Portugal, Chapeau Capello !

La conception de la crèche

Depuis l’éviction du champion d’Europe Fernando Santos des commandes de la sélection portugaise, on attendait un peu tout le monde, tant il y avait de candidatures et de possibilités, pour reprendre les rênes de l’écurie lusitanienne et de son étalon CR7. Ce n’est, tout d’abord, toujours pas l’heure de José Mourinho, heure qui viendra certainement, sonnera inévitablement, mais qui pour l’instant ne répond pas à la montre du « Mou », occupé à assembler sa propre couronne de laurier et à décrocher son César du côté de la cité, comme lui, éternelle… Longtemps ensuite, le ballottage entre les techniciens des deux grandes rivales portugaises, a fait couler l’encre des journaux et accompagné le quotidien de la presse locale : « Jorge Jesus versus Sérgio Conceição ». Le premier, fort de ses deux finales européennes avec Benfica et de sa victoire en Libertadores avec Flamengo, présentait un profil « tournoi » incontournable et, pour les superstitieux, une relation avec le « rouge » assez fortunée, qui ne demanderait qu’à être vérifiée sous la teinte écarlate du rubis national. Le second, plus jeune, apporterait une touche de vernis sur un banc devenu depuis trop de temps le repère, j’imagine en Algarve avec vue sur mer, des pré-retraités, avantages fiscaux en prime ! La transition est toute faite, pas de retour de « Papi Scolari » ni des beaux yeux bleu-gris de Carlos Queiroz. Pas de neuf avec du vieux ! C’est du moins ce qu’on aurait pu penser à ce stade là des entretiens d’embauches. Pendant ce temps, presque paradoxalement, la fraîche idée « Villas Boas » a été tuée dans l’œuf… Le casting continu et voit défiler les prétendants, divisés en deux groupes caricaturés : les outsiders d’un côté (Paulo Sousa, Fonseca ou encore le jeune prodige, fort de ses deux Libertadores d’affilées avec Palmeiras, Abel Ferreira) et les favoris de l’autre (Nuno Espirito Santo, prématurément libéré par les « Spurs » et, un autre amateur de tableau final, maîtrisant l’art de la surprise et la gestion d’effectifs hétérogènes, Leonardo Jardim). Finalement, l’ouverture d’esprit, s’étant initialement présentée comme une porte potentielle, aura été la clef providentielle ! En effet, si « Ranieri la bricole » aurait été selon moi le maçon idéal pour le chantier du Portugal, c’est un autre couturier italien qui sera choisi et viendra habiller, de sa tignasse bouclée encore résistante, les têtes, toujours rêveuses d’expéditions, des enfants de Magellan… Ainsi, après un sprint final, le dernier coude à coude avec les « gros noms » encore en lice, icebergs émergés dans cet océan de doutes, balises naturelles et boussole de substitution pour le navire portugais : Joachim Low a tribord, Guus Hiddink à bâbord ! Les deux légendes italiennes, Trapattoni et Lippi, à porter d’atterrissage pour cette flotte qui chaloupe, chavirerait presque ! Enfin un ironique Otto Rehhagel , dans ce qui paraît être un mirage, l’attraction sarcastique d’Ulysse par une sirène maléfique… Et soudain ! Au nez de la proue d’un vaisseau lusitanien assoiffé de conquêtes, apparaît comme une silhouette… La vision réconfortante du Cap de Bonne-Espérance ? Peut-être la manifestation du fantôme de Vasco de Gama ? Il s’agira tout bonnement de la terre promise, érigeant, face à la mer, sa statue de l’espoir. Bloc frigide, mur, roc, … falaise creusée par le temps, dessinée par la vie et représentant le plus grand des sorciers ! Impassible, impitoyable ! Dressé comme un stalagmite géant ! Plus que de marbre, glacial ! Imperturbable, impalpable,… « Troll du Tyrol » ou « Froid du Frioul » : Fabio Capello.

