Un missile historique

Dans cette rubrique, deux types d’actions dominent. Les moments de grâce, les gestes et buts venus d’ailleurs qui nous font lever du canapé, mais aussi les buts qui ont changé la destinée d’un joueur, d’un club ou d’une sélection.

Celle qui s’est déroulé il y a 23 ans exactement combine les deux en même temps et c’est en cela qu’elle mérite que nous nous attardions dessus.

Moteur…

En ce mois de juin 2000 débute pour la sélection du Portugal une compétition primordiale. En effet la génération « dorée » des Figo, Rui Costa, Couto ou João Pinto joue très gros. Ces joueurs, qui ont brillé en juniors, viennent de rater deux Coupes du monde et restent sur une élimination à l’Euro anglais sur un but magnifique de Poborsky. Ils se rapprochent tous de la trentaine et n’ont encore rien réalisé de grand pour leur sélection. Et cela commence plutôt mal : le tirage au sort du 12 décembre 1999 leur donne un groupe très relevé. Le tenant du titre allemand, les Anglais et leur génération dorée (Owen, Beckham, Scholes…), et la Roumanie de Hagi qui les avait battus en qualifications.

La presse annonce les Portugais et Roumains comme outsiders dans ce groupe. Autant dire que ce premier match contre les Anglais va être déterminant, les Portugais savent qu’une défaite les condamnerait presque. Quelques minutes avant le coup d’envoi, le match entre l’Allemagne et la Roumanie se termine sur un match nul, donnant encore davantage d’importance à cette rencontre. Le sélectionneur Humberto Coelho sait que pour battre les Anglais il va falloir réduire les espaces et surtout être sur les deuxièmes ballons. Son but est de contrôler le jeu et de forcer les Anglais à subir. Un autre de ses choix est la titularisation du jeune attaquant du Benfica Nuno Gomes à la place de Sà Pinto blessé ou de Pauleta.

Action !

L’équipe qui va démarrer, à noter que des joueurs comme Paulo Sousa, Sergio Conceiçao ou Pauleta sont sur le banc.

Le match commence et le Portugal met en action son plan, contrôle le ballon et prive d’espace les Anglais. Mais, dès sa première opportunité, Beckham centre parfaitement pour le mètre 68 de Scholes. Celui-ci qui place une tête qui rentre dans le but après avoir heurté la barre. Les Portugais repartent tambour battant, les Anglais suffoquent mais ne craquent pas. Rui Costa et Figo sont au four et au moulin, multipliant les dribbles, passes et tirs. Mais encore une fois sur une de leurs rares incursions dans le camp adverse, Beckham hérite du ballon sur son côté droit, centre à nouveau parfaitement pour le Madrilène McManaman qui d’un plat du pied de demi-volée marque le deuxième but.

C’est la consternation, pour les joueurs, les nombreux supporters portugais dans le stade ou les très nombreux téléspectateurs derrière leur télévision. Pour ceux-là, deux réactions, celles des plus anciens comme mon père qui était « de toute façon c’est foutu, fini l’Euro, pas capable de défendre », ou celle des plus jeunes comme moi « on domine et puis Rui Costa ou Figo peuvent marquer, ils sont tellement au-dessus depuis le début du match, un but et on peut recoller ». Mon père rit de ma naïveté d’adolescent et on regarde le Portugal être comme assommé.

C’est alors qu’arrive l’action : Rui Costa a le ballon à 40 mètres de son but, il décale son compère Luis Figo qui se trouve dans le rond central. Celui qui est encore attaquant du FC Barcelone, accélère, il n’est pas attaqué, Adams décide de monter sur lui à 30 mètres du but. C’est là que le Portugais arme une puissante frappe entre les jambes du défenseur d’Arsenal. Celle-ci termine sa course en pleine lucarne du portier anglais, Seaman. Le Gunner ne bouge pas et, dans une posture d’une stupéfiante impuissance, regarde le ballon entrer dans son but.

