Toldo, Stewball et géant de papier

Le plus grand des remplaçants

L’été dernier, la sphère du football voyait l’un de ses trop rares extra-terrestres déserter la planète hélas de plus en plus difforme du ballon rond… « Kryptonite du système », héros cosmique à ses heures mais surtout ici : l’image déchirante d’un Superman quittant définitivement le cosmos fantastique des « Comics », grands classiques comme customisés pour l’occasion en « album collector du Calcio » ! Une édition autant spéciale que limitée que notre vedette aura incontestablement coloré de sa vignette fluorescente et de laquelle, en quelque sorte, on la croyait formidablement indécollable… Cape, culotte et collants au placard donc et pour conclure, vous l’avez tous compris, les gants raccrochés pour cette espèce de Rocky Balboa aussi culte que sans âge : Gianluigi Buffon ! Alors que « SuperBuffon », comme on l’appelle facilement, pratiquement fatalement, ou plus simplement « Gigi » si vous préférez… salue la galaxie qui l’a érigé au rang de légende et s’envole, léger comme toujours et invulnérable comme jamais, vers l’univers vertigineux des « Stars » suprêmes et autres astres vénérés de ce sport, presque pourrions-nous insister ici : « vers l’infini et l’au-delà »… la Gazzetta quant à elle, avec un caractère beaucoup plus terre-à-terre, tente tant bien que mal d’innover, de dévier des voies prévisibles réservées aux hommages vibrants, aux pluies d’éloges et au déballage de louanges ventant les exploits extraordinaires du « meilleur gardien de but de tous les temps »… En effet, le fameux journal rose se réinvente et vient nous servir un article pour le coup décalé (quelque part la plus belle façon ici de faire honneur à notre bouffon favori), un papier original plaçant (pour une fois) sous le feu des projecteurs les gardiens « remplaçants de Buffon » ou ayant été suppléés, évincés par ce dernier au cours de leur carrière. La liste est longue et le casting incroyable : du beau barbu Luca Bucci à l’époque de Parme jusqu’à l’ange gardien de la Juve Angelo Peruzzi, en passant par les quasi anonymes Rampulla et Chimenti (toujours chez les Bianconeri) ou encore, sous les couleurs de la Squadra cette fois, Christian Abbiati (jeune pousse et jadis promesse aussi des portiers transalpins, un temps prétendant à la récupération du poste de titulaire (pour l’anecdote, Abbiati, prêté plus tard (une saison seulement pour être tout à fait précis) à la Vieille Dame par le Milan AC (afin de palier une longue absence (pour blessure) de Buffon), aura été un intérimaire parfait, méritant amplement cette petite parenthèse faite tout spécialement pour lui))… Pour terminer (à moindre mesure certes et en restant ici aussi concentré sur la tunique des Azzurri) un autre Luca (Marcheggiani) et bien sûr, surtout ai-je envie d’ajouter : le gentleman, l’élégant et impeccable Gianluca Pagliuca (héritier du voltigeur Walter Zenga, autant à la Sampdoria qu’à l’Inter de Milan ou qu’avec la Squadra), Pagliuca espérait un ultime tour de piste via la convocation du modèle originel, premier patron, plan de base… pionnier du rôle et dernier dinosaure Dino Zoff (alors sélectionneur de l’équipe d’Italie) pour disputer l’Euro 2000 après (une fois de plus) le forfait du tout jeune mais déjà indispensable, irremplaçable et le devançant désormais dans la hiérarchie : Gianluigi)… Impossible donc de passer, la porte est bien gardée par le dernier rempart de la Nazionale et le palais semble impénétrable… « Gigi le joyeux geôlier » s’impose comme la couche de spray imperméabilisante protégeant le catenaccio italien de toutes potentielles intempéries ! Impossible disions-nous à l’instant ? Impensable peut-être aussi ? En réalité non… Effectivement, une petite exception viendra ici confirmer la règle, quoique petite, pas tant que ça… Immense plutôt ! Et même carrément monumentale ! Une exception enfin phénoménale, pharaonique… titanesque ou que sais-je encore : Francesco Toldo.

Du Baggio dans les mains !

