Marseille-Saint-Étienne 1979 : tout ce qui brille n’est pas or

C’était il y a 44 ans aujourd’hui. 44, comme le record de buts sur une saison en D1 détenu aujourd’hui encore par Josip Skoblar, légende absolue de l’Olympique de Marseille. Retour sur un match spectaculaire qui a préfiguré les destins de ses deux protagonistes.

En cet été 1979, la France du foot trépigne d’impatience en attendant la reprise du championnat. La saison s’annonce comme l’une des plus ouvertes depuis longtemps, avec une demi-douzaine de prétendants aux trois places européennes(1). Il y a d’abord les favoris. Strasbourg, champion-surprise à l’exercice précédent, s’est peu mais bien renforcé (Jodar, Decastel, Carlos Bianchi) et défendra chèrement son titre. Saint-Étienne, patron du football français depuis plus de 10 ans, a frappé fort sur le marché des transferts : Johnny Rep et surtout Michel Platini sont venus étoffer un effectif de premier ordre où se mêlent anciens de Glasgow (Curković, Janvion, Lopez, Santini, Rocheteau) et bonnes recrues de l’exercice précédent (Élie, Larios, Zimako). Nantes, le grand rival, a recruté un Argentin de gros calibre, Enzo Trossero, et voit une nouvelle génération de ses jeunes (Ayache, Bibard, Touré) éclore au plus haut niveau. Monaco, surprenant champion 1977-1978, a gardé tous ses cadres, y a ajouté Couriol et Milla, et possède désormais une belle maturité collective.

Du côté des outsiders, le Bordeaux de l’ambitieux Claude Bez a sorti le chéquier pour engager quelques bons pros (Thouvenel, Lacuesta) et une attaque de classe internationale (Soler, Lacombe, Gemmrich). Le tout jeune PSG s’est sérieusement équipé lui aussi (Beltramini, Huck, Boubacar Sarr, le Brésilien Abel Braga, et le meneur de jeu de Benfica João Alves, l’homme aux gants noirs) pour jouer enfin une place dans les dix premiers et plus si affinités. Mais c’est Marseille, retombé en milieu de tableau après les années Leclerc, qui a fait sauter la banque au mercato : Henri Zambelli, Philippe Piette, le très prometteur Michel N’Gom, Temime Lahzami, révélé au Mundial 1978 avec la Tunisie, et Didier Six viennent compléter un effectif déjà solide (Bacconnier, Trésor, J. Fernandez, Buigues, Linderoth, Berdoll) qui doit remettre l’OM sur le chemin du succès. Avec une telle puissance de feu, on va voir ce qu’on va voir.

Marseille-Saint-Étienne, dès la 3e journée, est le premier grand choc de la saison. Curieusement, les deux équipes sont déjà dans le doute à l’abord de ce match. Les Verts, vainqueurs en ouverture à Bastia (1-0) où prendre des points n’est jamais facile, ont ensuite concédé un nul aux allures de contre-performance (0-0) à Geoffroy-Guichard face à de modestes Lillois. L’OM, après une bonne entame à domicile contre le promu Brest (3-0), a subi un revers au Parc des Princes (1-2) face à un très bon PSG et un étincelant João Alves qui a conquis le public parisien en 90 minutes. Il faut des points, et vite : de quoi chasser les douceurs estivales et mettre ce qu’il faut de pression dans la rencontre.

La météo est parfaite ce 10 août 1979, avec 25 degrés au coup d’envoi et pas un nuage dans le ciel. Le Vélodrome pas encore rénové pour l’Euro 84 est plein à craquer, et même un peu plus : 43 505 spectateurs, entassés à l’extrême limite du raisonnable. Fait rarissime, le match est télévisé – en différé seulement, pour préserver la recette à une époque où les droits TV n’existent pas, et dans des conditions dignes des années 60, couleur en plus : une seule caméra, pas de ralenti, pas d’affichage électronique. À l’exception du Stéphanois Janvion, blessé, les deux clubs alignent leurs équipes-types : Marseille avec Migeon – Bacconnier, Trésor, V. Zvunka, Zambelli – J. Fernandez, Linderoth, Piette – Six, Berdoll, Temime ; Saint-Étienne avec Curković – Repellini, Santini, Lopez, Farison – Larios, Platini, Élie – Rep, Rocheteau, Zimako.

