Ratones verdes

Ratones verdes. Les souris vertes. Non, aucun rapport avec la chansonnette pour enfants ; quoi que…
Au Mexique, à la moindre déroute, aux moindres couacs ou balbutiements du Tricolor, resurgit machinalement cette lancinante rengaine. Les souris vertes. Les couards. Ceux qui s’enfuient invariablement face à l’adversité.
Des penseurs, des écrivains, pas uniquement sportifs, se sont penchés sur la question, croyant entrevoir dans ce surnom une porte. Une entrée métaphorique illustrant les maux de la nation, définie sous le concept de mexicanidad : un profond complexe d’infériorité, une mélancolie latente, la désorganisation chronique, la passivité, voire une forme de lâcheté.
L’origine de ce surnom n’est pas clairement déterminée. Elle prendrait racine dans les déclarations du sélectionneur anglais Ramsey, qui après une victoire éclatante 8 à 0 en 1961, aurait qualifié ses adversaires de « lapins apeurés », comme devant la lumière des phares.
Ce qui est certain, c’est que Manuel Seyde, critique sarcastique, en popularisera une version un peu différente, celles des ratones verdes, aux lendemains de nuits chaudes de Port-au Prince en 1973.

La décennie 1970 débute sous les meilleurs auspices pour le Mexique. Sa coupe du monde est un triomphe en mondovision. Le roi Pelé s’accapare définitivement la coupe Jules Rimet. Et sa sélection se permet le luxe de damer le pion à la génération Van Himst, accédant au second tour pour la première fois de son histoire.
Sur la scène nationale, los cementeros de Cruz Azul posent les jalons de leur domination future, tandis que le duo Borja-Carlos Reinoso enflamme le cœur des Cremas. El rojo Raul Cárdenas quitte les rênes de la sélection, le devoir accompli. Javier el inginiero de la Torre le remplace.
Mais c’est un feu de paille. Très vite, l’engouement populaire fait place au désaveu. Championnat aux formules alambiquées, fédération où le clientélisme et la corruption sont rois, le public s’éloigne des tribunes et ne se reconnaît plus dans ces footeux désincarnés.

De la Torre n’est pas le premier venu. Il est l’ architecte du Chivas Campeonísimo. Cette dynastie à faire pâlir les Celtics de Bill Russell et il dispose d’un groupe solide pour la zone. Ignacio El cuate Calderón qui fut son gardien à Chivas, les membres de Cruz Azul Javier Kalimán Guzmán et Fernando Bustos le technicien. Sans oublier la finition létale d’Enrique Borja de l’America soutenu par le chevelu Leonardo Cuéllar des Pumas. De quoi surfer sur la vague du dernier mondial. Pourtant la tournée de 1971 sera catastrophique. Le Mexique se fait ouvrir dans les grandes largeurs par le bomber Müller. Déséquilibré par la maestria de Djazic ou de Riva. Surprendre par le Maroc de Faras. Comme le soulignent les journalistes de l’époque, le Mexique est une équipe de seconde zone ; clairement pas au niveau des grandes nations.
Seule éclaircie dans la grisaille, une victoire aux forceps lors du championnat Concacaf tenu à Trinidad y Tobago en 1971. Devant une sélection qui pointe le bout de son nez, Haïti. Haïti, future organisatrice de cet ancêtre de la Gold Cup, qui offrira en 1973 l’unique sésame pour le mondial allemand.

