Top 51 – Stade de Reims (partie 5)

Numéro 10 : Jean Vincent

Profitant de la manne du transfert de Raymond Kopa au Real Madrid, le Stade de Reims est un désormais un club riche. Il rompt alors avec sa politique de recrutement de jeunes à fort potentiel pour attirer des joueurs confirmés. L’ailier gauche Jean Vincent symbolise cette nouvelle politique. Il débarque du LOSC, grand rival de Reims depuis 10 ans qui, en difficulté financière, cède son joyau pour 19,5 millions d’anciens francs. Bien que Nice et le Racing aient proposé davantage, il privilégie le projet sportif des rouge et blanc.

A 26 ans, Jean Vincent a déjà tout connu ou presque. Un championnat d’Europe juniors (avec Francis Méano), un titre de champion, deux coupes de France et une finale de coupe latine avec le LOSC et bien sûr l’équipe de France où il a fait son trou depuis maintenant trois ans.

Bien que satisfaisante sur le plan individuel, sa première saison en Champagne est à oublier. Pour la saison 1957-1958, l’équipe reçoit le renfort d’une autre star confirmée : Roger Piantoni. Avec également Fontaine et Bliard en attaque, les Rémois réalisent le doublé coupe-championnat (le seul de leur histoire) et envoient six joueurs au Mondial suédois dans la foulée.

Lors de la finale de C1 1959, il blesse Kopa qui affronte ses anciens coéquipiers avec le maillot merengue. Incident diplomatique car la star madrilène est sur le point de revenir à Reims et il a la dent dure : « Jean Vincent m’a blessé et il l’a fait exprès. » Les retrouvailles s’annoncent houleuses mais il n’en sera rien. Mais si le Raymond est soupe au lait, il sait aussi passer l’éponge. Les deux hommes se côtoient depuis des années en équipe de France. Leur association au sein de l’attaque la plus forte de l’histoire du club (avec Piantoni, Fontaine et Muller) fera des ravages au cours du championnat 1960 qu’ils survolent.

Sa carrière en bleu se poursuit également avec succès jusqu’en 1961, mais c’est véritablement l’épopée du mondial 1958 qui marque l’apogée de sa carrière aux côtés de Kopa, Fontaine et Piantoni. Seul survivant de cette ligne d’attaque à l’Euro 1960, il est capitaine mais ne peut éviter une double défaite. Un troisième titre viendra s’ajouter en 1962 (le dernier du club), où il joue un rôle déterminant après les blessures de Kopa, Fontaine et Piantoni. Jean Vincent restera jusqu’à l’année de la relégation en 1964. A 34 ans, il boucle sa carrière après 317 matchs et 92 buts avec Reims. C’est sur le banc que Jean Vincent va connaître sa troisième vie sportive, du côté de Nantes. Double champion et vainqueur de la Coupe, son nom reste associé à la série d’invincibilité de cinq ans à domicile entre 1976 et 1981.

Numéro 9 : Henri Roessler

Henri Roessler rejoint le club, d’abord en tant que joueur pendant la guerre. Enfin le club, pas exactement… En cette période troublée, le Stade de Reims est mis en sommeil au profit d’une sélection fédérale Reims-Champagne priée de jouer… en bleu. A une époque où la Gestapo torture et assassine le résistant communiste Auguste Delaune, le rouge ne fait pas fureur. Hommage lui sera rendu à la libération quand le stade sera rebaptisé en son honneur et le club retrouvera ses véritables couleurs. Mais en cette année 1943, c’est bien à Reims-Champagne que débarque Roessler peu avant Pierre Flamion et Roger Marche. L’équipe est alors entrainée par l’ancienne gloire du Lille d’avant-guerre, Jules Vandooren. Elle va atteindre la finale de la Coupe de France 1944.

