Top 10 – Nîmes Olympique (1ère partie)

Hommage au plus grand club languedocien (provocation gratuite vis-à-vis des fans de Montpellier et de Sète). L’occasion de se rappeler les belles heures du Nîmes Olympique auxquelles l’actuelle présidence tourne le dos avec un mépris confondant.

10 – André Kabile et Bernard Boissier, profession : arrières latéraux

Debout, à droite : Boissier et Kabile, habillés par Cacharel, la classe nîmoise.

Dans les années 70, encadrant des défenseurs centraux tels Jean-Pierre Adams, Jean-Claude Mith ou Daniel Sanlaville, André Kabile à gauche et Bernard Boissier à droite participent à entretenir la tradition des défenseurs nîmois de devoir, rugueux et fidèles, adulés du public de la Grande Butte, la tribune verticale du stade Jean-Bouin derrière un des buts où s’entassent jusqu’à 6000 personnes les soirs d’affluence[1].

Honneur au plus ancien, André Kabile, 516 matchs disputés sous le maillot des Crocos entre 1964 et 1978, un record. L’Antillais a déjà 25 ans quand il découvre l’univers professionnel aux côtés de Paul Chillan et Daniel Charles-Alfred, Martiniquais comme lui. Ses débuts avec Nîmes ont lieu lors d’un match amical contre América (Rio de Janeiro) en tournée en Europe, l’ultime match du coach Kader Firoud à la fin de son premier bail (1955-1964). Cette soirée de juin est une folie, une expérience initiatique pour Kabile. Excédés par une décision arbitrale, les Brésiliens agressent un juge de ligne aussitôt défendu par des Crocodiles. La bagarre s’étend au staff et bientôt aux spectateurs accourus sur la pelouse. Le Paraguayen Parodi frappe ses adversaires avec le poteau de corner, Firoud en personne distribue quelques châtaignes alors que le service d’ordre met de longues minutes à rétablir l’ordre. Si Kabile doutait de la passion nîmoise, cette entrée en matière le met au parfum des valeurs locales.

Le premier âge d’or du NO est déjà un souvenir et le club décline chaque année un peu plus, luttant pour retarder une inéluctable relégation qui survient en 1967. Kader Firoud reprend les commandes de Nîmes en 1969, s’offre les services de quelques cracks venus d’Europe de l’Est et pioche dans le vivier des vainqueurs de la Coupe Gambardella[2]. Avec beaucoup de sueur et de testostérone, le club rendosse le costume du trublion de Division 1, le Petit Poucet se transformant en ogre à Jean-Bouin, une enceinte bouillonnante d’un autre âge, coincée entre les rues d’un quartier pavillonnaire.

Conscient des limites techniques de son effectif, Firoud exige de ses joueurs une condition physique irréprochable, un engagement total et une solidarité qui dépasse largement les limites du terrain. Bibile fait sienne les valeurs de Kader dont il est un des hommes de base, une force tranquille qui ne le déçoit jamais et qui le vénère. Vice-champion en 1972, sans doute aurait-il connu l’équipe de France au cours du mandat de Ștefan Kovacs s’il n’avait pas déjà largement dépassé la trentaine.

Beaucoup plus jeune, Bernard Boissier apparaît pour la première fois avec l’équipe première à l’occasion d’une victoire au Vélodrome contre l’OM de Skoblar et Keita en décembre 1972. Pur Nîmois, ayant fréquenté la Grande Butte avec son père, personne ne comprend mieux que lui ce qu’attendent les aficionados des Crocos. « Quand on est amené à représenter un public, on est l’incarnation de ce que nos supporters veulent voir de notre part. L’âme nîmoise à ce moment-là, c’était un esprit de tauromachie, de combat, de don de soi… » Alors Boissier torée et si les banderilles ne suffisent pas à décourager son adversaire, il n’hésite pas à le découper. Sélectionné par Kovács en 1975 pour un match amical contre le Portugal, il ne joue que deux minutes et en conçoit une grande amertume que le temps finit par effacer.

Bernard Boissier tapote les fesses de Raymond. Et oui, c’était ça, le foot français des années 70.