Le but de Borja face à la France au Mondial 1966

Hispaniola, mon amour…

Parlons un peu d’Haïti. Si les grenadiers rêvent de grands soirs, le pays vit une de ses périodes les plus dramatiques, dans une histoire qui n’en manque pas. Le pays est tenu par la main de fer des Duvalier depuis 1957. D’abord Papa Doc, François Duvalier, l’ancien médecin des pauvres. Élu démocratiquement sur un discours flattant la majorité afro-haïtienne au détriment de l’élite « mulâtre » gangrenée. Et qui étendra minutieusement sa mainmise sur toutes les strates de la société. Du trésor national à la composition de la Chambre des députés. Du choix de la hiérarchie ecclésiastique à la décapitation du système judiciaire – jusqu’à s’autoproclamer président à vie en 1964.
Et désormais son fils, Jean Claude Duvalier, dit Baby Doc, qui emploie toute la fougue de ses 21 ans à parfaire l’œuvre paternelle. Les Duvalier sont partout. Inébranlables malgré les tentatives d’assassinat diligentées par Cuba ou la République dominicaine. Bien aidés dans leur mission par l’escadron de la mort, les funestes Tontons Macoutes. Une milice, formée par la CIA, qui extorquera, torturera, violera ou tuera des milliers de leurs compatriotes pendant leur règne. Rien ni personne ne doit passer entre les mailles du filet.

Papa Doc n’a que peu d’intérêt pour le football. Même s’il aime à s’inventer un triplé de jeunesse lors d’un derby entre le Racing et le Violette Athletic. Nonobstant, il n’est pas une décision relative à la pratique du football sur l’île qui puisse s’affranchir de sa tutelle. Contrôle des clubs et de la fédération, le dictateur injecte de l’argent dans sa sélection. On parle fréquemment de comptes spécialement ouverts aux internationaux grâce aux fonds détournés de l’aide humanitaire.
Meilleurs hôtels et rénovation du stade du Sylvio Cator qui est désormais la perle des Caraïbes. Papa Doc croit en cette génération ; et la vérité du terrain confirme son intuition. Haïti échoue face au Salvador dans la course au Mondial 1970. Mais les fondations sont là et c’est Baby Doc qui en récoltera les fruits.
Menés par Antoine Tassy dit Zoupim, les grenadiers deviennent ainsi de sérieux outsiders. Françillon le gardien. Wilner Nazaire le capitaine qui joue à Valenciennes. Philippe Vorbe, le seul joueur blanc de l’équipe et milieu de terrain élégant, et une perle en herbe, Emmanuel Sanon, qui aura bientôt le droit à son quart heure warholien.
Baby Doc se rend régulièrement à l’entraînement. Appelle les cadres au téléphone, exerçant sur eux une pression grossière où les tapes amicales ne sont jamais très loin de la disgrâce. Comme ce fut le cas pour Joe Gaetjens. Gaetjens, le héros du miracle américain au mondial 1950, qui fut assassiné en 1964 des mains des Tontons Macoutes. Ou, selon des rumeurs, du flingue de Papa Doc en personne.

François Duvalier dit Papa Doc

Voodoo childs

Si le Mexique semble tétanisé à l’idée d’affronter les mastodontes de la discipline, la zone Concacaf demeure sa chasse gardée. Les États-Unis et le Canada sont aisément défaits sur la route du tournoi final. La fédération adresse une réclamation sur le choix d’Haïti en tant que lieu unique. Mais comme le souligne un représentant de la FIFA « le football mexicain continue d’être supérieur à celui pratiqué en Amérique centrale et dans les Caraïbes, cela malgré leur l’entraîneur… »
Car Javier de la Torre ne convainc toujours pas et ce ne sont pas les matchs préparatoires perdus face à la Pologne ou l’Argentine qui vont améliorer sa cote. Pourtant, comme le soulignera Rafael Puente, un des gardiens du groupe, « il n’y avait aucune pression et quiconque dit le contraire est un menteur ».
El Tri retrouve Trinidad y Tobago, le Honduras, le Guatemala et les Antilles Néerlandaises à Port-au-Prince.