A 33 ans, Roessler a également connu une belle carrière en D1, à Troyes et au Red Star où il a même gagné un championnat (de la zone occupée) une coupe de France. Assez étonnamment, l’Alsacien connaît aussi à cette époque l’équipe de France alors que sa région est devenue un Reichsgau et ses habitants des Volksdeutsche.

Mais son histoire avec le Stade de Reims à proprement parler, commence véritablement en 1945 avec le retour de la première division. Henri Roessler succède alors sur le banc à l’arménien Sarkis Garabedian, ce qui ne l’empêche pas de continuer à jouer deux saisons de plus. Roessler est alors loué par le nouveau quotidien local L’Union pour « sa connaissance du jeu, son expérience des hommes et son autorité ». Il compte sur une équipe forte qui se met en place avec Pierre Sinibaldi, Favre, Marche, Flamion, Batteux, Petitfils et déjà une jeune à la classe folle : Robert Jonquet. Ce groupe atteint la quatrième place pour sa première année en D1, puis la deuxième et enfin la troisième. Sinibaldi, Marche, Flamion et Batteux seront appelés successivement en sélection.

La saison 1948-1949 sera celle de la consécration. L’équipe est championne de France pour la première fois de son histoire. L’année suivante, c’est la coupe qui rejoint la ville des Sacres. Cependant Henri Germain, n’est pas homme à se reposer sur ses lauriers. A peine le capitaine Albert Batteux a soulevé la coupe de France, il est nommé entraîneur. L’histoire de Roessler à Reims est terminée. Il part alors à Marseille où il va atteindre le record de longévité sur le banc phocéen soit… quatre saisons (ils ont toujours adoré la stabilité sur la Canebière).

Numéro 8 : Armand Penverne

« J’ai toujours passé ma balle en fonction de l’efficacité et par conséquent à l’homme démarqué alors même que j’avais la tentation de la garder un peu pour briller. C’est évidemment pour ça que mon jeu a manqué de clinquant. Mais la vraie question est de savoir s’il a été utile à l’équipe. »

Voilà ainsi résumée la carrière d’Armand Penverne taulier du milieu de Reims et de l’équipe de France dans les années 50. Travailleur de l’ombre, il marquera tout de même 33 buts en Rouge et Blanc, dont un décisif en demi-finale de la C1 1959 face aux Young Boys de Berne. Fils d’un officier de marine, Armand Penverne quitte très jeune la Bretagne pour la région parisienne où il débute le football à Versailles. Il arrive à Reims en 1947 à 21 ans. Il remporte le titre dce 1949 mais avec un temps de jeu encore restreint. C’est au cours de la saison suivante qu’il devient titulaire et remporte la oupe de France. Il participe ensuite à tous les succès du club : les titres en 1953 et 1955, le doublé coupe-championnat en 1958, la Coupe latine en 1953 et la finale de C1 en 1959. Il rate uniquement celle de 1956 en raison d’une opération au ménisque.

En 1959, il quitte Reims pour le Red Star en compagnie de Biard, Desruisseau et Maouche après 333 matchs sous le maillot rémois. Malgré ce transfert, il continue à habiter Reims et à s’entraîner avec ses anciens coéquipiers. Parti ensuite à Limoges, sa route croise celle d’un apprenti technicien du nom de Guy Roux. Celui-ci rendra hommage à l’humilité de ce grand joueur qui « laissait sa voiture au garage la semaine, pour se rendre à l’entraînement en Solex. »

Sélectionné à 39 reprises en équipe de France à partir de 1952, il dispute les coupes du monde 1954 et surtout l’épopée de 1958. Robert Jonquet blessé, il porte le brassard dans le match pour la troisième place remporté 6-3 face à l’Allemagne.

Numéro 7 : Roger Piantoni

A l’issue d’une saison 1956-1957 très décevante, un constat s’impose. Raymond Kopa parti l’année précédente, manque cruellement à l’équipe. Même avec l’arrivée des internationaux Just Fontaine et Jean Vincent, l’attaque est moins performante qu’autrefois. Henri Germain cherche donc un autre attaquant confirmé. Coup de pouce du destin, le FC Nancy est relégué en D2. Leur star Roger Piantoni est sur le marché. Son choix se porte vite vers Reims qui lâche 25 MF (nouveau record) dans l’affaire.

