Numéro 40 : Kossi Agassa
Cologne, 23 juin 2006. Les Bleus ne sont pas à la fête. Accrochés à la mi-temps de leur dernier match de poules par le modeste Togo, ils sont pour le moment éliminés du mondial. Henry, Trezeguet et Ribéry butent sur un gardien en état de grâce. Si les Français trouveront finalement deux fois la faille en deuxième mi-temps et réaliseront le parcours que l’on sait, le gardien togolais s’est toutefois fait un nom ce jour-là : Kossi Agassa. Un an plus tard, il débarque à Reims en Ligue 2 où il est en concurrence avec Johan Liébus.
A la CAN 2010, il est présent dans le bus victime d’une fusillade par des rebelles angolais. Il arrête momentanément la sélection avant de revenir quelques années plus tard. Après un prêt à Istres, Il s’impose comme titulaire indiscutable à Reims. Pile à temps pour intégrer l’ossature du groupe qui en deux ans va passer du National à la Ligue 1 avec Tacalfred, Fauré, Mandi, Weber et Glombard. Alors que l’équipe est à la peine en championnat, le déclic a lieu un soir de coupe à Rennes en février 2011. A l’issue d’un match complètement fou, Reims bat le leader du championnat 4-3 après prolongations. Agassa sort deux pénaltys et un nombre incalculable de parades. Assez scandaleusement, il n’est pas élu meilleur gardien de L2 l’année de la montée. Peu importe, ses parades à répétition auront joué un rôle déterminant dans l’accession.
Il découvre la Ligue 1 à 34 ans et réalisera deux saisons pleines qui contribueront au maintien du club. Appliqué, il multiplie arrêts de haute volée, mais quand il se troue, il fait pas semblant… Il prend sa retraite à l’issue de la saison 2016. Son dernier geste décisif pour le club : convaincre son compatriote Alexys Romao de venir à Reims.
Numéro 39 : Diego Rigonato Rodrigues
Arrivé de Tours à 24 ans, Diego est la première recrue après l’accession en Ligue 1 en 2012. Le milieu offensif brésilien devra être la caution technique et l’animateur offensif de l’équipe (largement déficiente dans ce domaine). Ce qu’il réussit parfaitement lors de sa première saison. Mais une grave blessure va l’écarter des terrains plus d’un an. Il tarde à retrouver la plénitude de ses moyens et ne parvient à empêcher le club d’être relégué en 2016, il reste cependant fidèle au club malgré des sollicitations. Mais le retour en Ligue 2 est compliqué, les schémas tactiques de Der Zakarian sont indigents et ne permettent pas à l’artiste brésilien de s’exprimer. Il accepte cependant de rester en Ligue 2 une année de plus, la dernière au club… la plus belle.
Revenu au top de sa condition physique, il s’éclate dans le jeu en contre concocté par David Guion. Repositionné sur le flanc gauche, ses montées dévastatrices régalent Chavarria et Siebatcheu. Il signe sa meilleure saison avec 9 buts et 13 passes décisives. Reims survole le championnat, explose le record de points sur une saison en Ligue 2. Le plus logiquement du monde, Diego est élu meilleur joueur de L2 mais comme annoncé, il quitte le club en fin de saison, le sentiment du devoir accompli.
Si les joueurs de Guion ont affiché une solidité défensive à toute épreuve, ils n’ont pas réussi à remplacer le Brésilien devant.
Numéro 38 : Cédric Fauré
20 avril 2012. Le symbole de sa saison et même de sa carrière. Reims reçoit Troyes, son adversaire le plus sérieux pour l’accession en Ligue 1. Toujours 0-0 à la 94e minute quand soudain…
Les deux équipes monteront finalement toutes les deux en Ligue 1. Quant au héros de la soirée, il bouclera la saison meilleur buteur du championnat (avec 15 buts) pour la deuxième fois de sa carrière. Car oui Cédric Fauré était un authentique buteur de deuxième division. Il n’a jamais réussi en Ligue 1 et d’ailleurs il n’accompagnera même pas ses petits camarades à l’étage supérieur. Il quittera le club à l’issue de la saison après six ans de bons et loyaux services ponctués de 92 buts.
