Top 10 – Newell’s Old Boys (2/2)

La seconde partie de ce top 10 rojinegro, et non, toujours pas de Diego Maradona et Lionel Messi.

5 – Américo Gallego

Américo Gallego était une idole du football argentin des années 70 et 80. Il fut le seul titulaire de Rosario dans une Argentine championne du monde en 1978. Très lié à Newell’s, Gallego devient champion du monde à 23 ans. Sur le terrain, Gallego est un superactif, qui court et joue partout, un homme aux trois poumons, comme s’il devait prouver plus et faire taire les voix dissidentes qui réclamaient un autre. Car Gallego est un guerrier depuis ses débuts. Né dans la Province de Córdoba, il émigre à Rosario à ses deux ans avec sa mère et ses quatre frères, sans le père qui les a abandonnés. Passé par de multiples petits boulots pour subvenir aux besoins de sa famille, il enchaîne avec le football l’après-midi. Il est repéré à l’âge de 12 ans par Jorge Griffa sur les terrains vagues de Rosario, alors qu’il jouait pour une équipe de quartier. Griffa l’emmène chez Newell’s et il fait ses classes dans toutes les catégories. Il débute en équipe première en fin d’année 1974 lors du tournoi Nacional qui constitue la seconde partie de la saison dans laquelle Newell’s a été sacré champion lors du Metropolitano qui s’est déroulé lors de la première partie de l’année.

Très vite repéré aussi par César Menotti qui le prend dans les sélections de jeunes et notamment lors du tournoi de Toulon 1975. Il deviendra un élément de base du Flaco et fondamental dans l’obtention du titre de 1978. C’est aussi un tournant qui s’opère dans le football argentin : car Menotti convoque essentiellement une équipe de l’Interior, en faisant confiance à une génération talentueuse qui a grandi loin de la Capitale Fédérale. Gallego devient un pion essentiel sous le maillot argentin, malgré une rude concurrence. Beaucoup veulent voir sur le terrain Merlo ou López de River, Marangoni de San Lorenzo, ou Galván d’Independiente, plutôt qu’Américo. D’autant qu’en parallèle, Newell’s ne mène pas de grandes saisons. Mais Gallego est une pièce maîtresse de la sélection et il brille sous ce maillot avec toute la confiance de Menotti. C’est aussi la consécration du football rosarino, porté par un de ses disciples. Le Mondial 1978 marque aussi ce symbole d’une sélection composée de joueurs marquants issus « de l’intérieur », comme Mario Kempes, et une proportion de joueurs des « cinq grands » plus faible qu’à l’accoutumée.

Toujours à Rosario après son formidable Mondial, il a peut-être connu sa meilleure campagne avec Newell’s en 1980. Lors du tournoi Nacional, la Lepra finit premier de son groupe devant Independiente et élimine brillamment ensuite River en quarts, mais son parcours se termine de façon doublement amère. Le club tombe lourdement en demi-finale face à Rosario Central (une défaite 3-0 à l’aller qui enterre tout espoir) et, en plus, l’équipe auriazul finit champion. « El Tolo » reste au Parque Independencia pendant un autre semestre et quitte son club à la fin du Metropolitano 1981, après avoir disputé 267 matchs et mis 25 buts. Il est aussi le Rojinegro qui a fait le plus d’apparitions sous la tunique argentine pendant qu’il évoluait sous les couleurs de Newell’s (63 de ses 73 sélections).

Il part donc à River Plate en 1981. Il arrive à Núñez à une époque mouvementée avec la fin de l’ère Labruna en tant qu’entraîneur. À son poste, il y a toujours Merlo, légende de River. Grande gueule et avec un fort caractère, Américo n’hésite pas à dire les choses en face à ses nouveaux dirigeants : lui ou Merlo, qui était plutôt en fin de course. Bien aidé aussi par son amitié avec Passarella qui avait usé de son influence pour le faire signer. À River, il deviendra un joueur emblématique du club. C’est le capitaine des succès et du fameux triplé de 1986 : championnat, premières Libertadores et Intercontinentale de l’histoire du club. La consécration en club pour Gallego.

Avec la sélection, le milieu défensif disputera une nouvelle Coupe du monde en 1982. Mais suite au départ de Menotti, il ne sera plus appelé et non retenu en 1986. Gallego était très identifié à Menotti, il était un pilier de la sélection depuis sa prise de fonction et Bilardo souhaitait tourner la page et ne tient pas compte de Tolo. Américo jouera encore deux saisons sur la pente descendante, et ne voulant pas faire les années de trop, il raccroche les crampons en 1988. Il fera son retour à Newell’s Old Boys en tant qu’entraîneur durant une saison et sera auréolé d’un titre de champion d’Argentine (Apertura 2004) avec une équipe où s’illustrent, entre autres, Justo Villar, Ariel Ortega, Fernando Belluschi ou Ignacio Scocco.

4 – René Pontoni

Avant de devenir l’idole du jeune Jorge Bergoglio, le futur pape François, sous la tunique de San Lorenzo, René était « un lépreux ». Santafésino de naissance, il commence à partager son temps durant son adolescence entre aider à subvenir aux besoins familiaux, il vit avec sa mère et ses quatre frères – son père était décédé quand il était enfant, et s’entraîner dans les catégories de jeunes de la Gimnasia y Esgrima de Santa Fe. René se hisse peu à peu jusqu’à l’équipe première dans le championnat provincial, non sans obstacles. Au sein de ce club, il évolue avec José Canteli. Pontoni s’amuse sur le terrain et ses performances dépassent l’échelle locale. Il attire l’attention des clubs les plus forts de la province : Newell’s Old Boys et Rosario Central, et même au-delà : Boca Juniors et Peñarol. Sauf que le jeune René devait également faire son service militaire. Un dirigeant de « NOB » le convainc de jouer pour le club en réussissant à le transférer dans un régiment à Rosario. Le Newell’s le transfert pour quelques milliers pesos, et Pontoni rejoint son ami Canteli qui a pris la même direction.