Francesco Toldo oui… seul gardien ayant réussi l’espace d’un été (et certes grâce au forfait (comme cité juste au-dessus) du maître absolu) à sortir de l’ombre de Buffon pour venir briller de son propre éclat, rayonner de toute sa splendeur et, sourire radieux en prime : illuminer les nuits et les yeux émerveillés d’une Italie plongée en plein rêve ! C’était l’été 2000, un été magnifique vécu dans la peau d’un Morphée polymorphe : un Dieu du sommeil tantôt enrobé des tendres et doux draps bleus de l’enfance, couches réconfortantes et berceau de l’innocence… et dans le même temps un marchand de sable vêtu d’un voile teinté troublant davantage l’image de mirages déjà initialement illusoires ! Un été aussi aux allures d’étoile filante, s’étant furtivement faufilé et dérobé à la vitesse de la lumière, dans les dédales infinis d’un ciel italien privé du bouquet final de son propre feu d’artifice, vide voie lactée dépourvue de reflet et orpheline de la moindre lueur d’espoir. L’Euro 2000 cette commette enfin, fuyante… refusant sa fonction première de faiseuse de miracles, réalisatrice de souhaits ou encore « exauceuse » de vœux… pour affreusement transformer, avec une froideur effroyable : en feu de paille ou en farfalla éphémère ce qui aurait dû être une nouvelle version de Notti Maggiche interminables et immortelles ! Qu’importe… la célèbre et céleste actrice italienne n’est jamais aussi resplendissante que lorsqu’elle est abandonnée par sa bonne fée bienfaitrice et qu’elle se retrouve esseulée en plein centre de la scène… attristée et atrocement torturée par la dimension dantesque de son destin, ce dernier donnant ici aux délicieux souvenirs de Toldo : la saveur aussi sensationnelle qu’acide, touchante autant que perturbante que l’on prête généralement aux tragédies grecques ou autres odyssées fabuleuses écrites par l’irréductible romantique, franc-tireur authentique et gigantesque génie du genre Roberto Baggio ! Bouclettes indomptables, frisettes affranchies ou que sais-je encore, pourquoi pas chou-fleur sur la tête… flirt fanatique avec la Fiorentina et coup de foudre fulgurant, crush aussi soudain que sidéral, sidérant pourrions-nous aisément insister… de chaque tifoso sans aucune exception… on y est : Toldo, c’est le Roberto Baggio des buts ! Concluons avec un énième point commun créant le parallèle entre notre sujet du jour Francesco et le pourtant difficilement comparable « Divin Codino »… celui d’avoir tous deux été les principaux artisans d’une performance, comme cité dans mon « Calcio, c’était le temps des fleurs » : historique et, encore aujourd’hui, l’une des premières références émotionnelles du sport italien ! Si pour Robby cette performance s’apparente bien sûr à sa collection de l’été 94, exemplaire unique « Made in US » et costume sur-mesure de « Captain America » sorti exclusivement pour le défilé du mondial américain par notre couturier hors du commun, notre mannequin immanquable… classe, inclassable… enfin notre créateur d’émotions aux influences intemporelles, sorte de « Karl Lagarfeld du football » ayant pour l’occasion curieusement concurrencé les capacités de lévitation ainsi que les statistiques stratosphériques d’un Michael Jordan local… pour Toldo en revanche, c’est évidemment sa performance offerte face aux Pays-Bas en demi-finale de l’Euro qui décrochera le qualificatif de « référence ». Une performance, une « Master Class » dit-on apparemment maintenant… saupoudrée d’une pincée de poésie et d’épicurisme délicatement déposées ensemble comme une ciliegina sulla torta (comprenez « cerise sur le gâteau »), le détail de la pièce montée qui fait toute la différence, la crème dressée sur le dessert de cette partie : la « Panenka » de Totti en pleine séance de penalty ! Pour finir un match, un moment qui se passe de mots… indescriptible au possible et pour lequel je m’abstiendrai alors de m’aventurer dans la trop prétentieuse et incertaine tentative de retransmission écrite, délaissant ainsi la courbe en dents de scie sans cesse dessinée par les fréquences émotionnelles de ma passion et laissant alors aux souvenirs de chacun : un champ d’expression pure et vierge dans lequel ils pourront librement proliférer à foison.

