de 3 buts à 0. Néanmoins, la période suivant la mort du Maréchal Tito voit également la montée des extrémismes ethniques au sein d’une Yougoslavie de plus en plus morcelée en l’absence de sa figure totémique. Le 13 mai 1990, lors d’un match au Maksimir de Zagreb, le Dinamo affronte l’Etoile rouge pour un match sportivement sans conséquence : L’Etoile rouge était déjà championne et le Dinamo avait également assuré sa seconde place. Politiquement, le match est un symbole fort car il a lieu une semaine après les élections législatives croates qui ont porté Franjo Tuđman et l’Union démocratique croate au pouvoir au sein de la République socialiste de Croatie. Le match est annulé, les Bad Blue Boys croates et les Delije serbes se battant et s’insultant dans les tribunes, obligeant la police à venir calmer l’émeute. Zvonimir Boban, capitaine du Dinamo et international yougoslave, se fait remarquer pour un coup de genou donné à un policier en train de frapper un supporter croate. Cet événement fait de lui une idole du nationalisme croate.

Années sombres dues a la dislocation de la Yougoslavie

L’Étoile rouge gagne à nouveau le titre en 1992 mais le championnat ne comporte plus d’équipes croates et slovènes à la suite de l’indépendance de ces deux pays. Les sanctions des Nations Unies, l’inflation et la guerre civile font beaucoup de mal au club qui voit partir tous les joueurs ayant gagné la Coupe d’Europe en 1991. Les années suivantes voient le Partizan Belgrade gagner le titre dans un championnat devenu un championnat serbo-monténégrin, l’Étoile rouge ne retrouvant la première place qu’en 1995 avec une nouvelle génération incarnée par Dejan Petković, Darko Kovačević ou Dejan Stanković. Mais ce titre ne sera qu’une éclaircie dans un ciel sombre, le Partizan étant champion en 1996, 1997 et 1999. C’est en 2000 que le club retrouvera la tête du championnat, finissant champion devant les éternels rivaux du Partizan.

Un nouveau millénaire confirmant la chute du football d’ex-Yougoslavie

Si l’Étoile rouge gagne le titre en 2001 et 2004, ses performances européennes font pâle figure, éliminée lors du deuxième tour par le Celta Vigo en Coupe de l’UEFA en 2001, puis par l’Arsenal Kiev lors du premier tour de la C3 en 2002, puis par la Lazio Rome au même stade de la compétition l’année suivante. Malgré tout, le club continue de faire progresser des joueurs de son académie, tel que Milenko Ačimovič, Branko Bošković ou Nemanja Vidić. L’Étoile rouge gagne le dernier titre avant l’indépendance du Monténégro, en 2006. Les performances européennes continuent d’être décevantes et le club ne gagne le championnat qu’en 2007 avant de voir le Partizan enchaîner six titres consécutifs. Il faut attendre 2014 pour que le titre de champion de Serbie ne revienne aux Crveno-beli.

Sévère crise économique, institutionnelle et administrative puis retour européen

Entre 2005 et 2014, 16 entraîneurs et cinq présidents se succèdent à la tête du club. En début d’année 2010, la situation économique du club est telle que l’Etoile rouge doit demander des donations par téléphone allant dans un fond pour essayer de rester à flot. Malgré le titre de 2014, le club ne peut participer à la Ligue des Champions 2014-2015 à cause d’un mauvais bilan financier. En décembre 2014, le candidat incontesté Svetozar Mijailović devient président de l’Étoile rouge, amenant enfin de la stabilité dans un club qui en avait terriblement besoin. Après avoir gagné le titre en 2016, c’est en 2017-2018 que l’Etoile rouge revient en Europe, en atteignant les phases de poules de l’Europa League pour la première fois depuis 10 ans. Dans un groupe composé d’Arsenal, Cologne et le BATE Borisov, les Serbes parviennent à se qualifier pour les phases finales, pour la première fois depuis 25 ans, en finissant derrière Arsenal avant de se faire éliminer en 16e de finale par le CSKA Moscou. L’Étoile rouge remporte à nouveau le championnat en 2018 puis 2019 mais ne passe pas la phase de groupes de la Ligue des Champions. L’Etoile rouge a aujourd’hui repris son rôle de dominant national, ayant gagné tous les championnats nationaux depuis 2018 devant le Partizan.

