Où l’équipe nationale de la République démocratique allemande tient son rang dans la deuxième moitié des années 1970… et au-delà. Quatrièmes de la Coupe du monde 1978, troisièmes à l’Euro 80, les porteurs du maillot au marteau et au compas abordent une décennie incertaine après la retraite sportive de leur génération dorée. Épisode 4 d’une histoire du football qui aurait pu être.
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La conférence de presse vient de se terminer et la délégation de la RDA se fraie un chemin vers l’autocar qui l’attend devant le siège de la Fédération est-allemande. Le ciel est bleu, ce matin du 10 mai 1986, et le lac de l’Orankesee tout proche forme un bel arrière-plan pour les dernières photos des reporters. C’est l’heure du départ pour le Mexique où la sélection est-allemande va disputer une phase finale de Coupe du monde pour la troisième fois de son histoire.
Quoi qu’il arrive ou presque, le sélectionneur national Bernd Stange a déjà réussi sa mission. Appelé en remplacement de Georg Buschner après un net échec en qualifications au Mundial 1982, il a su acter la fin de cycle de la génération dorée des années 1970 et rebâtir une équipe. Il bénéficie pour cela d’une nouvelle vague de talents à tous les postes, issue du réel travail de formation réalisé depuis maintenant vingt ans par les onze « clubs de football » créés spécifiquement par l’État en marge des associations omnisports ordinaires.
La bataille a été rude en qualifications dans un groupe très relevé où la RDA retrouvait la France, championne d’Europe en titre, une Yougoslavie de gros calibre, et une Bulgarie jamais facile à jouer, le Luxembourg ne servant qu’à soigner la différence de buts. Après une décevante défaite à domicile en ouverture face à la Yougoslavie (2-3), les Allemands de l’Est sont doucement montés en puissance, allant chercher en particulier un bon match nul (0-0) en Bulgarie.
Le match-référence de cette Neue DDR a été la victoire sur la France (2-0) à Leipzig, en septembre 1985. Non contents de démontrer la traditionnelle puissance physique allemande, les hommes de Stange n’ont pas hésité à prendre le jeu à leur compte, en nette rupture avec la tactique du hérisson des années Buschner. Archi-dominés à l’aller au Parc des Princes, ils ont imposé leur loi aux champions d’Europe de bout en bout et prouvé qu’ils pouvaient tutoyer les meilleurs.

Tout s’est joué lors d’une dernière journée à suspense où chacun des quatre prétendants pouvait décrocher l’un des deux tickets. Pendant que la France se qualifiait en battant proprement la Yougoslavie à Paris (2-0), la RDA recevait la Bulgarie sur la pelouse du Zentralstadion couverte de neige à la faveur d’une vague de froid. Après une rude bataille, les Allemands de l’Est sont demeurés maîtres en leur stade-fétiche (2-1) et se sont ouvert les portes de l’avion pour le Mexique.
Comme dans les années 70, c’est du costaud dans toutes les lignes. Deux jeunes de moins de 20 ans respirent déjà la classe mondiale : le milieu défensif Matthias Sammer et l’attaquant Ulf Kirsten. Le gardien René Müller, les défenseurs Uwe Zötzsche et Ronald Kreer, les milieux Matthias Liebers et Rainer Ernst, l’attaquant Andreas Thom ont tous la pointure internationale. Tout ce petit monde pratique un 4-4-2 sans originalité mais bien huilé et difficile à prendre en défaut pour qui ne s’appelle pas Sócrates. Il faudra quand même faire attention aux blessures, car la liste des 22 manque de profondeur :

Dans une décennie déjà marquée par des équipes de grande valeur (Brésil, Danemark, France…), Berlin-Est n’espère pas forcément une quatrième place comme en 1978, mais au moins un bon parcours. Les discours des officiels du Parti ont été clairs pour qui sait lire entre les lignes : il faut insuffler un peu de joie dans un pays en proie à une profonde dépression collective.