A 26 ans, le gaucher est un redoutable buteur, auteur de 113 réalisations avec les Lorrains. La modeste équipe de Nancy ne lui a jamais permis de gagner de trophée mais lui a ouvert les portes de l’équipe de France dès 1952. Il a également brillé dans un match amical remporté face au Real Madrid 4-2 à Chamartin où il marque un but. D’entrée son entente avec Fontaine, Bliard et Vincent fait des étincelles et Reims réalise le doublé. Les quatre hommes partent pour le mondial suédois avec la fin que l’on connaît.

Il découvre la C1 en 1959. En quart de finale retour face au Standard Liège, Reims doit réaliser un exploit pour remonter le 0-2 subi à l’aller. Il rate d’abord un pénalty à l’heure de jeu. Les belges y voient le tournant du match et se croient qualifiés. Erreur : Piantoni se rattrape quelques minutes plus tard en ouvrant la marque sur coup-franc. Fontaine plante ensuite un doublé. En 25 minutes, ils ont renversé le Standard. Il est ensuite décisif en demies face aux Young Boys de Berne où son doublé qualifie les Rémois. Il ne pourra cependant rien en finale face au Real.

En 1960, River Plate souhaite le recruter et propose 40 millions de francs. Les dirigeants rémois ne ferment pas la porte mais les deux graves blessures de Just Fontaine à six mois d’intervalle stoppent net les discussions. Fontaine ne retrouvera jamais son niveau. A présent c’est Piantoni le buteur.

De fait, il porte l’équipe durant la saison 60-61 également marquée par une blessure de Kopa. Il termine meilleur buteur du championnat en 1961 avec 28 buts et marque face aux anglais de Burnley en C1 malgré l’élimination. Il remporte un dernier titre en 1962, jouant à nouveau un rôle déterminant avec 16 buts. Opéré du genou en 1963, il ne reviendra plus jamais à son meilleur niveau et jouera de moins en moins. A l’issue de la relégation en 1964, il quitte le club comme tant d’autres après 198 matchs et 132 buts.

Numéro 6 : Carlos Bianchi

Avril 1989. Dieu débarque dans mon collège ! Que le très catholique Pensionnat du Sacré-Cœur me pardonne ce blasphème, mais c’est bien Diego Armando Maradona qui pendant ces vacances de Pâques vient faire le show à Reims pour inaugurer le programme de stages pour jeunes « Planète foot » lancé par son ami et compatriote Carlos Bianchi. A cette époque, Bianchi n’entraine plus le Stade de Reims depuis un an mais ses enfants sont scolarisés dans cet établissement qui possède par ailleurs des installations sportives idéales pour son projet.

Car Carlos Bianchi et Reims, c’est une histoire d’amour qui commence 16 ans plus tôt lorsque Robert Marion fait venir l’avant-centre Velez Sarsfield pour en faire le successeur de son compatriote Delio Onnis parti à Monaco. Si Onnis était un redoutable buteur, ce n’est rien comparé aux statistiques hallucinantes que Bianchi affiche à seulement 24 ans : 121 reprises en… 165 matchs en championnat argentin ainsi que sept fois en 14 sélections avec l’Albiceleste. C’est l’archétype du goleador argentin dans toute sa splendeur.

Besoin de temps pour s’adapter au jeu européen ? Oui bien sûr… Buteur dès la première journée face à Monaco (qui n’alignait pas Onnis ce jour-là), doublé lors de la deuxième journée face au Paris FC (les clubs parisiens seront ses proies de prédilection tout au long de son séjour en Champagne), un triplé face à Angers un peu plus tard et la cerise sur le gâteau, un quintuplé dans le match complètement fou face à Monaco lors de la dernière journée où il croise pour la première fois la route d’Onnis (qui lui en plantera quatre) en France, score final 8-4 pour Reims !