Just see, man!

https://youtu.be/A8pwGsoBPBI

Ce but redonne de l’allant à une équipe et à une nation. Les Portugais reprennent le contrôle du match, Rui Costa plane sur le milieu de terrain et répond à Beckham en offrant un caviar à João Pinto qui marque d’une magnifique tête croisée. En deuxième mi-temps, le meneur de jeu portugais offre une deuxième passe à un jeune attaquant fan de Fernando Gomes[1], et qui sera la révélation de ce tournoi côté portugais. Et toute une génération de pères découvre que l’espoir n’est pas forcément synonyme de naïveté.

Gomes marquera quatre buts dans la compétition

https://youtu.be/A8pwGsoBPBI

Ce but est le vrai tournant de la compétition et même de la sélection. Le Portugal finira premier de sa poule en battant de haute lutte les Roumains[2] avant d’humilier les Allemands avec les remplaçants[3]. En France tout le monde connaît la fin de l’histoire et elle est trop douloureuse pour en reparler ici ! Mais il est indéniable que cet Euro est le tournant majeur de la sélection portugaise qui ne rate plus de compétition par la suite. L’Euro devient même sa compétition de prédilection car elle enchaîne une finale, un quart, une demie puis un titre.

Pour beaucoup d’amoureux de la sélection, ce match est probablement un des plus beaux en termes de dramaturgie et de qualité de jeu, l’ascenseur émotionnel de ce but m’ayant profondément marqué. Il est amusant de noter qu’un autre match au panthéon de la Seleção est le quart de finale épique de l’Euro quatre ans plus tard face à ces mêmes Anglais, devenus la victime préférée des Portugais[4]. Les plus taquins diront que c’est sûrement un retour de bâton après le titre de 1966 et la victoire en demi-finale qui souleva son lot d’interrogations.

Coupez !


[1] Nuno Gomes se nomme en réalité Nuno Ribeiro mais il a choisi ce patronyme en hommage à la légende du FC Porto, un des plus grands buteurs portugais de l’Histoire.

[2] But dans les arrêts de jeu de Costinha et victoire 1-0

[3] Victoire 3-0, triplé de Conceiçao sur trois passes de Pauleta.

[4] Ils les battront à nouveau en quarts de la Coupe du monde 2006

37 réflexions sur « Un missile historique »

  1. Je me souviens que le Portugal avait été,avant cela, impressionnant lors de l’Euro 96, en balayant notamment, en phase de groupes, la Croatie de Prosinecki, Boban, Asanovic

    Avant de tomber sur l' »anomalie » tchèque

    Je visualise encore Paulo Sousa qui lève les bras de dépit, après une passe lobée de Poborsky, qui surprend la défense portugaise, notamment Fernando Couto

    Quel joueur s’était, Paulo Sousa

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    1. Oui en 2000 il est remplaçant, il sort de saisons ternes avec l’Inter. Je pense qu’il avait un physique très fragile, il aura joué peu de matchs en carrière et s’est arrêté assez jeune (31 ans). Mais quand il était au top c’était un sacré joueur, en effet l’euro 96 laissera plein de regrets, je pense qu’il y avait plus la place qu’en 2000. La France était encore fragile et l’Allemagne prenable. Mais il manquait de profondeur dans la sélection, de solutions de remplacement.

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  2. Ah le Figo 2000, un millésime. On n’a jamais retourné le soliste qui enflammait le côté droit après son très médiatique transfert au Real. Sa saison 2001 est reussie mais j’ai l’impression qu’il se fond, légèrement, dans le décors au moment des arrivées de Zidane, Ronaldo ou Beckham.
    Le Portugal 2000 et 2004, mes préférés en tant que téléspectateur

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    1. Tout à fait, le Figo du Real c’était un autre joueur, surtout à partir de 2003. En 2002 avec seulement Zidane ça allait encore même si il n’était plus le dribbleur du Barça.

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      1. Disons que l’arrivée de Zidane lui a enlevé le poids de son transfert et de sa « traîtrise » hehe… mais il a perdu un peu le sel de son jeu.

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  3. J’aimais bien Nuno Gomes, il avait un style élégant. Avec la Fiorentina, il avait gagné une Coppa Italia (le 1er trophée de Mancini en tant que coach) puis avait vécu le déshonneur d’une relégation. Dommage car il n’était pas ridicule en Serie A.