La messe de minuit

« Cristiano sera mon Totti » ! Le ton est donné. Voilà la première phrase, sèche et décidée, du « Roi Fabio » pour lancer l’aventure et ouvrir son intronisation dans ce riche royaume tout à l’Ouest de la belle péninsule ibérique. Introduction aussi spectaculaire qu’inattendue, en opposition avec le caractère, plus connu comme cru, hostile et inhospitalier, du coach transalpin. Le courrier est clair et attaché à la patte d’un aigle, des Açores évidemment, envoyé comme en commission, en délégation, annoncer le dernier décret royal ! Signé à la plume, cacheté d’un rouge sang, un rouge passion, oserais-je ajouter un rouge vin… Ce seau, donnant des ailes ou hissant les voiles, ouvre la voie à la légèreté, à l’envol, et enfin à ce vent de la vie, venant offrir, même dans les airs, des vagues à un drapeau du Portugal flottant dans le ciel. Même si le message est perçu comme un présage, le prodrome comme prémonitoire, presque une prédiction, et pourquoi pas comme la providence… la missive reste une chose, et la mission une toute autre ! Aussi, « il Mister Capello » n’a pas choisi cette référence au hasard, lui qui aurait pu citer Del Piero ou Roberto Baggio, pour rester dans les peintres italiens. Peut-être même les élégantes arrières gardes: Buffon, Franco Baresi, Paolo Maldini… Ou encore le trio magique des diables hollandais, Gullit, Rijkaard et Van Basten ! Des monuments espagnols comme Casillas, Hierro ou Raul, aux stars anglaises Beckham, Gerrard et Lampard, en passant par des monstres comme Trezeguet, Zlatan, Van Nistlerooy ou Batistuta… C’est bien simple, avec Cannavaro, Nedved et Weah pour garnir le bouquet, et évidemment Cristiano ici dans ce récit, on pourrait se demander si Capello n’est pas l’entraîneur de football ayant eu le plus de « ballons d’or » sous ses ordres ? Et, pour conclure, ce qui ne ferait que confirmer ce doute, il aurait très bien pu faire les présentations en lançant un simple et magnifique « Ronaldo sera mon Ronaldo » ! Ajoutons ainsi la cerise « El Fenomeno » sur la véritable pièce montée que représente cette liste, vertical et infini papyrus, comme le long palmarès de Fabio le Pharaon… « Cristiano sera mon Totti » ! Capello a donc bien pris soin de choisir sa comparaison. Son « Totti » oui… son « Christ », son « Pape », aurait-il pu ajouter tant le coach italien sait plus que n’importe qui, et a déjà très vite compris, qu’offrir une coupe du monde au Portugal ne peut que s’apparenter à un « Scudetto » gagné avec la Roma, au point que ce paragraphe aurait pu être titré « La Rome de Lisbonne » ! Un miracle ? Peut-être pas jusque là, le mot est fort, mais presque… Un chemin de croix ? Sans aucun doute le terme adéquat. Le vieux Capello connaît sa leçon, conscient qu’il lui faut pour cela un Prophète, un messie… Cristiano Ronaldo ! Cristiano et Totti, deux joueurs devenus déjà légendes, immortels, intemporels, comme Capello lui-même ! Capello le sauveur, l’enfant béni, les portugais chérissent leur nouveau fils et lui témoignent déjà une foi infaillible : jeunes, Fabio et Francesco ont triomphé à Rome ; vieux, Capello et Cristiano remporteront un Mondial avec le Portugal !