Le 4 mai 1976, Kabile et Boissier sont à Geoffroy-Guichard pour affronter Saint-Etienne, une semaine avant la finale de Coupe des clubs champions contre le Bayern. L’agressivité des Nîmois, les blessures de Synaeghel et Farizon et les accusations de Robert Herbin les désignent comme responsables de la défaite des Verts à Glasgow. Dès lors, les Nîmois, déjà déconsidérés pour leur jeu si éloigné de l’esthétique que l’on se fait alors du football français, sont hués sur tous les stades de l’Hexagone et Boissier ne fait rien pour que cela change.

Le second âge d’or des Gardois est révolu, les exploits se raréfient et l’exigeant public de Jean-Bouin exprime vainement sa frustration. Kabile raccroche à 39 ans, peu de temps après le renoncement de Kader Firoud. Boissier quitte le NO à la suite de la relégation de 1981. On le retrouve à Toulon où il participe à la naissance d’un nouveau quatuor défensif de légende avec Alfano, Bérenguier et Courbis, le Sporting prenant le relais de Nîmes dans le rôle du méchant de Division 1.


9 – Patrick Cubaynes, Tête d’or

Patrick Cubaynes, un patronyme et un accent qui fleurent bon le sud de la France… Formé à Avignon, le Nîmes Olympique rapatrie le pitchoun dans sa ville natale en 1979, quand le club cherche à se réinventer à la fin de la seconde dictature de Kader Firoud. La relégation de 1981 est une opportunité que saisit le jeune Gardois, successeur du puissant Martiniquais Gilbert Marguerite et auteur de 15 puis 20 buts au cours des deux saisons du NO en Division 2.

Maire et président du club à partir de 1982, Jean Bousquet – alias « monsieur Cacharel » – souhaite contrer la force montante régionale, le Montpellier du déjà très médiatique Loulou Nicollin, en recrutant l’ailier droit belge Roger Van Gool (ex-Bruges et Cologne entre autres) et le formidable passeur danois Kristen Nygaard (ex-AZ Alkmaar). Alimenté par les vétérans étrangers et le jeune Christian Perez, Cubaynes s’installe à la pointe de l’attaque et contribue par son efficacité au retour des Crocos en première division.

Un toupet frisé descendant jusqu’aux yeux, Cubaynes n’est pas le plus élégant des attaquants. Ses courses rectilignes, la tête dans les épaules, ressemblent plus à celles d’un buffle qu’aux envolées d’une gazelle. Mais sa combativité et son aisance dans les airs (il est surnommé « Tête d’or ») font rugir le public du stade Jean-Bouin, une arène de plus en plus vétuste où le sang et la sueur sont des vertus cardinales.

Les rêves de grandeur de Jean Bousquet se heurtent rapidement à la réalité de la 1re Division : les 11 buts de « Tête d’or » ne suffisent pas à sauver le club entraîné par le fidèle Pierre Barlaguet d’une relégation immédiate. Pourtant Cubaynes conserve des images inoubliables de l’été 1984 : sélectionné par Henri Michel pour les Jeux olympiques de Los Angeles, il se couvre d’or dans un rôle de remplaçant. S’il ne joue que très peu durant la compétition, le sélectionneur lui accorde quelques minutes en finale contre le Brésil dans la fournaise du Rose Bowl de Pasadena[3].

Daniel Xuereb, Patrick Cubaynes et Didier Sénac balancent Jean-Louis Zanon dans l’Océan Pacifique.

Après deux saisons à Bastia puis Strasbourg, Cubaynes fait partie des pionniers de l’ère Tapie à l’OM aux côtés de Jean-Pierre Papin. Suprême honneur, dans un Vélodrome en fusion, il inscrit le premier but marseillais de la saison 1986-1987 contre l’AS Monaco, évidemment de la tête, sur un centre de Christophe Galtier. Le recrutement de Klaus Allofs le pousse au départ dès l’année suivante, direction Montpellier la Paillade, refuge d’autres Nîmois comme Christian Perez ou Franck Lucchesi.