L’optimisme est de mise. Il ne s’éternisera pas… Dès leur arrivée sur l’île, les Mexicains sont harcelés, insultés en espagnol. Indios de mierda. C’est que depuis plusieurs jours, la presse haïtienne se fait un malin plaisir à diffuser une chronique mexicaine où le présumé journaliste décrit Haïti comme étant « un pays sale, noir et pauvre ».
Véridique ou non, cette chronique fait grimper le thermomètre, qui n’en demandait pas tant. « Ce pays à l’époque avait de très gros problèmes », dira Borja. « Il était sous une dictature et évidemment il y avait une grande répression au niveau social. Ils l’ont retournée pour que le public devienne un bouclier pour attaquer sportivement le Mexique. »
Le soir même, le Mexique est reçu à son hôtel par une cérémonie vaudou. Animaux sacrifiés. Chants et prières dédiées au Baron Samedi, divinité de la mort et portier du monde des esprits face à un parterre de jeunes mexicains mutiques et passablement impressionnés.
L’heure n’est plus à l’arrogance. Ignacio Calderón, le capitaine, se blesse à la main en ouvrant une bouteille d’eau gazeuse – ou, selon sa version ultérieure, par le jet d’une pierre ayant traversé la fenêtre de sa chambre. Il est remplacé à la hâte par Rafa Puente. Les Mexicains boycottent, comme Jean Claude Duvalier, le match d’ouverture.

Le match contre le Guatemala est pénible. Imprécision technique. Rivaux arc-boutés dans leur camp. Incapables de rivaliser avec le défi physique guatémaltèque, les Mexicains finissent sur un triste nul vierge. De plus, El Tri perd son deuxième gardien, Rafa Puente qui atterrit sur le crâne après une lutte aérienne avec un adversaire. L’accueil haïtien est incandescent. L’hymne mexicain sifflé provoquera la colère du président Luis Echeverría qui menacera de rappeler sa sélection.
De la Torre a beau rappeler que la sélection avait commencé par un nul deux ans auparavant, le moral des troupes est atteint. Obsédés par l’environnement hostile et une malchance qui semble les poursuivre. « Je ne sais pas si ce sont des coïncidences mais beaucoup d’entre nous commencent à avoir des blessures et des petites bricoles… mais bon, nous devons avoir foi en Dieu », déclare la star, Enrique Borja. « Il est indéniable que les mauvaises énergies peuvent exister à un instant précis », ajoutera-t-il.
Puente ira plus loin en affirmant, a posteriori, que tous ceux ayant connu Haïti avaient eu une carrière brutalement écourtée. Et qu’il avait lui-même brûlé toutes ses tenues du séjour !

Vévé du Baron Samedi

Malédiction ou non, le groupe se voit amputé à nouveau de cinq titulaires. Une hécatombe… Un pauvre nul arraché au Honduras tandis qu’Haïti se défait de Trinidad. Sur une victoire plus que litigieuse puisque quatre buts seront injustement annulés aux Soca Warriors. « Le braquage du siècle », selon Kalimán Guzmán, présent en tribunes. Exagéré ? Pas certain. Un public haïtien ne sachant plus où se mettre. Un arbitre salvadorien banni à vie quelques semaines plus tard en atteste. Au troisième match, le Mexique sort enfin l’artillerie lourde. Le futur Curaçao est laminé 8 à 0. La résurrection ? Le début d’un gros mal de tronche surtout…

Un dernier pour la route…

Le lendemain de ce triomphe, les joueurs sont invités dans une distillerie de rhum où ils reçurent moult cadeaux. La confiance est revenue. « Après avoir marqué huit buts contre Antillas, nous pensions que nous regagnerions le terrain perdu et que personne ne nous battrait. Un rouleau compresseur… »
Débarrassés de l’ombre mystique du Baron Samedi, les Mexicains se laissent enivrer par Port-au-Prince. « Y’avait il des excès ? Oui. Y’avait il une forme d’autorité ? Il n’y en avait pas. » Et il n’est pas uniquement question de débordements éthyliques. Un carnaval de prostituées rôdant autour de la délégation. Garden party chez l’ambassadeur. Les joueurs du Tri jonchent leur préparation de rhums engloutis marinés de soi-disant considérations esthétiques mais « prudes » sur la gente féminine de l’île.