Il débute chez les Rojinegros en 1941, à une époque où Newell’s venait d’entrer dans le championnat argentin. Très vite, il se fait remarquer avec ce Newell’s qui rivalise avec les meilleurs et s’incruste à la troisième place du championnat 1941. Le public argentin est séduit par son jeu rapide, toujours en mouvement et très offensif. D’autant que Newell’s inflige plusieurs défaites marquantes aux grands clubs de Buenos Aires. Pontoni fait des débuts remarquables : il marque beaucoup, il est décisif et les observateurs admirent l’artiste. Lors de son premier clasico, il inscrit le but de la victoire. Dans le second, il marque deux fois dans un mémorable 5-0 qui envoie Central en seconde division. Cette première saison en Rouge et Noir est une grande réussite, Pontoni fait déjà partie des meilleurs avants-centres du pays alors que la concurrence est grande. C’est un joueur complet : puissant avant-centre et buteur efficace, il sait aussi distribuer le jeu, être créatif, mener les attaques et faire aussi bien les passes décisives. Intelligent, clairvoyant, un génie pour la presse, car Pontoni explose tout sur le terrain et est considéré comme un crack du football argentin. Sur ses deux premières saisons, il inscrit 20 et 23 buts au sein d’une attaque remarquable : un quintet offensif composé de José Canteli, Alberto Belén, Mario Morosano et Juan Silvano Ferreyra Les deux suivantes sont en baisse, mais il marque tout de même 10 et 13 buts. En quatre saisons à Newell’s il est l’auteur, en compétitions officielles, de 72 buts en 118 matchs.

Un an après ses débuts avec « les lépreux » de Rosario, il fait déjà partie de l’équipe nationale. En 1942, Pontoni fait ses débuts en sélection argentine contre l’Uruguay lors de la Copa Newton. Le résultat, une victoire 4-1 avec un doublé de René. La concurrence est forte à cette époque, l’avant-centre titulaire à l’époque était Adolfo Pedernera de River Plate. Pontoni devient titulaire sous le maillot albiceleste véritablement qu’après avoir été transféré à San Lorenzo pour une somme de 100 000 pesos à l’issue de la saison 1944. C’est à San Lorenzo qu’il forme le « terceto de oro » avec Rinaldo Martino et Armando Farro. Une équipe qui est restée dans les annales du football pour avoir été championne haut la main et de manière spectaculaire en 1946 (90 buts en 30 matchs), puis pour avoir réalisé une mythique et éclatante tournée en Europe, principalement dans la péninsule ibérique. Pontoni raconta des années plus tard dans une anecdote que Samitier le dirigeant du FC Barcelone l’a pourchassé toute la tournée pour le faire signer.

À ce moment-là, Pontoni est sans conteste le meilleur avant-centre sud-américain. Peut-être du monde ? Mais malheureusement, il appartient à cette génération dorée argentine qui fût éclipsée par la Seconde Guerre mondiale et l’absence de Coupe du monde. Les astres étaient limités au continent. L’Argentine est intouchable en remportant trois Copa América consécutives :1945, 1946 et 1947. Pontoni fait partie des cinq joueurs qui ont participé aux trois (titulaire lors du premier et troisième sacre, de nouveau remplaçant de Pedernera en 1946). Pour la sélection nationale, il finira sur un 19 buts en 19 matchs. Pontoni restera l’un des plus grands avant-centres sud-américains, qui combinait force et précision, intelligence et élégance, à la fois joueur créatif et un buteur aux statistiques impressionnantes.

3 – Julio Libonatti

Incontestablement, le plus grand joueur de Newell’s Old Boys de la période amateure (avant 1931 en Argentine), si ce n’est même l’un des meilleurs Argentins de sa génération, voire du monde tout court. Julio Libonatti débute en 1917 au sein du club fondé douze ans plus tôt en 1905 par Isaac Newell. Newell’s joue dans la Liga Rosarina de Fútbol qui est mise en place entre 1905, date du premier clásico rosarino, soit bien avant Boca-River, et 1930 (elle deviendra un championnat au sein de l’Asociación Rosarina de Fútbol au passage du professionnalisme). Très vite, « El Potrillo » comme on le surnomme se met en évidence. Rapide, agile, l’Argentin a toute une palette technique : contrôle de balle, frappe millimétrée, d’autant plus qu’ambidextre il frappait des deux pieds… ses tirs nets et précis sont décrits comme des « coups de feu » qui font souvent mouche. Il devient au fil des buts, le « Matador ». Enfin, Libonatti était aussi bien un sérial buteur qu’un organisateur du jeu et quelqu’un de très intelligent sur le terrain, tactiquement parlant pour ceux qui l’ont vu jouer.

Avec Newell’s old Boys, Libonatti remporte trois fois la Copa Nicasio Vila (1918, 1921, 1922) qui consacrait le champion de la Liga rosarina. Le vainqueur avait le droit de disputer la Copa Dr. Carlos Ibarguren qui le mettait aux prises avec le vainqueur du championnat de l’AFA (« l’officieuse » ligue de Buenos Aires). En quelque sorte cela définissait le champion d’Argentine. Libonatti parvient à la remporter à une seule reprise, en 1921, contre Huracán sur un score sans appel de 3-0, un match plié dès la première mi-temps avec un but de Julio et un doublé d’Attilio Badalini, l’autre joueur majeur de l’équipe. Dans cette équipe figurait aussi Humberto Libonatti, son frère et un autre duo de frangins : les Celli – Adolfo et Ernesto, ou le dénommé Blas Saruppo, qui étaient les grandes figures de l’époque pour le club. C’est aussi à cette époque que Newell’s hérite de son fameux surnom Leprosos. Les « lépreux », un surnom que les footballeurs du club ont reçu après avoir accepté une invitation à jouer un match caritatif pour collecter des fonds pour les malades de la lèpre dans les années 20.