Mais revenons 10 ans en arrière :le premier contact avec Cédric Fauré est loin d’être un bon souvenir pour le Stade de Reims. En inscrivant le premier des deux buts de son club formateur, le jeune avant-centre toulousain enfonce le club rémois dans les tréfonds du classement, synonyme de relégation en fin de saison. Fauré quant à lui peut croire à son destin, meilleur buteur du championnat avec 20 buts, il offre l’accession ponctuée du titre de champion de L2 à son club. Joie de courte durée, puisqu’il connaît immédiatement l’échec en première division. Retour à la case L2 et sa route va vite recroiser celle du Stade de Reims où il débarque en 2006. Quelques buts plus tard, l’histoire d’amour avec le public a commencé, elle ne se démentira jamais. Après Onnis et Bianchi, le club tient son nouveau goleador. Les buts marqués dans les derbys face à Sedan renforcent encore sa popularité.
Mais les relations avec la direction sont loin d’être aussi idylliques. Pour une histoire d’augmentation symbolique refusée, Caillot le transfère au Havre à la stupeur générale ! Il va très vite le regretter puisque Reims réalise un début de saison catastrophique et pointe dernier, complètement lâché à la trève. Luis Fernandez est appelé pour une mission commando. Quant à Caillot dont la tête est demandée par le public à chaque match, il rapatrie Fauré (qui s’est encore planté en L1) en catastrophe. L’opération remontada échoue de peu mais Fauré suit fidèlement le club en National (terminant la saison meilleur buteur avec 25 buts). Deux ans plus tard, le même Caillot ne le ménagera pas davantage en le poussant vers la sortie sans état d’âme. L’ancien toulousain ne l’a jamais digéré, le public non plus… Son successeur Julien Fauvergue (qui pour ne rien arranger venait de Sedan) a été très vite pris en grippe par Delaune qui réclamait toujours et encore Cédric Fauré.
Numéro 37 : Pierre Flamion
Au lendemain de la guerre, deux Ardennais de 20 ans arrivent au club. Ils s’imposeront comme des piliers de la première grande équipe de Reims. L’un est défenseur Roger Marche, l’autre ailier gauche : Pierre Flamion. Doté de qualités athlétiques exceptionnelles, il s’impose dès la saison de reprise de la première division en 1945 (Reims jouait en D2 avant la guerre), auteur de 15 buts en 32 matchs, juste derrière le buteur maison Pierre Sinibaldi. Reims termine à une très honorable quatrième place. Ses performances vont lui ouvrir la porte de l’équipe de France. Cette équipe très jeune monte en puissance : deuxième en 1947, troisième en 1948. Elle remporte logiquement le premier titre de son histoire en 1949. Flamion y joue un rôle important en inscrivant 15 buts. En 1950, pour sa dernière saison au club, il remporte la Coupe de France face au Racing (2-0).
Après 171 matchs et 77 buts, il tire sa révérence, préférant suivre son entraineur Henri Roessler à Marseille lorsque Batteux lui succède sur le banc. Devenu entraîneur à Limoges, il forme un stagiaire du nom de… Guy Roux (qui qui se réclamera toujours ses enseignements). Sa carrière sur le banc, d’une longévité record, se terminera… à près de 70 ans. Il est de retour à Reims entre 1975 et 1978, où il assure chaque année le maintien dans un contexte économique de plus en compliqué et atteint la finale de la coupe 1977 perdue (volée selon nos anciens) contre le grand St Etienne. Son successeur n’y parviendra pas et descendra en D2.
Numéro 36 : Raoul Giraudo
Joueur discret, il est un des rares à se targuer d’avoir disputé quatre grandes finales avec Reims (trois européennes et une de Coupe de France). Arrivé au club à 18 ans avec le statut amateur en 1950, Giraudo va attendre la fin de la saison 1954-1955 avant de s’imposer comme arrière gauche titulaire. Le timing est bon puisqu’il lui permet de participer à la demi-finale (gagnée 3-2 face au Milan) et à la finale de la Coupe latine (perdue 0-2 face au Real) aux côtés de Jonquet et Zimny en défense. Il remporte cette même année son premier titre de champion, qui lui permet de découvrir la Coupe des Champions, de nouveau titulaire en finale (défaite 4-3 contre le Real).
Il remporte ensuite le doublé Coupe-championnat en 1958 (le seul de l’histoire du club) et participe à sa deuxième finale européenne en 1959 (battu à nouveau par le Real). Avec l’arrivée de Jean Wendling et la concurrence de Bruno Rodzik, son temps de jeu se réduit considérablement lors de la saison 1959-1960 , il quitte alors le club pour Grenoble.