Le houx et le Panettone

Mâchoire carré et cheveux bouclés, au pays du raisin et des vignes, c’est presque tout naturellement que la représentation en tant que : « Dionysos du Douro », vient se marier au portrait de « Don Fabio ». Paradoxal me diriez-vous, quand on connaît le caractère « pratico-pragmatique » qui a construit et quadrillé, de pierres grises et de cases carrés noires et blanches clairement contrastées, l’échiquier de coach Capello durant toute sa carrière ! Derrière ses lunettes rectangulaires, comment pouvions-nous imaginer qu’il verrait un jour le football, autrement qu’à travers le prisme de la géométrie ! Et bien justement, les saisons ont défilé dans la campagne de cette Italie du Nord brumeuse, le temps des châtaignes est tombé, la neige a fondu et les premières douceurs de la saison de la renaissance sont arrivées. Offrant un nouveau teint vert et réchauffant la terre gelée autour des racines, bien ancrées, du vieux chêne Capello. Chêne des Canaries ? Caroubier ? Cendre ? Ce sera ici un cerisier, presque japonais, pour l’air fleuri et léger d’un « temps des cerises » qu’on imagine chanté par Gina, en réalité Katô Tokiko, dans le magnifique « Porco Rosso » de Hayao Miyazaki. Gina, Porco Rosso, Capello… l’Italie rattrape la fable et vient y planer au dessus comme un ange, un nuage blanc, nous rappelant à la silhouette des bouclettes de l’entraîneur frioulan. La poésie de l’Italie dans un conte d’hiver qui file le temps, la douceur de celle-ci dans une couverture de soie finement tissée, ou encore sa chaleur exprimée dans le feu d’une chaude cheminée… Comme la Vierge au fuseau essayant de retenir un peu plus longtemps son enfant, l’Italie s’invite dans notre tableau écrit et nous accompagne jusqu’au printemps avec la délicatesse d’une Déesse… Le printemps ! La récolte du muguet et, pourrait-on dire ici : « la Révolution des Œillets » ! C’est avec ce désir de renouveau et une âme vaillante, insouciante, presque insolente et, vraisemblablement juvénile, que Fabio Capello est revenu sur les champs du football, presque une décennie après sa dernière apparition, justifiant donc, pour conclure, son image de « Dionysos du Douro ». Nouveau surnom et caricature populaire de ce Dieu débonnaire tout bonnement et affectueusement donner à notre désormais « Fabinho », adopté, adoré et déjà adulé au pays de Figo et de Fátima ! Le temps des cerises disais-je… Parfaitement ! Rouges « Amour » et vertes « Espérance », comme le cœur et l’âme du Portugal ! Le temps des cerises donc… peut-être aurions-nous pu ajouter, en clin d’œil à Lio, des bananes et des prunes à ce banquet de Bacchus ! Cette corne d’abondance ! Cette coupe de fruits ! Coupe de fruits… un dessert en avant goût, pratiquement comme une entrée, presque une farce ! Finalement un festin , en attendant la coupe du monde, fantasmée, fantastique… et la folle réunion d’un peuple portugais fier, à la joie et au bonheur effréné, frénétique,… dans une nuit de fête ouverte par la fée Furtado ! Fabuleux destin, feux d’artifice, folklore… un immense et infini Fado !

L’arbre de Noël… Cadeau !

