Coups de boule

« C’est pas comme ça, Pignon. C’est une technique, le coup de tête. Vous faites comme ça, vous…

Vous n’avez aucune force. C’est d’ici que ça doit partir! »

(Les Compères, Francis Veber)

Certes, « il semble avoir un flair remarquable pour les buts », avait-on pu lire parmi les rapports des scouts d’Ajax venus l’observer dans leur club-satellite de Telstar où, issu de la rue puis de clubs amateurs de Haarlem, le mal nommé Geertruida Maria avait entrepris ses premiers pas dans le football professionnel. 

Et certes avait-il aussitôt été l’objet d’un transfert-record pour un gamin de son âge. « Des frais de transfert scandaleusement élevés pour un si jeune garçon », tempêterait d’ailleurs le bourgmestre de Velsen, qu’appuierait un proverbial épicier du Conseil municipal selon qui Feyenoord avait payé « 1270 florins la livre » pour s’attacher les service de ce dur à cuire, coiffé pour quelques années encore d’une banane et familier des émeutes et rixes avec les forces de l’ordre – ou ainsi que le principal intéressé évoquerait ses folles années passées sous le blouson noir : « Dans notre quartier, il y avait les Nozems et les Kikkers. J’appartenais aux Nozems. Les Frogs roulaient sur ces Puchies, et nous roulions sur des cyclomoteurs plus cool, les Belly Sliders. »

Introduit en 1955, le terme « Nozem » (littéralement : « sujet néerlandais sans aucune morale ») faisait référence à un nouveau type de jeunes : sûrs d’eux-mêmes et souvent agressifs, vêtus d’un jeans, de bottes pointues et d’une veste en cuir, traînant le plus souvent autour des snacks sur leurs mobylettes. Courant sur leurs cyclomoteurs, les Nozems semaient la terreur dans les rues néerlandaises, au gré de leurs combats fratricides et des énormes émeutes dont ils furent parfois l’origine aux Pays-Bas. Apparenté aux très vindicatifs Dijkers, le plus souvent moins instruits que leurs pairs mais rivaux Pleiners, Geels émargeait donc à ce que la sous-culture néerlandaise du début des années 1960 proposait de plus singulièrement violent et rétif à l’autorité. Ces combats de rue se perpétueraient jusqu’au mitan des années 1960, époque qui vit les différences entre les deux groupes s’estomper pour de bon, et Pleiners et Dijkers se confondre dans une forme générale de rébellion, avant de disparaître conjointement au début des années 1970.

Certes le Dijker Ruud, prénom de substitution bienvenu pour ce loubard doublé d’un jeune homme pressé, en avait-il désormais fini de ce temps trop longuement perdu dans la boulangerie du père, puis consumé dans l’atelier de peinture où s’était poursuivi son apprentissage. Certes, pleinement passé professionnel à ses 17 ans en signant pour Feyenoord, club alors des plus puissants au monde et qu’il avait martyrisé pour sa première apparition en Division 1, Geels tournait-il pour de bon la page des entraînements après les heures de travail, des parties de cache-cache avec des policiers déterminés à le déloger de l’espace public, ou des séances solitaires contre un mur pour améliorer sa technique de frappe.

Haarlem’s Dagblad, 17/03/1970 : « Geels, le Suurendonk de Feyenoord ».

Certes, en somme, le footballeur professionnel Ruud Geels était-il enfin né. Et certes avait-il aussitôt entrepris d’exploser tous les records de buts et de précocité, marquant dès son premier match le but décisif face à Ajax – premier des 46 buts inscrits en 89 apparitions sous le maillot du « club du peuple » rotterdamois.

Et cependant, irrémédiablement barré par la star suédoise Ove Kindvall, ces apparitions de l’être presque toujours en sortie de banc – et sinon, pire encore et ainsi que l’illustrerait cette publication du 17 mars 1970 : dans un rôle de bouche-trou systématique qui, la veille d’un affrontement décisif face au Vorwärts Berlin en Quarts de finale de Coupe des Champions, lui ferait dire qu’il était « le Suurendonk de Feyenoord ».