Match précédent au Parc des Princes : sur le papier, ça joue (encore) le titre…

Est-ce l’optimisme du début de saison ? Est-ce le souvenir des jours pas si lointains où les Marseille-Saint-Étienne, suprématie nationale en jeu, étaient les vrais Clásicos du football français avec leur cortège de fièvre, de grosses primes, et de violence, comme en 1969, 1971, ou 1973(2) ? Toujours est-il que les deux équipes lâchent les chevaux dès le coup d’envoi. En moins d’un quart d’heure, Platini met Migeon à l’épreuve sur coup franc, Six y va d’un obus directement sur Curković, Temime fait sonner la transversale du Yougoslave, et finalement Berdoll, bien servi au point de penalty par Jean Fernandez, trouve la lucarne de Curko d’une belle praline (1-0, 13e). Et ça continue : Zimako chipe un ballon dans le rond central et n’est repris qu’au dernier moment face à Migeon, Rocheteau contraint le gardien marseillais à une grosse parade, Platini envoie une magistrale ouverture de 30 mètres pour Rep qui sème la panique dans la surface de l’OM, les Phocéens se dégagent mal, Platoche reprend et égalise d’une quinzaine de mètres (1-1, 20e).

À peine le temps de souffler que Didier Six fait joujou avec Repellini sur l’aile gauche et sert en retrait Piette qui marque d’un piqué astucieux (2-1, 24e). Le ton baisse ensuite quelque peu, mais tout est relatif : après que Berdoll a manqué le cadre de quelques centimètres sur un ballon perdu par Lopez, ce dernier éventre la défense marseillaise sur un corner mal renvoyé et trouve sur la droite Larios qui sert impeccablement Rep au centre pour l’égalisation (2-2, 33e). Les Verts semblent maintenant prendre le dessus, avec trois tentatives de Rocheteau, Rep, et Zimako bien arrêtées par Migeon, mais attention : sans prévenir, Zambelli appuie sur le bouton à 25 mètres et Curković, pas vraiment serein sur l’action, est tout heureux de dévier sur son poteau. À la pause, on se demande bien comment les deux équipes vont faire pour tenir ce rythme.

Pourtant, le spectacle continue, un peu moins intense mais toujours passionnant. Berdoll, servi d’un superbe piqué par Six, se retrouve seul face à Curković mais perd son duel. Zimako, après une bonne combinaison avec Élie, frappe de 20 mètres et frôle le cadre. Farison déborde sur l’aile gauche, vient buter sur Migeon, et obtient un corner contesté, les Marseillais estimant que le ballon n’était pas sorti. Petite cause, grand effet : le « gol olímpico » est la spéciale de Zimako(3) et le Kanak le réussit comme à l’entraînement, au premier poteau, un peu aidé par le vent qui s’est levé sur le Vélodrome (2-3, 54e). L’OM pousse pour égaliser et Berdoll finit bien par mettre le cuir au fond, mais il s’est aidé de la main et tout le monde l’a vu, y compris l’arbitre. À ce jeu-là, les Phocéens s’exposent aux contres et finissent par se faire pincer. Une belle remontée de terrain Rocheteau-Zimako sur l’aile gauche permet à ce dernier de centrer au second poteau sur Rep, lequel remet en retrait pour Rocheteau qui marque de près (2-4, 62e).

