Japon – Corée du Nord : Le piège parfait (2/2)

Ce mardi 26 mars 2024 aurait dû avoir lieu le match Corée du Nord – Japon pour le compte des qualifications à la Coupe du monde 2026. Finalement ajourné suite à une demande surprise de la part de la fédération nord-coréenne, l’équipe du Japon ne se rendra donc pas à Pyongyang comme prévu. Cela aurait été la première fois depuis 13 ans. Retour aujourd’hui sur la dernière confrontation entre les deux équipes ayant eu lieu en Corée du Nord, un match représentant bien la rivalité entre les deux nations.

C’est un retournement de situation que seul un pays comme la République Démocratique Populaire de Corée pouvait nous offrir. Nous sommes au stade national de Tôkyô, à la mi-temps du match de qualification pour la Coupe du monde 2026 entre le Japon et la Corée du Nord. C’est le moment qu’a vraisemblablement choisi le sélectionneur des Chollimas, Sin Yong-nam, pour s’adresser au Président de la Japan Football Association et lui soumettre une drôle de requête : est-ce que le match retour, initialement prévu le 26 mars à Pyongyang, pourrait avoir lieu sur le sol japonais ? Surpris par cette demande saugrenue, le président décline poliment, affirmant que la question administrative du permis de séjour des Nord-Coréens empêcherait la chose. Après le coup de sifflet final, la rumeur laisse bel et bien place à l’information : la délégation nord-coréenne a bien averti la Confédération asiatique de football que le pays dirigé par Kim Jong-un se déclarait dans l’impossibilité d’accueillir leurs homologues nippons, et demande une délocalisation de la rencontre. La raison officiellement invoquée est la présence d’un virus en expansion actuellement au Japon issu de la bactérie du Streptocoque A. Il est vrai que le nombre de cas dus à cette maladie est en augmentation actuellement sur le territoire nippon, mais absolument rien d’alarmant : ni le gouvernement, ni les médias, n’ont font un sujet d’actualité. En somme, rien d’inquiétant pour un pays qui a hermétiquement fermé ses frontières dès le début de la pandémie de Covid-19. Mais c’est donc ce motif qui incite la Corée du Nord à se déclarer dans l’incapacité d’accueillir le match retour. Comme souvent avec le pays le plus fermé du monde, il est difficile de savoir s’il s’agit d’inquiétudes sincères ou d’un énième coup fourré. Toujours est-il que l’AFC a pris acte et que la FIFA a confirmé hier que le match ne serait ni joué, ni reprogrammé. Les Samurai Blue ne se rendront donc pas à Pyongyang, ce qui aurait été une première depuis le 15 novembre 2011.

5 heures à l’aéroport

En novembre 2011, l’équipe nationale japonaise est en pleine ascension. Entraînée par l’expérimentée italien Alberto Zaccheroni depuis près d’un an et l’élimination en huitième de finale de la Coupe du monde 2010, le Japon a poursuit sur la lancée de son très bon Mondial sud-africain. Il s’est notamment offert le scalp de l’Argentine de Lionel Messi (1-0) en amical, puis a remporté avec brio la Coupe d’Asie 2011 en écartant notamment le Qatar, l’Arabie Saoudite, la Corée du Sud et l’Australie. A mentionner également une nouvelle victoire en septembre 2011, en amical cette fois, contre le rival sud-coréen 3-0 à Sapporo. Dans le futur, ce sont d’autres matches marquant qui vont embellir le bilan de Zaccheroni. Avec par exemple une victoire historique 1-0 sur les Bleus de Didier Deschamps en octobre 2012, une victoire sur le Ghana 3-1 en septembre 2013, une victoire en Belgique 3-2 en novembre. A cela s’ajoutent des performances remarquées contre les Pays-Bas (2-2 en novembre 2013), l’Uruguay (2-4 en août 2013) et surtout contre l’Italie en Coupe des Confédérations 2013 (défaite 3-4). Il ne fait aucun doute avec le recul que le Japon de Zaccheroni était l’un des plus forts de l’histoire. Avec de bons, voire de très bons joueurs à tous les postes : Keisuke Honda, Shinji Kagawa, Makoto Hasebe, Maya Yoshida, Shinji Okazaki, Yûto Nagatomo, Atsuto Uchida… Il y en a trop pour tous les citer. A cela s’ajoute une qualité de jeu remarquable à base de jeu en triangle et de combinaisons rapides qui font de ce Japon l’une des sélections nationales les plus spectaculaires de cette période.