C’est que, tout comme ledit Suurendonk était utilisé à Ajax comme homme à tout faire de Michels, Geels se retrouvait en effet régulièrement baladé d’un bout à l’autre de la pelouse par l’entraîneur autrichien Ernst Happel. « J’en suis déjà à ma quatrième saison à Rotterdam. J’ai été acheté à Telstar pour évoluer comme ailier droit aux côtés de Harry Bild et de Ole Kindvall. Mais, à ce jour : je ne suis pas encore parvenu à gagner mes galons de titulaire. J’ai déjà été positionné à bien des places sur l’échiquier, mais jamais encore au poste d’arrière-droit. Je veux dire : jamais jusqu’ici. Car ça, c’était avant que Piet Romeijn ne frappât cet Allemand au visage… »

Willem van Hanegem, déblayant la neige à l’aller, sur la pelouse du Vorwärts Berlin.

De fait Geels avait-il été pressenti pour pallier l’absence en Coupe d’Europe du titulaire Romeijn, suspendu pour trois rencontres européennes des suites d’un mauvais coup donné pour venger Wim Jansen, lors de la défaite 1-0 au Vorwärts Berlin. Aussi le natif de Haarlem avait-il été soumis, par Happel, à un traitement de choc pour apprendre vaille que vaille le métier de défenseur : une rencontre en équipe première, trois autres avec la réserve… L’expérience, toutefois, n’avait guère été concluante. Mais il était désormais trop tard pour reculer, qu’importassent les prudentes réserves qu’exprimerait encore Geels la veille de la rencontre : « Je suis un attaquant, pas un défenseur. Bien qu’il soit plus facile de jouer en défense, je joue bien plus volontiers aux avant-postes, car mon talent premier c’est d’inscrire des buts. Je crois en outre qu’un attaquant pèse financièrement plus qu’un défenseur, et ça c’est un paramètre que je ne peux pas négliger vu ma condition de footballeur professionnel. »

Et cependant, de l’avis unanime et nonobstant les moult déceptions déjà subies : Geels semblait-il bel et bien décidé à réussir et à devenir enfin un titulaire incontestable, fût-ce au prix définitif de ses pulsions et émoluments d’attaquant. Aussi, animé de cette passion qui toujours le caractérisa, Geels de se comporter comme l’eût fait un défenseur très rude, usant de toutes les ficelles pour empêcher ses adversaires directs de progresser, et tacklant à foison : « J’ai voulu faire mes preuves, j’ai travaillé très dur pour cela. Et j’ai régulièrement mis les attaquants adverses au sol car c’est encore le meilleur moyen de les empêcher de marquer. Bref j’ai tout donné, j’ai fait ce que j’ai pu. Et pour le reste on verra bien. »

Back-up sans suite

Ce n’est toutefois pas seulement par défaut, si Happel avait songé à cet avant-centre de fortune pour meubler son flanc droit. S’attendant en effet à ce que les Allemands de l’Est, victorieux 1-0 à Berlin, abordent la manche retour avec une défense renforcée, exactement comme lui l’avait fait à l’aller en y substituant la maîtrise du full-back van Duivenbode à l’explosivité de sa star Moulijn, Happel comptait bien ajouter cette fois un élément offensif, susceptible d’exploiter la probable prudence berlinoise voire, plus singulièrement, les pulsions pour une fois réfrénées de l’ailier gauche Jürgen Piepenburg. Geels, pour sa part, n’en attendait pas moins : « Que ces Allemands jouent ainsi, qu’ils restent bien dans leur camp ! Et alors je pourrai aller aussi souvent que possible de l’avant… et peut-être même parviendrai-je à inscrire un but ? »

Le soir venu, face à un Vorwärts Berlin disposé dans un 4-3-3 plus ambitieux et entreprenant qu’attendu, ce n’est cependant pas à lui que reviendrait cet honneur, mais bien plutôt et une fois de plus à ses deux concurrents directs Kindvall et Wery : le second auteur d’une magnifique prestation et, surtout, du superbe but de la qualification… et le premier se permettant même le luxe de rater la conversion d’un penalty qui eût pour de bon envoyé Feyenoord en demi.

Le héros, pourtant, serait bel et bien Geertruida. Mais moins parce que son repositionnement résolu sur l’aile, dans un confus 3-3-4 à compter de la pause, eût participé du débridement d’une partie jusqu’alors maîtrisée par les Allemands…que pour avoir désespérément détourné sur le poteau, dans les ultimes instants de la rencontre et retranché sur sa ligne de but, un tir adverse du bout de son orteil droit. Quelques secondes plus tard, l’arbitre sifflait la fin de la rencontre. Le reste appartiendrait bientôt à l’Histoire : qualification en demi-finale face au Legia Varsovie, puis enfin la consécration à Milan, face aux incandescents Celtic Bhoys de Jock Stein.