Finisseur hors-pair, Libonatti devient un héros national. Il fait partie de l’équipe du premier titre de l’Argentine en Copa América en 1921. Libonatti marque à chaque match (trois matchs – trois buts), y compris le but du sacre contre l’Uruguay. Meilleur buteur du tournoi, il est hissé au panthéon du foot argentin. La légende raconte que les supporteurs ivres de bonheur l’ont triomphalement accompagné du stade jusqu’à la Plaza de Mayo, épicentre de la capitale, soit un cortège triomphal qui parcourut plusieurs kilomètres. Avérée ou pas, on note l’importance de ce but et de ce titre à l’époque où ce fútbol criollo s’installe définitivement et durablement au pays des Gauchos, des exploits et légendes qui irriguent l’imaginaire national et cette nouvelle passion des foules pour ce sport. Le décor est planté, et la rivalité rioplatense entre Argentins et Uruguayens, à ce moment-là les deux meilleures équipes du monde, prend forme.

En 1925, Libonatti devient un pionnier pour des générations entières. En effet, il traverse l’Atlantique dans l’autre sens et rejoint le Vieux Continent et l’Italie de ses parents. D’ascendance calabraise, il devient l’un des premiers oriundi du football italien, et le premier transfert d’un joueur sudaméricain vers l’Europe. C’est un dirigeant du Torino, du nom de Cinzano, qui fait le déplacement spécialement en Argentine. Au Torino, il put démontrer toutes les qualités du football argentin. Il devient une idole granata et « une star » du calcio, étant tout de suite international italien sans délais et attaquant numéro un de la Nazionale.

2 – Mario Zanabria

Pour beaucoup, l’histoire entre Zanabria et Newell’s se symbolise en un geste entré dans la légende, la « zurda eterna » du numéro 10 argentin entrée dans l’histoire du club pour l’éternité. Mais « Marito » était aussi un joueur de grand talent et l’un des meilleurs meneurs de jeu de son époque. Originaire de Santa Fe, Zanabria débute en Première division argentine dans le club professionnel de sa ville natale, le Club Atlético Unión. Il rejoint Newell’s Old Boys en 1970. Très vite, il devient l’un des fers de lance de l’équipe, qu’il porte jusqu’au titre de 1974. Ce titre efface la grande déception de 1971 quand Newell’s atteignait les demi-finales et du s’incliner face à Rosario Central. Pour aggraver les choses, Central finirait champion, offrant le premier titre pour Rosario. Le rival gagne même un deuxième titre en 1973. Pour Newell’s il était plus qu’urgent d’inscrire le club au palmarès.

Revenons donc à ce but légendaire de Zanabria. Lors de la dernière journée du Metropolitano 1974, Newell’s se rend chez les frères ennemis lors d’une soirée de juin, peu avant le début du Mondial allemand. Un nul suffit pour « les lépreux » afin d’être sacrés. Mais les Canallas ouvrent le score sur un penalty d’Arias après une faute du défenseur Pavoni. Rosario Central enfonce le clou avec une tête de d’Aimar qui semble doucher les espoirs des Leprosos. 2-0 pour Central qui est en bon chemin pour les priver d’un titre et leur infliger une nouvelle fois une terrible désillusion… Mais Capurro réduit très rapidement le score d’un but de la tête. Et vint le miracle du gaucher Zanabria sur le terrain d’Arroyito. À neuf minutes de la fin, le sauveur apparaît, d’un geste fabuleux. Depuis l’extérieur de la surface, il égalise d’une reprise de volée du gauche, un zurdazo qui file dans la lucarne de Biasutto, gardien adversaire surpris et impuissant. Le miracle se produit et le score ne bouge pas jusque qu’à la fin du match. Le premier titre national de Newell’s est obtenu de la plus belle des manières. La moitié de Rosario plonge dans la folie en ce dimanche 2 juin. Une victoire qui solde les comptes de la demi-finale perdue du Nacional 71, de la « palomita » de Poy et délivre le peuple rojinegro. Ce premier titre intervient à un moment où la rivalité rosarina gagne en intensité et le football rosarino brille au niveau national. Comme une révolution dans le football argentin puisque la décennie 1970 marque une certaine concrétisation du football rosarino jusqu’à la sélection emmenée par Menotti l’un de ses VRP de luxe.

Après avoir été une idole de Newell’s, Zanabria rejoint Boca Juniors en 1976. Au sein du club bostero, il écrira également des belles pages de son histoire. Joueur majeur du onze de Lorenzo qui hissera pour la première fois le club sur le toit continental avec deux Libertadores consécutives remportées (1977 et 1978). Il quitte Boca Juniors, inclus dans le deal du transfert de Diego Maradona et donc, il se retrouve à jouer à Argentinos Juniors. Un «10 » gaucher de grand talent en fin de carrière qui laissera donc sa place, à un autre « n°10 » gaucher nouveau prodige du football argentin et international.

1 – Gerardo Martino

La figure emblématique du club, numéro 8 sur les épaules, présent tout au long de sa période dorée sous la houlette de José Yudica, puis de Marcelo Bielsa. Martino y a gagné trois titres de champion, mais a été aussi malheureux à deux reprises en finale de la Copa Libertadores. Il a traversé ce passage en deux étapes, entrecoupé d’une courte escapade en Espagne. Gerardo débute à Newell’s au tout début de la décennie 1980 à 17 ans. Mais c’est avec Yudica qu’il arrive à maturité, en pleine possession de ses moyens et de son jeu, fin prêt pour mener son Newell’s, en étant à la fois leader technique et relais de ses entraîneurs sur le terrain.