L’optimisme des années 1960 est en effet bien loin. Sur les chaînes de télévision de l’Ouest qu’ils regardent de plus en plus ouvertement, les Allemands de l’Est constatent l’écart sans cesse croissant entre leur quotidien figé quinze ans en arrière et le foisonnement des progrès « en face ». L’élan du progrès socialiste a fait place à une résignation apeurée, impitoyablement surveillée par la Stasi. Le nombre des naissances est en chute libre, celui des suicides – un secret bien gardé à l’époque – explose, la RDA est déjà le premier pays industrialisé de l’histoire à voir sa population diminuer en temps de paix.
Les joueurs sont aux premières loges pour mesurer l’ampleur du déclassement. L’Iliouchine 62 de l’Interflug duquel ils débarquent à Mexico n’est pas seulement le même modèle qui les avait emmenés en Argentine : c’est le même avion, éculé de partout par huit ans d’usage de plus. À poste au terminal, il fait peine à voir à côté des gros Boeing 767 tout neufs des compagnies américaines. C’est dans les légendaires embouteillages de la capitale fédérale que survient le vrai choc. Les voitures sont peut-être des Chevrolet sur le retour ou des Coccinelle fabriquées localement, mais elles enfoncent les Trabant ou autres Wartburg de la mère patrie – et il y en a tellement, même ici, dans ce pays pourtant censé faire partie du tiers-monde des exploités…
Pas question pour quiconque de laisser filtrer quelque sentiment que ce soit. Le raidissement du régime d’Erich Honecker contre le vent nouveau de la perestroïka de Mikhaïl Gorbatchev a conduit la Stasi à pousser sa surveillance à l’extrême, y compris dans la sélection. On chuchote que Bernd Stange lui-même serait de la partie[1]… Tous ont en mémoire leurs anciens coéquipiers Peter Kotte, Matthias Müller, et Gerd Weber, suspendus à vie pour une tentative infructueuse de défection en 1981. Et puis il y a Lutz Eigendorf et le mystérieux accident de voiture qui lui a coûté la vie en 1983 près de Munich, au nez et à la barbe des services ouest-allemands qui avaient probablement orchestré la spectaculaire défection du joueur et de sa famille quatre ans plus tôt… Non, il ne fait vraiment pas bon faire l’objet du moindre soupçon.
Le colonel Pietsch, qui dirige une dernière fois la sécurité de la délégation dans un grand tournoi avant la retraite, n’a pas pu s’appuyer sur les communistes mexicains pour trier le personnel local, comme il l’avait fait en Argentine ou en Italie. Le marxisme est pourtant bien ancré dans la vie politique mexicaine, mais il a été en grande partie coopté par l’aile gauche du PRI, le Parti Révolutionnaire Institutionnel au pouvoir depuis 1929 et pas du tout inféodé à Moscou, le parti communiste n’étant qu’un croupion. Quoi qu’il en soit, la RDA s’est tout de même assuré un séjour « bunkérisé » et de bonnes conditions d’entraînement dans la proche banlieue de Mexico.
C’est en effet dans la capitale que les Allemands de l’Est vont jouer le premier tour. Ils auront même l’honneur insigne de disputer le match d’ouverture face à l’Italie, championne du monde en titre, dans le mythique stade Aztèque. Le tirage ne les a pas gâtés en leur adjoignant aussi l’Argentine de Maradona, l’une des deux favorites du tournoi (avec le Brésil de Zico et Sócrates) chez les bookmakers de Londres. La Corée du Sud, encore loin de son niveau du XXIe siècle, complète le tableau comme victime expiatoire. Dans la nouvelle formule de cette Coupe du monde à 24 où les quatre meilleurs troisièmes des six groupes se qualifient pour les huitièmes de finale, ce n‘est pas mission impossible pour la RDA, surtout si elle peut gratter un point contre un des deux gros.