Dans un 4-2-2-2 ressorti d’une tendance du Calcio du début des années 2000 et, déjà animé par l’entraîneur frioulan, sur plusieurs période de sa carrière : tout d’abord, un peu précurseur, avec sa « Machine Milan 94 », bien huilée, toute de fer, ayant repoussé les limites des records défensifs et s’étant improvisée patrouille de l’air lors de ce numéro de voltige, devenu culte, en finale de C1 face au Barça de Cruyff. Un 4-4-2 en carré également utilisé du côté de la « Vieille Dame » durant deux saisons ayant donné deux Scudetto, avec entre autres ce carré magique : Emerson, Vieira, Camoranesi et Nedved. Enfin, encore une fois, avec les « giallorossi » lors de ce qui avait failli être son deuxième braquage, à l’italienne évidemment, du « Campionato » en 2004… Capello et le Portugal : la tenue de gala pour la réception d’un bal, ou le « Cappello », chapeau en italien, d’un magicien, d’où sortirait sans cesse un nouveau lapin ! Car oui, le « Houdini frisé » a bien plus d’un tour dans son sac, et ce vieux singe de cirque expérimenté a étonné le public des « chapiteaux du football » de toute sa ruse et de son habileté ! Ainsi, son 4-2-2-2 flexible, mobile, se transforme, à la demande du savant fou, parfois en un 4-4-2 à plat nous renvoyant à la simplicité, la pudeur, le classicisme et l’efficacité de Ranieri… et souvent en 4-2-4 tiré tout droit des règles et autres équerres de l’architecte Trapattoni. Changement de numéro, goût du spectacle… voilà maintenant une défense à trois, nous rappelant son utilisation de la triplette brésilienne : Cafu-Aldair-Zago, vous l’aurez compris, là encore un parfum de Rome pour cette épopée décidément navigatrice, cette croisade pacifique ! Trois défenseurs mais pas de pistons, au diable le 3-4-3 du sanguin cousin Antonio Conte et autres 3-5-2 surutilisés de « Serie A », presque estampillés « SPQR » tant on se demanderait de quand ils datent… Ici « Il Mister » nous propose un 3-3-3-1 « Van Gaalesque » , avec des joueurs placés comme des chiffres sur un écran de téléphone. Un écran de veille offrant une multitudes de combinaisons possibles, écran indécodable, qu’aucun index, même avisé et spécialiste des déchiffrages, n’a réussi à débloquer. Ça cogite et ça gamberge dans la tête dure et cabossée de notre cabri curieusement pas si entêté ! Les connexions se font, les neurones s’agitent et les méninges se creusent, au point qu’il ne manquerait au chercheur et chimiste Capello, pour accompagner ses yeux louchants et ses lèvres pincées, que la fumée d’une surchauffe s’échappant de ses oreilles ! Et alors, enfin, le bouquet, pour cette finale de coupe du monde jouée fin décembre, quoi de mieux qu’un traditionnel arbre de Noël, aux influences de Carlo Ancelotti cette fois… Petit Jésus ou « Babbo Natale » comprenez « Père Noël » en italien, avec comme cadeau la coupe du monde sous le sapin, depuis longtemps commandée dans toutes les listes des enfants du pays… Fabio Capello, le casting incroyable de l’hiver 2021 et, quelque part aussi, une sorte de réincarnation de Christophe Colomb, aura réussi, en un an, à offrir au football portugais ce que ce dernier n’avait jamais réussi à obtenir en un siècle ! « Capello da Luz » pour les lisboètes, « Capello do Dragão » à Porto… « Capello de Camões » pour les uns, en référence au poète… ou encore « Capello a capela », la chapelle en portugais, pour les autres… Pour tous Fabio le phénix renaissant de ses cendres ! Feignant d’être fini, faux fataliste, filant patiemment sa toile et usant de toutes ses ficelles… C’est en fin philosophe, fou finalement sage et génie presque philanthrope, que Federico « Fabio » Fellini a réalisé le chef-d’œuvre de sa carrière.

