Présentation Eliteserien 2024-2025

L’Eliteserien est de retour !
Le championnat de Norvège reprend dimanche 31 mars à 18h. Le club de Bodo/Glimt remet son titre en jeu.
Seize équipes sur la ligne de départ. Petit panorama express d’une compétition qui dernièrement a vu passer sur ses pelouses Haaland, Boniface ou Ødegaard.

Mon podium

1/ Bodo/Glimt
2/ Molde
3/ Brann

Malgré le départ du serial buteur Pellegrino pour la MLS, Bodo/Glimt est le favori numéro un à sa propre succession. La conservation d’une ossature mixant expérience et jeunesse talentueuse ainsi qu’un recrutement judicieux et malin pour compenser les départs donnent un effectif équilibré, dense et suffisamment large pour voir venir sur la scène domestique. Avec l’envie d’y installer une dynastie éclatante sur le Royaume.

Cinquième la saison dernière après un exercice raté, Molde a les crocs et son récent parcours en Ligue Europa Conference (élimination en huitièmes de finale) présuppose que cette année les blanc bleu devraient être bien présents au rendez-vous de cette nouvelle campagne. En se renforçant dans toutes les lignes, cela devrait instaurer une concurrence plus vive que celle de la saison dernière et donc tirer vers le haut ce groupe expérimenté dorénavant doté d’une vraie profondeur de banc. Revanchard.

Pour son retour dans l’élite, Brann a fait un beau dauphin la saison dernière. Riche d’un mercato ciblé, le podium comme objectif afin d’inscrire le club de Bergen dans la continuité. Un bon début de championnat pourrait représenter un risque d’affaiblissement au prochain mercato estival avec l’appétit de clubs venus chercher de belles affaires. La flamme ravivée, le feu brûle toujours.

Les troubles-fêtes

4/ Viking
5/ Lilleström
6/ Rosenborg
7/ Tromsø

Auteur d’une belle préparation malgré le départ de deux joueurs importants, Viking a le profil d’un coupeur de tête, à même d’embêter tous ses concurrents. A la condition expresse d’être épargné par les coups du sort qui pourraient en particulier frapper ses joueurs clefs, le club de Stavanger aura son mot à dire. Outsider.

Formation solide à défaut d’être géniale, Lilleström joue la carte de la stabilité et plutôt à raison au regard de la qualité présente dans toutes ses lignes. Difficile toutefois d’imaginer ces Canaris s’envoler plus haut. Plafond de verre ?

Encore décevant avec une piteuse neuvième place, Rosenborg, qui compte dans ses rangs Nypan la pépite du championnat (17 ans et qui affole tous les cadors européens), sera de nouveau à la recherche de son glorieux passé, riche de 26 titres de champions et d’un goût prononcé pour les Trolls. Très irrégulier en préparation, la déculottée reçue contre Viking (5-0) juste avant la reprise est venue doucher les ambitions d’un retour sur le devant de la scène. La grande inconnue.

Surprenant troisième la saison dernière, Tromsø a été victime de son succès. Helstrup, son entraîneur, est parti chez le voisin Bodo-Glimt en tant qu’assistant. Point fort de ses succès, sa défense a été décimée par les départs : Gundersen le défenseur central et taulier à Bodo Glimt (décidément, ça promet de sacrées retrouvailles) et les deux latéraux Vesterlund le droitier à Utrecht et Diouf le gaucher au Slavia Prague. Une préparation calamiteuse, avec zéro clean sheet. Récidiver s’annonce bien compliqué, le maintien en priorité. Déclassement en vue.

Le ventre mou

8/ Sarpsborg 08
9/ Strömsgodset
10/ Odd
11/ Fredrikstad
12/ HamKam

Un cran derrière, on pourrait retrouver Sarpsborg 08, qui a vu son effectif chamboulé par les départs de plus de la moitié de l’équipe et qui va s’attacher à rebondir. Sur les dernières saisons, le club en a pris l’heureuse habitude.

Strömsgodset reste difficile à jauger tant par les mutations de son effectif que par ses résultats irréguliers en préparation. Profil de milieu de tableau pour le club de Drammen, contraint par des finances limitant les possibilités de rotation.

Sur la foi de sa préparation bien délicate, la saison pourrait être longue du côté de Odd qui va devoir constamment regarder dans son dos. Heureusement, le club de Skien, qui est aussi le plus vieux club de Norvège (fondé en 1894), peut compter sur certains éléments de son groupe pour batailler avec force. Et il en aura besoin.

Champion en titre de la Obos Ligaen, Fredrikstad est à priori le promu qui a le plus de chance de renouveler son bail dans l’élite. Entre ferveur populaire et recrutement intéressant, un retour à suivre pour les Aristocrates du football norvégien qui n’ont rien d’un petit nouveau à cet étage (9 titres de champion au compteur quand même).

De sa capacité à améliorer sa défense (59 buts encaissés soit presque deux buts par match) dépendra en grande partie la tenue de route de Hamarkameratene dit HamKam. Comme une envie de croire que le club de Hamar soit capable de s’offrir un maintien serein.

Le maintien sinon rien !

13/ Sandefjord
14/ Haugesund
15/ Kristiansund
16/ KFUM Oslo

Treizième et premier non relégable la saison passée, Sandefjord espère vivre un championnat moins compliqué. Pas gagné cette histoire, même pour un club habitué à surprendre. Son salut passant alors par la pêche au gros, comme un clin d’œil appuyé à la culture baleinière de la ville portuaire.