Le 15 novembre 2011, pour le compte des qualifications à la Coupe du monde au Brésil, le Japon doit affronter la Corée du Nord, un adversaire qu’il a eu tant de mal à battre au match aller, devant attendre le bout du temps additionnel pour voir le but libérateur de Maya Yoshida. Comme toujours avec la Corée du Nord, on ne sait pas trop à quoi s’attendre. Footballistiquement bien sûr, puisque il est très difficile d’avoir des renseignements sur cette sélection quand elle ne joue pas en dehors de ses frontières. Mais aussi pour tout ce qui touche à ce qui n’est pas du football. Rien que le lieu ne la rencontre ne va pas de soi : en raison des rapports diplomatiques « compliqués » entre les deux Etats, les affrontements ne se tiennent que très rarement en Corée du Nord. On ne va pas revenir sur les relations entre le Japon et la République Démocratique Populaire de Corée, ni sur le pourquoi du comment. Retenons simplement que celles-ci varient au gré des vents. Ou plutôt, au gré de l’humeur du gouvernement de Pyongyang. En novembre 2011, un certain flou règne dans la capitale nord-coréenne. Le « dirigeant bien aimé » Kim Jong-il, fils de Kim Il-sung le fondateur du régime, président du pays depuis 1994, n’en a de tout évidence plus pour très longtemps avant de passer l’arme à gauche. Il décédera un mois plus tard et laissera son fils, Kim Jong-un, monter à la tête du pays. De fait, en raison de cette situation interne, la Corée du Nord est dans une période où elle cherche à apaiser les tensions avec ses voisins. En guise de bonne volonté, Pyongyang annonce que le match de football entre la Corée du Nord et le Japon prévu pour le 15 novembre 2011 se tiendra bien à Pyongyang. Ce n’est pas la première fois que l’équipe japonaise viendra en Corée du Nord, mais c’est la première fois qu’elle le fait durant le règne de Kim Jong-il. Par ailleurs, fait exceptionnel, le régime autorise également des équipes de télévision à se déplacer, ainsi que 150 supporters nippons, à venir assister au match. Ainsi, pour la première fois, les Japonais pourront voir en direct des images leur équipe jouer en Corée du Nord sur les chaînes du groupe TBS. Chose d’autant plus symbolique que pour la rencontre prévue en 2024, aucune diffusion télé n’était prévue.

Des supporters japonais, étroitement surveillés par la police militaire, ont été autorisés à venir encourager leur équipe. Une première.

Mais si les préparatifs de la rencontre annoncent un réchauffement des relations entre les deux pays, le staff et l’équipe japonaise ne sont pas dupes et ne s’attendent pas à être particulièrement bien accueillis. Rien que l’entrée en territoire nord-coréen s’avère être un parcours du combattant : pour entrer dans le pays, les 50 personnes composant la délégation nippone doivent toutes se rendre à l’ambassade de la RPD Corée à Pékin à la date et l’heure indiquée, puis prendre l’avion depuis l’aéroport de la capitale chinoise. Il n’y aucun autre moyen de se rendre en Corée du Nord que de passer par la Chine. Les footballeurs ne font pas exception. En revanche, une fois posée à Pyongyang, l’équipe japonaise va faire l’objet d’un contrôle très (trop) poussé de la part des autorités de l’immigration. Bien sûr, chaque membre de l’équipe avait pris soin de laisser les appareils électroniques en Chine (le voyage ne devant durer que deux jours, le sacrifice en valait bien la peine), mais les autorités trouvent le moindre prétexte pour allonger les contrôles : chewing-gum, bananes, cup-noodle, tubes de wasabi, rien ne passe. Deux heures pour vérifier chaque passeport, deux heures pour contrôler chaque bagage, une heure pour les récupérer. Ce sont pas moins de cinq heures que la délégation nippone passera à l’aéroport de Pyongyang. Ils ne pourront aller s’entraîner qu’à partir de 20h. Une séance écourtée en raison des multiples coupures de courant, habituelles dans le pays. A l’hôtel, de nombreux gardes en uniforme miliaire sont postés devant les chambres. Si bien sûr, toute l’équipe s’attendait à ce genre de chose, et si heureusement aucun incident ne sera à déplorer, il règne une atmosphère très pesante et malsaine sur la sélection nippone, qui n’est assurément pas dans des conditions optimales pour préparer la rencontre.