Numéro 35 : Christophe Chenut
Après deux liquidations judiciaires, le club se trouve en National 3 (5e division). Arrive alors de nouveaux investisseurs, le groupe Speedy et un dirigeant d’une entreprise de communication (dont les parents étaient marnais) Christophe Chenut. Il renforce d’entrée l’équipe qui refait parler d’elle à la faveur d’un 1/32e de finale de coupe dans un Delaune plein à craquer face au Rennes de Wiltord et Guivarc’h. Passant près de l’exploit, ils s’imposent finalement 3-2. Mais le club rate deux années de suite la remontée. Il faut attendre 1998 pour voir le club remonter en CFA (en terminant l’année invaincu) et 1999 en National. Le retour chez les pros lui se fera trois ans plus tard. Même si le club redescend dès sa première saison, il remonte immédiatement derrière. En 2004, Chenut devient patron du groupe L’Equipe et préfère passé la main par « déontologie » à Jean-Pierre Caillot.
En huit années sous sa présidence, le club a gravi trois divisions, assaini ses finances et s’est stabilisé au niveau professionnel. Parallèlement au projet sportif, il a aussi entamé les discussions auprès de la Ville pour reconstruire Delaune qui tombait en ruines (même si ce dernier ne verra le jour que bien plus tard).
Numéro 34 : Jean-François Jodar
26 avril 1975. La France est sèchement battue 2-0 par le Portugal à Colombes. Jean-François Jodar honore sa sixième et dernière sélection. Il sera le dernier joueur de Reims appelé en Bleu. C’est huit ans plus tôt que débute son aventure en Rouge et Blanc. Le club vient à nouveau d’être relégué (pour la deuxième fois en quatre ans). Jonquet qui était entraîneur depuis deux saisons venait d’être limogé, quant à Kopa il était toujours présent bien que son temps de jeu soit désormais inexistant. Le jeune Jodar, 18 ans, glane du temps et termine la saison titulaire. Mais c’est à l’issue de la saison 1969-1970 qu’il découvre enfin la première division. Quatrième de D2, Reims n’aurait théoriquement pas dû monter mais la D1 passe de 18 à 20 clubs et le club champenois se voit repêcher devant Ajaccio. Ancien ailier gauche chez les juniors, il a progressivement reculé au poste de latéral, mais il lui arrive de dépanner en défense centrale.
En 1972, il crève l’écran en demi-finale de coupe face à Marseille (qui va réaliser le doublé cette année-là) et obtient dans la foulée sa première sélection. Il quittera le club pour Lyon en 1975… où il ne sera plus jamais appelé en équipe de France. Devenu entraîneur, son plus grand fait d’armes est le championnat du monde U17 remporté avec les Bleuets génération Le Tallec et Sinama-Pongolle.
Numéro 33 : Léon Glovacki
Parc des Princes, 23 juin 1955. L’heure de gloire de Léon Glovacki a sonné. En demi-finale de la Coupe latine, à l’issue d’un match complètement fou, Reims sort le Milan de Schiaffino, Nordhal et Liedholm. Il égalise à la 42e envoyant son équipe en prolongation. 1-1 puis 2-2 à l’issue des 120 minutes. Le règlement prévoit alors la mort subite. C’est à la 139e minute que Glovacki délivre les siens au bout de la nuit. Exténués, les Rémois rendront les armes face au Real en finale trois jours plus tard.
Peu importe, le héros du soir savoure sa revanche. Presqu’un an plus tôt jour pour jour, l’équipe de France sort au premier tour du Mondial en suisse après une défaite 1-0 face à la Yougoslavie. La presse se déchaine. Principales cibles : Raymond Kopa et surtout son coéquipier d’attaque à Reims Léon Glovacki pointé pour son inefficacité devant le but. Si le premier est incontournable et s’en relèvera très vite, le second voit sa carrière en bleu compromise (il est écarté lors du dernier match – inutile – contre le Mexique) et même s’arrêter peu de temps après (il participera malgré tout quelques mois plus tard, à la fameuse victoire en Espagne où dit-on Kopa a tapé dans l’œil des dirigeants madrilènes).