C’est dans cet état d’esprit que les joueurs se présentent au coup d’envoi, le 31 mai 1986. Bernd Stange aligne son équipe-type : Müller – Kreer, Stahmann, Rohde, Zötzsche – Sammer, Liebers, Ernst, Minge – Kirsten, Thom. En face, les Azzurri entament la défense de leur titre avec Galli – Bergomi, Vierchowod, Scirea, Cabrini – De Napoli, Di Gennaro, Bagni, Conti – Galderisi, Altobelli : de quoi surprendre là où on attendait Ancelotti et Paolo Rossi. Eux non plus ne savent pas très bien où ils en sont après leur surprenante absence de l’Euro 84 et un manque de compétition (qualifiés d’office) depuis.
Les doutes sont vite dissipés devant 95 000 spectateurs acquis en très grande majorité aux Latins. Ça joue vite, ça combine bien, et ça vient souvent porter le danger près du but de René Müller, sans toutefois prendre en défaut une arrière-garde aussi solide que sa devancière de 1974. Finalement, à une minute du repos, Bagni dépose des 25 mètres côté gauche un coup franc impeccable sur le pied d’Alessandro Altobelli, oublié par Rohde, qui fusille Müller aux six mètres (1-0, 44e).
L’attaque-défense continue en seconde période ; la RDA absorbe les incessantes vagues bleues et cherche sans succès à lancer Thom ou Kirsten en contre. À cinq minutes de la fin, après une bonne parade de Müller sur un tir d’Altobelli, les Allemands de l’Est réussissent finalement à remonter proprement le ballon et Ralf Minge, aux 30 mètres côté droit, centre en profondeur pour Ulf Kirsten qui égalise d’une tête précise au point de penalty (1-1, 85e). Au coup de sifflet final, les joueurs de la DDR lèvent les bras en triomphe. Avec deux tirs cadrés seulement, ils ont réussi le hold-up parfait et se sont mis en bonne position pour se qualifier.
Cinq jours plus tard, les voilà au Stade Olympique pour affronter la Corée du Sud : un autre lieu mythique où l’ombre de Bob Beamon parle à leurs cœurs de sportifs et celles de Tommie Smith et John Carlos, poings du Black Power levés sur le podium, à leur conscience politique. Ils vont y avoir plus de mal que prévu face à des Guerriers Taegeuk pas ridicules du tout face à l’Argentine (1-3) le premier jour, rapides, techniques, mais physiquement trop justes et quelque peu naïfs sur le plan tactique.
Rohde, décevant, et Minge, touché, ont respectivement cédé leurs places à Baum et Steinbach. Rainer Ernst a beau marquer rapidement (1-0, 11e), les hommes de Bernd Stange ont du mal à faire le jeu et justifier leur statut de favoris. La vitesse des Coréens cause bien des soucis aux solides latéraux est-allemands et il faut même une énorme parade de Müller face à Kim Jong-Boo (70e) pour éviter l’égalisation. On en reste finalement sur une victoire sans éclat d’une RDA qui, avec trois points, est virtuellement assurée d’aller en huitième de finale.
Contre l’Argentine, le dernier jour, il suffit de limiter la casse. Avec Müller – Kreer, Stahmann, Baum, Zötzsche – Sammer, Liebers, Ernst, Minge – Kirsten, Thom, le sélectionneur ne fait toutefois pas tourner : ce n’est pas dans la culture footballistique des pays de l’Est, le banc est de toute façon un peu faible, et puis il serait malvenu de priver des titulaires méritants d’un face à face avec Maradona et les autres vedettes albiceleste.
Carlos Bilardo, lui aussi, aligne ses titulaires : Pumpido – Cuciuffo, Ruggeri, Brown, Garré – Giusti, Batista, Burruchaga – Borghi, Maradona – Valdano. Rien n’est joué non plus pour l’Argentine après un peu emballant match nul (1-1) contre l’Italie le deuxième jour, et il s’agit d’éviter l’accident industriel qui transformerait les remous nés de l’éviction de Daniel Passarella en une affaire d’État dont le pays et sa fragile démocratie tout juste retrouvée n’ont vraiment pas besoin.