« Tête d’or » est déjà sur le déclin et ses ultimes belles saisons ont lieu à Avignon, en Division 2. Propriétaire d’une brasserie à Villeneuve-lès-Avignon, il demeure profondément attaché au NO et est définitivement associé à la dernière période faste du mythique Jean-Bouin, le stade des Costières ayant supplanté la vieille enceinte nîmoise en 1989.


8 – József Újlaki, Monsieur Joseph

A l’extrême gauche, accroupi, Joseph Ujlaki, surveillé par Kader Firoud juste au-dessus.

Né Hongrois, József Újlaki (en France, Joseph Ujlaki) migre à Paris au début de l’année 1948 avant que le pays ne tombe sous tutelle soviétique. C’est avec le Stade Français qu’il découvre la Division 1 dans un club où évoluent Larbi Ben Barek et son compatriote István Nyers alors que Helenio Herrera est à l’aube d’une immense carrière de coach.

Prêté au FC Sète, Ujlaki y côtoie une autre légende hongroise du championnat, Dezső « Désiré » Koranyi, à un moment où les Dauphins ne sont plus que l’ombre de ce qu’ils furent avant-guerre. En 1950, en conflit avec les dirigeants héraultais, Ujlaki refuse les avances de l’Inter par amour pour sa fiancée sétoise mais accepte, après de longs pourparlers, celles de Nîmes, distante d’à peine 100 kilomètres.

Avec Ujlaki, le président Jean-Baptiste Chiariny réalise un nouveau coup de maître[4] après le recrutement en 1948 d’un très jeune coach de 32 ans, Pierre Pibarot. Aussi fin technicien que psychologue, Pibarot mène le NO en 1ère division en enchaînant 24 victoires consécutives, trois ans après avoir obtenu l’accession de l’Olympique alésien. Dans L’Equipe du 16 novembre 1950, Pierre Courtois le décrit comme un « véritable gentleman…. ayant su tirer parti des éléments mis à sa disposition, redonner confiance aux inquiets et surtout fait communier dans un même état de grâce le Nîmes Olympique et le public nîmois à tel point que les courses de taureaux ont cédé le pas au football et que maintenant dans la cité gardoise, il est de tradition d’aller au stade Jean-Bouin le dimanche et aux Arènes le lundi. »

Car en effet, le NO ne manque pas ses débuts dans l’élite, n’échouant qu’à un point du titre au printemps 1951. Dans l’effectif, le gardien Stéphane Dakowski, le milieu Kader Firoud et l’avant-centre Marcel Rouvière s’illustrent et glanent quelques sélections avec France A ou France B. Mais le crack de l’équipe s’appelle Joseph Ujlaki, un joyau que polit patiemment Pibarot. Ailier ou inter, on lui reproche parfois de ralentir les attaques gardoises mais la conduite de balle du petit Hongrois, buste droit et tête haute, est d’une telle majesté qu’on lui pardonne son individualisme.

En épousant sa belle, il obtient la nationalité française et sa première sélection en octobre 1952 contre la RFA (victoire 3-1, il inscrit le premier but des Bleus). Ce jour-là débute également Raymond Kopa. Ils auraient pu constituer un formidable duo de buteurs-dribbleurs mais les sélectionneurs décrètent qu’ils se ressemblent trop, y compris dans leur caractère irritable, pour être durablement associés. Tant pis pour Joseph Ujlaki, « Monsieur Joseph », le perdant de l’histoire en étant un des grands absents de la Coupe du monde 1958.

Avec l’équipe de France contre l’Irlande en 1953.

Ses trois saisons nîmoises lui ouvrent les portes de l’OGC Nice, où il se constitue un palmarès, puis celles du Racing quand Pibarot en devient l’entraîneur. C’est à Paris, dans un univers de paillettes, qu’il accède au statut de star. Son style flamboyant épouse les valeurs des Racingmen et de leurs supporters, dont quelques-uns connaissent la célébrité. Parmi ceux-ci, Thierry Roland. Fidèle à ses passions de jeunesse, le commentateur entretient le souvenir du dernier grand Racing et se plait à célébrer « Monsieur Joseph » dès qu’il en a l’occasion.