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105 réflexions sur « Etoile rouge de Belgrade, l’histoire glorieuse d’une institution nationale »

  1. Merci pour cette belle rétrospective sur l’Etoile Rouge! Juste une petite anecdote sur Miljan Miljanić quand il entraînait le Real. Celui de Netzer et Breitner. Le Real affronte l’Etoile Rouge, le club de coeur de Miljan Miljanić. Après une victoire à l’aller à Madrid, Miljan Miljanić refusera d’aller à Belgrade, en déclarant « Je ne peux pas trahir mon cœur « . A la place, ils invitent les journalistes espagnols à mater le match à la télévision chez lui et le Real se fait sortir aux pénos !

    Durkovic, tu vas faire plaisir à Sainte! Grand défenseur à la fin tragique. Assassiné par un policier suisse ivre. Pour sa defense, le flic dira qu’il était trop saoul pour reconnaître Durkovic et qu’il l’avait pris pour un italien! C’est vrai que si ça avait été le cas, lui tirer dessus se justifier.

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      1. Non, pas du tout. C est sa 1ere saison au Real en 75. Il fait le doublé avec les 2 allemands.
        Le match face à l’Étoile Rouge comptait pour la c2 et sans affirmer que cela n’avait aucune importance, ça n’a pas terni sa saison.
        Faut dire qu’à son arrivée, le Real sortait d’une saison cataclysmique. 8eme en Liga en 74! Avec en plus le triomphe du Barça de Sotil, Gallego et Asensi.
        Miljanić gagnera à nouveau la Liga en 76.

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      2. @Khiadia, « le triomphe du Barça de Sotil, Gallego et Asensi ». Tu boycottes, toi aussi, les Bataves eh eh ?

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  2. Belle rétrospective !
    Et si, faisons une hypothèse farfelue, la guerre n’avait pas autant affecté ce club, l’Etoile rouge aurait pu devenir de nos jours une sorte d’équivalent des Balkans à l’Ajax ?

    N’empêche, j’ignorais totalement l’histoire de ce club d’avant la Guerre. Et je me suis toujours demandé comment un club s’appelant « Etoile rouge » pouvait avoir des supporters aussi… « douteux » que les Delije ?
    Maintenant que je connais le SK Jugoslavija, je crois que je commence à comprendre certaines choses…

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    1. Alors le nom « Etoile rouge » possède une anecdote :

      Au moment de créer le club, une réflexion sur le nom eût lieu et deux dirigeants du club discutèrent, l’un proposant d’appeler le club « l’étoile » (truc commun, Steaua signifiant étoile en roumain par exemple) et le second disant que si étoile il devait y avoir, elle devait être rouge ! Tout simplement…

      Pour la curiosité, on sait que « Étoile bleue » a été envisagé également, ce qui aurait été amusant quand on sait que le rouge est lié au club pour toujours maintenant.

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      1. Et quand à ce que serait devenu le club sans chute de la Yougoslavie (chose improbable vu l’état politique du pays) je pense que ça n’aurait pas changé grand chose à moyen-terme tant l’arrêt Bosman a fait souffrir tout ce qui n’était pas les tops championnats. A mon avis, Zvezda aurait gardé une base solide pendant quelques années mais arrivé au début du nouveau millénaire, le club aurait connu le même déclin sportif.

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  3. Fantastique rétrospective, Alpha. Tous ces noms de joueurs et entraîneurs issus de ce club… j’avais oublié Gojko Zec. Je le connaissais pour de mauvaises raisons : il est mort assassiné alors qu’il exerçait en Angola.

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  4. Très intéressant ! Merci beaucoup.

    En vrac, quelques questions :

    1) Toujours frappante, cette passion des Yougoslaves des années 50-60 pour le Brésil : la Torcida de l’Hajduk, le « Marakana » de Belgrade. Y a-t-il d’autres exemples de cette « influence » ?

    2) Qu’est-ce que ça a donné, Miljanic au Real ? Et après ?

    3) « L’attaquant danois » buteur en finale retour de la Coupe de l’UEFA 78-79, c’est Simonsen ?

    4) Si ce n’est pas trop personnel : pourquoi cet intérêt pour l’Etoile Rouge ?

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    1. D’ailleurs, tiens, puisque j’évoque le Brésil et la Yougoslavie. Les Yougoslaves furent, en un temps, surnommés « les Brésiliens de l’Europe » parce qu’ils étaient vifs et techniques. Sais-tu d’où cette expression venait, quand elle est née, et si elle était employée hors de France ?