Les champions du monde 1978 ne vont justifier qu’en partie leur statut de favori. Ils sont bien aidés d’entrée de jeu par une grosse erreur d’Uwe Zötzsche qui perd le ballon à ses 16 mètres face à José Luis Cuciuffo, lequel renverse pour Jorge Valdano aux six mètres qui fusille René Müller d’une tête imparable (1-0, 3e). Le match reste ensuite plutôt équilibré mais viril entre deux équipes qui cherchent à aller de l’avant mais butent sur des défenses efficaces.
L’Argentine prend l’ascendant après la pause et finit par doubler la mise sur un nouveau centre au millimètre, de Maradona et depuis la gauche cette fois-ci, pour la tête du Nantais Jorge Burruchaga (2-0, 77e). Le score n’évoluera plus et les deux équipes s’en satisfont en fin de compte : l’Argentine remporte le groupe, malgré la victoire de l’Italie (3-2) sur la Corée du Sud, et la RDA se qualifie parmi les meilleurs troisièmes.
Ce n’est rien moins que l’hôte du tournoi qui attend les Allemands de l’Est en huitième de finale, sur sa pelouse-fétiche du stade Aztèque : pas un cadeau, comme ses adversaires en qualifications de toutes les Coupes du monde depuis 1970 peuvent en témoigner. Outre l’appui fanatique de son public, El Tri dispose cette année-là d’une génération de très bons joueurs de la Liga Mayor (Tomás Boy, Carlos Muñoz, ou autres Manuel Negrete) et surtout d’un attaquant de classe mondiale, révélé à l’Atlético de Madrid avant son transfert au Real en 1985 : Hugo Sánchez.
Au camp de base de la RDA, on redouble de prudence. Les médecins, arrivés avec une pharmacopée (licite) de gros calibre, ont jusqu’ici évité aux joueurs la « tourista » qui frappe souvent les Européens en visite. Le colonel Pietsch craint toutefois un coup fourré qui faciliterait le travail au pays organisateur. Là où les réserves déjà acquises ne suffisent pas, il fait acheter les produits indispensables par des prête-noms et ordonne au corps médical de doubler les mesures de purification. Sa paranoïa peut se comprendre : la RDA a elle-même joué ce genre de tour aux équipes de l’Ouest qu’elle accueillait lors de l’Euro juniors de 1969. Il n’y aura pas d’incident, pas plus qu’il n’y aura d’ailleurs de défection.
Le 15 juin, c’est le grand moment dans un Estadio Azteca chauffé à blanc, dans tous les sens du terme : 30 degrés au coup d’envoi sous le soleil de midi et 115 000 spectateurs à fond derrière leur sélection. Les deux équipes alignent leurs meilleures formations : le Mexique avec Larios – Amador, Barbosa, Quirarte, Servín – Aguirre, España, Boy – Muñoz, Negrete – Sánchez, la RDA avec Müller – Kreer, Stahmann, Baum, Zötzsche – Sammer, Liebers, Ernst, Minge – Kirsten, Thom.

D’entrée de jeu, les difficultés de la défense est-allemande face à des attaquants rapides se confirment. Les Mexicains sont d’une autre trempe que les Sud-Coréens du premier tour et se créent trois grosses occasions, toutes sorties par un excellent René Müller. Le verrou cède à la demi-heure de jeu sur l’un des plus beaux buts du tournoi : servi dans l’axe, Manuel Negrete trouve le une-deux avec Javier Aguirre et claque des 16 mètres un ciseau à mi-hauteur sur la droite de Müller (1-0, 35e). À la pause, El Tri a bien mérité son avance.
La RDA refait surface « à l’allemande » en deuxième période, grignotant son adversaire duel par duel au milieu et rapprochant doucement le jeu du but de Pablo Larios. C’est aussi à l’allemande qu’elle égalise, d’une praline de 25 mètres de Rainer Ernst dans la lucarne du gardien du CF Cruz Azul (1-1, 56e). Le sort du match est sur le fil du rasoir, mais la magie du stade Aztèque va faire son œuvre. Cinq minutes plus tard, sur un corner tendu de Tomás Boy au premier poteau, le latéral gauche Raúl Servín devance tout le monde et marque d’une tête puissante (2-1, 61e).