Soit un total 30 pions en 33 matchs pour sa première saison en rouge et blanc. Il aurait pu en inscrire davantage si sa route n’avait pas croisé celle du boucher stéphanois Merchadier (le même qui brisera nos rêves quatre ans plus tard) mais suffisant pour être meilleur buteur du championnat pour la première fois de sa carrière. Reims termine sixième du championnat. En coupe de France, il inscrit deux triplés face à Toulouse puis le PSG qualifiant le club pour les demies où ils perdent 1-0 face au nouveau champion, Saint Etienne.

La saison 1974-1975 illustre à merveille la Bianchi dépendance du club. Dans la forme de sa vie, l’argentin plante six buts au PSG lors de la deuxième journée. S’ensuivent des victoires face à Bastia, Bordeaux, Marseille, Monaco, Nîmes et Nantes. Reims est alors solide leader de D1 et Bianchi a inscrit 12 buts en 10 matchs.

Mais tout cela était trop beau pour être vrai, le 9 octobre il participe à un match amical avec un sélection mixte Reims-Paris au Parc des Princes face au Barça. 14 ans après Just Fontaine, la malédiction frappe à nouveau l’avant-centre du Stade : triple fracture de la jambe après un choc avec Gallego. Il sort sur une civière, sa saison est foutue, celle de Reims aussi qui en son absence (il reviendra tout de même pour les huit dernières journées mais loin de son meilleur niveau) fait une fin de saison médiocre et termine à une très décevante onzième place. Bianchi abandonne donc à Onnis son titre de meilleur buteur. Pas pour longtemps…

Il boucle la saison suivante à 34 buts et reprend son bien. Avec leur buteur aligné lors des 38 rencontres, Reims termine 5ème, leur meilleur classement depuis 1963. Malgré un nouveau titre de meilleur buteur (le troisième en quatre ans) avec 28 buts, la saison 1976-1977 est compliquée et l’équipe termine onzième. La fin de saison sera plus frustrante encore. Il sort avec deux côtes cassées face à Nice en demi-finale de la coupe. C’est un déchirement, il ne pourra pas disputer la finale, le match le plus important de ses quatre années passées au club.

En difficulté financière, le club le vend au PSG. Il part après 107 buts en 124 matchs en championnat, troisième total de l’histoire du club derrière les 122 buts de Just Fontaine (en 131 matchs !) et les 145 Pierre Sinibaldi (qui eut besoin de 210 matchs pour parvenir à ce total). C’est désormais du côté de Paris que Carlos fera parler la foudre. Il s’adjuge deux nouveaux titres de meilleur buteur portant son total à cinq et est même élu meilleur joueur du championnat en 1977. Mais sportivement le PSG ne joue pas les premiers rôles et n’a rien de plus à lui offrir.

Il rejoint alors Strasbourg tout frais champion de France et va découvrir la coupe d’Europe où il inscrit trois buts en trois matchs et les propulse en quarts. Mais il ne s’entend pas avec Gilbert Gress et quitte le club après une saison moyenne. Il aura inscrit 179 buts en 220 matchs de D1, « seulement » le neuvième total de l’histoire (les huit autres comptant largement plus de match). En revanche au ratio but par match joué, seuls Josip Skoblar et Just Fontaine ont fait mieux que lui. A titre de comparaison, son éternel rival Delio Onnis a eu besoin de 449 matchs pour inscrire ses 299 buts.

Carlos Bianchi retrouve ensuite Velez Sarsfield et continue à planter, toujours et encore. Meilleur buteur en 1981 pour la huitième fois de sa carrière, il devient le meilleur buteur de l’histoire de son club avec 206 buts en 324 matchs. Survient alors l’acte 2 de son histoire avec Reims. Sollicité par les dirigeants, il revient au club en 1984 alors âgé de 35 ans. L’équipe est alors en D2. Bianchi vient pour y finir sa carrière mais également en démarrer une nouvelle, d’entraîneur.