7- Pierre Barlaguet, l’homme des finales de Coupe de France

Avant la finale de Coupe de France 1958. Pierre Barlaguet est debout, tout à gauche, le plus loin possible de Kader Firoud et son beau costume.

« Je quitte ce club qui m’a tout donné et parfois déçu. Je l’ai servi avec bonheur et passion et reste son plus fidèle supporter. » Ces mots sont ceux rédigés par Pierre Barlaguet en juin 1996, au moment de son départ définitif du Nîmes Olympique à 64 ans, quelques semaines après une finale de Coupe de France perdue face à Auxerre (1-2) alors que le club peine à se maintenir au troisième échelon national.

Comme de nombreux Crocos de l’après-guerre, Pierrot Barlaguet doit beaucoup à Pierre Pibarot. Ce dernier le repère alors qu’il entraîne encore Alès, l’invite à le rejoindre à Nîmes via la section amateur en 1950 et le lance enfin en professionnel à l’automne 1953 alors qu’il a 22 ans. Barlaguet et son complice Jean-Victor Bandera monopolisent le milieu de terrain des Crocodiles durant une dizaine d’années et appartiennent au clan cornaqué par l’exigeant Kader Firoud, le successeur de Pibarot.

En novembre 1957, dans un stade Jean-Bouin bondé, le NO torpille 3-0 le puissant Stade de Reims de Piantoni, Fontaine et Vincent, Barlaguet ouvrant le score. Pour beaucoup, il s’agit d’un match fondateur, à l’origine de la période aussi faste que frustrante du grand Nîmes Olympique, double finaliste de la Coupe de France (1958 et 1961), vice-champion à trois reprises (1958, 1959, 1960) et troisième en 1962. Outre Barlaguet, le NO dispose de quelques cracks sur le plan offensif, notamment Bernard Rahis, Henri Skiba, Hassan Akesbi, et ne peut être réduit à une formation combative dénuée de talent.

Las de voir partir ses meilleurs éléments les uns après les autres, rêvant de moyens plus importants, Firoud jette l’éponge en 1964 au moment où Barlaguet renonce à l’équipe première. Le retour de Pierre Pibarot sur le banc ne suffit pas à endiguer la déchéance progressive des Crocodiles mais quand il s’agit de « survivre » à des barrages de relégation, le technicien rappelle Barlaguet et celui-ci endosse le costume de sauveur.

Entraîneur dans les catégories inférieures et à l’INF Vichy, toujours à la demande de Pibarot, il prend la responsabilité du centre de formation du NO en 1978 à une époque où les apprentis footballeurs dorment chez l’habitant, Barlaguet accueillant par exemple le futur international Christian Perez à son domicile. En 1982, le président Bousquet lui confie l’équipe première et avec un Kristen Nygaard bien trop grand pour la seconde division française, il ramène les Crocos dans l’élite. Une performance suivie d’une relégation, d’un licenciement et de beaucoup d’amertume. Rappelé en 1990, il occupe divers postes dans l’organigramme du Nîmes Olympique, sert de prête-nom à Romeo, technicien sans diplôme, et est enfin de nouveau intronisé coach principal quand le club est condamné à évoluer en National.

Son ultime mandat se conclut en 1996 sur la troisième finale de Coupe de France perdue par le NO, face à l’AJ Auxerre. Respectueux de ce que représente Nîmes dans l’histoire du football français, Guy Roux invite Pierrot Barlaguet à la tribune d’honneur et les deux hommes soulèvent ensemble le trophée, magnifique hommage rendu à un grand serviteur des Crocodiles[5].