Geels, toutefois, vivrait chacune de ces trois rencontres depuis son canapé, victime du chantage d’une direction outrée par ses soudaines envies d’ailleurs. C’est que Ruud, entre-temps, s’était fait une raison : jamais il ne serait titulaire à Feyenoord, pas même comme wing-back en lieu et place du pourtant vieillissant Piet Romeijn… Happel, qui toujours privilégia la technique et l’intelligence à la force pure, douta-t-il des qualités positionnelles de son bouillant et émérite goleador ? Le fait est que l’énergique Geels ferait davantage l’unanimité des années plus tard à Ajax, club d’une cérébralité alors moindre qu’au très méthodique et patient Feyenoord… Mais le fait est aussi, à charge cette fois du génial Autrichien car sinon sous ses ordres, que l’extraordinaire Geertruida Maria s’érigerait ensuite en terreur absolue des petits rectangles, partout où il fut passé.

Ruud Geels a marqué l'un de ses buts les plus célèbres avec une tête dure contre Feyenoord en 1975.
Son but le plus célèbre, inscrit sous les couleurs d’Ajax le 1er novembre 1975, lors d’un Klassieker de légende face au Feyenoord : https://youtu.be/MOyGN9m4CKE?t=135. Au cours de cette même rencontre, et comme un clin d’oeil au destin : Geels concluerait victorieusement un une-deux remarquable entrepris depuis le poste…d’arrière-droit.

Postérité

Avec Ruud Geels, décédé ce weekend d’un Alzheimer à l’âge de 75 ans, disparaissait en effet et en définitive le buteur tout à la fois le plus prolifique, le plus spectaculaire… et probablement même le plus redoutable de l’Histoire du football néerlandais. Homme de tous les records à défaut d’avoir été le plus élégant, inégalé quintuple meilleur buteur du championnat des Pays-Bas, Geels reste à ce jour le détenteur du meilleur ratio de buts de l’Histoire d’Ajax devant van Basten, d’Anderlecht devant Mulder, du FC Bruges devant Papin et du PSV devant Ronaldo.

En pacificateur des tribunes sous les couleurs du NAC Breda, au cours de sa vingtième et ultime saison professionnelle.

Auteur de prestations mythiques, tel son quintuplé face à Feyenoord le 1er novembre 1975, le moindre de ses exploits n’aura sans doute été de n’être finalement dépassé de bien peu, au classement éternel des meilleurs buteurs néerlandais et en dépit des trois années passées en Belgique, que par le légendaire Willy van der Kuijlen. Ou plus fort encore, et contrairement à l’icône éternelle du PSV : d’être parvenu à intégrer le 11 mondial de World Soccer en 1976, en dépit des intimidations du clan Cruyff dont il fut victime durant la Coupe du Monde 1974 (« les pires semaines de ma vie ») lesquelles, à l’instar du cas van Beveren, priveraient régulièrement les Pays-Bas de l’une de leurs cartes maîtresses tout au long des années 1970.

Extrêmement modeste, et décidément plus proche de l’Ajacide Suurendonk qu’il ne l’avait probablement cru, l’ex-loubard de Haarlem ne s’était à dire vrai jamais senti à l’aise dans l’univers impitoyable du football néerlandais. Si bien qu’au terme de sa carrière, Geels reprendrait sa formation de peintre où il l’avait laissée, et épouserait pour de bon cette profession. « J’ai vécu les paillettes et la célébrité comme un fardeau », déclarerait-il même un jour dans l’émission Barend & Van Dorp« Vous souhaitez entendre quelque chose d’honnête, de résolument vrai ? Si j’étais resté sur l’échelle, j’aurais peut-être été beaucoup plus heureux. »

Honoré d’une minute de silence en prélude à un match décisif contre l’Irlande, le décès de Geels n’a pour ainsi dire suscité aucune réaction hors les rédactions sportives des Plats Pays. Geertruida Maria l’avait-il anticipé? Dans une interview livrée il y a quelques années, l’avant-centre le plus efficace de l’Histoire de son pays voire de son temps prophétisait, dans un mélange de lucidité et de résignation, être « l’attaquant que tout le monde a fini par oublier ».

17 réflexions sur « Coups de boule »

    1. Un paquet de bons films à ses débuts..mais je garde du mal avec celui sur la résistance..car résistance à quoi, lol.. (NB : examen des soutiens logistiques, financiers et moraux apportés à ce film vaut le coup d’oeil), ‘fin bref!

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  1. Merci Alex. J’avais complètement zappé que Geels faisait parti du Feyenoord 1970. L’armada offensive néerlandaise dans les années 70’est quand même impressionnante. Rien que les Mulder ou Van Dick, qui ne font pas forcément partis des premiers joueurs cités, étaient de sacrés footeux.