Il s’assoit sur le banc pour la première en janvier 1985 comme adjoint de Pierre Phelipon avant de prendre la place de ce dernier un mois plus tard. Reims retrouve alors un jeu offensif et spectaculaire, mais l’équipe joue de malchance et rate de peu l’accession trois fois d’affilée. Ils se consolent avec la Coupe de France où ils atteignent les demies années de suite. En 1987, Marseille est beaucoup trop fort et Reims encaisse 7-1 sur les deux matchs. C’est surtout la demi-finale 1988 face à Metz qui est restée dans les mémoires. Ecrasés 4-0 à l’aller à St Symphorien, les Rémois se ruent à l’attaque au match retour. Après avoir touché la barre, Didier Christophe ouvre la marque de la tête. Lafond double le score juste avant la pause. A l’heure de jeu, Prince inscrit le troisième. Delaune entre en fusion. Didier Christophe touche à nouveau deux fois le poteau. Mais dans la foulée, les Messins réduisent la marque et douchent les derniers espoirs rémois.

C’était le dernier match de Carlos Bianchi sur le banc de Reims mais sa carrière ne fait que commencer… La suite, c’est sept championnats, quatre Copa Libertadores et trois Coupes intercontinentales avec Velez Sarsfield puis Boca Juniors.

Ubri pour Pinte de Foot !

57 réflexions sur « Top 51 – Stade de Reims (partie 5) »

    1. Il y a Romario : 14 ans d’écart entre son premier titre de meilleur buteur du championnat carioca et son dernier.
      Josef Bican a lui été meilleur buteur du championnat tchécoslovaque plusieurs fois, la première en 1938 et la dernière en 1950. Cela donne 12 ans et il avait été meilleur buteur du championnat d’Autriche en 1934, ce qui donne 16 ans si on cumule les deux championnats. Mais il avait un sacré avantage : il a grandi dans la même rue que le Mozart du football.

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      1. Je dois dire que l’association des deux m’échappait et m’échappe encore..??

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      2. Ça oui, bien sûr. Mais le point commun avec Sindelar m’échappe.

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      3. D’ailleurs, en parlant d’Autrichien et de cyclisme… Pourquoi l’Autriche n’est-elle pas une grande nation de vélo ? En particulier pour les ascensions dans les grands Tours. C’est pas les montagnes qui manquent… Y a eu de bons cyclistes mais des cadors, je vois pas…
        Une explication Ubri ou Polster?

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      4. Le meilleur qu’il me semble avoir vu live : Luttenberger. Mais les performances étaient tant viciées à l’époque, et lui connut de telles boutiques dans son parcours.. ==> Comment savoir vraiment ce qu’il avait dans le ventre??

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      5. Victime du nazisme? C’est qu’il y en eut tant, souvent bien plus avérées d’ailleurs, qu’en l’espèce et malgré la part de vicissitudes bien réelles qu’il aura connues, Sindelar me suggère toujours surtout l’idée d’une instrumentalisation de son cas, mais??

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      6. Les Autrichiens font du ski.
        Sindelar ne fut pas un plus un opposant qu’une victime d’une nazisme. Mais c’est ce que la légende prétend.

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      7. Gino Bartali? Effectivement il détient le record de distance entre son premier et son deuxième Tour de France (10 ans). Entre deux, la guerre évidemment. Plus encore que Coppi (qui est bien plus jeune et moins fort que son ainé en 1939), il aurait eu un palmarès peut être supérieur à Merckx sans ça.
        Je crois que le record entre deux podiums doit être détenu par Poulidor ou Zoetemelk, mais ce doit être 13 ou 14 ans, à vérifier.