Malgré les deux buts d’écart, le match est encore loin d’être plié : d’abord, sur un nouveau piqué de Fernandez, Linderoth, l’excellent 10 suédois de l’OM, marque mais est signalé hors-jeu, à tort. Ensuite, Temime déborde sur son aile gauche et centre en retrait pour Six qui oblige Curković à une belle envolée. Finalement, le troisième piqué est le bon :  il est de Linderoth pour Hervé Florès, entré en remplacement de Berdoll, dont la remise de la tête sur la droite trouve Six qui conclut en force à 10 mètres (3-4, 80e). Sous le véritable mistral que font souffler les Marseillais, la maison verte tremble tout entière et Curko est bien content de voir Temime écraser sa frappe seul devant lui. Mais les Stéphanois peuvent compter sur Platini pour trouver la faille : à 40 mètres de son but, le maestro lance d’une touche exquise Zimako dans le dos de la défense marseillaise, lequel n’a plus qu’à pousser le ballon hors de portée d’un Migeon sorti trop loin (3-5, 86e). Cette fois, l’affaire est faite : un dernier raid de Trésor pour l’honneur, sans grand danger pour le gardien stéphanois, et M. Konrath siffle la fin du match.

Un but, une passe dé, une autre qui est tout comme : pas encore « Oui Michel », mais présent à l’appel

Huit buts dont un corner direct, de l’attaque à tout va, et un Platini en habit de lumière : les (télé)spectateurs quittent le Vélodrome ou éteignent leurs postes avec des étoiles plein les yeux. Les têtes pensantes des protagonistes aussi, ce qui est plus grave car le spectacle a occulté de vraies lacunes dans les deux camps. L’OM a certes soutenu la comparaison avec un cador national dans le jeu et lui a marqué trois buts. Mais il en a encaissé cinq, a lâché deux points sur son terrain, et a perdu beaucoup trop de ballons au milieu où ses joueurs ont parfois donné l’impression de se marcher sur les pieds. Les Verts, de leur côté, peuvent être confiants en leur potentiel offensif après le récital de leur numéro 10 déjà parfaitement en phase avec ses attaquants. Mais leur arrière-garde, vulnérable dans les airs et souvent prise de vitesse, a donné d’inquiétants signes de faiblesse, loin de la muraille qu’elle était aux grandes heures de 1976.

La note va venir pour les deux équipes, et plus vite qu’on le croyait. L’ASSE restera bien dans le peloton de tête toute la saison et finira troisième, mais sa défense vieillissante lui vaudra quelques accrocs (3-3 à domicile contre Angers et Bordeaux, 3-4 à Lens, 1-4 à Sochaux, 1-5 contre les Girondins à Lescure) qui lui coûteront le titre. En C3, après un 6-0 d’anthologie contre le PSV Eindhoven en seizièmes, elle prendra une humiliante leçon en quart face à un Borussia Mönchengladbach débordant de puissance et d’explosivité (1-4, 0-2). Pour l’OM, la chute commencera dès la semaine suivante avec un 5-0 encaissé à Nancy qui confirmera la fragilité défensive de l’équipe et ouvrira des fractures dans le vestiaire qui ne guériront pas. Malgré des résultats passables au Vélodrome (19 points), un bilan à l’extérieur inqualifiable (cinq points !) vaudra aux Phocéens une descente en D2 aux allures de Tchernobyl vu la qualité de l’effectif… sur le papier.