Le 14 décembre 1973, devant 15 000 spectateurs acquis à la cause de Trinidad, le Mexique va vivre une des ses plus mémorables noches tristes. Steve David vient de transpercer l’arrière garde mexicaine pour aller fusiller un Héctor Brambilla impuissant. 4 à 0. Une triomphe pour les Steve David, Cummings ou Warren Archibald nourris au sein de la jeune NASL.
Le Mexique est éliminé. Détruit. Avant même le dernier match face aux grenadiers. Port-au-Prince s’embrase. Trouver une excuse. Un bouc émissaire vite… On accuse les Soca Warriors de dopage. De tenir étrangement bien l’alcool. « Je peux vous assurer, sans justifier la défaite, que les Trinidadiens, avec le genre de vie qu’ils menaient, jouaient dopés. Ils faisaient la fête tous les soirs jusqu’à cinq heures du matin mais étaient tous présents le lendemain pour s’entraîner. Je les ai vraiment trouvés étranges sur le terrain. Hargneux pour récupérer la balle et constamment agressif et de mauvais foi ».
Manuel Seyde, le journaliste aztèque, ne manque pas l’occasion de vilipender ce groupe « d’icônes commerciales », ratones verdes réduits à regarder passer le train de la gloire. Verdes car « même chez les souris, il y a plusieurs classes… »
La victoire au dernier match face à un Haïti déjà qualifié est anecdotique. Le Tricolor rentre au pays tête basse. Après 52 jours de concentration et un million de pesos gaspillés, inaugurant sa décennie sportive la plus honteuse. Entre une piteuse prestation au mondial 1978 et une nouvelle élimination en qualifications pour le mondial espagnol. Période que le chevelu Cuéllar vivra en intégralité.

Haiti et Sanon, quant à eux, surprendront le monde en Allemagne et Zoff en particulier. Au grand plaisir de Baby Doc. Françillon y gagnera quelques minutes de Bundesliga. Alors que loin des caméras, Ernst-Jean Joseph le défenseur disparaît. Vraisemblablement dopé et « raccompagné » à la maison par les Tontons Macoutes. Rêvant certainement, sur le vol le ramenant sur son île, d’échanger sa place avec quelqu’un d’autre. N’importe qui. Un Mexicain. Oui, même un Mexicain vert…

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36 réflexions sur « Ratones verdes »

  1. dites donc Mossieur Khiadia que vient faire cette punchline, cette balle perdue sur les c’s et le billou vous voulez recevoir ma colère? ha ha…bon du coup je vais aller lire la suite maintenant!!

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    1. Ah, tu connais ma passion pour le basket! Le Chivas Campeonísimo ne fait pas totalement comme les Celtics du grand Bill mais commence sa domination à la même époque que Cousy et Sherman. 7 titres de 57 à 65. Mené par la grand buteur Salvador Reyes et El Tigre Sepulveda.
      C’est à cette époque que le club devient ultra populaire, avec des films racontant leurs exploits, pour demeurer depuis lors l’équipe la plus appréciée du pays avec l’America. Et je pense qu’ils sont devant.
      Sans oublier le fait qu’ils ne jouent qu’avec des mexicains.

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  2. super récit mon khiadia j’aime beaucoup la mise en perspectives historique de tes articles surtout içi avec les Duvalliers! c’est vrais qu’ils prennent autant de buts dans la musette que le Zaïre en 74 (bichettes les 2 avaient de sacrés adversaires dans leurs poules) mais au moins marquent des buts!
    je crois que so foot avait fait un article sur la déroute des Zaïrois en Allemagne et que le maréchal avait sanctionné certains joueurs après la déroute à 9 buts contre les yougo plus gros écart avec le 10.1 des hongrois contre magico Gonzales en Espagne
    tu écris dans l’article qu’après son 1/4 à domicile en 70 le Mexique passe le reste des 70’s dans l’anonymat j’allais même dire presque jusqu’au milieu des 80’s avec l’apparition de la génération Sanchez Negrete Aguirre non?
    encore du bon taf