… et moi j’avais 10 ans

Ne pas trop s’étendre alors ? La transition est toute trouvée. On se sépare ici, « déjà » pourrai-je ajouter, logique lorsqu’on connaît la longueur de mes lignes, celles-ci d’ordinaire capables d’accoucher d’une chaîne de montagnes toute entière pour parler de la petite souris Gianfranco Zola… mais aujourd’hui visiblement en mesure de résumer au mieux et de faire court pour dresser le portrait d’un géant ! Un géant oui… Une statue ! Solide, indéboulonnable, inamovible… placée au « Hall of Fame » de mon enfance et habillée d’un blanc immaculé qu’elle aurait alors emprunté aux plus beaux marbres exposés sur les multiples piazza de Florence. « Grand roc, tour argentée et roi de l’azur », sont les mots devant initialement venir s’inviter sur le titre de ce texte, quelques pions positionnés ici et là, piochés dans le champ lexical du jeu d’échec et définissant divinement bien l’amour fou, cavalier (facile)… et avec par conséquent peut-être une case en moins qu’un jeune gosse de dix ans à la sensibilité contrastée vouait alors aveuglément à la coqueluche de sa jeunesse, et quelque part de toujours : Francesco Toldo. Une ode à l’adulation… un adoubement, une idolâtrie… une dévotion ou enfin une déification… qui ne seront dépassés qu’en début d’adolescence par l’adoration démesurée, la taille démente de l’édifice dressé à la gloire du nouveau totem de mon idéalisme : Nelson Dida ! « Grand roc, tour argentée et roi de l’azur » donc… « Toldo ce héros », en clin d’œil au « Toto ce héros », titre à une époque choisi par L’Équipe pour accompagner l’image légendaire des yeux écarquillés d’un Salvatore Schilacci en orbite… ou encore, pour terminer, un rassurant « Toldo, todo bene » (ici en espagnol et très simplement traduisible par « Toldo, tout va bien »), proche du plus récent « Tutto andrà bene » (« Tout ira bien », en italien cette fois-ci)… message d’optimisme affiché pendant la pandémie sur un bout de papier et directement sorti de la chaussette d’un joueur de Sassuolo à destination des supporters, du peuple, d’un petit peu tout le monde aussi… Un message, une promesse ou une prophétie peu importe… tout autant compatible avec le calme contagieux et le côté « force tranquille » de notre icône indiscutable. Comme vous pouvez le constater, nombreuses sont les possibilités de titres pouvant prétendre aller comme un gant aux mensurations gargantuesques de notre gentil Goliath ! Pour moi ce sera un étonnant : « Toldo, Stewball et géant de papier ». Un choix spontané, instinctif… naturel et avant tout, plus qu’improvisé : totalement imprévu ! Du Toldo tout craché ! « Stewball » et « Géant de papier »… En effet, ces deux chefs-d’œuvre de la chanson française, offerts respectivement par Huges Aufray et Jean-Jacques Lafon, font chez moi communément référence à la foi, à la folie… à la fragilité et enfin à la fatalité… finalement ici les quatre façades d’une forteresse infranchissable ayant formidablement bien résisté au temps et représentant à la perfection les vestiges de ce qu’était le château fort et enchanté Francesco Toldo ! « Combattre le Diable », « défier les dragons du néant »… « construire tours et cathédrales sur des sables mouvants »… « tout me paraît réalisable, et pourtant… ». Toldo c’était ça, exactement ça : tout paraissait réalisable, et pourtant… C’était l’été 2000 et un tir croisé de Sylvain Wiltord dans les arrêts de jeu, suivi d’une reprise en demi-volée de David Trezeguet en guise de but en or… ont impitoyablement transformé mon « Terminator à moi », sorte de « Toldo T-1000 » programmé spécifiquement pour défendre les effets spéciaux et la science-fiction de mes fantasmes de toute confrontation avec la réalité… en un colosse aux pieds d’argile, un château de cartes écroulé… un géant de papier. Charme rompu et triste sort réservé ici au cierge de cire d’une prière comptant pourtant parmi mes plus simples : celle implorant le ciel de faire de l’Italie la future championne d’Europe. Une espérance qui a fini complètement fondue, consumée en seulement quelques minutes et partie en fumée par la fenêtre dès lors définitivement fermée de la fantaisie enfantine. Le « Roi David » met donc Goliath à genoux, le monde s’effondre sous nos pieds et le mythique maillot gris du gardien de la Squadra, floqué Toldo dans le dos… démultiplié comme les pains depuis des semaines et étalé à la pelle sur les places de marché… disparaît comme par magie. Il s’appelait Toldo, c’était un gardien d’argent, il était mon idole… et moi j’avais 10 ans.

22 réflexions sur « Toldo, Stewball et géant de papier »

  1. Grazie Calcio !
    « le mythique maillot gris du gardien », c’est exactement ce que je me suis dit en voyant la photo de Toldo que tu as choisie : le maillot gris de Zoff ou d’Albertosi en 1970, tradition perpétuée par Bordon, Zenga… jusqu’à Toldo. Et comme s’il était conscient d’appartenir à une autre catégorie de gardiens, sans filiation directe avec ses pairs, doté d’une force supérieure l’affranchissant des cérémoniaux, Buffon a rompu la tradition en optant pour la couleur.