Le reste de la saison, indécise jusqu’à l’avant-dernière journée, tiendra toutes ses promesses. Un PSG convaincant, bien que pénalisé dès la 4e journée par la fracture de la jambe d’Alves (celui-ci ne s’en remettra jamais vraiment), finira pour la première fois de son existence dans le haut du tableau (septième, 40 points). Bordeaux, après un départ catastrophique (relégable après 13 journées), prendra d’un coup le rythme d’un qualifié pour la C3 après l’arrivée de Raymond Goethals sur le banc et finira sixième (40 points, différence de buts), annonçant par là l’âge d’or à venir pour le club. Strasbourg, champion sortant, décrochera vite de la lutte pour le titre mais se battra jusqu’au bout pour finir cinquième (43 points). Monaco mènera la danse pendant les trois-quarts de la saison puis s’effondrera sans explication, terminera quatrième (50 points), mais se consolera en remportant la Coupe de France. La grande surprise viendra de Sochaux et ses petits Lionceaux (Genghini, Stopyra, Anziani) qui finiront deuxièmes, à la différence de buts devant Saint-Étienne (54 points, encore cette défense…), avant d’écrire une glorieuse épopée en C3 la saison suivante. C’est finalement un excellent FC Nantes qui remportera le titre (57 points mais sept défaites, signe d’une saison très disputée) avec une équipe qui, si elle n’égale pas celles de 1983 ou 1995, aura tout de même fait passer de beaux frissons à son public dont une célèbre demi-finale de C2 face à Valence (2-1, 0-4). Ironie du sort, c’est par une victoire à Marseille (1-0) à la 37e journée que les Canaris scelleront à la fois leur sacre et la relégation de leur adversaire du jour, dans un Vélodrome bien moins garni (12 524 spectateurs) qu’en ce soir magique d’août 1979.

Un an plus tard, c’est toujours Marseille, mais ce n’est pas pareil

Résumé : https://www.youtube.com/watch?v=hd6TP28uPHE

Notes :

  1. Seul le champion va en C1 à cette époque et la France n’a encore que deux places en C3.
  2. Le 27 août 1969 (5e journée), sur fond de guerre déclarée entre les présidents Leclerc et Rocher, l’ASSE mène 3-2 au Vélodrome quand l’OM se voit refuser le but égalisateur pour hors-jeu. Le public trop nombreux (44 813 spectateurs parqués n’importe comment) envahit le terrain, l’arbitre est agressé, le match est définitivement arrêté. Saint-Étienne sera sacré champion 11 points devant Marseille, deuxième.
    Le 24 octobre 1971 (12e journée), quelques mois après la retentissante affaire Carnus-Bosquier (débauchés de l’ASSE par Marcel Leclerc de manière légale mais peu orthodoxe pour l’époque), les Verts gagnent 3-2 à Marseille sur un missile de Jean-Michel Larqué à deux minutes de la fin. Roger Rocher triple la prime de victoire de ses joueurs en récompense. L’OM enlèvera cependant le titre 12 points devant l’ASSE, sixième et en fin de cycle.
    Le 7 août 1973, en ouverture de la saison, les Verts s’imposent 2-0 au Vélodrome à l’issue d’une rencontre très tendue. Jacques Santini, victime d’un attentat de Victor Zvunka, sort sur civière et restera un an et demi sans jouer. Saint-Étienne sera champion, Marseille, à bout de souffle après la fin des années Leclerc, finira douzième à 23 points.
  3. Il en marquera un autre en direct à la TV quelques mois plus tard, en huitième de finale retour de C3 face à l’Aris Salonique (3-3).

39 réflexions sur « Marseille-Saint-Étienne 1979 : tout ce qui brille n’est pas or »

  1. Excellent article à propos d’un match légendaire. Ça fleure bon mon enfance, les maillots Mas d’Auge, les tignasses de Rocheteau et Six, la moustache de prolo de Berdoll… merci !

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    1. J’aimais bien ce maillot aussi, mais le plus beau de ces années-là est pour moi l’Europe 1 de Nantes. Mon préféré de l’OM est l’Ericsson des années 2000 avec la grande croix bleue sur le devant.

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  2. Sur la photo de l’OM au Parc, je reconnais Trésor, Zvunka, Zambelli, Bacconnier, Migeon (qu’espérer avec un tel gardien, petit et irrégulier ?), Buigues mais le dernier, debout, qui est-ce ? Impression de connaître le visage mais incapable de mettre un nom dessus.
    Accroupis, Temime, Berdoll, Piette, Six je suppose.