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    1. De ce que j’ai pu lire, l’élimination des qualifs 1982 est considérée comme encore plus humiliante que celle pour le mondial 74. Simplement parce qu’il y avait 2 places qualificatives et non 1 comme en 74.
      Sans oublier la suspension pour les qualifications du mondiale 90 en raison des falsifications de l’etat civil des joueurs dans des compétitions juniors.
      Ce sont les 3 gros traumatismes du foot mexicain.
      Et l’équipe 86 est peut-être la plus complète de l’histoire du pays. Malgré un tournoi décevant de la part de Sanchez. Pablo Larios Iwasaki dans les buts. Quirarte de Chivas qui est un des plus grands défenseurs du pays. Luis Flores, Negrete. Carlos Hermosillo qui est encore jeune mais grande idole de l’America et de Cruz Azul. Et Tomas Boy qui est la plus grosse legende des Tigres, peut-être concurrencé par Gignac aujourd’hui.
      Ils ne perdent qu’aux penos face aux Allemands.

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  3. Que vaut la sélection actuelle ? Est-que Tata Martino fait du bon boulot ? Les quelques joueurs mexicains que je vois jouer ne m’impressionnent pas souvent hormis peut-être Guardado avec le Betis. Par exemple Néstor Araujo au Celta, je le trouve lourdaud et souvent à contre temps, un Piquet sans le leadership, c’est dire !
    Qu’est ce qui les ferait dépasser leur plafond de verre selon toi ?

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    1. J’avoue que cette génération ne m’impressionne pas non plus. Je regarde peu l’actualité mexicaine mais pas suffisamment pour avoir décelé une petite pépite cachée. Ceux qui évoluent en Europe n’ont pas forcément passé un cap comme Lozano. Et j’ai bien peur qu’ils éprouvent des grosses difficultés face à l’Argentine et meme la Pologne.
      Passer le premier tour n’est pas à exclure mais aller plus loin…
      En 2018, ils se sabordent seuls
      Quand tu bats les Allemands et que tu peux t’assurer de ne pas affronter le Bresil au tour suivant, perdre face à une triste Suède est criminel ! Une sélection qui manque de continuité dans l’effort.

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      1. J’oubliais Lozano, la plupart du temps devancé par Politano au Napoli. Joli joueur mais peu d’impact, maladroit face au but.

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      2. Et même lorsqu’ils ne se sabordent pas au premier tour, ils se plantent quand même
        cf : Le « dos a cero » de 2002 :3

        Je ne connaissais pas du tout ce surnom de « souris vertes » pour El Tri
        Non seulement j’en découvre l’origine, mais en plus, je le trouve tragiquement très adapté à cette sélection

        Merci Khia !

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  4. double question
    j’ai une trou de mémoire le fameux but de Negrete sa fameuse reprise de volée quasi parallèle à la pelouse c’est avec le sporting en coupe d’europe ou en coupe du monde (décidément cette coupe du monde 86 je me demande si c’est pas celle que j’ai le plus en mémoire!! à 11 ans!!)

    Khiadia sur la photo d’illustration de ton article le but de Borja en 66 contre la France le 2eme défenseur en arrière plan c’est Herbin?

    j’aime bien Lozano il marque quelques buts avec le Napoli mais c’est vrai qu’on en attendait bien plus quand il est arrivé

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    1. En CDM contre la Bulgarie, non ? A moins que tu ne fasses référence à une autre volée ?