Les Allemands de l’Est poussent pour égaliser et acculent l’adversaire sur son but mais El Tri, galvanisé par son public, tient bon. C’est maintenant Pablo Larios qui se met en évidence dans ce match passionnant avec un gros duel gagné face à Kirsten, un formidable réflexe sur une tête de Thom déviée par un défenseur, et une horizontale sur un lourd coup franc d’Ernst. Côté opposé, Javier Aguirre a l’occasion de tuer le match des 20 mètres mais ne trouve que la barre de Müller. On en reste finalement là et une fiesta de premier ordre peut commencer dans tout le Mexique après une qualification somme toute méritée.
Deux jours plus tard, le pâle soleil berlinois paraît bien fade à la descente de l’avion. Cette fois-ci, pas de haie d’honneur à la sortie de l’aéroport comme après la quatrième place au Mundial 1978, ni de pompe ou de médailles comme après la troisième place à l’Euro 80. L’aventure finit comme elle avait commencé, par une réception en petit comité dans les salons de la Fédération au bord de l’Orankesee. Après tout, la présence de la RDA en phase finale d’un grand tournoi n’est plus une nouveauté et les joueurs n’ont ni déçu, ni dépassé les espérances.
Ils verront de leurs fauteuils leur vainqueur échouer aux tirs au but en quart de finale contre une RFA qu’ils espéraient affronter, puis le « frère ennemi » capitaliste subir en finale (2-3) la loi de cette Argentine qu’ils ont rencontrée au premier tour. Déjà Bernd Stange et son staff ont le regard tourné vers les qualifications à l’Euro 88 où la chasse à l’unique sésame sera difficile face à la France, tout juste sacrée troisième du Mundial, et l’URSS de Lobanovski qui y a fait grosse impression. Il va falloir travailler dur pour que la fort honorable campagne de 1986 soit davantage qu’un feu de paille.
(Cinquième partie disponible ici à partir du 1er juin)
[1] Après la réunification, les archives de la Stasi confirmeront ces soupçons.
Je pensais que tu allais nous offrir un France RDA en 8e, conformément au tableau de cette CM 1986 !
Renseignements pris (avant publication !), Mexique-RDA était bien le huitième conforme au règlement. Celui-ci plaçait le troisième de ce groupe face au Mexique quoi qu’il arrive si les groupes d’origine des quatre meilleurs troisièmes étaient les mêmes, quel que soit le classement des troisièmes l’un par rapport à l’autre.
Mea culpa, j’avais zappé cette qualification via la 3e place.
La qualification 86 des Bleus avait été sacrément compliquée.
Ça oui, je m’en souviens bien. Les défaites en Bulgarie et en RDA en 1985 avaient été des douches froides pour tout le monde. On voyait nos nouveaux champions d’Europe un peu trop beaux.
René Müller avait plutôt une bonne cote, il me semble… Tu le mettrais dans un groupe élargie dans l’histoire de la RDA ?
Un très bon gardien, effectivement, complet, sûr, et constant, mais sans le talent exceptionnel d’un Croy ni l’étincelle d’un Grapenthin qui pouvait rendre celui-ci injouable. Numéro 3 dans l’histoire de la DDR à mon avis, derrière ces deux-là et devant Bodo Rudwaleit du BFC Dynamo.
Rainer Ernst participe à la remontée des Girondins. Un peu trop vieux pour le conserver dans l’élite ?
Quels étaient les aéroports en fonction à Berlin à cette époque ?
À l’Ouest, Tempelhof (dépassé car trop petit, en voie de désaffection et plus guère bon que pour les 737) et Tegel qui assurait l’essentiel du trafic. À l’Est, Schönefeld, absorbé il y a peu par le nouvel aéroprt international. Le trafic aérien était plutôt restreint à l’époque car seules les compagnies des quatre puissances occupantes avaient par traité le droit de desservir la ville.