      (Ça fait beaucoup de questions !)

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      1. Je crois l’expression d’origine française, comme la plupart du temps a l’époque. Et elle finit très vite par avoir cours un peu partout en Europe de l’Ouest

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    2. @bobby, des éléments de réponse à ta question numéro 2. Milan Miljanić est le coach qui amène le modernisme au Real, encrouté à la fin des années Muñoz et ses méthodes d’un autre âge (peu de réflexion tactique, préparation physique empirique). Le Barça de Cruyff donne un coup de vieux au Real qui réagit via l’arrivée de Miljanić suivie immédiatement de deux titres consécutifs en Liga. La suite est moins brillante et il est écarté en septembre 1977 (contre l’avis de Bernabéu alors hospitalisé me semble-t-il) à l’issue d’une défaite à Salamanca et des incidents dans le bus ramenant les Merengues à Madrid.
      Il est à la tête de la Yougoslavie 1982 qu’il est difficile de juger tant le match contre l’Espagne est une parodie d’arbitrage. Éliminée au 1er tour en raison d’un nombre de buts marqués moins important que la Roja, sa Yougoslavie ne laisse pas de véritable souvenir malgré Sušić, Vujović ou Surjak.

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      1. Le match face à l’Espagne est scandaleux. Rien que le peno. Je crois que c’est Gordillo qui trébuche seul, à bien 5 metres de la surface! Lopez Ufarte le tire et le rate! Sauf que l’arbitre le fait retirer, permettant à Juanito d’égaliser.
        Y a une forte rivalité entre l’Espagne et la Yougoslavie dans ces années là.
        Les qualifs 74 et 78. Et ce vol caractérisé de 1982.

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      2. L’arbitrage de Yougoslavie-Honduras n’est pas non plus irréprochable, on peut dire que les compteurs s’équilibrèrent..sauf pour le Honduras, ce furent eux les dindons de la farce.

        Les Yougos étaient très attendus, et puis.. De leurs moult fiascos, c’est celui de 82 que je comprends le moins – pas du tout, même.

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      3. En 1982, l’Irlande du Nord surprend son monde avec Armstrong, Jennings et le très jeune Whiteside ! Terminer premiers et invaincus de leur groupe c’était une belle performance. Sur ce que j’ai pu voir, Arconada n’a pas été fameux, que ce soit face à l’Irlande du Nord ou à l’Allemagne…

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      4. Armstrong, parole d’Irlandais du Nord : ce fut un peu leur Schilacci ; hormis ce tournoi ils n’en retiennent pas grand-chose.

        Jennings est encore très bon en 82, beaucoup plus compliqué par contre 4 ans plus tard (fraîchement sorti de sa retraite, il est vrai).. Le tournoi de trop.

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      5. En 86, Jennings a 41 ans et ne joue plus en club depuis un an en effet… Avec Tottenham où il signe en 85 en vue du mondial mexicain, il n’évolue qu’avec la réserve.

        Après, je n’ai (pas encore) vu les matchs de l’Irlande du Nord en 1986. Pour le moment, je découvre avec plaisir les 8èmes de finale de la coupe du monde 1994 (notamment Allemagne-Belgique et le merveilleux Roumanie-Argentine) 😉

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      6. L’évocation de RU-AR fait du bien, dans la foulée du brin pantalonnesque et douloureux DE-BE94.. 😉

        Whiteside.. L’alcool, non? Plusieurs stars en souffraient, et cependant ce United pré-Ferguson pouvait être extraordinaire.. Ça vaut souvent le coup, ne fût-ce que pour apprécier l’exceptionnel footballeur que fut Bryan Robson.

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      7. Whiteside, c’est les blessures au pire moment surtout, l’un des plus gros talents mancuniens n’ayant jamais réussi à tout montrer avec Duncan Edwards et Adrian Doherty…

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      8. J’ai regardé Belgique / Allemagne y a quelques jours et l’énorme faute non sifflée sur Josip Weber (RIP ✝️) est assez scandaleuse.

        D’ailleurs, l’arbitre suisse dont je ne me rappelle plus du nom n’a plus arbitré de match du reste du mondial ensuite.

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      9. BigPénis, il y a la double-prise de karaté sur Weber, qui dût valoir péno + rouge..mais aussi le but de Völler, sur lequel il descend ostensiblement le défenseur à son marquage, Rudi Smidts (la faute est manifeste sous tous les angles)!