Après avoir été deux fois vice-champions d’affilée, l’équipe est en pleine ascension, entièrement composée de joueurs de la « cantera », elle obtient de haute volée le titre de champion 1987-1988. L’équipe est meilleure attaque et meilleure défense. Martino milieu central offensif, plutôt côté droit, dont Yudica a fait le dépositaire de son jeu, et entouré de ses fidèles acolytes : le récupérateur Llop et le second « créateur » Rossi, deux emblématiques du club. Martino reste marqué par le style Yudica. Il ne cessera en effet de le citer comme étant son premier mentor, celui qui lui a appris l’importance de la possession. Martino le créatif est tout naturellement le meneur de jeu de cette équipe, de par son aisance technique et sa formidable vision de jeu, ses passes délicieuses régalent.

S’ensuit le passage de relais entre Yudica et Bielsa pour garder la « même philosophie ». El « Loco » emmène la Lepra au troisième titre de son histoire à l’issue de la saison 1990-1991. Martino, qui a toujours été d’un tempérament calme sur le terrain, contraste avec son entraîneur qui paraît toujours agité et en en éruption sur le banc. Martino reste le leader de cette équipe remodelée par rapport à Yudica, mais toujours au côté de Llop. « Yaya » Rossi est lui partit du club et remplacé par Darío Franco qui deviendra international cette saison là. Newell’s gagne d’une belle manière dans un premier temps l’Apertura 1990. Mais Martino « loupe » quasiment toute la seconde partie de la saison après avoir tenté l’aventure européenne à Tenerife. C’est au début de l’année 1991 qu’il décide de partir pour l’Espagne et le club des îles Canaries.

Finalement l’expérience non concluante terminée rapidement, il rentre « à temps » pour la toute fin du tournoi de clôture qui voit Boca Juniors l’emporter. C’est donc les Xeneizes que Newell’s Old Boys affronte en finale. À l’aller Newell’s l’emporte 1-0 sur une tête de Berizzo magnifiquement servi par Gerardo sur coup de pied arrêté. Le match retour à la Bombonera est épique sur une pelouse boueuse, dans des conditions aux limites du praticable. Un combat acharné entre les deux équipes. Malheureusement, Martino est victime d’un coup du gardien colombien Navarro Montoya et doit sortir du terrain. Boca marque et le titre se joue aux tirs aux buts. À ce jeu, Scoponi le gardien de Newell’s est chaud bouillant et stoppe les bosteros. Newell’s est sacré. La saison suivante, Martino conquiert son troisième titre avec Newell’s en s’adjugeant la Clausura 1992 (saison 1991-1992).

Cependant, Martino et Newell’s ont été malheureux à deux reprises en finale de Libertadores. On l’a vu battu deux fois, en 1988 par les Uruguayens de Nacional et en 1992 par les Brésiliens de São Paulo. Bielsa s’en va, les années à Rosario ne seront plus les mêmes pour un Tata en fin de parcours. La fin d’une ère pour Newell’s, et un exode massif des talents argentins qui s’accentue. Pourtant le club tente un coup d’éclat avec l’arrivée de Diego Maradona en 1993. Pour Martino, ce sont des frictions avec ses dirigeants qui le pousse au départ pour Lanús en 1994 où il restera une saison. Avant de revenir pour un troisième passage à Newell’s lors de la saison 1995-1996, mais les brouilles avec le président López réapparaissent et coupent court à ce retour après quelques mois. Martino quitte définitivement Newell’s. En sélection, Martino a été appelé à plusieurs reprises dans le groupe, mais sans pouvoir entrer en jeu et connaître de sélections. Il ne participe donc pas aux Coupes du monde de 1986 et 1990. Bilardo préférait d’autres profils. C’est finalement « Coco » Basile qui lui donne une chance, à 30 ans passés, son unique sélection mais de toute façon le train était déjà passé.

Des années plus tard, « Tata » Martino est de retour à Newell’s en 2012 en tant qu’entraîneur. Pourtant la saison précédente, Newell’s était mal en point. Malgré tout, Martino change radicalement la mentalité et le jeu de l’équipe. Son Newell’s renoue avec un jeu offensif et plaisant, inspiré de ses deux mentors : Yudica et Bielsa. Avec peu ou prou le même effectif il termine deuxième de la première partie de la saison, le Torneo inicial. Avant d’être sacré champion lors du Torneo final 2013. La même année, il réalise un excellent parcours en Libertadores rappelant aux bons souvenirs quand il portait la tunique rouge et noir. Newell’s échoue en demi-finale contre l’Atlético Mineiro le futur vainqueur. Si le stade a été rebaptisé du nom de Marcelo Bielsa, une tribune porte son nom. Le natif de Rosario reste à ce jour le joueur qui a le plus disputé de rencontres officielles avec Newell’s Old Boys (509 matchs et 35 buts).

38 réflexions sur « Top 10 – Newell’s Old Boys (2/2) »

  1. Merci Ajde.
    A propos de la tournée de San Lo et Pontoni fin 1946 – début 1947, elle exprime beaucoup de messages pour le foot espagnol.
    Le style offensif argentin, basé sur un jeu de passes courtes et d’attaquants en mouvement, capables de changer de position au gré des actions, marque durablement les clubs espagnols dont le jeu est encore très fruste, direct et physique, synthèse entre les influences britanniques et basques. Les spectaculaires victoires des Cuervos marquent durablement les esprits et les entraîneurs au point que l’on considère aujourd’hui qu’il y a un avant et un après tournée de San Lo.
    Le second symbole attaché à cette tournée, c’est la main tendue par Perón à son ami Franco. En envoyant San Lo, il ouvre une brèche dans l’isolement de l’Espagne, c’est un message d’espoir envoyé au peuple espagnol qui manque encore de tout et qui espère de l’Argentine une aide sur le plan économique.
    Enfin, cette tournée, c’est le retour au pays pour Angel Zubieta, défenseur de San Lorenzo, dix ans après son départ avec l’équipe d’Euskadi. Champion avec l’Athletic en 1936 à tout juste 18 ans, il peut participer à la tournée de San Lorenzo grâce aux lois d’amnistie promulguées à partir de 1943 je crois. Grand moment d’émotion, le match contre Bilbao après une décennie d’exil.