Car il faut dire que Glovacki était le complément idéal de Kopa. Tous deux descendants de polonais, et mineurs dans le Nord, ils aiment taquiner le ballon et c’est bien ce qu’on leur reprochait ! Arrivés au club quelques années plus tôt (1952 pour Glovacki), ils s’entendent comme larrons en foire. Mais après l’équipe de France, c’est à Reims que l’association va être dissoute. Kopa part pour Madrid en 1956. Orphelin, Glovacki réalise ensuite une saison médiocre marquée par la honte El Biar. Henri Germain réagit alors en recrutant Fontaine et Piantoni. Il en fera les frais avec Hidalgo, tous deux partent à Monaco. Il fera un come-back en Champagne trois ans plus tard mais sans s’y imposer.
Numéro 32 : Jean-Pierre Caillot
L’entrepreneur en transport routier prend la présidence du club après le départ de Christophe Chenut en 2004. Il sponsorisait déjà le club par sa société depuis une dizaine d’années avant de prendre des fonctions dans l’organigramme du club, d’abord président adjoint, président délégué.
On peut scinder ses 16 années à la tête du club en deux, avec des résultats diamétralement opposés. Les premières années sont compliquées à tous points de vue. Sportivement, le club effectue deux aller-retour en National et ne montre à aucun moment un niveau pour monter en L1 (objectif avoué du club à court terme). Il patine également sur les sujets de fond, la reconstruction de Delaune (bien que gérée par la ville) prend un temps interminable et finira en 2009 avec trois ans de retard, le centre de formation agréé FFF ne voit pas le jour et les équipes de jeunes n’ont pas le niveau, de même que l’équipe réserve qui végète en DHR et l’’équipe féminine n’arrive pas à se mettre en place. Enfin le nouveau centre d’entraînement promis ne voit pas le jour, obligeant les pros à s’entraîner sur un champ de patates complètement gelé en hiver (conséquence : l’équipe lâche chaque année un nombre anormal de points en cette saison).
Mais sa plus grande erreur est de ne pas savoir s’entourer. Il ne jure que par son petit protégé, le comptable Olivier Létang bombardé directeur financier alors même qu’il est toujours joueur sous contrat. Les deux aussi pingres l’un que l’autre, sont critiqués pour leur frilosité extrême. Eux mettent en avant leur copie d’élève modèle devant la DNCG, au grand dam des supporters qui s’emmerdent à Delaune devant les compositions bétonnées de Thierry Froger…
Le départ de Letang pour Paris en 2012 change la donne. Le kop chante « Létang à Paris, merci les Qataris ». Tout est dit (mais lui aussi apprendra de ses erreurs et s’améliorera à chaque étape de sa carrière)… Caillot commence alors à s’entourer de personnes extérieures compétentes et apprend à déléguer.
Un cercle vertueux s’enclenche. Les chantiers évoqués ci-dessus vont tous aboutir. Des nouvelles têtes débarquent, à commencer par David Guion qui prend en charge le centre de formation agréé qui voit enfin le jour. La préparation physique et le suivi médical s’étoffe sous la houlette de Bernard Gonzalez (RIP doc) . Signe qui ne trompe pas, le groupe connaît moins de blessures et les joueurs démarrent la saison, affûtés physiquement. La cellule recrutement enfin impressionne depuis quelques années (Engels, Rajkovic, Foket, Zeneli, Dia… autant de très bonnes affaires jamais réalisées auparavant). Sportivement l’equipe se stabilise en L1 malgré une parenthèse de deux ans en D2. Le club est aujourd’hui considéré comme l’un des mieux gérés du pays.
Numéro 31 : Lucien Muller
Surnommé le petit Kopa, il connut la même gloire au-delà des Pyrénées au Real puis au Barça où il devint même ensuite entraîneur. Sa réussite est en revanche sans commune mesure avec son idole en bleu ainsi qu’en Rouge et Blanc. Son histoire rémoise démarre en 1959 au lendemain de la seconde défaite en finale de C1 au moment où Kopa revient de Madrid.
L’élève va rencontrer le maître. Avec Fontaine, Piantoni et Vincent, ils forment la ligne d’attaque la plus forte sur le papier de toute l’histoire du club. Batteux s’enfamme : « Cette équipe est la plus complète que le Stade de Reims ait jamais eu. »
Cette équipe va survoler le championnat et pulvériser les records : 60 points (avec la victoire à deux points), sept points d’avance sur le second, meilleur buteur (Fontaine avec 28 buts, précisons qu’il en aurait planté bien davantage si son tibia n’avait pas croisé la route du sochalien Sekou Touré à sept journées de la fin) et 109 buts inscrits (ce qui n’est pas la meilleure attaque puisque le Racing marque 118 fois, record absolu pour la D1). Ils concluent la saison par une bastonnade à domicile (8-2 face au Havre), ce qui est devenu une marque de fabrique au fil des années. Lucien Muller pour sa part, réalise des débuts fracassants. Il dispute la totalité des matchs et marque à 13 reprises. Dans la foulée, il dispute la demi-finale de l’Euro 1960 perdue face à la Yougoslavie, seul Rémois avec Vincent de la ligne d’attaque tricolore.