        A 3-2 score final, ça fait beaucoup.

        Et c’est bien Rötlisberger, oui. Une belle crapule, mais il y en avait beaucoup d’autres.

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      10. Rötlisberger d’ailleurs interdit d’arbitrage quelques années plus tard, pour tentative de corruption.. Ca fait une belle jambe aux Belges de 94, toutefois.

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      11. Alors mon pseudo c’est Pig Benis et pas Big Penis 😎 Beaucoup faisaient l’erreur sur SoFoot mais ça se comprend 🤓

        En effectivement, le but de Voller sur corner, il s’appuie allègrement sur Smidts. Entre ça et la faute sur Weber… Les Allemands n’étaient clairement plus aussi forts qu’en 1990, surtout défensivement. L’équipe était vieillissante. Tu es Belge je suppose ?

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    3. 1) Pas d’autres connaissances de l’influence brésilienne en Yougoslavie, malheureusement.

      2) Deux passages moyens avec la Yougoslavie, RAS en 74 et grand n’importe quoi en 82 avec l’escroquerie contre l’Espagne. Très bon passage au Real avec quelques titres puis échec assez incroyable avec Séville.

      3) C’est bien Simonsen, dont j’ai oublié de mettre le nom dans ma mini-présentation de Gladbach !

      4) Étant un grand fan d’histoire, en particulier du Bloc de l’est, je me suis retrouvé à m’intéresser à la Yougoslavie et j’ai mélangé cette passion avec celle du football pour me renseigner sur ce si beau club qu’est Zvezda.

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  5. On a retrouvé, dans certains dossiers secrets de l’époque de la Grèce des Colonels, des notes indiquant que les joueurs yougoslaves ont été achetés. Tous, je l’ignore mais ça expliquerait l’effondrement du match retour à Athènes où l’Etoile Rouge perd 3 à 0. Après avoir gagné 4 à 1 à l’aller.

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      1. Je pense que le Pana était quand même une équipe de valeur. Ils éliminent l’Everton d’Alan Ball au tour précédent. La présence de Mimis Domazos, peut-être le meilleur grec de l’histoire, et d’Antónis Antoniádis, plusieurs fois meilleur buteur du championnat.
        Et Ferenc évidemment!

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      2. J’ignore ce que valait ce Pana.

        Ce qui est certain : absolument inoffensif en finale, d’ailleurs des pires que je me sois infligées, match très pauvre..

        Pas pour m’acharner hein, mais Ajax n’a jamais vraiment affronté ce que la concurrence avait de mieux à proposer à l’époque : Leeds (alors incontestable number 1 au ranking UEFA) constamment emmerdé par les instances (tant brit que continentales), Inter faisandé qui ne parvient en finale que par une corruption institutionnelle systématique..

        Ce n’était pas de leur fait et ça n’aurait peut-être rien changé, mais ils bénéficièrent de sacrés boulevards ; les grands cocufiés de Gladbach et Leeds étant possiblement les seules formations alors capables de leur opposer du répondant en termes d’intensité physique.

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      1. Je n’ai jamais revu le match, mais il me semble que la finale 71 n’était pas loin d’être une purge. La première de ma carrière européenne de téléspectateur. Celle de 74 (le 0-0) était également chiante. Aston Villa-Bayern, une des pires.

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    1. Ah, tu m’apprends un truc en termes de source.

      La forte présomption de demi-retour arrangé, je connaissais, c’est une assez vieille rumeur..mais je la connaissais avec d’autres biais et version : la source y était un intermédiaire hum-hum, et selon lui ce furent l’un ou l’autre (il citait un nom..sur lequel je ne reviens plus) dirigeants de l’Etoile Rouge qui avaient monnayé la défaite..ce qui d’ailleurs était une mauvaise habitude du football yougoslave..

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      1. NB : ma source émarge à une figure ambiguë..mais (et ce n’est pas du tout pour me donner raison!) sa version a pour elle d’être raccord et avec certains démons chroniques du foot yougo, et avec les modalités corruptibles que le contexte permanent de soft-power imprimait alors au football européen.

        Les dirigeants de clubs yougos (pas seulement) n’étaient pas les derniers à bazarder leurs chances, la perspective d’un gain pécunier immédiat primait régulièrement sur de plus hypothétiques gains sportifs, et plus mesurés gains financiers..