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    1. Ah cette tournée des basques, puis 10 ans apres dans l’autre sens.. Sacré destin pour les Zubieta et cie. Plusieurs joueurs de la selection basque en avaient profité pour rester en Amérique Latine en 37, San Lo en a accuelli quelques uns, d’autres clubs argentins aussi et pas mal au Mexique.
      Zubieta est celui qui a le plus gros impact (avec Langara). Plus d’une décennie a Boedo et un retour triomphant dans spn pays natal 10 ans plus tars. A noter que la tournée se deroule, durant l’hiver fin décembre et janvier, dans des conditions désastreuses: fortes pluies, neiges, terrain gorgés d’eau.. Ce qui n’a pas empêcher San Lo de briller et le succès populaire des rencontres.

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      1. Langara evidemment pour San Lorenzo. Le premier à avoir été meilleur buteur dans 3 pays différents. Espagne, Argentine et Mexique.

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    2. Pontoni.On parle de joueurs des années 40 peu d’images et évidemment on ne les a pas vu à l’ouvrage. On nous dira toujours d en faire des tonnes et d exagérer. Mais les archives écrites de l’époque sont là. Jusqu’au milieu des années 1980, personne ne mettait en doute que Pontoni faisait partie des tous meilleurs avant-centre argentins. Témoignages, presse unanimes: le top du top. (Le Brésil ou l’Uruguay n en disaient pas moins non plus sur lui).
      Evidemment, restreint au continent, pas de carriere là-bas. Mais bon le peu de fois que l’Europe l’a aperçu (tournee de San Lo que Verano raconte) beaucoup furent subjugués. Depuis pas mal de temps, quasiment tombé a l’oubli. Fonctionne pareil avec Sanfilippo (San Lo fut bien gâté apres Pontoni).

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  2. Libonatti appartient au 1er âge d’or du Torino, à la fin des années 1920. Un titre, un autre annulé parce qu’un dirigeant avait acheté un match, une seconde place, juste avant que la Serie A ne soit instaurée, le Toro est un club de premier plan, juste avant que la Juve n’impose déjà sa tyrannie avec le quinquennio d’oro.

    Libonatti, Rossetti et le fuoriclasse Baloncieri appartiennent à l’histoire du club et composent une attaque ultra-prolifique.
    D’ailleurs, seul Paolino Pulici dépasse Baloncieri au classement des buteurs du Toro.

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  3. Pontoni a la particularité d’avoir joué au Brésil sur la fin de sa carrière, à Portuguesa, durant les belles années du club paulista. Il a côtoyé Julinho, Djalma Santos, Brandãozinho et même Mário Américo, le massagista après qu’il a quitté Vasco. Mais Pontoni est alors sur le déclin et son empreinte sur Portuguesa est modeste.

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  4. Et pour finir ce matin, un mot sur El Tolo Gallego, surnom qu’il traine depuis son enfance, quand il était maigre comme Bartolo, le cheval de la famille. Evoquer El Tolo sans parler de Passarella, c’est une gageure.
    Ils doivent leur rencontre à César Luis Menotti, quand El Flaco les convoque pour préparer le Tournoi de Toulon 1975. Gallego est un espoir de Newell’s qui émerge tout juste alors que Passarella est encore dans l’ombre de Roberto Perfumo au sein du River de Labruna qui renaît enfin. Sur les bords de la Méditerranée, ils deviennent frères, faisant chambre commune à chaque rassemblement quand Menotti les appelle ensuite en équipe A. Quand Carrascosa renonce à la sélection, Menotti confie le brassard à Passarella, élevant de facto Gallego au rang officieux de vice-capitaine. Leur duo lors de la CM 1978 est fondamental, Américo est le relais naturel de Daniel et quand ce dernier quitte son poste pour créer le surnombre, Américo le couvre. Ils forment un duo complémentaire, un libéro offensif avec un cinco rugueux et dévoué, une version argentine de Piazza et Clodoaldo au sein de la Seleção 1970 selon le vœu de Menotti.
    Champions du monde et starifiés, ils se comportent comme des caïds, imposant leurs règles de fonctionnement au sein de la sélection, rappelant aux nouveaux venus qu’« ici, ce n’est pas la démocratie », en ligne avec le régime argentin aux mains de la junte militaire. Déclaration maladroite que rien ne rachète vraiment par la suite. D’ailleurs, pour les festivités organisées 25 ans après le sacre, Passarella et Gallego s’opposent aux Grand-mères de la Place de Mai en refusant le déploiement d’une banderole en hommage aux disparus de la dictature.
    Les deux hommes rêvent d’évoluer ensemble à River, Gallego demandant au Gran Capitán d’intercéder en sa faveur auprès du président de River, Rafael Cabrera, celui qui fait des généraux Videla, Massera et Agosti des socios d’honneur du club. Les dirigeants Millonarios acceptent enfin de les réunir en 1981, quand l’idole du Monumental « Mostaza » Merlo commence à vieillir. Ils gagnent ensemble un championnat national sous les ordres de Di Stéfano avant que Passarella ne s’envole pour l’Europe et la Fiorentina.
    Puis survient 1986, année de gloire pour Diego, année de souffrance pour Passarella, ostracisé par Bilardo au sein d’une Albiceleste rajeunie et où ne figure plus Gallego depuis longtemps. Et puis, c’est l’année de River Plate, enfin vainqueur de la Copa Libertadores et dans la foulée de l’Intercontinental. Celui qui soulève les trophées s’appelle Américo Gallego, grosse gueule d’Indien triomphante, ce que n’est jamais parvenu à réaliser Passarella.
    Quand le Kaíser revient en 1988, Gallego s’efface en raccrochant les crampons, comme s’il voulait ne pas faire d’ombre à son ami. Devenus entraineurs au sein du même staff, ils sont toujours aussi proches, pour le meilleur avec les titres nationaux trustés par River au début des années 1990, pour le pire quand Passarella apprend la mort accidentelle de son fils ainé. Américo est encore là pour aider Daniel à tenter de restaurer l’honneur perdu de l’Albiceleste après la fin scandaleuse de l’ère Maradona, acceptant d’aller superviser la Bolivie à 4000 mètres d’altitude, préparant les séances avec Sabella, soutenant Passarella dans son conflit avec la presse. Un ami, un vrai.
    Après l’échec en quarts de finale lors de la CM 1998, leurs carrières respectives les séparent sans conséquence pour leur amitié jusqu’à ce que Passarella prenne la présidence de River en 2009. Il veut évidemment confier le banc au Tolo et le sollicite via un intermédiaire. Comment peut-il imaginer que leur histoire tolérerait la présence d’un tiers ? Profondément blessé, Gallego refuse l’offre et Passarella s’isole, développant une paranoïa destructrice qui mène le club en seconde division (il était d’ailleurs triste de voir Passarella, le bras en écharpe, hué par le Monumental lors de la présentation de la Coupe du monde 2022 au public en présence des anciens champions du monde).
    Quand c’est au tour de Gallego et d’Independiente de vivre l’enfer en championnat, Daniel fait un geste d’apaisement : « je souhaite de tout mon cœur qu’el Tolo et Independiente s’en sortent. Ne te relâche pas, Dieu sera à tes côtés ». En lui tendant la main, lui si rancunier, il rappelle à tous que Gallego est sans doute son seul véritable ami dans le milieu, ce frère qu’il n’a pas eu.