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      8. L’Autriche ne fait pas partie des nations historiques, contrairement à leurs voisins suisses par exemple qui comptent des vainqueurs de Tour dès 1950 (Kubler, Koblet).
        Depuis il y a eu du mieux, mais pour moi c’est la nation la plus faible d’Europe occidentale (hors micro pays – quoi que le Luxembourg est très largement au-dessus en vrai). C’est le seul pays qui ne compte ni champion du monde, ni vainqueur de grand tour et que je me souvienne de monument alors que des nations qui ont découvert le cyclisme de haut niveau tardivement (Allemagne, UK, Portugal, Suède, Irlande) en comptent largement. Et je ne parle pas du Danemark et de la Norvège devenus des puissances incontournables.
        Ils n’ont jamais eu les structures. Leurs meilleurs coureurs partaient en Italie mais surtout en Allemagne ces dernières années, notamment.
        Luttenberger, oui grand outsider des années 90. Aucune illusion à se faire sur sa probité au vu de l’époque totalement vérolée où il courait et des fabriques à chaudière dans lesquelles il est passé (Carrera – la première équipe de Pantani, « suivi » par le « docteur » Conconi père de l’EPO, Once et cerise sur le gateau la Rabobank).
        La génération suivante est encore plus sulfureuse, au sein de la Gerolsteiner (l’eau minérale qui portait mal son nom): Bernard Kohl 3ème du Tour 2008 et immédiatement suspendu.
        La génération actuelle est pas mal, notamment tous ceux passés par la Bora les Grossschartner, Konrad,.. mais ils ont tous dépassé la trentaine et y a pas vraiment de relève.

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  1. Piantoni était le Puskás français et je le démontre en 10 points:
    1) Les deux avaient un nom qui commençaient par la lettre P (comme Pelé et Platini)
    2) Les deux portaient le numéro 10 (comme Pelé et Platini)
    3) Les deux étaient gauchers
    4) Les deux étaient dotés d’une véritable frappasse
    5) Les deux débutèrent comme vedette de leur équipe avant de se muer en lieutenant sous les ordres d’un plus haut gradé
    6) Les deux furent plusieurs fois couronnés meilleur buteur de leur championnat
    7) Les deux étaient aussi gentleman sur le terrain qu’en dehors
    8) Les deux disputèrent une seule finale de Coupe d’Europe
    9) Les deux étaient natifs de Budapest sauf Piantoni
    10) Les deux évoluèrent au FC Nancy et à l’OGC Nice sauf Puskás

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    1. Il ressemble surtout à Kocsis, ton Puskas lorrain.

      11 ans d’écart entre le premier et le dernier titre de meilleur buteur de VandenBergh, voilà je crois pour le record belge. Aux premier et dernier de ses sacres individuels, en 80 puis 91 : il jouait pour un club sans envergure.

      Je serais curieux de connaître le record-absolu??

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      1. Sinon, bien sûr : il y a les 16 ans d’écart entre le premier et le dernier titres de meilleur buteur de Puskas..mais lui dans deux championnats différents – ce qui le rend peut-être outrageusement plus fort encore, d’ailleurs.

        Ma foi et décidément inégalable pour l’Europe, ce joueur.

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    2. Si les assertions 9 et 10 sont douteuses, la numéro 8 est carrément fausse (faut pas trop se fier aux supporters du Real, ils oublient les défaites de leur club eh eh) : Puskas a disputé 2 finales de CE, celle gagnée en 1960 (extraordinaire finale de Glasgow) et celle perdue en 1964 contre l’Inter.

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      1. Je sens que tout le monde est fatigué ce matin. On oublie le triplé de Ferenc face au Benfica en 1962…

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      2. Et oui, il y a 1962 également ! Encore une défaite du Real, ces nullos eh eh

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      3. Ah Ferenc est mon joueur préféré mais faut avouer que sur les finales prestigieuses jouées, c’est une victoire sur 4. Bon, après il met 8 buts. Dont un sur une jambe. Ce sont ses coéquipiers qui sont des peintres ! Hehe

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      4. 7 buts en 3 finales alors que Di Stéfano c’est 7 buts en 7 finales.