L’atterrissage de Zaccheroni et de la délégation nippone ne représentait que 50% du parcours d’entrée en Corée du Nord

Le traquenard

Une rencontre que se joue à 15h au Stade Kim Il-sung, dont le portrait trône fièrement sur le toit du stade. 50 000 spectateurs prennent place dans les gradins d’une enceinte sentant bon le réalisme soviétique et sans aucune publicité aux abords du terrain (ce qui n’est pas désagréable). Pas vraiment de maillots ou de couleurs dans les tribunes malgré la présence de plusieurs drapeaux, mais on peut constater que chaque section du stade a ce qu’on pourrait considérer comme un capo, tout de blanc vêtu et armé d’un drapeau rouge, qui semble diriger la foule. La préparation et la participation à des spectacles chorégraphiés en groupes étant un aspect important de la vie d’un Nord-coréen, il n’est pas surprenant de voir ce dispositif dans un stade de football. Un public discipliné donc, applaudissant, hurlant et huant à l’unisson dès qu’il entendra les premières notes du Kimi ga yô, l’hymne national japonais. Le bruit est assourdissant et il est difficile d’entendre ce qui sort de la vielle sono rouillée du stade. Le contexte hostile désormais bien caractérisé : le Japon joue en territoire ennemi. Et sans certaines de ses principales forces : Honda, Kagawa et Nagatomo sont tous absents pour cause de blessures. La Corée du Nord aussi a des absents, notamment un Ryang Yong-gi en pleine bourre avec le Vegalta Sendai mais qui n’a pas pu se rendre sur le territoire en raison de difficultés administratives (habituelles pour les Zainichi quand la Corée du Nord joue à domicile). On retrouve en revanche quelques têtes aperçues au mondial sud-africain comme le gardien Ri Myong-guk, le défenseur Pak Nam-chol ou encore la star Jong Tae-se. Le match est arbitré par le Bahreïni M. Nawaf Shukralla.

Equipe de Corée du Nord : Ri Myong-guk (1) ; Jang Song-hyok (23) ; Ri Kwang-chon (5) ; Jon Kwang-ik (12) ; Pak Nam-chol (14) ; Ri Kwang-hyok (20) ; Pak Sang-chol (22) ; Pak Nam-chol(4) ; Pak Kwang-ryong (10) ; Jong Il-gwan (11) ; Jong Tae-se (9)
Remplaçants : Ri Pae-hun (16) ; Ri Chol-myong (7)

Equipe du Japon : Shûsaku Nishikawa (12) ; Masahito Inoha (2) ; Yûichi Komano (3) ; Yûzo Kurihara (4) ; Yasuyuki Konno (15) ; Hiroshi Kiyotake (11) ; Hajime Hosogai (13) ; Kengo Nakamura (14) ; Makoto Hasebe (17) ; Ryôichi Maeda (18) ; Shinji Okazaki (9)
Remplaçants : Atsuto Uchida (6) ; Mike Havenaar (16)

Photo officielle de l’avant-match avec les capitaines Makoto Hasebe, Ri Kwang-chon et le quatuor arbitral

Les premières minutes donnent rapidement le ton de ce que va être la rencontre. La Corée met un engagement féroce, provoquant un peu de casse par-ci par-là malgré les appels au calme du capitaine Makoto Hasebe. Au niveau tactique, on a l’opposition de styles à laquelle on s’attendait avec des Nippons tentant de construire par des passes courtes et une Corée du Nord au style très années 80 pratiquant un kick and rush des plus démodés à une époque où le tiki-taka règne en maître et où le concept de contre-pressing gagne ses lettres de noblesse. Ce sont pourtant les Chollimas qui mettent en difficulté leur homologues par un pressing intense, quoique quelque peu désorganisé, mais qui est efficace grâce à l’incroyable débauche d’énergie des Nord-Coréens, qui de toute évidence sont en train de jouer le match de leur vie. Jong Tae-se se procure quelques opportunités intéressantes, tandis qu’il faut attendre la 17e minute pour voir enfin le Japon déclencher une frappe. Un tir de loin de Kengo Nakamura symbole des difficultés dans la construction aujourd’hui pour les hommes de Zaccheroni. C’est d’ailleurs à ce moment que le public dans la tribune centrale se met a former des immenses fresques avec des morceaux de cartons, avec des messages d’encouragements en coréen, un comme ce que l’on peut voir lors des grands spectacles de masse au stade du 1er Mai de Pyongyang. Le tout est chorégraphié à la perfection. Ce qui renforce à la fois l’atmosphère originale de l’ambiance, déroutante sans doute pour des Japonais non habitués à cela, mais aussi le climat de traquenard de cette rencontre.