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    1. Il sortait de deux saisons à plus de 20 buts avec Benfica, il part à la Fio pour remplacer Batistuta (mission impossible) mais son passage est considéré comme un échec et dans les faits cela va pas mal stopper sa progression même si il fera quelques saisons honorables mais il ne deviendra jamais un « grand attaquant ».
      Il avait un petit côté Giroud dans le sens qu’il se sublimait en sélection et dans les gros matchs, dans l’année il était souvent moyen mais avec le Portugal il a souvent été plus décisif que Pauleta par exemple.

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  4. C’est fou, je me souviens de ce match comme si c’était hier.
    Je me rappelle où et avec qui je l’ai vu!
    Quelle équipe …
    Quel Euro…

    Légendaire et inoubliable, tout simplement .

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    1. On en parlait il y a quelques mois mais de mon vivant c’est la plus belle compétition que j’ai vu, comme le dit Khia quelle densité. France, Italie, Pays-Bas, Roumanie, Espagne, mais aussi Turquie (futur demi-finaliste de la CDM), Yougoslavie (même si c’est loin d’être leur plus belle équipe) voire les Tchèques (tombé avec France et PB) et Anglais .
      Toutes les équipes étaient à leur top, ils manquaient peu de grands joueurs et l’intensité des rencontres étaient souvent maximale.

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      1. Carrément , je me pose souvent la question de savoir si l’on a vraiment vécu un âge d’or (ou doré, plus approprié et tempérant comme terme ).
        Ou que la poésie du souvenir vu nos âges le laisserait entendre .

        J’ai tendance (et peut être envie) de croire que le panel et le casting de cet euro était fou.

        Chaque match avait une importance faramineuse, pour preuve l’élimination de l’Allemagne qui était vécue même en France pour les amateurs de foot comme une sorte de séisme .

        Le sujet des comparaisons de générations est toujours délicat .
        (Et une source de débat inépuisable 🙂

        Mais punaise…une pluie de stars, non, une tempête de joueurs mythiques que même les plus jeunes passionnés connaissent …

        De mes yeux vus, la compétition la plus équilibrée autant que la plus qualitative .

        Je me souviens de l’euro 96 pour exemple:

        Purée je m’ennuyais devant la plupart des matchs…

        Plus jeune peut être et moins impliqué que sais je …

        Ce n’est même pas une question de supporterisme vu que l’EDF va quand même au TAB en demi.

        Et que le Danemark « repêché » va au bout .
        Le scénario a tout pour me plaire !

        Mais en terme de foot, et sans vouloir faire une malheureuse comparaison avec la NBA, 2002 c’était le all star game!

        La Suède , la Slovénie, la Turquie, et la Roumanie étaient les présupposés plus faibles, leurs effectifs étaient quand même ultra solides!

        Bon je m’enflamme un peu mais vous aurez compris mon idée ^^

        Peut être également que l’époque tends aussi à la starification d’individualités plus qu’avant, au détriment d’effectifs de qualité …

        Et hop, ça y est je suis un vieux con^^

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      2. 1996 c’est une Allemagne pas belle qui finit par gagner contre les enthousiasmants Tchèques (qui éliminent France et Portugal, autant dire que je n’étais pas content à l’époque)

        En 2000 les groupes de la France et du Portugal sont incroyablement relevés, les Tchèques pourtant énorme sortent car ils tombent avec les 2 meilleures équipes de la compétition. Les pauvres danois pourtant une équipe solide se font balayer à chaque match dans cette poule.

        Les allemands en poule ils se font défoncer par les réservistes portugais, mon père qui n’avait connu qu’une Allemagne écrasant le foot n’en revenait pas. Conceiçao en avait gagné une place de titulaire.

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      3. J’avais oublié que Conceicao n’était pas titulaire, sacré bon joueur pourtant..et ultra-complet, il aurait fait un fort bon wing-back (je crois même qu’il le fit, non?).

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  5. Ce groupe de l’Euro 2000, c’est une des rares fois où j’ai eu du nez. Je voyais les Portugais et surtout les Roumains passer. Simplement parce que j’avais vu les Roumains mettre une danse aux Anglais au Stadium lors du Mondial 98. Une très grande prestation de la bande d’Hagi, avec un cobra Ilie qui avait rendu fou Neville.
    Cette génération était meilleure que les Anglais, ça s’est vérifié deux ans plus tard.