6- Bernard Rahis, le Taureau ailé

Comment ne pas penser à OSS 117 : Le Caire, nid d’espions en prononçant le nom de Bernard Rahis ou en le lisant puisqu’il est parfois orthographié Raïs[6] ? La concomitance des mandats de Rahis sous le maillot nîmois et de René Coty à la présidence de la République est d’ailleurs troublante. Rahis élit domicile à Nîmes en 1954, l’année de l’élection de Coty au sommet de l’état ; il part pour le Servette de Genève en décembre 1962, quelques jours après le décès de l’ancien président…

Repéré au FC Blida, avec lequel il est vainqueur de la Coupe d’Afrique du Nord contre le RAC de Casablanca sous le soleil éclatant d’Alger, Bernard Rahis s’inscrit dans la longue tradition des Crocodiles venus du Maghreb, qu’ils soient pieds-noirs, arabes ou berbères. Les origines de Rahis, méconnues, sont probablement mixtes et cela suffit à ce qu’il soit exclu de la liste des joueurs sollicités par le FLN à partir d’avril 1958 pour sillonner le monde et participer à des matchs de soutien à la cause algérienne et contre l’occupation française[7].

Evoluant sur l’aile gauche de l’attaque, Rahis ne ressemble pas à ces artistes légers, jongleurs et funambules si populaires à l’époque. Lourd pour sa taille (1,74m), musculeux, ses chevauchées dévastatrices évoquent celles de Guillermo Gorostiza, l’ailier star de l’Athletic Bilbao des années 30 surnommé Bala roja (la boule rouge) pour ses déboulés mêlant puissance et vitesse. Les aficionados de Jean-Bouin grondent de plaisir quand Rahis estoque son défenseur d’un ultime coup de rein, sa contribution à l’imagerie des courses taurines.

Hassan Akesbi avec le numéro 9, Bernard Rahis avec le 11.

Il est de toutes les belles saisons du NO de Kader Firoud, de toutes les frustrations également puisque le club trébuche systématiquement dans le money-time entre 1958 et 1962. Mais aux côtés du bélier Skiba, un pur buteur, d’Akesbi ou de Constantino, Rahis ne fait pas tâche, loin de là. S’il n’a rien d’un virtuose, le réduire à un taureau furieux serait injuste et réducteur : avec 104 réalisations en Division 1, il affiche un remarquable ratio « buts marqués / matchs joués » pour un ailier, bien supérieur à celui de Jean Vincent, son principal rival en Équipe de France qui ne lui laisse que des miettes sous le maillot bleu (trois sélections seulement). Rahis quitte le NO fin 1962, quelques mois après Hassan Akesbi, son complice sur le front de l’attaque durant de longues saisons et seul Nîmois à le supplanter au classement des buteurs.


[1] Le stade Jean-Bouin pouvait accueillir environ 15 000 spectateurs.

[2] Nîmes est vainqueur de la Coupe Gambardella 1961, 1966, 1969 et 1977.

[3] Cubaynes joue sept minutes contre la Norvège (2-1) et trois face au Brésil (2-0).

[4] Nîmes s’offre Ujlaki pour 3 millions de francs mi-septembre 1950 alors que le championnat a débuté depuis trois semaines. Une affaire puisque que l’Inter semblait prête à débourser 11 millions deux mois plus tôt.

[5] Guy Roux prononce ces mots : « ce soir, c’est un hommage à tous les formateurs. Le Nîmes Olympique, c’est l’Auxerre de ma jeunesse, l’équipe qui titillait le grand Reims. Il y avait le Racing, c’étaient les riches. Et il y avait le Nîmes de Firoud et Barlaguet que personne n’aimait rencontrer. »

[6] Pour ceux qui n’auraient pas vu OSS117, Jean Dujardin remet à un employé égyptien une photo du président de la République française en lui disant « c’est notre Raïs à nous, c’est monsieur René Coty, un grand homme », le titre de Raïs désignant le président égyptien Gamal Abd el Nasser.

[7] Parmi les Nîmois, Abdelkader Mazouz rejoint l’équipe du FLN durant l’été 1958, Amokrane Oualiken et Mohamed Bouricha en 1960. De leur côté, Kader Firoud et Salah Djebaïli refusent les sollicitations du FLN. Sans conséquence puisqu’à l’indépendance, Firoud est brièvement sélectionneur des Fennecs.

50 réflexions sur « Top 10 – Nîmes Olympique (1ère partie) »

  1. Mustapha Bettache, mon idole, intègrera-t-il le top 5 ? le suspense reste entier.
    Faute d’un Argentin dans le top 5, Verano va certainement y « caser » un Brésilien. Pour les autres places sont favoris: Akesbi, Skiba le « traître », Charles-Alfred et Bernard.
    Pour Verano qui préfère le beau jeu au résultat, le Nîmes Olympique avait tout pour le séduire.