        De manière générale quoiqu’évidemment pas systématique, les décideurs (dirigeants, arbitres, fédération..) issus de pays non-alignés (mais aussi de la Hongrie) versaient plus que les autres dans ce genre de combines, et étaient probablement davantage approchés.

        Aucun doute, tant le régime des Colonels requérait d’être symboliquement légitimé après l’otanisation/purge/réinitialisation de la société grecque ré-entreprise fin 60’s, que cette demi 71 ne fut pas très catholique (orthodoxe, plutôt) : tout des ingrédients classiques y est!

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      1. Je parle quand même de Gallego, une gloire du Sevilla FC. On ne peut pas me reprocher de ne pas etre objectif!

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  6. Bota
    Tu as peut-être raison. C est probable que les dirigeants aient directement négocié avec le régime des colonels.
    Mais pour que ça marche, les joueurs étaient forcement  » encouragés  » à entrer dans la combine.
    Ont-ils touché de l’argent pour ça ?
    Faudrait que je retrouve l article grec. Il me semble que la transaction avait un nom de code. Avec le montant alloué. Mais pas de noms de joueurs stipulés.

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    1. Je ne prétendrai certainement pas avoir raison!, tout au plus concéder à cette version qu’elle fait sens.

      Et si tu as des chiffres, c’est qu’alors ta source est beaucoup plus étayée que la mienne – que j’essaierai aussi de te retrouver.

      Les joueurs? Oui..mais pas forcément de l’argent. Leur donner un bon de sortie pour l’Ouest, par exemple, était certainement plus payant.

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      1. « Fait sens »?
        Toi aussi tu emploies cet anglicisme hideux que je me farcis tous les jours au boulot?
        Allez un peu d’effort M’sieu ^^

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      2. Effectivement bien moche, sorry..mais le franglais n’y est pour rien!, c’est ma germanophonie que je paie (ça existe, « Sinn machen »).

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  7. salut encore un article sympa, décidément la Yougoslavie était et est un pays où les sport co avec un ballon sont rois! s’il n’y avait pas eu la guerre la dream team de 92 aurait elle gagné ce tournoi? ha ha le what if!
    c’est dingue comme ce pays puis ces pays après sortent de grands joueurs
    ceci dis j’ai une petite remarque y’aurait pas une erreur dans l’article ? le club bat les reds en 74 décris comme le tenant du titre de la c1! en 74 le tenant du titre est encore l’ajax qui sort de son triplé avant le triplé du bayern (grrrr les nimois qui nous blessent nos joueurs avant la finale^^) les reds gagnent en 77 (le 1/4 mythique contre les verts un des actes fondateurs du grand Liverpool)

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    1. Merci de corriger mon erreur, j’irais me fouetter pour laver mes péchés 🙂

      En 92, la Yougoslavie aurait été un favori certain, surtout que la performance de 90 avait marqué en bien, au point que Diego fasse les louanges de Piksi Stojković !

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      1. @berti (fan de Gladbach?^^) Curko qui? ha ha
        pas vraiment besoin tout le monde connait son importance dans l’équipe des 70’s et contrairement à beaucoup je vis pas dans le culte de cette période (probablement que la création des groupes au début 90’s participe à cette démystification de la grande époque) j’ai su qu’il était devenu président du club oui qu’il semble avoir fait du bon travail mais sans plus!

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      2. Curkovic président du Partizan c’est du bon mais aussi du moins bon…

        Le début de saison 2005-2006 absolument CATACLYSMIQUE avait amené les Grobari à boycotter le Stadion Partizana et parmi les dirigeants qui furent accusés d’être des voleurs et des manipulateurs.

        Plusieurs derbys de Belgrade se joueront donc sans Grobari pour faire face aux Delije !!

        Le boycott s’arrêta mi-2007 après des changements dans la structure du club.

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  8. L ‘étoile rouge est aussi le match crucial pour le grand Milan du mage Sacchi en 1988 et pour moi pour toutes ses futures épopées européennes
    En effet si le brouillard ne s’était pas mêlé du destin de la rencontre entre l étoile rouge et le Milan ,alors que celui ci était virtuellement éliminé est ce que l’histoire aurait été la même ?