    PS : je ne me souviens plus quel gardien est à l’origine du gris quand le noir est encore la norme.

    1
    0
    1. Jean-Paul Bertrand-Demanes a expliqué il y a peu dans une interview sur SF qu’il adorait porter un de ces maillot gris que Dino Zoff lui avait donné à je ne sais plus quelle occasion. Il en avait décousu l’écusson italien (ce devait donc être après un des Italie-France de 1978, sans doute celui de Mar del Plata) mais appréciait beaucoup le toucher de ce maillot bien épais et bien chaud.

      1
      0
    2. De Nada amigo!
      Je ne sais pas non plus quel gardien est à l’origine de cette mode… en revanche, je me souviens de la réaction révoltée qui a accueilli le changement de cette tendance avec l’arrivée de Buffon (que tu as merveilleusement décrit ci-dessus).

      0
      0
      1. J’étais au Heysel pour France-Portugal, un récital de Vieira et Zidane, 3000 néerlandais qui avaient pris leur billet au cas où, un souvenir superbe 🙂 -mais ce n’est pas mon propos ici.

        Merci pour la question de la couleur du maillot, ça m’a fait ma première partie de dimanche à réviser entre Gianni Brera et l’almanach de la Gazzetta dello Sport 🙂

        L’Italie (que ce soit la FIGC, le CONI ou en son temps le podesta’ Arpinati) a toujours été le pays le plus soucieux de la tenue de présentation de ses athlètes et représentants (des années durant le maillot de la squadra n’avait pas le droit d’arborer le sigle du fabricant). La tenue de la nazionale a été établie dès 1910 après qu’une humiliation sur le terrain face à la Hongrie se soit doublée d’une humiliation lors de la réception donnée le soir de la rencontre (smoking pour les magyars, culottes courtes ou casquette chez certains azzurri, embarrassés…).

        Quant à la question du gardien, le premier à avoir joué en gris fut Sentimenti IV. Mais pas par initiative personnelle, plutôt parce que jusqu’en 1942 (dernier match joué avant la paix) le gardien italien était en noir. D’ailleurs, quasiment tous les gardiens en clubs l’étaient aussi. Bon, après le 8 septembre, vu les circonstances pleines de calme dans lesquelles baignait le pays, un représentant de la Nation en noir aurait fait tâche donc on a opté pour le gris dès la partie face à la Suisse (parfois considérée comme celle d’une sélection régionale) en novembre 44 -vu l’état de débâcle et le manque de moyens les clubs ont eux gardé les tenues noires pour pas mal d’entre eux.

        Une anecdote : les prisonniers italiens détenus par les britanniques ont constitué des équipes pour tenir le coup durant leur captivité : le gardien y est toujours en noir 🙂
        Une autre : l’Italie a joué son seul match en noir exprès à Paris contre la France juin 1938 et pour l’occasion, Olivieri portait un maillot blanc.
        A noter que le choix était judicieux puisqu’aucune équipe à l’époque ne jouait en noir (et l’arbitre est rarement proche du gardien de but) ni en gris.

        0
        0
      2. Merci Claudio pour l’histoire du maillot gris des gardiens italiens! Gianni Brera et l’almanach de la Gazzetta dello Sport, Sentimenti IV, ça va ravir Verano!
        Et bravo à Fluminense!

        0
        0
      3. Grazie, comme dit Khia, l’histoire des Sentimenti, ça me parle, cf. Article qui leur est consacré sur ce site même !

        0
        0
  2. Bel article et bons souvenir de cet Euro 2000 de très haute volée dont j’ai vu chaque match. J’avais un mois de vacances entre la fin de mon école de commerce et mon embauche début juillet, et un bar de mon quartier à San Francisco passait tous les matchs en direct. J’y étais tous les jours à 7 heures du matin pour le coup d’envoi, souvent le seul dans la salle, sauf quand l’Italie ou l’Angleterre jouaient. Ça me rappelle en passant l’Espagne-Yougoslavie du premier tour et les deux buts dans le temps additionnel qui envoyèrent la Norvège à la trappe… mais je digresse. Toldo, donc, bon souvenir également dans un tournoi qui n’est pas resté en mémoire question gardiens. Parmi les nombreux noms que tu cites, j’aimais beaucoup Pagliuca qu’on avait tendance à sous-estimer en raison de son style plutôt sobre. Je me souviens du quart de finale France-Italie en 1998 : hormis les tirs au but, il n’avait été vraiment sollicité qu’une seule fois et avait su sortir une parade décisive. Jamais facile pour un gardien, ce genre de match, et il avait été au top.