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    1. En poule ils étaient avec les Portugais et n’avait perdu aucun de leurs matchs (et nul et une victoire chez eux) et le match de poule fut très serré. Ils tombent en quarts contre une Italie chirurgicale mais je pensais qu’ils passeraient.

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  6. J’ai revu pas mal de matchs de cet Euro récemment et Rui Costa était vraiment incroyable sur cette compétition, j’avais complètement oublié à quel point il avait été bon. Contre la France il brille moins dans un match très intense et physique, l’EDF dans les impacts c’était quelque chose… En 1996 il est très bon aussi mais par la suite 2002 et 2004 il est sur le déclin physiquement. En 2002 c’est toute l’équipe qui est à la rue et en 2004 il perd sa place au profit de Deco (même si il met un but capital contre les Anglais)

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    1. question cette période 1996/2000 n’est elle pas le chant du cygne pour le foot de sélection avec ce climax de l’euro 2000 avant que la ldc ne bouffe tout le reste? que la LDC, l’individualisation du foot, les stats, l’argent et les agents tuent le foot et en particulier le foot de sélection…
      cet euro avec des stades magnifiques des matchs de dingues des équipes au style marqués (ça c’est la pire chose qui soit arrivée l’uniformisation du jeu)une flopée de grands joueurs à leur sommet!! de grand souvenirs à tous les niveau liés aussi à de grands souvenirs perso…on va nous traiter de vieux cons^^

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      1. Je partage exactement la même analyse. Le foot de sélection va dépérir pour deux raisons, une principale c’est la prédominance croissante du foot de club. Des trucs comme les galactiques au Real ou la PL vont commencer à créer des clubs plus forts que des sélections, l’UEFA va blinder les saisons pour encaisser plus de cash et finalement les joueurs vont arriver l’été rincés avec des saisons à plus de 50 matchs. La deuxième est que l’Europe va devenir le coeur du monde foot, tous les meilleurs joueurs y sont et finalement dès que la compétition va être ailleurs cela va rajouter de la fatigue (2002, même si Xixon va me contredire, est un bon exemple). Pour moi 2000 est le climax mais le chant du cygne est 2006. Fin d’une génération (dernière compétition pour Zidane, Figo, Ronaldo et cie) et première coupe du monde pour Ronaldo, Messi ou Zlatan. Le basculement dans le foot d’après.

        Après on peut contester cela mais si un point qui est incontestable et que tu soulèves c’est bien l’uniformisation des styles des sélections, je suis d’accord ça a complétement disparu. Il y a 3 ou 4 styles (BUS, jeu de transition, possession etc.) et selon le coach ils sont suivis par les différentes sélections. Le Portugal en 2000 c’est la dernière compétition où ils jouent purement « à la portugaise », un style proche de ce que fera l’Espagne par la suite d’ailleurs. 2004 et 2006 avec Scolari c’est déjà moins marqué.

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      2. Pareil mon Sainté .
        Après en terme de médiatisation, alors que je n’ai pas vraiment goûté à la qualité du dernier mondial, même si l’EDF était en finale :
        J’ai l’impression que l’engouement sur la CDM est encore là.
        A une époque où le grand public ne jure plus que par la ligue des champions …

        Le baromètre malheureusement c’est le public …

        Il y a 20 ans une finale de C3 était un événement majeur …
        Maintenant c’est un peu dilué …

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  7. BURUNDI
    Merci pour ta liste de bouquins sur Naples. Et si le coeur t’en dit, n’hesite pas à nous faire partager ta passion à l’écrit !
    Un message pour nos autres lecteurs evidemment! Bonne journée

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  8. Rui Costa, quel âge avais-tu à l’époque de l’Euro 2000 ? Je me rappelle d’un tournoi de très haute intensité, probablement le meilleur auquel j’ai pu assister. Le format à 16 équipes était le meilleur et de très loin.

    Il est vrai qu’avant ça, le Portugal était à mes yeux une équipe relativement méconnue car absente en coupe du monde depuis 1986. C’est bien plus tard, grâce à internet que j’ai vu que c’était vraiment pas passé loin à plusieurs reprises, que ce soit en 1990, 1994 et 1998.