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    1. Je ne me souviens plus du moment où l’arbitre ouest-allemand arrête le match mais en cas de qualification yougoslave, qui sait ce qui aurait pu se passer avec un Zvezda porté par l’immense Dragan Stojković…

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      1. Surtout qu’en cas de qualification en demi de l’Étoile Rouge, les attendait le Real de la Quinta. Avec qui ils avaient une revanche à prendre apres le quart tumultueux 2 ans auparavant. C’est d’ailleurs lors de cette confrontation que le Real avait repéré Milan Jankovic. Un milieu brillant techniquement mais plutot lent que l’on verra à Anderlecht par la suite.

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      2. Jankovic, magnifique footballeur..mais une lenteur qui devenait rédhibitoire, oui..

        Le brouillard ne fut qu’un prétexte, décision scandaleuse.. D’ailleurs Stojkovic stigmatisa aussitôt ses dirigeants, toujours ce soupçon de cupidité au mépris du sportif..

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  9. Merci pour cet article de qualité ! La Serbie, un beau pays au passage, que j’ai pu visiter en 2019.

    Miodrag Belodedici, superbe joueur roumain, bien que ethniquement Serbe (Miodrag Belodedić en langue serbe). Il fuit le pays en 1988 sous le régime de Ceaucescu et rejoint la Yougoslavie, vu qu’il parlait parfaitement le serbo-croate dans sa famille (pendant qu’il apprenait le roumain à l’école). Le régime roumain le condamna en son absence à 10 ans de prison pour trahison.

    Pour l’anecdote, il fut le premier joueur à remporter deux C1 avec deux clubs différents (il avait été champion en 1986 avec le Steaua Bucarest).

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      1. Non je n’y suis pas allé, j’y étais pour 5 jours et j’ai visité Belgrade, Zemun et Novi Sad 😎

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  10. Sympa l’article!
    Dire qu’en 91,minot je pestais d’avoir perdu contre l’étoile rouge,quand je relis la compo,ils avaient une grosse équipe, même si leurs joueurs n’étaient pas encore au sommet de leurs arts!
    Pour Belodedici,j’ai appris récemment qu’il avait remporté la feu coupe à papa en 86 avec le steaua Bucarest avant de se carapater en cachette de Roumanie!

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  11. Superbe article AlphaBet17, j’ai toujours voulu en savoir plus sur cette institution du football européen : j’adore particulièrement l’aération de ton argumentaire !

    C’est donc avec plaisir que j’ai constaté également le retour en Coupe d’Europe du Crvena zvezda ! Le club semble également avoir un effectif de plus en plus international désormais ?

    Une question qui m’a toujours turlupiné, est-ce le club qui a encouragé sa désignation a l’international par la traduction Red Star ou Etoile rouge ?

    Enfin, intéressant le surnom des supporters serbes, « delije » : le mot serbe signifiant « courageux » ou « brave » tirerait son origine du turc, « deli », qui signifie « fou » ou « courageux », « qui n’a pas froid aux yeux » !

    http://wikimapia.org/12876924/Delije-Sever

    D’ailleurs, que donne le tank Aleksandar Pešić en attaque ? Et l’inusable gardien et géant Milan Borjan ?

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    1. Alors sur Pešić, j’ai pas vu beaucoup de matchs de Zvezda en début de saison donc je me tairais histoire que je dise pas une connerie ! Borjan est toujours un indiscutable dans les cages néanmoins, son jeu au pied est très douteux mais sur sa ligne, il est capable de vrais miracles !!

      Et quand au nom du club à l’étranger, je pense que le club n’a pas vraiment cherché à encourager une manière de dire mais la complexité de la prononciation serbe pour beaucoup a dû assez rapidement amené à un changement de nom adapté à la langue du pays pour faciliter le tout.

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  12. Merci pour l’article.

    Le Crvena Zvezda, j’y connais rien. A part cette équipe de 90-91 qui est entrée dans l’histoire par la grande porte et ses joueurs devenus des légendes par la suite (rien que ce milieu Jugović, Mihajlović, Prosinečki, Savicević !), donc j’ai appris un peu plus de choses aujourd’hui.

    En parlant de football de l’Est, en ce moment je suis a fond sur les matchs de l’URSS et des clubs de l’ex URSS. Le Dinamo Tbilissi de 1981 que je ne connaissais que de nom jusqu’ici a particulièrement attiré mon attention: un maestro à chaque ligne (Chivadze – Kipiani – Gutsaev/Shengelia), un jeu qui sort complètement du stéréotype « Lobanovskiyen » qui prédomine à l’époque dans le football soviétique (presque une antithèse du Dinamo Kiev). Les gars jouaient à terre, en multipliant les passes, un libéro et des défenseurs qui se projettent, un football technique, de possession avec un artiste tout en dribbles devant qui m’a vraiment tapé dans l’oeil (même plus que Kipiani qui était LA star de l’équipe): Gutsaev.
    Ces gars de Géorgie étaient les brésiliens de l’Est.