      « (décidément cette coupe du monde 86 je me demande si c’est pas celle que j’ai le plus en mémoire!! à 11 ans!!) »
      Ca serait donc la première CDM qui tu aies suivi du coup ? Dans ce cas, ça serait logique et normal que tu t’en rappelles bien. Moi même, j’ai des souvenirs encore bien vifs de l’Euro 2004

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      1. oui, je pense qu’il parle du but en huitièmes de finale face aux Bulgares en 86

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      1. non d’un Diego mais c’est bien sur c’est Budynski trop de NBA j’ai pas les yeux en face des trous à le confondre avec Herbin

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  5. ha voilà merci c’est bien contre les Bulgares vu en direct comme bcp de matchs (mes darons hallucinaient^^) où je tombe en amour du seul dieu sur terre^^
    1er souvenir match d’ouverture Italie Bulgarie et le commentaire de Thierry Rolland « Bruno Conti dans ses œuvres » et je vois ce mec torse bombé au milieu italien cheveux aux vent et là le souvenir de la finale de c1 2 ans plus tôt et son tab manqué!
    dingue comme ces années 84 85 (finale de coupe des coupes Everton Rapid et mon 1er match à GG) et 86 m’ont marqué
    j’ai quelques souvenirs de 82 mais bien flous
    désolé je raconte ma vie

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  6. Tonnerre de Brest, il a fallu que tu évoques la bérézina belge à la WC70.. Je ne te remercie pas!

    Le péno était bidon, j’ai visuellement bien à l’esprit l’absence du moindre contact du rugueux défenseur Jeck sur l’attaquant mexicain, un cadeau arbitral..mais il serait lamentable de se réfugier derrière cela pour expliquer le tournoi complètement raté des Belges (que 5-6 des sélectionneurs en lice, je me rappelle parmi eux de l’Allemand Schön, pronostiquaient avant-tournoi comme demi-finalistes..pour dire ce qu’étaient les attentes, et ce que fut la déroute!). Si les Belges échouèrent, ce furent exclusivement à cause de leur fédération, de leurs joueurs (3 exceptions : Van Moer, Piot et, quoique..blessé mais aligné, comme d’hab quoi : Lambert) et de leur entraîneur (Goethals voulut en faire de trop pour pallier l’amateurisme de l’encadrement..et finit par épuiser ses joueurs, moralement surtout), fin de l’aparté.

    Pas souvenir de ce surnom mais il dit vrai, malheureusement et incompréhensiblement.. Je ne vois pas de plus gros gâchis à l’échelle mondiale, ils ont tout pour être une surpuissance mondiale du foot, et cependant.. Dingue.

    Deuxième lecture s’impose toujours avec Khiadia, je repasse.

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    1. Ah, je t’avoue n’avoir vu que le but. Jolie qualifs 1970 de la Belgique. Dans un groupe pas simple. Le finaliste yougoslave de l’euro et l’Espagne. Qui s’était ruinée face à la Finlande. C’est presque Johan Devrindt, l’homme de la qualification, non?

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      1. Qualifs en béton armé, très costaud.. Si « génération dorée » belge il y eut : c’était celle-là, première moitié des 70’s!

        Problème : les joueurs étaient au mieux semi-pros, c’était tous des types normaux avec des vies normales qui, tout bêtement, jouaient au football..si bien qu’ils vécurent très mal le professionnalisme que Goethals s’évertua soudain à imputer, seul contre tous (car la fédé..), à l’aventure mexicaine : mises au vert, horaires stricts, pas d’alcool, pas d’épouses, alimentation hyper-cadenassée (compliqué pour un Belge, ça..).. Un huis-clos qui finit par ronger les individus, démoralisés..puis finalement toute l’équipe, absolument méconnaissable durant le tournoi.

        Au final rien à revendiquer, ce fut un four complet et les Mexicains dominèrent la rencontre. Mais le pénalty (et la gestion du match par l’arbitre) était ubuesque : le défenseur du Standard touche sans ambigüité le ballon, le tackle est superbe mais..mais « pénalty »!