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      1. Si on résume l’affaire, en termes de ratio buts/matchs joués :

        Recordman historique pour Ajax, devant..van Basten! (l’Ajax de Geels était pourtant moins dominant que celui de MVB!)..

        Recordman historique à Anderlecht, devant Jan Mulder (quand bien même Anderlecht fera une saison médiocre, club alors sur la pente savonneuse)

        Recordman historique au FC Bruges, devant..Jean-Pierre Papin! (quoique champion avec Geels, ce n’était absolument pas le FCB vu ensuite sous Happel – il fut d’ailleurs vendu pour maintenir en demi-vie un club alors criblé de dettes, Cf. article consacré à Birger Jensen)..

        Et même recordman historique au PSV (le championnat NL était alors à son plus bas, certes..mais ce n’était pas du tout le PSV dominant de la seconde moitié des 80’s), devant..Ronaldo!, alors qu’il était largement trentenaire et qu’on l’avait dit médicalement fini pour le football de haut-niveau (raison de son départ d’Anderlecht)!

        Même à Feyenoord, j’avais jadis lu qu’il serait le recordman absolu, aussi..quoique en termes plus précisément de buts par minutes jouées…………. (et ce quand bien même, donc, il y joua bien peu comme centre-avant)

        ==> Fin des fins, un type qui tourna partout, toujours (sinon sa dernière saison au NAC Breda) et peu ou prou à MINIMUM 1 but toutes les 90 minutes……… Un rendement digne des plus grands dans les années 50, une dinguerie.. ==> Voilà, concrètement, quelle fut la qualité de cet attaquant dont la mort ce samedi passé est complètement passée sous les radars hors NL et BE.

        Mais boni : pas la gueule d’extraterrestre de MVB, pas de Berlusconi ni de Coster derrière, destin compromis en équipe nationale, n’a pas joué chez des milliardaires italiens ou d’Espagne, ne ressemblait à rien……… ==> C’est injuste mais c’est ainsi.

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    1. L’un de ses surnoms : « l’astronaute ». C’était son arme première, oui.

      Mais, à côté de cela : extrêmement vif, rapide, foudroyant.. Frappe des deux pieds.. Un timing extraordinaire!!! Et capable de marquer dans absolument toutes les positions, souvent de manière très spectaculaire.

      J’essaierai de vous mettre quelques liens, ce n’était pas qu’une espèce de Mario Jardel batave, non : il aura réussi « quelques » papinades avant l’heure, le Ruud Geels!!!, c’était un centre-avant absolument léthal, ses stats ne mentaient pas.

      Si je ne dis pas de conneries : il n’avait pas d’agent………… Au plus fort de l’emprise mafieuse des Coster/Cruyff, ça ne pardonnait pas..

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  2. Le Legia, en 1970, avait une belle génération. Deyna, Gadocha ou Lucjan Brychczy, qui eût selon la rumeur, des touches avec le Milan AC et le Real. Encore un! Faudra faire un top 30, intitulé : « Bernabeu me désirait… »

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  3. Tu veux « entendre quelque chose d’honnête, de résolument vrai ? », comme qui disait Geels?

    Ben moi aussi j’avais complètement zappé qu’il était également de l’aventure C1 70, lol..

    Pourtant pas faute de savoir qu’il jouait alors pour Feyenoord (dernière saison), qu’il y fut très bon..mais, oui : le fait est qu’il était la cinquième roue du carrosse, une espèce d’arme secrète multi-fonctionnelle, un super-Suurendonk..

    Geels avait toutefois conscience de valoir beaucoup mieux que ça, à raison, l’avenir devant lui aussi.. : il se décida donc à partir, ce que Feyenoord ne lui pardonna pas, envoyé en tribunes.. ==> Ce pourquoi tout un chacun (même aux NL!) a oublié qu’il était de l’aventure, et décisif même..et pas seulement face à Berlin!

    Mulder? J’ai un énorme faible pour lui…….. ==> C’est lui qui dut remplacer Cruyff, registre un peu différent mais je ne vois pas ce qu’il avait à lui envier, supérieur même dans plus d’un registres..et puis, surtout : quels style et générosité, quelle furia!

    A ceci près que : blessé sitôt débarqué à Ajax. Entre ça et le je-m’en-foutisme de Brokamp : transition compliquée..