Il est tout aussi assidu la saison suivante (37 matchs sur 38 en championnat) mais l’équipe connaît une saison difficile marquée par l’absence de Fontaine remplacé par le revenant Glovacki. Muller découvre l’Europe avec un premier tour anecdotique face aux luxembourgeois d’Esch (11-1) puis une élimination en huitième de finale face au champion d’Angleterre, Burnley (0-2, 3-2). Signe des temps, le Real Madrid dont le destin européen est intimement lié depuis des années est lui aussi éliminé au même stade de la compétition.
La saison 1961-1962 lui offre un second titre (le sixième et dernier pour Reims). Il part ensuite au Real pour la somme record de 400 000 francs comme Kopa six ans auparavant. Mais les temps ont bien changé et les départs importants ne sont maintenant plus remplacés par de futurs cracks. Kopa et Fontaine enchaînent les blessures à répétition. Le club est en déclin. L’âge d’or est terminé. Après un retour au club alors en D2 quelques années plus tard, il boucle sa carrière sur un total 143 matchs et 25 buts avec Reims.
Ubri pour Pinte de Foot !
Encore une très belle fournée.
Muller-Fontaine-Kopa-Piantoni-Vincent en 1960, quel quintette !
Mais ça obligeait soit Muller, soit Fontaine à jouer ailier droit. Pas forcément leur poste.
Il serait intéressant de savoir à combien de reprises les cinq fantastiques ont été alignés en même temps.
J’aimais bien la voix de Raymond Marcillac qui commente le match Reims-Burnley. Mais sa grande spécialité était l’athlétisme, sport dans lequel il avait été champion de France du 400 m en 1939.
En matant des matchs des années 80, suis tombé sur le duo Drucker-Piantoni. C’était pas si mal. Drucker est enthousiaste comme toujours et Piantoni donne une analyse posée. Pas désagréable.
Toujours aussi bon ! Le dernier match en Bleu d’un Rémois, Jean-François Jodar, est aussi le dernier match des Bleus à Colombes. Tout un symbole…
Lucien Muller est toujours en vie, 90 ans en septembre. De tout ce que j’ai lu le concernant, un mot ressort systématiquement : gentleman.
Outre le fait qu’il ait joué au Real et au Barça, il a également entraîné les Blaugranas à la fin des 70es dans la période post-Cruyff, sans grand succès. Parmi ses faits d’armes, plusieurs accessions en Liga, avec Burgos (où se révèle Juanito), Mallorca, qu’il ressuscite après la faillite de la fin des 70es, et surtout le petit Castellón, là où il débute en tant que coach.
Il s’est fait virer juste avant la demi-finale aller ou retour de la Coupe des vainqueurs de coupe 78-79, je crois bien. La victoire finale n’est même pas inscrite à son son palmarès, ce qui est injuste, surtout quand on sait qu’un joueur qui a joué ne serait-ce que quelques minutes, lui, a son nom au palmarèsd’une Coupe d’Europe.
J’avais trouvé chouette que le Real invite Reims au Trofeo Bernabeu pour les 60 ans de la finale de c1. Bien que Reims soit un club de d2 à l’époque. Ils ne font pas de sentiments avec les légendes vieillissantes de leur effectif mais le Real sait travailler son historiographie.
Il y a effectivement des spécialistes pour ça, et c’est loin d’être idiot.
En Belgique c’est assurément le FC Bruges. De génération en génération pourtant très peu d’anciens joueurs intégrés à l’organigramme par exemple (..et pourquoi pas!, après tout ce n’est souvent qu’un cache-sexe ou un levier de paix sociale avec les supporters..)..et cependant, pour ce qui est de travailler et jouer de la mémoire, mettre à l’honneur les anciens et cultiver ce lien.. : ils sont au top.