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    1. Merci Verano d’avoir developpé avec soin ce lien qui a eu un certain impact sur le football argentin.
      Je l’ai dit d’une manière diplomate dans mon texte mais Bilardo dégage les « Menottistes » (meme si le « capo » Passarella est là en 86) de la sélection et les « deux frères » firent leur loi à River comme tu le detailles bien. Passarella, on en a parlé sous la 1ere partie, mais quelqu’un que je n’apprecierai jamais (et c’est pas juste qu’il a l’étiquette River).

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  5. Bonjour Ajde merci pour ce classement

    Verano toi qui évoque le tournoi de Toulon 1975 c’est clairement un laboratoire pour Menotti , sur le groupe qui participe au tournoi 6 deviendront champions du monde : 4 en 78 : PASSARELLA, TARANTINI, GALLEGO et VALENCIA et 2 en 86 VALDANO et TROBBIANI , il y a aussi VAN TUYNE qui fera parti des 22 de 1982.

    Voici un article que j’ai dans mes fichiers :

    Argentina en el Torneo Esperanzas de Toulon 1975
    El torneo se jugó en dos tiempos de 40’cada uno. En el torneo solo podían participar aquellos jugadores que habían nacido entre el 1/8/1954 y el 1/8/1956.
    Selección Argentina:
    Arqueros: Ricardo Ferrero (Rosario Central), Carlos Suarez (Racing Club).
    Defensores: José Van Tuyne (Rosario Central), José L. Pavoni (Newell’s Old Boys), Daniel Passarella (River Plate), Alberto Tarantini (Boca Juniors), Aldo R. Espinoza (Huracán).
    Mediocampistas: Américo Gallego (Newell’s Old Boys), Marcelo Trobbiani (Boca Juniors), José D. Valencia (Gimnasia y Esgrima de Jujuy), Armando Quinteros (Vélez Sarsfield), Rubén Giordano (Racing).
    Delanteros: Jorge Salas (Newell’s Old Boys), Daniel E. Olivares (Colón de Santa Fe), Jorge A. Valdano (Newell’s Old Boys), Jorge R. Forgues (Platense).
    Entrenador: Cesar L. Menotti. Preparador físico: Rodolfo Pizzarotti. Pte. Delegación: Paulino Niembro (Sec. AFA). Delegado: Oscar Farioli. Sec. Técnico: Rodolfo Kraly. Administrativo: Manuel Moure. Medico: Adolfo H. Fort. Auxiliar: Hugo Doree. Utilero: André Do Campo.
    Cuartos de final.
    19/5 en Toulon.
    Argentina 1–0 Hungría (*).
    Argentina: Ferrero, Van Tuyne, Pavoni, Passarella (amonestado), Tarantini, Trobbiani (16’ST Quinteros), Gallego, Valencia, Salas, Valdano (16’ST Forgués) y Giordano.
    Hungría: Kolcar, Kolammni, Viczake, Tapaszhi, Burg, Kovacs, Acs, Takacs, Torocksis y Kuti (Laszlo).
    Gol: 26’ST Forgues.
    Arbitro: Kitbadjian (Francia).
    Semifinales.
    22/5 en Toulon.
    Argentina 1–0 México (**).
    Argentina: Ferrero, Van Tuyne, Pavoni, Passarella, Tarantini, Trobbiani, Gallego, Valencia, Salas (19’ ST Forgués), Valdano y Giordano (Quinteros).
    México: Gómez, Marqués, Regis, Viveros, García, Carrillo, Cavallero (Sandoval), De la Rosa, Tapia (Navarrete), Rangel y Sánchez. Entrenador: Mercado Marin.
    Gol: 25’PT Trobbiani.
    Arbitro: Vigliani (Francia).
    Final.
    25/5 en Stade Mayol de Toulon.
    Argentina 1–0 Francia.
    Argentina: Ferrero, Van Tuyne, Pavoni, Passarella, Tarantini, Trobbiani, Gallego (Quinteros), Valencia, Salas (Forgués), Valdano y Giordano.
    Francia. Hiart, Denis, Rubier, Perruchini, Bossio, Roperó, Girard, Ferri (Meunier), Lende, Gemmarich y Castellani.
    Gol: 5’ST Valdano.
    Arbitro: Robert Helies (Francia).