Comme la saison passée, Haugesund s’attend à devoir lutter jusqu’au bout pour se maintenir. Condamné à voir partir tous les ans ses meilleurs éléments, le club né d’une fusion en 1993 a misé cet hiver sur un recrutement faisant la part belle à la jeunesse. Avec l’espoir que l’insouciance se marie à l’efficacité. Pari.

Passé par le tortueux chemin des barrages pour assurer une remontée immédiate, Kristiansund est un promu promis à la descente, qui va s’évertuer à éviter de prendre de nouveau l’ascenseur. Déjà meilleure attaque en Obos Ligaen, le KBK a porté principalement porté son effort de recrutement onéreux sur sa ligne d’attaque. Un choix audacieux et…risqué.

Promu, KFUM Oslo a fait le choix de la stabilité de l’effectif. Pas sûr toutefois que ce soit suffisant à cet étage.

14 réflexions sur « Présentation Eliteserien 2024-2025 »

      1. Ce que je sais, c’est que tu fais bien de relancer (fût-ce involontairement) cet article – je ne manquerai d’en faire autant avec les derniers publiés, mais à la bourre sur tout, bref..

        Les « Hamarkameratene » : je ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam mais le nom est sympa.

        Tromsö me rappelle toujours au souvenir de l’excellent et hautement civilisé Ole Martin Aarst : souvent blessé en Belgique, mais hautement apprécié (sinon à Anderlecht)…….et à ce fait étonnant : il était en si bons termes avec le Standard que, alors qu’il avait déjà été blessé de longs mois, et malgré l’investissement-record consenti par ce club pour le transférer : ils acceptèrent de le laisser partir sans contrepartie aucune – le type n’était pourtant pas même trentenaire (il me semble??), bankable..mais il voulait rentrer en Norvège, une histoire avec sa femme je crois.. ==> Le club avait été particulièrement classe là-dessus (ça tranchait avec les années Petit, lol).

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  1. Clap clap, joli travail sur un foot dont on ne parle jamais. Qui sont les stars du championnat ? Y a t il quelques joueurs ayant bourlingué à droite ou à gauche et de retour au pays ?

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  2. D’habitude j’apprends beaucoup de choses en lisant les papiers.
    Mais là, c est quasiment une terre inconnue pour moi, à part Rosenborg.
    Qui apparement est devenu très moyen…
    Merci beaucoup rwano

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  3. Comment expliquer que la Norvège soit autant à la ramasse en football comparé à ses voisins suédois, danois et même par rapport aux islandais ? Enfin, peut-être qu’avec Haaland/Odegaard et cie, on pourrait assister à un nivellement par le haut, qui sait ?

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      1. Tout de même souvenir de l’un ou l’autre matchs à sauver, avec des transitions offensives formidables, tout en verticalité mais au sol et témoignant que leur jeu ne se réduisait pas audit « plan..-Flo »??, un concept du style, en quoi la ligne de transmission privilégiée tenait à de grands coups de botte multi-répétés d’un back vers un pivot excentré (NB : c’est à bien des égards ce que Martinez fit avec le pseudo-pivot Lukaku face au Brésil en 2018).

        Je me rappelle bien avoir vu live les deux matchs face à l’Angleterre, c’était vraiment pas mal du tout. Le long-ball prédominait largement, c’était de fait très mécanique..mais parfois y avait de belles combinaisons au sol, des joueurs tels Mykland, Rekdal et Skammelsrud savaient y faire. L’un dans l’autre : pas beaucoup plus roboratif que l’EDF de Deschamps!!! (je dis ça en charriant à peine)

        Les Anglais ont vécu ça comme une humiliation, je trouve ça idiot : c’est un plan de jeu qui a fait chier la terre entière à l’époque, les Pays-Bas eurent aussi un mal de chien contre ces Norvégiens-là. Les Anglais feraient d’ailleurs mieux de râler pour leurs affrontements face aux NL, au gré desquels il y eut énormément à redire (avec un Koeman plus détestable que de coutume).

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  4. Championnat méconnu mais sortant toujours des clubs chiants à jouer … Je me souviens notamment de Lilleström contre les girondins de Bordeaux en Coupe des clubs champions ( la seule la vraie par rapport à la Champions League …) en 87 avec un petit 0-0 là bas et un pénible 1-0 au retour à Lescure . Je me souviens de la présentation dans Onze Mondial , oui je suis vieux, c’était la planète Mars pour nous ! Il me semble que les 2 clubs se sont de nouveau rencontrés quelques années plus tard en coupe UEFA … Surtout j’ai en mémoire l’élimination de « mon » Milan, à la maison , en poule de Champions League, par Rosenborg , 1-2 un triste soir de décembre 1996 … Le Milan affichait pourtant Baresi, Maldini, Panucci, Savicevic, Boban et mon idole absolu à la carrière pas à la hauteur de son talent : Roberto Baggio . Tout ça pour dire que le foot norvégien , je m’en méfie comme la peste ! Juste une question : comment font les clubs qui vont au moins jusqu’aux tours du printemps en coupe d’Europe ( comme Molde cette année ) ? Du coup , ils n’ont pas de trêve ? Ça doit être bien chiant à organiser tout ça … je ne voudrais pas être dirigeant !

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