Les NL excellent à ces petits jeux-là, orchestrer des réunions d’anciens tout sourire après s’être plupart du temps et mutuellement empoisonné l’existence pendant des décennies, même après-carrière on-ground.. ==> C’est toujours frappant, finit par éteindre les pyromanies du passé dans l’inconscient collectif, meilleur des mondes.. Les plus sincères me paraissent y être ceux qui fuient cela.
Et les Anglais : n’en parlons pas!
Elle datait de quand, cette tribune qu’on voit derrière Müller?
Celle là est vraiment d’origine, c’est à dire 1935. Delaune était neuf pour accueillir le mondial 1938 (enfin un match quoi!).
La tribune emblématique visible depuis l’autoroute – pour ceux qui ont connu Reims avant 2010 – avec ses arches gigantesques c’est la Méano, du nom de l’espoir du club mort d’un accident de voiture en 1953 (mais vous vous doutez qu’il apparaitra dans ce classement). Cette tribune construite à la fin des années 50 est la seule retouche qu’a connu Delaune en près d’un siècle. Avant d’être rasé tribune par tribune puis reconstruit il y a 15 ans.
Il y a une belle photo de cette tribune dans la Fabuleuse histoire du football pour illustrer la célèbre demi-finale de Coupe de France Lens-PSG de 1975 (en un match sur terrain neutre à l’époque). Le vainqueur allait en C2 quoi qu’il arrive, car il affrontait en finale les Verts qui étaient déjà champions. Lens a gagné 3-2 a.p. après un match épique sur lequel je finirai bien par écrire un jour.
On lui doit une fière chandelle à Toulouse à Faurégoal. Lui et les autres pitchounes, Nabil Taider ou Achille Emana. Deux remontées successives après la triste année 2001 et AZF.
D’ailleurs Fauré a plutôt bien marché en Belgique, il me semble…
Je rentrais à peine en Belgique, aucune idée.
Je vois qu’il entraîne désormais l’UR Namur, a priori il n’a pas peur des maisons hantées.
Ils en gardent plutôt un bon souvenir du coté de Charleroi. Globalement c’est le gars apprécié partout où il est passé sauf peut être à Guingamp et au Havre où ça s’est moins bien passé.
Fauré était un attaquant attachant. Dommage qu’il n’ait jamais passé un palier.
Lucien Muller, Jean Wendling ou Ernest Schultz, c’est Toulouse qui recrute 3 Alsaciens en 1957. Juste après la Coupe gagnée face à Angers. Ernest Schultz est un des plus grands buteurs de l’histoire de la Ville Rose.
Et Muller, comme Marcel Domingo aura une carrière de coach essentiellement espagnole. Aimerais bien savoir si ils ont eu un petit lien pendant toutes ces années…
L’un a succédé à l’autre à Burgos.
Je ne sais pas s’ils avaient beaucoup de points communs. Domingo était manifestement un type qui adorait les médias et fréquentait les milieux en vogue à Madrid quand il me semble que Muller était plutôt discret.
Glovacki, indissociable de Kopa. C’est avec Ujlaki que Raymond avait plus de mal, non?
Il paraît qu’ils avaient mauvais caractère tous les deux.
Sur la photo de Diego Rigonato, on aperçoit un panneau publicitaire pour la marque PARANO (une boutique de fringues branchouilles du centre-ville). Petite anecdote: fin 2014 Reims bat Evian (les deux clubs qui se suivent depuis le National se détestent, tout comme Caillot et Dupraz qui s’allument à chaque confrontation). A la fin du match, Cédric Barbosa prend la parole pour pleurer sur l’arbitrage… juste devant ce fameux panneau PARANO. Ce qui ne manque pas de faire réagir…
https://twitter.com/cahiersdufoot/status/543871992362172416?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E543871992362172416%7Ctwgr%5E576bc44db627b3831ded61d939a4f7316a916792%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.lequipe.fr%2FFootball%2FActualites%2FLe-coup-de-gueule-de-barbosa-contre-l-abitre%2F521908
Les France Portugal des années 70 sont assez hallucinants. La France joue clairement à l’extérieur. En particulier celui de 73 où Eusebio colle un doublé.
https://youtu.be/S1c7EywXVME?si=CYy4-40mk7YmQoNI
Elle était à bloc la diaspora !
Logique,non? 🙂
Avec René Charrier dans la cage en première mi-temps de celui de 1975, un « futur grand » en provenance de l’OM qui a montré ses limites façon Castaneda en 45 minutes et n’est plus jamais réapparu en Bleu.