    Un mot sur Philippe Piette, très beau numéro 8 dont les plus belles années sont sans doute celles passées à Lens. Daniel Krawczyk en 6, Philippe Piette en 8 et Philippe Vercruysse en 10, ça tenait la route.

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    1. Ce Lens époque 1982-84, celui du légendaire « match du caillou » face à Anderlecht, se laissait effectivement voir. Mais cet OM de 1979-80, quel gâchis… Je ne sais pas s’il en existe un plus beau dans toute l’histoire du foot français. Il aurait suffi de changer d’entraîneur à l’automne, comme Bordeaux l’a fait en engageant Goethals, pour redresser la situation. Un point supplémentaire aurait suffi, après tout, et il n’était pas trop difficile de serrer les boulons derrière ou de construire un schéma de jeu un peu plus costaud à l’extérieur !

      Je partage aussi l’avis lu plus bas sur Migeon, honnête gardien de D1 sans plus. Cependant, avec les quotas d’étrangers en vigueur à l’époque, il n’était pas simple pour l’OM de trouver mieux. P2F a fait il y a quelques semaines le tour d’horizon des gardiens avant la Coupe du monde 1982, et le tableau n’était pas enthousiasmant. À l’été 1979, il n’y aurait guère eu qu’un du doublon Bats-Rust à Sochaux, ou bien Tempet (qui aurait été a posteriori un excellent choix), ou encore une doublure prometteuse (Bensoussan du PSG ou surtout Desrousseaux de Nantes, un très bon gardien longtemps dans l’ombre de Bertrand-Demanes) pour faire l’affaire. André Rey peut-être aussi, mais il était déjà sur le déclin.

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      1. J’ai l’impression que c’est un poste que le club a souvent négligé. Barthez années 90, Bell, Mandanda, et Carnus sont incontournables dans la discussion. Je penche personnellement pour Bell.

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      2. J’aurais dit Bell aussi, comme ça c’est le gardien le plus souvent décisif qu’il me semble avoir vu à l’OM.

        L’impression aussi que c’est un club qui a fâcheuse tendance à négliger pas mal de fondamentaux, non? Car outre le poste de gardien (j’allais le dire, tu m’as précédé g-g-g) : ben la jeunesse du coin aussi, non?

        Je me trompe peut-être, mais l’équipe-type des Marseillais qui n’ont jamais eu l’occasion de percer à l’OM doit avoir une sacrée gueule.

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  3. sympa cette article, sans le savoir on est déjà sur la fin a sainté (Marseille grande ville aura toujours la possibilité l’attractivité et la surface financière pour reconstruire de grandes équipes) Gladbach, Ipswich l’Aris vont nous ramener à la réalité dans ces années là!
    platoche n’avait aucune envie d’être là probablement, en plus de l’histoire de sa femme qui couche avec Larios^^

    à propos de l’om y’a un doc sortie en juin je crois sur l’histoire des minots qui les font tous parler c’est vraiment pas mal et en gros pour certains de ces jeunes l’histoire commence cette saison là

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  4. Puisque c’est d’actualité, Temine quittera Marseille pour l’Arabie Saoudite. A Al-Ittihad où il retrouvera un compatriote, Nejib Ghommidh. Autre héros du mondial 1978.
    Néjib Limam jouera lui pour Al-Hilal et Rivelino.

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  5. Khidia demande quel est le meilleur gardien Marseillais et je ne sais pas si il demande un qui a joué à l OM ou un issu de Marseille.

    Pour ceux issus de Marseille ou de la région proche on peut citer Georges Carnus, Cedric Carasso l Avignonais, Marcel Domingo, Laurent Di Lorto avant guerre qui était Martegal voire Marcel Aubour le Tropezien.