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      1. C’était pas terrible Cucciuffo à Nimes. Époque Blanc et Cantona. Avant que Canto aille parler aux mouettes anglaises…

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    1. « Hommage au plus grand club languedocien »
      Qu’est ce qu’il ne faut pas lire … 😅
      En tant que sétois, passioné par le FC Sète (plus gros palmarès d’Occitanie) et abonné pendant presque 15 ans à la Paillade et amoureux de la famille Nicollin…
      Mais j’espère qu’un jour le N.O remontera en L1 pour revoir de beaux derby enflammé comme je les aimes.
      Même si je n’ai pas une grande affection pour ce club, ce qui se passe actuellement est un scandale.

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      1. D’ailleurs, je propose que Verano et Guits règlent leurs comptes lors de joutes sétoises! Avec Gooz aux commentaires évidemment.

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      2. Salut Guits

        En descendant de Sètois (au quartier haut sur plusieurs générations) Héraultais de naissance et habitant le Gard aujourd’hui (et oui j’ai franchi le Vidourle) je suis étonné de ton abonnement à La Paillade , en général les Sètois sontt presque tous fans de l’OM , question de mentalité très proche…Ville portuaire , faconde , multiculturalisme (beaucoup de descendants d’Italiens) etc….
        Par contre dire de Nîmes qu’ils ont le plus beau palmarès d’Occitanie….Aucun titre pour le NO et son ancêtre le Sporting la ou le FC Sète a 2 championnats et 2 coupes et Montpellier 1 championnat et 2 coupes (1 pour le SOM , 1 pour La Paillade).
        Pour finir, et je pense que Khidia le Toulousain ne me contredira pas , il ne faut pas confondre l’ex Languedoc-Roussillon avec l’Occitanie actuelle (créée à des fins politiques avec un découpage stupide) et encore moins l’Occitanie historique .On pourra à l’occasion parler des identités , un sujet qui me tient à cœur.

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    2. Khia, en bon sétois j’adore les joutes, mais je n’ai jamais eu le courage de monter sur le plancher. (Loin d’avoir le gabarit)

      Au plaisir de vous les faire découvrir autour d’un bon apéro et d’une bonne tielle.

      Vérano, je t’en conjure, ne dis plus de telles sottises.

      Le FC Sète est et restera N°1.
      (Laissez moi le peu de fierté qu’il me reste ) 😅

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      1. Guits, suis allé plusieurs fois à Sète. Et j’ai déjà vu les joutes. C’est sympa comme tradition. Sète, c’est mes premières vacances, uniquement entre copains, au lycée. On s’était bien marré…
        J’étais aussi parti de là-bas pour prendre le bateau en direction du Maroc.
        Un des mes vieux potes de quartier avait toute sa famille paternelle à Sète dont un cousin qui jouait dans la fameuse équipe de Water-Polo.

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      2. Bon, bon, admettons 😉
        En fait, quand Sète connaît son apogée dans les années 1930, le football professionnel nîmois périclite (le SC Nîmes). Puis quand Sète s’éteint au cours des années 1950, le NO prend le leadership régional durant une trentaine d’années jusqu’à l’émergence de Montpellier avec Nicollin. En termes de palmarès, Nîmes est le parent pauvre mais pour ceux qui me connaissent, sans surprise, cela ne fait que renforcer ma sympathie pour ce club (rien à voir avec une histoire d’esthétique du jeu).

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    3. Hincha,
      Je parle du FC Sète comme le plus beau palmarès.
      Concernant le découpage de la région je suis tout à fait d’accord.
      Pour finir, je suis né à Sète, dans l’Hérault. Je suis attaché à ma ville et mon département. Le FC Sète et le SOM, ont longtemps été rivaux. Mais avec le MHSC aucune animosité, loin de là. La famille Nicollin a bien souvent aidé Sète.

      Donc pour résumer je suis Partisan du supporte ta ville, ton département.
      Ce sont mes deux clubs.