Les animations dans les tribunes du Stade Kim Il-sung rappellent les spectacles de masse caractéristiques de la République Démocratique Populaire de Corée

Un dernier sursaut

Le spectacle dans les tribunes compense un peu ce qu’on voit sur le terrain. Car on ne va pas se mentir, on assiste pas à un très beau match de football. Aucune équipe ne parvenant à se créer véritablement de temps fort. Gênés par l’intensité mise par leur adversaire, et peut-être aussi par le terrain synthétique auquel ils ne sont pas habitués, les Samurai Blue déjouent et ne se procurent aucune occasion. Un premier tournant intervient à la 33e minute et la sortie de la star Jong Tae-se, alors qu’il ne semble pas particulièrement blessé. Est-ce un coup tactique de la part de l’entraîneur nord-coréen de perturber une défense japonaise qui s’était préparée à affronter un joueur qu’elle connaît bien (Jong joue au Japon) ? En tout cas, c’est une sortie qui paradoxalement va un peu changer le visage de la Corée du Nord dans la rencontre. Elle propose plus de variété dans son jeu, effectue des changements d’ailes intéressants, et semble plus propice à dicter le rythme. Et à cinq minutes de la mi-temps, c’est une déferlante de grosses occasions qui s’abat sur le but de Nishikawa. Il s’en faut de peu pour que la Corée n’ouvre le score et les hommes de Zaccheroni peuvent s’estimer heureux de rentrer aux vestiaires avec un score toujours nul et vierge. Qu’importe le contexte, qu’importe la surprise, le constat est sans appel : le Japon n’est pas dans la rencontre, la ligne d’attaque Okazaki-Maeda notamment étant totalement transparente, et se fait largement dominer par la Corée du Nord, tant dans le jeu que dans les duels.

Bien que très dur, l’engagement des Nord-coréens fut la plupart du temps dans les règles avant l’heure de jeu. Le Japon est mangé dans l’agressivité

A la reprise, le Japon se montre toujours aussi maladroit dans la conservation du ballon, mais se procure enfin une occasion nette sur corner. Un début d’amélioration qui va vite être coupé à la 49e minute. Sur un coup franc sur la ligne médiane, Ri Kwang-chon envoie un long ballon (encore) dans la surface de réparation. Pak Kwagn-ryong reprend de la tête et remet la balle dans la course du numéro 4 Pak Nam-chol (oui, il y a bien deux Pak Nam-chol sur le terrain) qui bouffe littéralement Komano au duel (ce dernier retombera mal et devra sortir sur blessure). Bien aidé par un Nishikawa en manque de reflexe, le milieu nord-coréen ouvre le score et fait exploser le Stade Kim Il-sung. Un but qui pouvait difficilement mieux illustrer la physionomie de la rencontre : des Japonais mangés dans l’agressivité pas des Coréens plus déterminés, et qui méritent de mener au score. Sonnés, les Samurai Blue perdent le ballon sur le coup d’envoi et Nishikawa se détend cette fois bien pour empêcher Pak Kwang-ryong de doubler la mise. Le jeu de la Corée du Nord devient alors de plus en plus dur… Et les fautes assez méchantes commencent à s’enchaîner, provocant une première réaction de colère de l’expérimenté Kengo Nakamura sur Pak Nam-chol (le numéro 14 cette fois), coupable de lui avoir un peu trop chatouillé les chevilles. Ce ne sont pas moins de huit cartons jaunes qui seront distribués par l’arbitre aux joueurs de la République Populaire, dont deux pour Jong Il-gwan pour une accumulation de fautes.

Face à l’agressivité des Nord-Coréens, même les plus expérimentés comme Kengo Nakamura commencent à perdre leur nerfs

On peut bien sûr regretter qu’encore une fois, les joueurs de la Corée du Nord tombent dans une telle agressivité. Car ils font un bon match et l’on doit bien reconnaître que le dépassement de soi est visible chez tous les joueurs, encore plus survoltés par l’ouverture du score. Quant au Japon, en dehors d’une belle frappe d’Okazaki détournée en corner par Ri Myong-guk et d’un but logiquement refusé en fin de match pour un hors-jeu de Mike Havenaar, jamais on a senti qu’il était en mesure de revenir dans la partie. On peut résumer la prestation des Samurai Blue en une phrase : ils n’y étaient pas, pas préparés à ce genre de combat, ce genre de contexte. La victoire de la Corée du Nord est amplement méritée, bien qu’inutile, puisque elle était déjà dans l’impossibilité de se qualifier pour le tour de qualification suivant (le Japon était lui déjà assuré d’être qualifié). Zaccheroni explique d’ailleurs très bien la chose : « Une ambiance difficile, une équipe adverse qui nous a dominé dans l’engagement, qui nous a mis en difficulté sur les ballons hauts, et qui a eu bien plus d’efficacité que nous surtout en attaque. C’est une victoire importante pour eux qui va compenser leur déception de ne pas aller plus loin. » C’est la première pour l’Italien en 17 matches à la tête de la sélection japonaise. Preuve de l’efficacité de son travail jusque là, et il est fort regrettable que cela se soit aussi mal terminé au Mondial 2014. Pour la Corée du Nord par ailleurs, il s’agit en réalité de son dernier fait d’armes, de sa dernière victoire majeure. Jamais les Chollimas ne retrouveront cette dynamique qui les avait portés au Mondial sud-africain. Au cours des années qui suivent, la sélection va longuement sombrer dans la médiocrité, victime à la fois d’un manque de moyens criants et d’un régime politique qui peut, du jour au lendemain, l’empêcher de concourir comme depuis 2020. Le récent succès des féminines en Coupe d’Asie des moins de 20 ans (contre le Japon justement) montre pourtant qu’il y a du potentiel d’exister pour le football en Corée du Nord. Et l’on souhaite aux passionnés du ballon rond de ce pays de pouvoir un jour enfin avoir la réelle possibilité de gravir les échelons.