    Pour ceux qui ont joué à l OM, Barthez (mais tellement con ! et je l ai côtoyé plusieurs fois de près), Mandanda (super personne), Bell, Olmeta…

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    1. Hincha. Sans entrer dans les détails, tu l’as rencontré dans quel cadre Barthez? Carrière, autre ariégeois de naissance fameux et un autre style. D’ailleurs, j’ignore s’il se considère plus ariégeois ou gersois puisqu’il a grandi à Auch.

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      1. Salut Khidia. Sans rentrer dans les détails 😝je suis de Sete et supporter de l OM depuis que j’ai 14 ans (avant Tapie), j ai été abonné de 1990/1991 (quand j’ai eu mon permis de conduire) jusqu’à 2014 (ligue 2 après om/va déplacements partout en Europe et en France) , je peux expliquer pourquoi je ne vais plus dans les stades de foot ou très rarement. J’ai rencontré Barthez une dizaine de fois au moins après des matchs à des soirées où lorsqu il était blessé et au delà de sa bêtise qui n est pas une légende je l ai vu se comporter comme un cretin avec des enfants qu il a envoyé bouler pour des autographes avec des supporters de l OM de la moitié nord,( je le précise parce qu ils sont souvent d une mentalité différente des meridionnaux et que visiblement ça lui plaisait pas), pas sympa, autaint, distant… Très éloigné d un Olmeta par exemple si on parle juste des gardiens de but ou de Mandanda que j’ai croisé un jour dans un aéroport et avec lequel j’ai parlé de foot et de tout pendant 30 minutes, un mec super sympa et très simple.

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      2. Yep, merci pour ta réponse. Pas très glorieux pour Barthez…
        Je connaissais un gars qui était chez les MTP pendant longtemps et le déplacement qui l’avait le plus marqué était celui de Bologne, en 99. Blondeau et compagnie… C’était chaud en tribunes.

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      3. Hincha, tu pourrais développer « mentalité différente » entre supporters ohémiens du Nord et du Sud?

        Et ça ne plaisait pas à Barthez??

        Je lis ça et je me demande si j’ai déjà vu/entendu un joueur flamand mépriser son public francophone (ou la réciproque)..et j’ai beau cherché, je ne crois pas avoir déjà vu un truc pareil….alors, dans un contexte non-pollué par ce genre de contexte??

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  6. Très bon, merci!

    Le premier cas « analogue » à cet OM, qui me vienne à l’esprit (mais certainement pas le meilleur qui soit), est celui de Forest en 93 : de tête ils finirent derniers malgré de très solides joueurs tels Stuart Pearce, Roy Keane (déjà une valeur sûre), le fils Clough qui était très bon, mon chouchou Neil Webb, le prometteur (et futur international) Steven Stone.. Dans mes souvenirs le reste était plutôt quelconque voire médiocre, mais ces joueurs-là c’était du très costaud!

    Mais Sheringham n’avait pas été remplacé, d’ailleurs je serais incapable de dire qui jouait en attaque cette saison-là…….. Pas un souvenir très favorable du gardien Crossley non plus (ah, l’importance des gardiens..).. Remplacer Clough était certainement la décision qui s’imposait, mais décision probablement impossible……..et cette saison fut un désastre jusqu’au bout.

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      1. Dans le genre catastrophe industrielle, on a l’Atletico 2000. Hasselbaink qui fait une brillante saison. Gamarra, Solari, Bajara, Valeon… Ranieri et Antic en coach, pour finir avant dernier de la Liga. La saison où Lens les sort en UEFA.

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      2. Ça me paraît effectivement le meilleur parallèle : recruter pour jouer le titre et finir par descendre. En France, à part peut-être Reims en 1963-64 (et encore, le recrutement n’ayant pas été aussi clinquant), je ne crois pas qu’il y ait d’équivalent.