    Et je te mets également un article/fichier sur le tournoi de Cannes 1973 (tournoi qui est un peu l’ancêtre de celui de Toulon):

    Tu peux voir qu’il y a la aussi 3 champions du monde 78 et 2 champions 86 , a noter aussi la présence de Juan ROCHA dont tu parlais hier en évoquant le passage d’ALFARO au PANA et la présence d’Adolfo TROISI éphémère joueur de l’OM et de MONTPELLIER…..

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    1. Tournoi de Cannes 1973

      La participación argentina estuvo marcada por la renuncia de Enrique O. Sívori a la Selección Mayor.
      Formaron la Selección: Jorge Tripichio (San Lorenzo), Domingo Solia (Estudiantes), Alberto Tarantini (Boca), Pastor Barreiro (NOB), Juan C. Scola (San Lorenzo), Ricardo Rodríguez (San Lorenzo), Ricardo Bochini (Independiente), Marcelo Trobbiani(Boca), Mario Kempes (Instituto), Ricardo Bertoni (Independiente), Juan Rocha (NOB), Roberto Delpetre (Boca), Oscar Craiyacich (Rosario Central), José L. Pavoni (NOB), Oscar Rubiola (Rosario Central)y Adolfo Troisi (Chacarita). DT. Miguel Ignomiriello. Dr. Oscar Rodríguez, Mario Porras (Adm.), José Grozza (Aux.) y José Ceit (Ut.). Para dejar la lista en 16 jugadores se eliminaron 2 jugadores Nicoletti (NOB) y Chirumbolo (River).
      El PF del equipo, Julio Santella, no viajó con la delegación. Estos 3 últimos casos se debieron al presupuesto que AFA destino al torneo.

      Cuartos de final: 21/4 Argentina 3–0 SL Benfica. Los goles fueron convertidos por: Bertoni, capitán de Argentina, Scola y Kempes. A los 25st Rui marró un penal. Fue presenciado por 8000 espectadores.
      Argentina: Tripichio, Solia, Tarantini, Scola, Craiyacich, Bertoni, Trobbiani, Kempes, Bochini, Rocha y Barreiro.
      Benfica: Antonio Amaral Lázaro, José Almeida, Antonio Bastos, Fernando Santos, Vitor Durand, Pedro Noron (5) (Adolfo Lopez), Carlos Reís (Vitali), Antonio, Pedro Correira, Antonio Ceiras (5) y Rui.

      Semifinal: 21/4 Brasil 1–1 Argentina (6), Argentina perdió 4–3 en córners. Los goles fueron convertidos por Kempes (10pt) y Mauro (21pt), el córner que le dio el triunfo a Brasil se ejecutó a los 38st. 10000 espectadores presenciaron el partido. Arb. Viglianti (Fra.). Est. P de Coubertin (Cannes).
      Argentina: Tripichio, Barreiro, Solia, Craiyacich, Tarantini, Trobbiani, Scola (Pavoni), Bochini, Bertoni, Kempes y Rocha (Troisi).
      Brasil: Moacyr, Ze María, Marcio, Bolivar, Cedenir, Kleber, Carlos Alberto, Marcello (Mario), Mauro (Luiz Carlos), Ze Carlos y Joaozinho.

      Tercer puesto: 22/4 Argentina 2–0 Standard Liège.
      Argentina: Tripichio, Solia, Tarantini, Scola, Craiyacich, Bertoni, Trobbiani, Kempes, Bochini, Rocha y Barreiro.
      S. Lieja: Philippe Lochet, Serge Verheyden, Alberto Piroton, Daniel Guellen, Eric Gerets, Salvatore Casamento, Guido Davids, Franco Cagnazzo, Pellegrino Tazormina, Marengo Rupcic (ST Patrick Moreau)y Jean Louis Gaspar (René Baade).
      El árbitro fue Miguel Helies (Fra.). Los goles argentinos fueron de Mario Kempes a los 38pt y a los 27st. El partido fue presenciado por 300 personas.

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      1. Gracias Hincha. Et en 1972, à Cannes, dans l’équipe battue en finale par le Brésil, il y a Daniel Bertoni et Beto Alonso, champions du monde 1978 (en plus de Roberto Mouzo, Oscar Trosszero et quelques autres ayant fait une belle carrière).
        Mais en 1972, la star du tournoi s’appelle Roberto Falcão. Il existe une vidéo de la finale sur laquelle on le voit régner sur le jeu.

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      2. Re Verano

        Pour Cannes 1972 oui il y a Bertoni , Beto Alonso et aussi Oscar Ortiz parmis les champions 78 , de même que Victor Bottaniz un des 3 « sacrifiés » lors de la publication de la liste définitive avec Humberto Bravo et le « dieu » Diégo…
        Y figure aussi le gardien Juan Carlos Delménico qui fit 2 passages en Colombie ou il a une très belle cote.