C’est culte, Tempelhof, quel destin!
Non moins d’avant-garde : ce morceau qui lui fut consacré https://www.youtube.com/watch?v=Avxr7H6etno
Le Mexique est vraiment bon en 86, oui. Pas besoin de passe-droits contrairement à 70, et je ne dis pas tant cela pour le péno-bidon accordé face aux Belges, non : c’est plus encore le calendrier qui avait été délirant, du jamais vu..et du plus jamais vu depuis lors.
Mais en 86, leur 1/4 était totalement légitime.
Je ne me rappelais pas que Hermosillo en était.
Tempelhof, c’est bien évidemment l’aéroport des nazis et du futile ballet diplomatique d’avant 1939. C’est surtout le lieu iconique du pont aérien de Berlin en 1948-49, quand les Alliés (à vrai dire, surtout les Américains, un peu les Britanniques, et pas du tout les Français, faute de moyens) ont entièrement ravitaillé le secteur Ouest par air après que Staline a décrété le blocus terrestre pour les forcer à abandonner les lieux. Il y a devant l’ex-aérogare un sobre monument où figurent les noms de la centaine d’aviateurs qui ont laissé leur vie dans l’opération, principalement dans des crashes dus à la météo. On les oublie souvent dans les hommages, bien qu’ils aient eux aussi contribué à gagner la guerre froide.
100% d’accord sur le Mexique de 1986. Il avait posé d’énormes problèmes à la RFA en quart de finale et il avait fallu une parade XXL de Schumacher pour dévier sur la barre une tête d’Aguirre, je crois, pendant la prolongation. Le tortionnaire de Battiston marchait sur l’eau ce jour-là et avait arrêté deux tirs au but dans une séance que la RFA avait gagnée 4-1.
La Corée du Sud, pour sa première coupe du Monde, n’avait pas été ridicule. Physique, Diego en gardera le souvenir, elle mettra également de belles patates dans les cages.
Pablo Larios Iwasaki, sa mère avait des origines Japonaises, un gardien important de l’époque mais des lendemains de carrière assez tragiques. Toxicomane, son visage et surtout son nez étaient complètement défigurés.
https://www.soyfutbol.com/tendencias/Muere-el-historico-portero-Pablo-Larios-20190131-0013.html
Pffffiou, il a pris cher !!!
J’avais pas été emballé par le Mexique de Bora, trop calculateur.
Oui, il a pas fait semblant Pablo… C’est vrai que le Mexique n’est pas hyper emballant alors qu’il a certainement le plus bel effectif de son histoire. En plus, d’une préparation très longue.
Sanchez évidemment. Hermosillo, un des très grands 9 de l’histoire. Negrete, superbe gaucher, voir son but face à la Bulgarie. Boy dont j’ai parlé ici. Quirarte de Chivas, un des plus grands centraux. A mettre dans un onze avec Marquez.
Flores, gardien correct. Luis Flores, très bon attaquant que l’on verra en Liga.
Tena, Aguirre… Pour le Mexique, c’est du velours.
Larios, gardien correct…
Après la logique a été quand même respectée puisque jamais le Mexique n’a été plus proche d’un dernier carré qu’en 86. Où il emmerda bien la RFA que la France. C’est surtout Sanchez qui rate son tournoi.
Tomas Boy, que tu cites, était un très bon milieu offensif. La star des premiers titres des Tigres avec le péruvien Barbadillo. Et un gros caractère… D’ailleurs il a très mal pris le fait de se faire dépasser en notoriété par Gignac.
La photo de RDA-France, et celle aussi du Mexique, figuraient dans le premier – mais pas le meilleur – ouvrage de football que m’ait offert mon père : « La Coupe du monde de football : Mexique 1986 », un truc édité par France/Belgique Loisirs………… ==> Se pourrait-il que tu l’aies, en son temps, lu aussi??