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      5. J’adore la finale de 62, une de mes 3-4 préférées sans hésiter. Avec de mémoire des minasses remarquables des deux côtés.

        A dire vrai, je ne vois par exemple aucune finale des 70’s ni 80’s qui arrive à sa cheville. Et même après, bof..

        De surcroît, mes deux Européens préférés, Eusebio et Puskas.. ==> Me donne envie de la revoir, celle-là.

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      6. Puskas et Coluna mettent des bonnes cartouches, oui. Avec les ballons de l’époque !

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  2. Jean Vincent, encore un qui a filé entre les doigts du RCL (Faut dire Lille avait plus de tunes et était le club phare de France). Jeannot a commencé à l’US Auchel comme un autre Jean, Mankowski ou même Robert Budzynski d’ailleurs. Un des meilleurs clubs du bassin minier après-guerre, le RCL pompé dans tous ses clubs satellites comme je le racontais dans le top lensois.. US Auchel aujourd’hui disparu depuis plusieurs années. Un stade de la commune porte le nom de Jean Vincent. Kopa-Vincent-Wisniewski, cela aurait du être nous, sous nos couleurs la gloire ! hehe

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  3. J’aurais pensé Bianchi dans le top 5, il s’échoue à la porte. C’était quand même l’archétype du goleador argentin. Il y en avait des dizaines et des dizaines à cette époque, tous ne se valaient pas, Reims a déniché le bon (qui avait déjà bien confirmé en Argentine).

    Question, d’ailleurs Reims a t-il du batailler avec d’autres clubs européens pour l’attirer ? C’était pas n’importe qui Bianchi tout de même.

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    1. L’histoire est connue (et Ubri la rappelle dans la 4e partie quand il évoque Marion) : il avait un accord avec Reims quand il brille face à San Lo, attirant l’attention des clubs espagnols au moment où les frontières se rouvrent en Liga. Fidèle à sa parole, Carlos va à Reims.
      Quand Gallego le blesse, il est apparemment suivi par le Real. Sa longue indisponibilité et sa convalescence interrompent les négociations.

      Mais sans l’intervention de l’AFA en 1971 pour modifier les règles de transferts, il aurait probablement joué au Mexique, cf. https://www.pinte2foot.com/article/carlos-bianchi-il-y-a-50-ans

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      1. Oui Gallego du Barça, le gars de Séville, le blesse lors d’un amical d’une équipe mixte Reims-Paris.

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      2. Ah oui, j’avais mal lu. J’avais lu Quand Gallego se blesse, il est suivi par le Real.

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    2. Sans spoiler, il n’y aura pas que des joueurs dans le top 5. Donc pour moi, Bianchi fait bien partie des 5 meilleurs joueurs de l’histoire du club. C’est très difficile de le situer par rapport aux glorieux anciens qui étaient tous de haut international mais entourés de joueurs du même calibre. Bianchi, lui était un leader dans une génération qui n’était pas destinée à gagner et le groupe qui l’entoure est correct sans plus (les frères Lech un peu au dessus du lot mais plus au top de leur forme non plus).
      Comme je le répète souvent, les générations de supporters qui se sont succédées ont connu des montagnes russes en terme de résultats. La génération de mon grand-père a connu l’âge d’or, le caviar. La génération suivante (celle de mes parents) a espéré pouvoir revivre la même gloire mais a déchanté. L’engouement était pourtant supérieur. Carlos Bianchi était leur Dieu, tout simplement.
      La saison 75 est un truc de fou, ils sont leaders jusqu’à ce que Bianchi se blesse, devant la meilleure équipe des Verts de l’histoire. Si ils vont au bout, l’année suivante, y a pas de Glasgow, pas de poteaux carrés, etc… On ne saura jamais mais l’équipe s’écroule totalement lors de l’absence de son buteur. Jamais le club n’a été dépendant d’un seul joueur à ce point.
      Pour sa venue à Reims, il avait effectivement donné sa parole à Robert Marion, le « scout » qui est allé dénicher tous les argentins : « Quand il est venu me chercher, je ne parlais évidemment pas français. Nous nous étions entendus en blanc (Il lui a en réalité fait signer un contrat de non sollicitation avant même de prendre contact avec le club). Le lendemain, Velez bat 4-1 San Lorenzo le champion d’Argentine et je marque trois buts. Il a cru que j’allais faire monter les enchères mais j’avais donné ma parole. Les clubs espagnols me proposaient pourtant 3 ou 4 fois plus. ».
      Deux anecdotes pour finir:
      La Ville a commandé une fresque visible depuis l’autoroute devant Delaune, représentant Kopa, Fontaine… et Bianchi. Dans l’imaginaire collectif (qui préfèrera toujours les attaquants), il est à ce niveau-là.
      Le maillot UAP visible sur la photo vient d’être réédité par le club. Je me suis fait une joie de me l’offrir (et comme c’est celui de mon année de naissance en plus…).