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  4. En matant le lien que tu as mis sur les anciens Onze, suis tombé sur un vieil article sur Anderlecht datant de 76. Il parle de l’arrivée en fanfare de l’attaquant de Leeds, Duncan Mac Kenzie. Connaissais pas. Il a semble-t-il pas réussi son passage en Belgique.

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    1.  » La saison terminée. le président qui est le grand patron du club avait décidé d’acheter un grand avant-centre. Nous avons cherché un peu partout (Bjekovic. Bianchi, ainsi qu’en Allemagne) mais plus spécialement à Leeds. en Angleterre où Goethals s’est rendu. L’affaire a traîné parce que les Anglais voulaient un autre joueur. mais tout s’est bien terminé. Duncan depuis. s’est très bien acclimaté au point qu’il est un des trois joueurs qui parlent le français (avec le gardien réserviste. Munaron et Thissen). Il n’a pas vraiment un style britannique, mais il nous est très précieux car il est sans cesse en mouvement. C’est un joueur qui participe pendant quatre-vingt-dix minutes »

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    2. Que du contraire : il fut très bon! Bien intégré, en phase avec le jeu pratiqué tant à Anderlecht (il était très technique et fluide) qu’en Belgique (cultures concordantes d’un foot viril). Joueur des plus classieux produits par l’Angleterre durant les 70’s, où il avait aussi coutume de s’illustrer via divers happenings, sauter au-dessus d’une mini par exemple…… De très belles qualités athlétiques en sus d’une technicité fine, un vrai beau joueur.

      Le problème, ce fut précisément qu’il était bon! Or, ça : ça leva aussitôt « le clan hollandais » (l’expression est consacrée, n’est pas de moi et faisait autorité!) contre lui : les Haan, Ruyter, Ressel……..et Rensenbrink??, lui pourrirent aussitôt la vie, une horreur..et un truc décidément très hollandais donc, dont ce clan était coutumier et qui, fin 70’s, ferait tout bonnement exploser le vestiaire quand Haan eut la peau d’un Rensenbrink diminué, avant de payer à son tour ses vénéneuses manigances, bref : McKenzie finit par obtenir de pouvoir rentrer en Angleterre, tout bonnement dégoûté.

      A noter qu’il n’avait été qu’un second choix!!!, éh oui : le premier choix du Sporting Anderlecht était alors l’attraction N°1, Malcolm « Supermac » MacDonald.

      MacDonald était une espèce d’arme fatale, lui aussi : l’un des joueurs les plus rapides au monde, frappe de maboule, énorme activité/tempérament..et Anderlecht avait du fric, beaucoup de fric avec VandenStock……….mais Newcastle le savait, en exigea conséquemment un montant démesuré, une folie………….et donc Anderlecht finira par passer son tour, et par se rabattre sur McKenzie.

      Fin des fins, Newcastle vendra MacDonald à Arsenal, de tête pour..moitié si pas le tiers (!!! – j’aimerais quand même retrouver l’info) du montant demandé à Anderlecht.

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      1. Ok, merci. Je m’étais arrêté à son nombre de buts qui loin d’être extraordinaire pour un avant-centre. Me suis trompé…
        MacDonald avait également un sacré style. Il aurait fait fureur en Belgique.

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      2. MacDonald? Oui, il y avait vraiment matière à tout déchirer avec lui..pourvu qu’il soit à 100%.

        McKenzie, tu n’y peux rien! : catalogué attaquant, ce qu’il était certes..mais d’un registre bien plus créatif que finisseur, participait plus qu’il ne concluait, maraudait autour du grand rectangle, décrochait beaucoup.. Ses faibles stats sont piégeuses, il y fut vraiment bon, ça augurait du meilleur, et puis, patatras : ce sabotage pathétique……….

        En Angleterre je crois qu’ils le tiennent pour un type plus doué que la moyenne, très divertissant et adoré du public..mais au final resté en-deçà de ses possibilités.

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  5. Photo en port-folio : Ruud Geels lors de ce 1/4 retour face à Berlin, au Kuip.. Elle n’est pas bien belle mais je n’en connais pas des masses de lui lors de cet affrontement.

    Et il s’agit donc de ce match qu’il dut disputer au back-droit, dernier disputé en CE avec Feyenoord..et où il parvint encore à être décisif avant de mettre les voiles.

    Allez, quelques buts du..véritable « Hollandais volant » : https://youtu.be/cSvxOcYKrb4?t=31

    « Véritable »? Pour sa génération, c’est à lui que fut initialement donné ce surnom, le reste, ben..plus besoin de faire un dessin, je crois.

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