Le petit théâtre de la Ligue 1 : épisode 15

Il ne reste plus que deux semaines pour trouver la paix de Noël et certains sont bien mal embarqués. A Nice, avec un entraîneur pas à son Haise et des supporters en pleine fronde, la crise se poursuit après une septième défaite de rang, cette fois contre Angers (1-0). Pour se rassurer, les Aiglons peuvent se dire que tout va mal également chez leurs voisins de l’AS Monaco, battus à Brest (1-0) et pas capable de cadrer un tir pendant leurs 30 minutes de supériorité numérique. Pocognoli, arrivé en cours de saison à la place de Hütter, ne fait pas mieux que son prédécesseur. Ça sent aussi mauvais à Nantes, courageux mais trop limité pour empêcher le RC Lens de l’emporter à la Beaujoire (2-1) et de se maintenir en tête de la Ligue 1. Portés par leur élan, les Sang et Or sont bien partis pour passer les fêtes sur le trône.

Lens ne sera pas menacé par Marseille, qui a craqué sur la pelouse de Lille (1-0) et paraît fébrile ces derniers temps. A l’inverse, le Paris Saint-Germain a fait preuve d’un calme olymp… pardon, d’une grande sérénité pour dominer le Stade Rennais (5-0). La sérénité, c’est ce qui commence à faire défaut à Strasbourg. Alors que leur capitaine Emanuel Emegha a été suspendu par ses dirigeants à la suite de déclarations peu flatteuses envers le club (plaçant notamment Strasbourg en Allemagne), les Alsaciens ont chuté à Toulouse (1-0), comptent quatre défaites sur les cinq derniers matchs et semblent avoir perdu leur mojo du début de saison. Un mojo que cherche le Paris FC depuis un moment déjà et que le nul face au Havre (0-0) ainsi que la bagarre entre ultras du même club ne font qu’éloigner. S’il y a une chose qui s’éloigne, c’est bien Lorient de la zone de relégation. Vainqueurs face à Lyon notamment grâce à un immense Yvon Mvogo (1-0), les Bretons enchaînent une deuxième victoire de suite et se donnent de l’air pour le maintien. Enfin, dans le match qu’il ne fallait surtout pas perdre, le FC Metz n’a pas tenu le choc face à Auxerre, qui l’a emporté à domicile (3-1) et a refilé la dernière place aux Grenats.

La stat de la semaine sans Opta

Envoyé spécial au Stadium de Toulouse, l’immense khiadiatoulin aura vu un match sous le signe du chiffre zéro, comme le nombre de tirs cadrés par le RC Strasbourg. #jogobonito, ou plutôt #schöniSpill

L’analyse de Robert, pilier de comptoir

« Quand je vois toutes ces victoires 1-0, ça me fait marrer de repenser à ces commentaires du début de saison qui expliquaient qu’on avait un super championnat parce qu’il y avait des tas de buts. C’est sûr que si tout ce qui vous fait lever le cul de votre chaise, c’est quand les filets tremblent, ça fait tout bizarre quand les attaquants arrêtent de planter. Z’avez qu’à commencer à apprécier les arrêts des gardiens, tiens, ça vous fera plus de trucs à fêter à chaque match et vous pourrez passer pour des avant-gardistes. »

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