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    1. 17 ans! J’écrirais un article un jour sur le gâchis des sélections portugaises avant cet Euro. Cette génération s’est sabordé avant 98, des matchs nuls en Arménie ou Irlande du Nord, deux nuls contre l’Allemagne alors qu’ils leur marchent dessus, une défaite en Ukraine évitable… et en 94 ils étaient un peu jeunes et tombent avec Suisse et Italie et finissent à la place du con à 1pt des Suisses et 2 des Italiens.
      Mais le plus gros gâchis c’est dans les années 80 où ils avaient une sacrée génération qui a fait son Knysna à cause d’une fédé incompétente. Dans les années 60 pareil, ils auraient du gagner au moins un titre. Finalement ils gagnent un titre avec une des sélections les moins brillantes de leur histoire. Le foot quoi 🙂

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      1. En 2004, le Portugal rate l’occasion de cette génération mais quand tu perds deux fois à domicile face aux Grecs. D’ailleurs, en mettant de côté le style, quel parcours pour les Grecs. Portugal, nul face à l’Espagne, France et Tchéquie. Vraiment pas un parcours au rabais.
        D’ailleurs, en qualifs pour l’Euro 2004, ils avaient battu l’Espagne et ne sont donc pas totalement sortis de nulle part.

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      2. Contre l’Espagne et encore plus contre les Tchèques c’est miraculeux, contre la Roja ils profitent du traditionnel relâchement espagnol qui les dominait largement et contre les Tchèques sans la blessure de Nedved ils prennent une branlée. La France était moins forte objectivement et le Portugal a un mental catastrophique, si ils sont menés par un bloc bas c’est défaite assurée. On l’a encore vu cet hiver. Puis ce premier match, la pression, Scolari qui n’ose pas virer les cadres (dont Rui Costa), ce début de match cata…En finale ils avaient perdu avant de jouer tant ils flippaient de vivre l’humiliation suprême (cette finale c’est le copié collé du match contre le Maroc). Je regrette vraiment de ne pas avoir vu la finale attendue, pas sur que le Portugal gagne face à Nedved et cie mais au moins il y aurait eu un beau vainqueur. La Grèce ils perdent contre les Russes et se qualifient à la différence de but. Ils n’étaient pas nuls mais c’est un énorme miracle comme le sport en réserve, bon dans le foot le miracle est souvent pour l’équipe dégueue… Le Portugal peut le confirmer en 2016.

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      3. Je crois qu’un jour j’écrirais un pamphlet contre la Grèce 2004 🙂

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      4. Avec les moyens du bord, sans brutalité particulière, sans arbitrus ex machina……… Que leur reprocher, pardi? Sacre certes guère bandant mais ils n’ont cocufié personne, bravo à eux en ce qui me concerne!

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      5. On est peu ou prou de la même génération, j’avais 14 ans en 2000 🙂

        En 1994, la Suisse avait une équipe redoutable avec Sforza, Chapuisat, Sutter, Brégy, Pascolo, Knup…

        Est-ce que les Portugais plus jeunes ont conscience qu’avant 2000, une qualification portugaise pour une compétition internationale était un événement rare plutôt qu’une habitude ?

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      6. @Alex oui tu as raison ils n’ont rien volé (et l’ont obtenu « sans triche » contrairement à d’autres) mais ils ont bénéficié d’un alignement des astres assez unique. Et c’est toujours triste que le sort au foot avantage toujours l’équipe frileuse. Cette demie contre les Tchèques c’est un vrai crève coeur a posteriori, de voir comment la blessure de Nedved a éteint son équipe qui aurait déjà du mener de 2 ou 3 buts au bout de 20mn.

        @Pig Les deux premières coupes du monde que j’ai pu suivre il n’y avait ni la France ni le Portugal! En 96 c’était un évenèment de retrouver les portugais et en 98 une désillusion leur élimination (même si à l’époque j’étais encore un fervent supporter des bleus). Les portugais ont un côté « flagellation » assez important envers leur sélection, peu ambitieux à l’époque, c’était « si tu la joues c’est déjà bien » alors qu’ils avaient à chaque fois un effectif pour jouer le titre. Après 2000 cela va changer, il y a plus d’attentes puis maintenant comme la France il ne rate aucune compétition.