    0
    0
    1. Le Yougoslavie Espagne 2000 est un des matchs de la Roja où j’aurais le plus vibré. Sur le but d’Alfonso, me souviens avoir hurlé sur mon balcon pour annoncer au quartier que l’on était pas encore éliminé! Bon, c’était avant le peno de Raul…

      1
      0
    2. Khia, vécu par mézigue aussi. J’étais seul dans le bar et sur le 4-3, j’ai jailli de mon tabouret, bras en V à la Jacques Chirac, en hurlant « GOOOOL ! » en espagnol dans le texte. Le patron a dû me regarder d’un drôle d’air, mais qu’importe dans des moments pareils ?

      0
      0
  3. J’aimais beaucoup Peruzzi. Avec sa carrure de boxeur. Et pourtant, c’était mal parti avec sa suspension quand il jouait à la Roma. Je ne sais pas si en Italie, on en parlait pendant ses heures glorieuses à la Juve…

    0
    0
  4. Haha maintenant, j’ai la chanson de Stewball dans la tête… Je ne te remercie pas Calcio!
    La Viola est mon club préféré en Italie. Et dans les rares maillots de ma collection, j’avais celui de la Fiorentina, époque Batigol. Mais pas l’ignoble maillot avec Nintendo comme sponsor.
    C’est marrant de voir que l’Inter s’est construite avec des générations de grands gardiens alors que c’est un peu moins vrai du côté des voisins du Milan AC…

    0
    0
    1. Ha ha Sorry KHIA!
      Très bonne réflexion… Effectivement, l’Inter a souvent eu des gardiens, si pas toujours plus talentueux au moins plus charismatiques (Zenga, Pagliuca, Toldo (à moindre mesure même Frey avait un certain style)) que son cousin le Milan AC

      0
      0
  5. Ah ce Pays-Bas/Italie…

    J’en ai pondu un article car c’est mon match préféré alors que je ne suis ni italien ni néerlandais et pourtant j’ai l’impression de pouvoir en parler pendant encore des heures.

    Ce soir là, la perf de Toldo est aussi puissante que celle des offensifs néerlandais est improbablement malchanceuse.

    On se souvient de Frank de Boer qui rate son péno puis son TAB mais Kluivert touche le montant sur son propre penalty, Bergkamp frappe le poteau alors que le portier florentin est battu, et j’en passe.

    Dans un Euro qui est ma madeleine de Proust (la VHS, maintenant jetée car HS, m’a accompagné pendant presque 20 ans), ce match et cette performance est le point culminant d’un tournoi pourtant légendaire.

    Entre le groupe de la mort qui élimine une triste Mannschaft et des anglais qui se sont sabordés tout seuls (ce tacle de Phil Neville, je m’en remettrais jamais), la surprise turque qui sort de son groupe et tient tête aux portugais (le carton rouge de Ozalan Alpay reste une honte), les français et les néerlandais qui écrasent leur groupe et la série de matchs improbables entre Yougoslavie – Slovénie puis Espagne – Yougoslavie dans le dernier groupe.

    Et à partir des 1/4, plus rien n’est à jeter. Roumanie-Italie est un match sympathique à voir, France-Espagne est assez haletant malgré le match catastrophique de Colina, Portugal-Turquie est excellent et même si mes yougoslaves adorés se font laminer par les Oranjes, la pluie de but reste ô combien agréable a voir quand on est neutre.

    Et les 3 derniers matchs sont quasiment que des 10/10 en terme de qualité. La perf de Toldo d’un côté, la maestria de Zidane de l’autre.

    Et puis Wiltord qui sauve 60 millions de français d’une triste soirée avant que Trezeguet n’écrive une préface de ses années italiennes…

    Bref, superbe texte et rendez-nous l’Euro à 16 !!

    1
    0
    1. Oui je me souviens AlphaBet, un article magnifique d’ailleurs…
      Il me semble qu’on a choisi la même photo de couverture (pas celle-ci mais celle initialement choisi (Toldo sautant le poing en l’air après (je pense) le premier penalty raté de De Boeur (en 1ère mi-temps)))

      0
      0
    2. Sans aucun doute un des tournois où le niveau fut vraiment très élevé, pour toutes les sélections ou presque. Rarement égalé depuis. Des cracks partout.
      Toldo aurait pu/du arrêter ce tir de Wiltord (avec passe décisive de Cannavaro je crois, qui lui remet involontairement), mais sans lui, l’Italie ne passe pas en 1/2, et on aurait eu droit à un remake du dernier match de poule entre l’EDF et les P-B…qui auraient joué à domicile cette finale.

      1
      0

Laisser un commentaire