        Voici le résumé le plus complet que j’en connaisse, les commentaires de ce journaliste anglophone sont pour le moins explicites pour qualifier l’action (à partir de 02:30): « jamais vu un pénalty pareil », « pauvre Belgique », etc.. Et il n’y eut pas que le pénalty, l’arbitre fut d’une tolérance totale à l’endroit de l’antijeu mexicain, ce qui finit par pourrir le climat de la rencontre :

        https://www.youtube.com/watch?v=T7YFdGroc_c

        Ceci dit, je ne suis pas d’accord avec « pauvre Belgique ».. : ça n’aurait rien changé car, plus que ce très partial arbitre, c’est la Belgique qui fut complètement à côté de son sujet!

        A décharge des Belges, j’en parlais sur l’article consacré aux fractures : l’homme de verre Raoul Lambert, la star de l’attaque, se blessa en..convertissant un pénalty lors du premier match.. Et il était à ce point irremplaçable que Goethals convainquit Lambert de jouer malgré tout contre l’URSS, fût-il diminué (toute la carrière de Lambert fut de cet acabit : jouer blessé)..ce qui flingua pour de bon l’état physique de la star du FC Bruges pour le reste du tournoi, indisponible donc pour le match décisif face au pays-hôte..lequel n’était certes pas un foudre de guerre, mais Goethals se méfiait de l’arbitrage face au pays organisateur, et avait jugé plus prudent d’essayer de forcer la qualification dès le match face à l’URSS (ce qui était raisonnable mais échoua spectaculairement)..

        Second problème : De Vriendt était un formidable attaquant, tenu en très haute estime aux Pays-Bas (il joua au PSV)..mais pas non plus à 100%..bref la Belgique dut évoluer sans véritable attaquant pour ce match qu’elle devait gagner, et c’est donc le..milieu Polleunis qui essaya vaille que vaille de remplir ce rôle, mais sans avoir les qualités de profondeur et de puncheur des deux précités.. Bref : la Belgique joua faux, totalement inoffensive..jusqu’à l’entrée de De Vrindt, qui quoique diminué fit du bien devant..mais trop tard.

        Voilà pour le fiasco belge en 70! Au retour au pays, plusieurs joueurs furent tenus pour coupables par la presse, Van Himst surtout en prit pour son grade..et décida un temps de ne plus jouer en sélection, bouda..

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  7. Belgique et Mexique, on s’affronte souvent en phases finales, et de tête l’avantage comptable est clairement aux Mexicains..mais je ne les ai quasi-jamais trouvés formidables, loin de là..

    70 : voir plus haut.

    86? La Belgique était profondément malade, toujours pas guérie du Waterscheigate.. Elle avait eu la chance de tomber en matchs de barrages sur une équipe encore plus à la ramasse, les Pays-Bas, sans quoi…………. C’est suite à un « putsch » (avorté) en interne que Thys changea ses plans, malgré lui!, et qu’il lança décisivement 2-3 jeunes + se résigna à retitulariser le brillant mais sanguin Renquin derrière, pour le match face au Paraguay.. A compter de cet événement complètement subi : son équipe redevint par miracle solide, collectivement apaisée aussi……..mais avant cela c’était à pleurer!, le Mexique l’avait emporté face à une formation-zombie.

    Et puis je me rappelle de 98.. C’est le seul bon match des Belges (méchamment sur le déclin) durant le tournoi, ils maîtrisent complètement leur sujet..du moins jusqu’à ce que Vereyhen explose une durite, péno + expulsion (tous deux aussi justifiés que ridicules)..et alors quelle souffrance ce fut, le nul devint même miraculeux.

    Quelqu’un a-t-il revu des matchs du Mexique en 86? Je n’ai jamais oublié la construction (formidable, elle aussi) du but de Negrete face aux Bulgares.. Une équipe capable de cela vaut probablement d’être revue ; quelqu’un peut confirmer?

    Plus macroscopiquement, il faudrait peut-être au Mexique et à ses clubs intégrer pour de bon, et non plus sporadiquement (j’en étais resté là), les coupes continentales sud-américaines, voire les qualifs-WC de la Conmebol.. Peut-être manquent-ils tout bonnement d’émulation.