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    1. la réponse d’Hincha me fait penser à la rencontre que j’ai eu avec Parker cet hiver pendant la leaders cup… ok il y avait beaucoup de monde qui le sollicitait ça fait 20 ans que ça doit pas être simple mais son comportement avec les gamins fut exécrable à les rejeter (j’ai vu 2 gamines en pleurs ) même pas un sourire rien… surement un gars intelligents mais une sale personne malgré l’image qu’il renvoie et que les journaleux lui donne (ils lui mangent tous dans la main).
      bon en même temps on s’en fous j’avoue aller au stade ou dans les salles pour le plaisir des copains des ambiances et du jeu le reste m’en fiche^^ je précise que depuis 5 ans je ne regarde plus le foot à par sainté mais est ce encore du foot^^

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  7. Bonjour à tout le monde

    Pour répondre à Alexandre concernant la différence entre les fans de l OM de la partie nord et de la partie sud je vais essayer de ne pas être trop caricatural mais…
    Disons que la popularité de l OM époque Tapie a amené tout un tas de gens et que les marseillais, provençaux ont eu du mal à voir venir dans leurs tribunes des mecs portant des perruques ou le visage peint même si certains locaux ont été très hypocrites sur la question vu qu ils se sont parfois gavés en vendant du matériel ultra ou en revendant des places 3 fois le prix… Ces supporters dits « foutix » et la première fois que j’ai entendu cette expression c est dans la bouche du pauvre Depe étaient souvent, désolé, un peu bebete et je confirme avoir vu plusieurs fois ce prix Nobel de Barthez les traiter comme des merdes..

    Pour répondre à Khidia sur les déplacements les plus chauds, pour moi ça a était Olympiakos on était 400 et c était très très chaud . A partir de 1996 j ai arrêté les déplacements et si je ne renie pas mon passé à partir de ce moment là j’ai totalement déconnecté du monde ultra. J aime les grosses ambiances mais malheureusement ça déborde trop souvent.

    Et pour finir ce que dit Sainte concernant Tony Parker ne me surprend pas… L image médiatique et la réalité est souvent très différente y compris pour certains rugbymen (et j adore ce sport) qui parlent de valeurs à tout bout de champ, sont très cons, exemple Denis Charvet de Rmc…

    Et un fouteux qui était simple et très gentil en début de carrière est devenu aujourd’hui un gros con c est Laurent blanc, un changement total… On a des connaissances en commun donc je peux en attester.

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    1. Merci Hincha, top.

      J’apprends des trucs dont je vais abuser 🙂 Si je pige bien, Barthez se l’est jouée..puriste? gardien du temple?? Si oui, lol..

      Je ne vais pas chercher à le défendre, jamais pu le blairer – même si c’est surtout pour tout le tagatadsouintsouin en-fait alors que je ne le trouvais vraiment pas sensass.

      Blanc ça me déçoit (au fond je m’en fous, mais je le croyais d’un niveau au-dessus de ça)……. Blanc, apparemment : tu l’as pratiqué.. Tes potes et toi pouvez peu ou prou en dater le changement? Hypothèse trop facile : l’argent des Qatari qui rend fou? Ca me paraît trop simple.. Peut-être aussi a-t-il tiré ses conclusions, bonnes ou mauvaises, de ce milieu, va savoir.. « Gros con » dans quel sens? Hautain? Suffisant? Misanthrope? Ca ne doit pas être si simple de ne pas devenir déconnecté dans ce microcosme.

      Pour en revenir aux « footix » ohémiens du Nord, les déguisements.. Ben y a comme une tradition comme ça dans ce coin du monde, on aime bien se déguiser. D’ailleurs c’est le truc qui m’avait marqué il y a bien longtemps (2004??) à Marseille, j’avais trouvé cela plutôt sobre : le maillot, l’écharpe..mais pas beaucoup plus. Avec mes marqueurs du Nord je m’étais plutôt attendu à un gros délire, genre les mêmes codes mais en plus exubérant..et en fait non, c’était troublant (j’avais mis sur une période qui, dans mes souvenirs, n’était pas tout-à-fait optimale pour l’OM).