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    1. Je me suis posé la question. C’est typique du vignoble champenois mais ils se ressemblent vraiment beaucoup les uns les autres. La forme du clocher, les vignes tout autour et la montagne de Reims en haut (nom un peu pompeux pour désigner le massif forestier surplombant Reims d’un côté et la vallée de la Marne de l’autre).

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      1. Pompeux mais pas trop : je l’ai descendue ce dimanche en venant d’Epernay, et la vue est à ce point plongeante que ce n’est, ma foi, tout à fait usurpé.

        Reims, j’avais pas trop accroché jadis. Mais l’arrière-pays entrevu m’a donné envie d’y repasser 2-3 jours un de ces 4, il y a des coins vraiment charmants – rien à faire mais, dès qu’il y a des vignobles, c’est tout de suite sympa je trouve.

        Et je lis plus bas Chamery, merci Bison Fûté.

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      2. Effectivement, côté Mutigny là où Julian Alaphilippe est allé chercher le maillot jaune sur le Tour 2019, c’est bien bien plongeant.

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      3. Il y a comme un effet d’optique depuis là-haut sur la « montagne », accentué par la conjonction [concentration urbaine] + [vallée fort large].. Le relief n’est en soi pas renversant, mais ce n’est pas si commun d’embrasser toute une ville de la sorte (certes pas si étendue, la transition avec une ruralité assez radicale est immédiate), étonnant.

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  4. D’après les recherches que j’ai fait grâce à Google (ou gogol, comme dit mon père), il semble qu’il s’agit de la commune de Chamery, 447 habitants, dans la région de la Montaigne de Reims.

    Merci pour cette série !

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      1. Paysage dont la francité est reconnaissable entre mille d’ailleurs, car cette strate supérieure qu’on réserve aux couverts forestiers..tandis que les strates inférieures sont arrasées, vouées à l’agriculture..

        ==> Ce n’est pas seulement pragmatique car, au travers de ce mécanisme, le volontarisme paysagiste est patent d’une région à l’autre, au Pays de Caux par exemple, là aussi et systématiquement les strates sup’ sont coiffées par des massifs forestiers, prononçant de la sorte les reliefs naturels.. ==> Je parie mes deux couilles que cela procède de choix d’aménagement du territoire..pour ma part plutôt heureux.

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  5. Dommage qu’une légende de Reims comme Bianchi n’ait pas pu jouer la finale de coupe de France 1977. C’est arrivé avec la légende de Bastia, Claude Papi, qui n’avait pas pu jouer la finale de coupe de France 1981 gagnée contre les verts de deux anciens bastiais (Zimako et Rep; Larios ne jouait pas). On aurait pu avoir sur le terrain les 4 premiers du Sporting qui ont joué en équipe de France : Orlanducci, Papi, Zimako et Hiard. Monsieur Claude, qui comme Madame offrait de beaux services, était aussi seulement remplaçant en finale de coupe de France 1972.

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