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    1. J’ai revisionné hier le Mexique-RFA de 86.. Le niveau n’est pas foufou, souvenir beaucoup plus favorable pour le Mexique de 98 (qui, je dois lui rendre justice : jouait décidément beaucoup mieux que la Belgique – certes la pire que l’on ait jamais qualifié en phase finale)!

      Un truc tout de même, l’expulsion de Berthold.. Le Mexicain (qui commet d’abord une faute d’antijeu caractérisée) semble en faire des tonnes après un mauvais geste de l’Allemand, excédé.. Le commentateur répète d’ailleurs que c’est le Mexicain Quirarte qui va se faire exclure, que c’est Quirarte qui se fait exclure.. sauf que non : c’est Berthold!, commentateur incrédule..

      Ce doit être l’une des rarissimes fois où j’aie vu la RFA, ou depuis 90 l’Allemagne, être « lésée » par une décision arbitrale..et c’est l’à peu près tout à ressortir de ce match, pas bien excitant.

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      1. En 98, le Mexique s’etait fait une spécialité de revenir au score en fin de match. Face à la Belgique mais aussi les Pays Bas. Par la suite, ils ne sont paw tres loins d’éliminer les Allemands. Très beau reflexe de Kopke sur une frappe d’Hernandez. Une Allemagne vieillissante certes qui va se faire exploser par les Croates par la suite.

        Le Mexique est une des 3 sélections que je supporte à chaque mondial. Là où ils se ratent vraiment, c’est 2002. Apres une 1er tour tres solide. Pas loin de battre les italiens. Se faire dominer comme ça par les américains, c’est terrible.

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      2. Et donc, je me corrige depuis que j’ai revu ce match de 98 entre MEX et BE : la Belgique n’y maîtrisa..franchement pas grand-chose! ; j’ai dû m’abuser dans mes souvenirs de la seule fois, dans ce tournoi, où nous semblâmes vraiment en mesure d’empocher la victoire (car même contre la Corée du Sud, lol..)..sauf que, hormis les deux buts un peu ric-rac de Wilmots et à la revoyure, hum..

        Des résumés du tournoi 98 des Mexicains aussi..et ce Mexique-là semblait pas mal du tout!, mais c’est peut-être aussi la première fois que je les voyais à ce niveau.

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      3. Pas exactement les mêmes effectifs entre 98 et 2002.
        Deja Marquez n’etait pas présent en 98. Ce qui change la donne. En attaque, j’ai une préférence pour le duo Hernandez Blanco qui etait un peu bordélique comme duo mais enthousiasmant.
        En 2002, Borgetti marque un tres beau but à Buffon de la tete. C’est le plus grand joueur de Santos Laguna.
        98 enfin a encore pas mal des gars présents 4 ans auparavant. Le gaucher Garcia Aspe, le mexicain des western Bernal. Campos ou le grand défenseur Suarez Claudio.
        Apres oui, on trouvait en 98 et 2002 Palencia et Arellano qui sont 2 figures du foot azteque.
        Un du cote du côté de Cruz Azul et l’autre de Monterrey.

        2006 etait deja moins bon meme s’ils ne sortent que sur le splendide but de Maxi Rodriguez.

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  8. Ce qui est marrant, c’est que le championnat CONCACAF suivant prend des allures de revanche puisque disputé au Mexique avec un match d’ouverture entre Mexicains et Haïtiens. Et Hugo Sánchez ouvrit la marque dès la première minute de jeu, pour une victoire quatre buts à un. Il y avait des comptes à solder…

    Encore un excellent article sur ce site.

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  9. Sinon tu parles de Sanon.. Certes un joueur redoutable, un poison..mais qui, à l’aune de ses années belges, manquait parfois d’intelligence/lecture de jeu.

    En définitive, sa meilleure place y fut peut-être comme..wing-back droit, sa vitesse y faisait des ravages.

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