    Si vous avez un peu de temps libre, je vous recommande de regarder les matchs du Dinamo de leur période dorée 78-81 où ils étaient au sommet du football soviétique et jouaient régulièrement les trouble-fêtes en Europe (Liverpool s’en souvient).

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      1. Yes Sir! Tu m’excuseras, je n’ai pas encore maté tous les matchs de Vagiz 😛

        Pour l’instant j’ai couvert la période 56-79 sur tout ce que j’ai pu trouver en ligne sur Footballia notamment, j’arrive pile à la décennie de ton défenseur préféré (que j’ai d’ailleurs beaucoup vu jouer au milieu entre 77 et 80 plutôt que derrière…)

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      1. D’un accident de voiture.

        Que c’est bien écrit:

        « The loss of a man such as Kipiani, the salvaging of a career such as Herrlich’s, remind us that sport does matter because it is the game of life. David Kipiani played it, and lived it, to extraordinary dimensions.

        He was tall, his body was angular, his head prematurely bald, and he wore a black brush mustache. But he could play with artistry few men could summon. He orchestrated a powerful Dinamo Tbilisi team and, when politics allowed it, he put his personal brand of humanity into the Soviet Union team that, in the 1970s, built its most engaging performances around the elegance of Georgians and the athleticism of Ukrainians.

        It was a pleasure to watch Kipiani, and to meet him in his homeland. I watched him languidly toy with the best of British teams of that era — with Liverpool and West Ham United in European club competition, with Wales in World Cup qualification.

        In Tbilisi, before his beloved Georgia in the south won independence in 1991, some of us visiting journalists slept with the biggest cockroaches of our life, and made the most gauche error of referring to Kipiani and his countrymen as Soviets.

        At the same time abrupt, yet through his dark, compelling eyes turning an insult to laughter, Kipiani responded that you never call him, or the darting little forward Ramas Shengelia, the dynamic midfielder Vitaly Daraselia, or the smooth defensive libero Alexandr Chivadze, anything but Georgians. Their club, Dinamo Tbilisi, represented the secret police, but they were free agents. Their Latin touch was superior to the rigidity of Russian systems.

        Kipiani embodied the Georgian style. I still can see his 60-yard pass in London dropping for Shengelia with such perfect precision and weight that the forward did not need to break stride to collect it.

        When Kipiani’s zenith was ended, with cruel irony when a tackle broke his thigh bone in an exhibition tournament in Santiago Bernabeu, the stadium of Real Madrid in 1981, he was without doubt among the most influential soccer players on earth.

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        Had he been born in the West, he would have been a millionaire. Had he indeed been a Russian, he would have defected to the lure of offers that came his way. But he was Georgian to the core, and he understood that the style he could command, the freedom his play suggested, meant so much to countless Georgians who identified with him.

        He suspected that it was this, rather than his broken leg, that ultimately ended his international career. When he started playing again, Konstantin Beskov, the trainer of the U.S.S.R. team, used the injury as an excuse to snub Kipiani. The proud player at once stopped playing altogether, but came back several times to manage the Georgian national team. He was in that role until a few months ago when defeats forced him out.

        David Kipiani was 50 when his life ended abruptly on a road near Tserovani, 18 miles (30 kilometers) west of the Georgian capital. He enjoyed exactly twice the life span of Daraselia, his midfield partner, who also died in a car crash on a Georgian road. »

        https://www.nytimes.com/2001/09/19/sports/IHT-georgian-legend-kipiani-dies-in-car-crash-striker-herrlich-returns.html

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    1. Mon équipe préférée du tournant des 80’s, avec Ipswich..

      Avec le recul, décidément pas mécontent que le Standard les éliminât en demi de C2 82..car ces frêles artistes, de surcroît issus d’une république communiste, face aux impénitents bouchers du Barca…………. Sinon Tahamata, qui pour le même prix eût toutefois pu sortir infirme de la finale, les joueurs du Standard avaient au moins du répondant, eux..mais Tbilisi..

      Bon.. Je vous ferai un article sur Tbilisi, mais faut m’expliquer comment on fait! – j’ai essayé..mais aucune idée d’où est passé le papier que je proposais lol, c’est pas gagné.