        Tournoi de cannes 1972

        Selección Argentina: Delménico, Mouzo, Isamat, Bottaniz, Asad, Chirdo, Bertoni, Ungaretti, Trossero, Ferrero, Picard, Kohli, Ayala, Alonso, Finarolli y Ortiz. DT Rubén Bravo. La delegación se complaetó con: Jesús Asiain (Pte.), Víctor Barba (Del.), Dr. Héctor Venturino (Med.), Elio Real (Kin.) y Vicente Castello (Ut.).
        Edición 1971
        Cuartos de final: 7/4 Argentina 7–0 AS Cannes
        Los goles argentinos fueron convertidos por Morete (3), Berta (2), Oruezábal y Zavagno.
        Semifinal: 10/4 Francia 1–1 Argentina, Argentina perdió 5–4 en córners. El gol argentino fue de Zavagno.
        Tercer puesto: 11/4 Argentina 2–1 Hungría (1)
        Argentina: Enrique Vidallé, Héctor Jerez, Roberto Mouzo, Daniel Mamanna, Osvaldo Pérez, José Berta, Alberto Pafundi, Luis Oruezábal, Raúl Villa, Raúl Nogués, Hugo Zavagno, Carlos Morete, Carlos Alvarez, Hugo Abdalla, Norberto Magallanes y Sergio Bratti.
        Hungría: Istvan Neweth, Joseph Korponai, Istvan Kobol, Albert Komjathy, Bela Kovacs, Lajos Bordely, Anos Seherazy, Laszlo Horvath, Istvan Gass, Istvan Weimter, Bela Varadi, Bela Kirlay e Istvan Toth.
        Goles: 10st Joseph Korponai, 11st Hugo Zavagno y 15st Carlos Morete. A lso 43st fue expulsado José Berta, capitán de Argentina.
        El entrenador de Argentina fue Rubén Bravo (en un triunvirato que completaban J. J. Pizzutti y Alejandro Scopelli en el comienzo de la preparación).

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      3. Alex pourrait nous en parler mais on voit l’influence italienne au sein de l’effectif du Standard : Salvatore Casamento, Franco Cagnazzo, Pellegrino Tazormina + un joueur prénommé Guido… Liège, ville italienne !

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      4. Le Salvatore Casamento : j’ai pas connu bien que je voie très bien qui c’est, l’une ou l’autre photos en stock (je dois d’ailleurs en avoir de ce tournoi, je pense).

        Il avait plusieurs frères, je crois.. Un au moins, ça c’est sûr : le dénommé Giovanni si je me rappelle bien, lequel s’illustra surtout en basket..un tout bon même!, avait le niveau D1 sans problème..mais préféra martyriser les divisions inférieures, un choix de vie manifeste. Or lui, je l’ai vu des dizaines de fois à l’oeuvre, il a joué jusqu’à un bon 40 ans..au bas mot, je le voyais à l’oeuvre après avoir pris ma douche, un shooteur fou..

        C’est une madeleine de Proust que tu me réveilles, là.

        Ville italienne? Suis même pas sûr que 10% de ses habitants aient un patronyme liégeois, et à côté des Italiens les Hongrois Espagnols Marocains et Turcs pèsent au bas mot plusieurs dizaines de milliers d’individus pour chacune de ces communautés……….mais les Italiens sont clairement devant, oui.

        Dans mon quartier, gamin : des ritals à gauche, à droite, devant et derrière. Et d’une année à l’autre, ils pesèrent toujours bon 20-30% de mes équipiers, collègues, condisciples.. En gros leur fraction doit être celle-là, un quart ou un tiers d’Itao-Belges dans l’agglomération, oui.

        Je pense qu’il y a toujours un consulat d’Italie en ville??

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      5. Juste histoire de mettre des visages sur certains de ses noms, moi-même ça ne m’intéresse guère..et illustrer les trésors (pas forcément si vains que cela) dont disposent certains archivistes (car ceci n’est pas à moi) :

        https://scontent.flgg1-1.fna.fbcdn.net/v/t31.18172-8/19142983_10211928304315579_8778677175053993634_o.jpg?stp=dst-jpg_p960x960&_nc_cat=106&ccb=1-7&_nc_sid=0f5592&_nc_ohc=vhOd8Q5vwB4AX9qaEBL&_nc_ht=scontent.flgg1-1.fna&oh=00_AfC3rO7csDUu-lr8H3YJC-uHHeoI5DbRAAX_-sG5VZ3ccw&oe=65884A58

        Rangée supérieure : le 2ème répond au nom de San Filippo, le 4ème c’est ce Casamento susmentionné, puis immédiatement Verdone et Tavormina. Soit 4 Italo-Belges dans l’équipe, déjà.

        Je précise : équipe des minimes du Standard, en 68…. Il devaient avoir 13 ans?

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      6. Et pour recentrer sur l’article : le sang italien n’a malheureusement pas eu le même impact à Liège qu’à Rosario!

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      7. Chapeau pour avoir trouvé une photo sur laquelle se trouvent deux des joueurs du Standard présents à Cannes en 73 !

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      8. 20 secondes de recherche, et à part ça zéro mérite personnel.

        Suis certain de pouvoir trouver l’équipe alignée à Cannes en cherchant un brin plus sérieusement, certains disposent de ressources vraiment folles.

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  6. Gallego, intimement lié à la si attendue Libertadores de 86 pour River. Aux côtés du buteur Funes, qui n’eût pas la même chance qu’Eriksen. Ayant deja connu des alertes cardiaques, il choisit de persévérer dans le sport et décéda à même pas 30 ans, il me semble.
    On trouve parfois des essais de Funes à Nice ou Nantes mais je n’en sais pas plus…

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  7. J’ai deja souvent raconté que Passarellla était venu nous saluer, en sortant du bus, avant d’entrer au Stadium. Mais je me suis rendu recemment compte que Gallego était également présent devant nous! C’est con mais ça m’a fait plaisir…

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      1. Va pour Griffa. Mais par contre, Kipiani… Tu ne saisis pas encore les conséquences de ton acte… C’est simple, j’avais l’habitude d’aller à Madagascar, une fois par mois. Depuis que nous avons déçu Dip en le mettant second, je n’y vais plus. Trop risqué…

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