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    1. Pareil! Deux compétitions où le Portugal perd sur un péno contre la France! En 2000 le match est vraiment plus sympa. En 2006 la France ne propose pas grand chose mais Thuram est incroyable et Pauleta se fait manger, comme d’hab dans les gros matchs. Figo rate la tête à 6m qui aurait relancé le match.

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      1. Quel dommage d’avoir perdu à domicile l’euro 2004…si tu veux, on remonte le temps ensemble, tu échanges 2016 contre 2004 et comme ça l’EDF fait un autre doublé Euro-Mondial mais dans l’autre sens ! 😉

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  9. des bons souvenirs cet article.

    c’est le premier match du Portugal que je regardais, sacré baptême du feu

     » Pour ceux-là, deux réactions, celles des plus anciens comme mon père qui était « de toute façon c’est foutu, fini l’Euro, pas capable de défendre », ou celle des plus jeunes comme moi « on domine et puis Rui Costa ou Figo peuvent marquer, ils sont tellement au-dessus depuis le début du match, un but et on peut recoller ». Mon père rit de ma naïveté d’adolescent et on regarde le Portugal être comme assommé. »

    hahaha exactement la même ici

    Ouais Figo il nous sort un sacré pétard pour nous ramener de nulle part ici.
    Autant en club je le trouvais bon mais parfois un peu effacé (pas trop de tempérament de leader), autant en sélection c’était un vrai chef.
    Même 2004-2006 où il était bouilli, il était très impactant.
    2002 nul à chier mais c’était tout le Portugal, et même tout le plateau de cette CDM qui était carbo (à part R9)

    La tête de Joao Pinto poteau rentrant aussi, les murs ont tremblé chez moi. Avec le tonton pur benfiquista qui nous bassinait tout le temps sur ce joueur. Que du bonheur

    Sinon pour le niveau des compétitions, oui l’Euro 2000 je trouve que ça met une distance à tout le reste.
    En terme de niveau de jeu, d’intensité, et le plateau de star qui répondaient tous présents.
    Le dernier carré était fou.
    France Italie Portugal Hollande… franchement c’était à peu près 25/25/25/25. N’importe laquelle pourrait gagner.
    Un seul gagnant et beaucoup de frustration aussi. Et questions de péno aussi

    Les Pays Bas peuvent se mordre les couilles d’en avoir raté je sais pas combien contre l’Italie (entre pénos et TAB), et de mémoire Kluivert avait bien bouffé la feuille aussi. Italie la tête sous l’eau tout le match mais qui s’en sort au courage

    Et ce France-Portugal aussi.
    Ce péno à la 120è+x, quand on allait au bled les étés suivants, les supporters l’avaient bien en travers de la gorge pendant un moment.
    … bon, 20 piges sont passés, on peut reconnaitre que ce péno était légitime ^^

    Mais vraiment pas de bol, pas sûr que Abel Xavier fasse grandchose la dessus. Y a un ptit mouvement, mais ptèt reflexe je sais pas. Même pas sûr que le ballon soit cadré. Sans doute poteau et vu l’angle ça m’étonnerait que ça fasse poteau rentrant.

    Sinon je trouve qu’on est quand même pas trop mal niveau football de sélection en ce moment.

    A posteriori, je trouve la période 2002-2014 vraiment faible niveau sélection (hormis CDM 2006 qui était belle).
    Mais le reste, le niveau était pas terrible et les matchs assez chiants.
    Espagne 2008-2012 qui a bien tafé et qui a largement survolé les débats. Un peu pareil pour l’Allemagne 2014.

    Là depuis 2016, sans atteindre le niveau de l’Euro 2000 (qui était de toute façon exceptionnel) et même si peut être moins de joueurs iconiques qu’à l’époque, je trouve quand même qu’il y a un peu plus d’intensité et beaucoup plus de plaisir à regarder les matchs

    La CDM 2022 notamment, sur le terrain, était vraiment une belle compète j’ai trouvé.
    Peut être dû au calendrier particulier qui fait que les joueurs sont arrivés au top physiquement

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