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      1. dont ==> donc je vais abuser

        mis..ça* sur le compte..

        Pouillouillouille..

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  8. Hincha je confirme que mon déplacement le plus dingue c’est au Pirée en Février 2009 on était 800 (oui on a moins l’habitude que vous de l’Europe^^) et ça été tendu la tortue à l’entrée, en avant match et après… je suis toujours avec le groupe et je fais des déplacements, la l2 pour ça c’est top, on est moins encadrés plus de liberté de mouvements et on peut passer des aprem dans les villes ou alentours!! la descente à même boosté le goupe s’en est surprenant mais faut pas non plus qu’on y reste 10 ans! mais j’avoue que j’adore les petits stades champêtre (laval pau rodez ) on a l’impression de dép en coupe de France^^
    je te confirme que pendant longtemps (et même toujours) on a des perruqués bariolés et avec 5 écharpes dans nos tribunes, héritage de 76 t’imagines!!

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    1. De mon côté je suis abonné à un club de top 14 et je fais chaque année les demi finales même si mon club n y est pas. Tu passe 2 jours à rigoler et boire des coups avec des mecs que tu connais pas, y a pas une embrouille et que ton équipe gagne ou perde ça change pas ta vie… Cette année à San Sebastián c était vraiment extra, j aimerais retourner voir des matchs de foot mais t es obligé de te déclarer d être encadré etc… J ai 53 ballets j ai pas envie de rendre des comptes. Et je précise que mon frère est gendarme mobile donc je respecte les forces de l’ordre etc…. Mais j aime pas qu on m emmerde. Voilà.

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      1. Ah, les demi-finales de Top 14, je les ai faites il y quelques années à Bordeaux. Très sympa, avec les potes rochelais d’Alpha venus en nombre. J’adore les ambiances rugby mais niveau chants, c’est assez répétitif, faut l’admettre.

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  9. j’ai vu 2 finales de top 14 début des années 2000 2 défaites de l’ASM (saletés de toulouzaing) c’est bon j’arrête^^
    demain a GG y’a le France Ecosse on y va avec des potes en fait j’y vais que pour les poils sur le flower of scotland y’a plus de clermontois (ni d’Aurillacois) dans l’équipe ha ha
    normalement pour le 6 nations je vais essayer Murrayfield juste pour l’a cappella les ecossais leur sky et leur super temps^^! j’avais fais un Galles France en 2004 au milieu des Gallois place chopée au marché noir j’avais fuis les français trop bourrés pour se tenir correctement
    honnêtement la fameuse ambiance rugby bof c’est to much je préfère l’ambiance athlé surtout quand tu tombes autour de connaisseurs comme en 2003 à Paris ou basket après ce n’est que mon avis je respecte tout à fait le votre pas de soucis

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      1. oui Khiadia j’y ai passé 15 jours Edinourg stirling les highlands l’ile de sky (le petit port de Portree magnifique) une pure merveille la station de fort williams aussi

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      2. A quand tu longes la côte, pour t’arrêter dans un bled de pêcheurs et finir dans le pub du coin avec tout le bled. Magique!

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      3. Tout pareil, que des bons souvenirs. Un faible aussi pour l’île d’Aran, bon concentré / porte d’entrée de ce que l’Ecosse a à offrir. Même la bouffe n’est pas si traumatisante que ça – de toute façon, avec une bonne guiness bien fraîche et après 20 bornes de marche : normalement tout passe.

        Par contre qu’est-ce que c’est (était?) cher, punaise..

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      1. y’a toujours une super ambiance dans la cuvette de Sapiac comme à Jean Alric à Aurillac 2 villes avec une vraie tradition de rugby

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      2. Volontaire désigné pour un papier en mode infiltré dans le camp « ennemi » 🙂

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