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    1. Nygaard a laissé un souvenir impérissable à Nîmes. J’ai hésité à l’intégrer dans ce Top mais il n’est resté que 2 ans et je l’ai écarté au profit de Cubaynes et sa destinée olympique.
      Ce top est très discutable (comme toujours) mais sans doute aurait il fallu retenir presqu’exclusivement les joueurs des années 1950. Mais comme j’ai voulu varier les époques…

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      1. Nygaard, Alex, en parlera mieux que moi, son passage à l’AZ est sensationnel. C’est cette génération danoise brillante des années 70, les Henning Jensen, Per Røntved, Birger Jensen ou Le Fevre qui vont réveiller le foot dans ce coin là. Simonssen ou Morten Olsen evidemment.

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      2. Nyggard est resté 5 ans à Nimes. Je viens de finir un paragraphe sur lui mais je n’en dis pas plus… hehe

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    2. Ils jouèrent de conserve à Nîmes???

      Van Gool à droite, Nygaard à gauche.. Dans leurs plus belles années, seconde moitié 70’s disons : ç’eût été un duo d’ailiers digne du top du top européen!

      Jamais rien lu des années gardoises de Van Gool en flamand, mais je crois comprendre qu’il y fut bon..?

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      1. Ah ben dis donc, c’est dithyrambique.

        De ce que j’ai vu de Van Gool : pas fan. Manque de fantaisie à mon goût. Mais il y avait de la vitesse (beaucoup) et aussi certain savoir-faire technique, ça oui. Le tout mâtiné d’une obsession certaine de la profondeur, on ne tripote/chipote pas..

        Bon.. Les supporters du grand Cologne aussi l’ont adoré, ça ne peut pas être pour les coucougnettes du pape évidemment. Mais ce n’est vraiment pas un joueur belge que je (ni quiconque, je crois) placerais bien haut.

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      2. Mais pour la D2 française, c’était un must. Avec Nygaard, gros coup de Bousquet – Cacharel.

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  2. Ujlaki, le gros caractère… J’ai du mal à l’associer à un club, tant il a brillé à Nimes, Nice ou Paris. J’avais lu récemment qu’il était décédé à Sète. Je comprends mieux son attache à cette ville.
    Ujlaki, c’est la même question que pour Nyers ou Kubala. Quel destin au sein de la grande génération hongroise des années 50? Incroyable d’avoir sorti des cadors de ce niveau…

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    1. Finalement il est resté peu de temps à Nîmes et je ne sais pas si je l’aurais mis dans un top 10. Ça voudrait dire que l’on peut être dans le top 10 de 3 clubs ? ils sont rare dans ce cas là en France (perso j’en vois pas).

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      1. J’ai hésité pour Ujlaki mais il est un acteur du premier podium du NO en 1951, c’est à Nîmes qu’il connaît l’EDF. Et puis c’était l’occasion de parler longuement de Pibarot.
        Comme je l’ai écrit, ce top ne sert qu’à retracer l’histoire du NO. Par ex, Vergnes en 9 est meilleur que Cubaynes. Mais j’ai choisi Cubaynes.

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      2. A mon humble avis, dans un top 10 sur Aix, Ujlaki peut prétendre à un top 10 également!

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  3. Rahis, en signant au Servette, rejoint Jean Snella. D’ailleurs, Snella est né en Allemagne, à Dortmund. J’imagine que sa famille polonaise avait immigré pour bosser dans la Rhur, avant de rejoindre le Nord de la France.

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  4. J’ai un très bon pote dont le père a été formé à Nimes. Un homme d’une soixantaine d’années. Me demande avec qui il a été formé. Viens de lui poser la question. J’attends la réponse…

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      1. Oui, ça doit être ça. Il est pas devenu pro mais a joué jusqu’en junior. A suivre!

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      1. Louis Landi. Encore un originaire d’Afrique du Nord, pied-noir, gardien durant de longues années et pionnier des Nîmois ayant vocation à rejoindre la Paillade. Il est mort d’un accident avant le terme de sa carrière. Légende nîmoise.

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