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      1. Aaaahhhhhh, un papier! Un papier! 😛
        Au pire, envoie nous un word, on se débrouillera ahah

        J’ai vraiment apprécié regarder cette équipe après m’être tapé du Dynamo Kiev à tout va. J’ai rien contre Lobanovskyi hein, et son équipe était très forte (notamment pour avoir tapé le Bayern plusieurs fois) mais je préfère un football plus libre et « artistique » qu’une hyper organisation confinant à la rigidité.

        Un parallélisme entre Michels et Lobanovskyi devrait être intéressant si un connaisseur voudrait bien s’y risquer.

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      2. Tu fais ton papier et tu le partages sur le discord à l’entree Article à relire!

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      3. Oui, j’ai fini par comprendre ça. Mais..rétrospectivement, après vous avoir lus.

        Problème : je l’avais soumis depuis la page principale P2F, fonction « proposer un article », mais je ne parviens pas à retomber dessus sur le site..et, surtout : je n’en retrouve plus de copie dans mes docs (déjà étonnant que j’aie remis la main dessus, vieil article, dézippé, pas référencié..le bordel).

        Des papiers traitant de trafics de drogue, de meurtres, de politique et de doping : j’en ai encore tant que vous voulez, sinon..mais vous finirez vraiment par croire que j’en veux aux Hollandais, lol (alors que pas du tout), bref et pour une fois que je remettais la main sur un truc un peu léger..

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      4. Ben a priori c’est Thijssen, bien que meilleur buteur??

        Je pensais d’abord à Wark, mais lui fut plutôt Espoir (européen, même) de l’année.

        Tahamata n’était vraiment pas un ailier européen comme les autres.. Unique. Regrettable qu’il tombât à un si mauvais moment, le pire, NL alors en interminable transition..et puis il y eut aussi ses problèmes politiques.. Les Pays-Bas sont passés à côté d’un truc avec lui.

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      5. Tahamata, à voir jusqu’au bout :

        https://www.youtube.com/watch?v=gZRsUujAw1w

        Le dernier but est fortiche, à partir de 06:40 : il se fait mettre au sol, peine à se relever (fin de match)..mais le ballon lui revient par hasard et alors, sans stresser, à peine relevé, sans effort.. : ben c’est la lucarne, tranquille.

        Il eut souvent ce genre de matchs, de surcroît face aux cadors. En Belgique par exemple, face au FC Bruges :

        https://www.youtube.com/watch?v=UIz93cNReN8

        (le dernier but vous rappellera certainement quelqu’un, pour le moins illustre)

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      6. Me suis encore fait avoir avec les liens, zut.. Je copie-colle en deux parties :

        Tahamata, à voir jusqu’au bout :

        https://www.youtube.com/watch?v=gZRsUujAw1w

        Le dernier but c’est tout lui, à partir de 06:40 : il se fait mettre au sol, peine à se relever (fin de match)..mais le ballon lui revient par hasard et alors, sans stresser, à peine relevé, sans effort.. : ben c’est la lucarne, tranquille.

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    1. Bobrov je connais de loin, je vais lire ça, merci!
      A l’époque il paraît que c’était assez répandu que les gars jouent au Hockey et au Football. Bon, la légende dit que Bobrov avait la particularité d’être très bon dans les 2 disciplines.

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      1. Mes chers Lenstra et Coppens, par exemple. Tous deux patineurs et hockeyeurs de qualité. Lenstra fut même champion de patinage de vitesse..et jusque dans l’expression respective de leur art-football!, leur style à chacun garda des traces, propres à chacun mais incontestables, de la pratique du patin à glace.

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    1. On en a déjà parlé, le personnage de Wilstra s’inspire de deux joueurs dont les noms ne me reviennent pas.
      Pas encore mis la main sur des exemplaires d’Olympic avec Rick Wilstra.
      En revanche j’en ai trouvé avec « L’indien Suarez », un ex-champion de boxe argentin qui n’est jamais le dernier pour aider son prochain. Le papier est jauni, le dessin est sans fioritures, les scénarios sont supers. Racontées à la première personne comme dans un polar noir les histoires se terminent toujours bien (époque oblige).

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      1. En effet Kick Wilstra s’inspire de trois, et non deux, joueurs néerlandais. Voir le lien « chics types de l’après-guerre ».

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