Sous le regard paternel du « Dirigeant suprême » Kim Il-sung, les camarades joueurs se sont battus vaillamment et ont fait honneur au peuple coréen face aux chiens de colons japonais.

Xixon

Même un Bordelais peut préférer la bière. Puxa Xixón, puxa Asturies, puta Oviedo ! 俺は日本サッカーサポーター ! (Rien à voir avec le judo) 

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10 réflexions sur « Japon – Corée du Nord : Le piège parfait (2/2) »

  1. Qui plus est lorsqu’on voit les piètres performances nord-coréennes lors des dernières coupes d’Asie, notamment en 2019, on ne peut que s’interroger sur cette histoire de maladie infectieuse servant de prétexte fallacieux aux autorités nord-coréennes.

    Quel est leur projet ? Rater une potentielle qualification au 3ème tour ? Vont-ils perdre ce match sur tapis vert ? J’avoue ne pas comprendre leur raisonnement… Est-ce du à leur légendaire paranoïa ? Lorsqu’on sait que bon nombre de dictatures essaient au contraire de mettre le paquet sur le sport pour arrondir les angles et que des beaux succès peuvent renforcer l’autorité locale…

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    1. Depuis quelques jours, je vois différents articles de la presse française popper dans mes fils d’actus concernant cette infection bactérienne au Japon. Avec un ton assez alarmiste.
      Sauf qu’encore une, au Japon, tout le monde s’en branle… Ou plutôt, ya pas d’inquiétude particulière sur le sujet. La journaliste Karyn Nishimura-Poupée (correspondante pour plusieurs médias) a même du intervenir sur Twitter pour calmer un peu tout le monde qui repartait en mode « un nouveau Covid arrive du Japon ! »
      Je suis sûr que c’est cette histoire avec la Corée du Nord qui a déclenché cette frénésie. Sauf que moi, ça me parait être un prétexte bidon.

      Pourquoi font ils ça ? Comme toujours avec la Corée du Nord, on ne peut qu’être dans la supposition.
      Avant même cette histoire de d’annulation, yavait des doutes qui planaient : y aurait il eu un diffuseur au Japon ? Y aurait il eu du public dans le stade ? (pour le derby contre la Corée du Sud il y a quelques années, la réponse était non dans les deux cas)
      Ya plein de choses que je trouve fascinantes à propos de ce pays… Mais en football, ya pas à dire, ce sont les casses-burnes de service ! ^^

      Je me demande si les pays du Bloc soviétique étaient comme ça du temps de la guerre froide quand ils accueillaient les chiens capitalistes ?

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  2. Shinji Kagawa a été bon en selection? De l’extérieur, j’avais l’impression qu’il était en deçà des attentes…
    Kagawa, Sahin ou Gotze, des joueurs excellents à Dortmund mais qui ont eu du mal à confirmer par la suite. On verra pour Sancho…

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      1. Faut dire qu’il était en général mal utilisé. Cantonné à une aile alors que c’est un pur meneur de jeu. Comme Minamino en somme. Le parallèle entre les deux est assez frappant.

        Mais voilà. Kagawa avait beau être un joueur magnifique, il est je pense à des années lumières de Keisuke Honda

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  3. Merci beaucoup le Guaje! Superbe récit, comme toujours. T’es bon pour narrer la dynamique d’un match. J’ignorais qu’il fallait passer par la Chine pour rejoindre la Corée du Nord. D’ailleurs, il existe une petite rivalité avec cette dernière?

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