Et l’étoile du berger

Pepe aura été son Aldair, William Carvalho son Emerson et Joao Felix son Cassano, dans cette croisade commencée dans l’ancienne Constantinople, le bouillant chaudron stambouliote des Sultans Demiral et Çalhanoğlu. Capello confronté ensuite au complexe d’Œdipe, face à son Italie natale, dans un barrage voyant pour la première fois s’opposer deux derniers champions d’Europe consécutifs. L’As de carreau se qualifiant contre son équipe de cœur dans ce qui aura été pour Capello, sans aucun doute, la rencontre la plus compliquée de sa carrière… Plus tard le 5-5 spectaculaire en match de préparation contre le Brésil avec cet incroyable quintuplé de Cristiano Ronaldo. Une phase de poule survolée, comprenant le Danemark, la Tunisie et la Corée du Sud, où le but portugais est resté inviolé et qui a vu les filets adverses trembler neuf fois : trois fois 3-0, ou 0-3 pour la rime ! Le souci de l’équité en prime ! Après ça, un propre et net 2-0 contre la Colombie dans un huitième de finale maîtrisé et sans bavure, suivi d’une qualification plus poussive, au tirs aux buts, en quart de finale face à la Belgique. Une confrontation pourtant annoncée comme devant être un « collier de perles » au vu des statistiques offensives des deux équipes jusqu’ici, et qui nous aura offert en revanche, le retour, la réincarnation du « Capablanca » Capello dans cette partie d’échecs, résumable en trois mots : insoutenable, irrespirable, interminable ! C’est avec cette invincibilité défensive, donnant d’ailleurs à Rui Patricio l’étiquette référencée de « Sebastiano Rossi de l’Ouest »… et fort des « goals » et autres « assists » « scorés » par ses fils immigrés de Premier League (Bernardo Silva, Bruno Fernandes et Diogo Jota), sans oublier bien sûr le « King of Manchester » et le travail de l’ombre de Moutinho… que le Portugal arrive en demi-finale, égalant ainsi son propre record. Notons ce facile « Fabulous Fab ! » en « Une » des tabloïds, curieusement chaleureux, pour lancer la demi-finale contre l’Angleterre. Rooney, Ferdinand, Scholes ou encore Gary Neville, en passant par Lineker, Shearer et même « Gazza » ! Tous sont unanimes : rien ne peut arrêter le Portugal ! Peut-être par superstition ? Se souvenant du prétentieux et désenchanté « it’s coming home » ! Peut-être par réalisme ? En tout cas certainement par crainte ! Et pourtant… ce sera le match des premiers buts encaissés pour les portugais, en effet, après le quart d’heure de jeu, l’Angleterre mène déjà 2-0. Une réduction du score sur un penalty de Cristiano, juste avant la pause, pour se réchauffer après cette douche froide londonienne…. Puis une seconde averse dès le retour des vestiaires : 3-1. Heureusement pour le Portugal, ce sera aussi un match fidèle aux traditions, et à une bien précise en particulier, cette tradition de l’antihéros délivrant son pays en demi-finale ! Ainsi, comme Thuram en 98, Toldo en 2000 ou Grosso en 2006, les joueurs que l’on ne soupçonnait pas ont connu leur quart d’heure de gloire. Le quart d’heure, c’est le moins que l’on puisse dire ! En effet, c’est le temps qu’il restait quand Raphaël Guerreiro, André Silva et Gonçalo Guedes sont sortis de leur tanière. Un somptueux coup-franc du gauche pour le premier, une tête plongeante et rageuse pour le second, après un centre signé Rafael Leao, un centre de l’extérieur du pied, presque « Quaresmesque » ! Enfin, un improbable « corner » rentrant du dernier… On aurait presque pu citer Danilo, ou le ressuscité Joao Mario, évidemment Renato Sanchez, et même Beto, la révélation de l’Udinese, tant l’archer Capello a su ajouter des cordes à son arc et affûter minutieusement les fines et multiples flèches de sa sélection. Une victoire finale contre le Brésil que je vous laisse imaginer comme vous le souhaitez. Les « jumelles portugaises », les « sœurs Seleçao », « Pelé contre Eusebio » ou encore la « Schizophrénie Jardel ! », pour éventuellement vous aider dans l’exercice jamais simple du choix d’un titre… Pour moi ce conte se termine avec les yeux grands ouverts, innocents et humides d’un enfant croyant encore au Père Noël… Ou bien encore, avec le regard rêveur d’un explorateur à l’imagination tellement débordante qu’il apercevait presque le flambeau de la statue de la liberté à l’autre bout de l’Atlantique. Et enfin, avec la possibilité, en traversant l’océan, de voir, depuis la couronne de cette même statue de la liberté… tout au bout de l’horizon, … une étoile briller très fort, comme flottant tout haut dans le ciel… Une étoile perchée au sommet de la tour de Belem, comme on accroche le cimier à la pointe du sapin… Une étoile éternelle, l’étoile du Berger, l’étoile du Petit Prince… L’étoile du Portugal !

Calciocalabria pour Pinte de Foot

56 réflexions sur « Portugal, Chapeau Capello ! »

  1. Ah ah, on aimerait y croire tant l’histoire est séduisante !
    Son expérience avec l’Angleterre aurait pu être belle s’il était allé au terme de son contrat, peut-être lui aurait il offert un titre bien avant celui que tu imagines avec le Portugal ?

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    1. PS pour l’Angleterre très certainement… l’Allemagne les élimine en Afrique du Sud avec un litige qui transforme de manière assez conséquente la physionomie du match… puis arrivera « l’affaire Terry » à quelques semaines de l’Euro 2012 (rappelons que les anglais avaient incroyablement manqué la qualification à l’Euro précédent)… Quelques soit le résultat qu’il aurait fait lors de ce tournoi (Roy Hodgson s’inclinera en 1/4 (il n’y avait pas de 8ème à l’époque) aux tirs-au-but contre la belle Squadra de Prandelli après un beau 0-0 où les 2 équipes étaient déchaînées (voir le JT de TF1 et le lancement de JP Pernault))… Quelques soit le résultat donc, Capello serait sans doute resté encore un peu, augmentant ainsi ses chances de titres avec les Three Lions.

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      1. PS: Concernant l’âge, peut-être suis-je un petit peu parti pris je vous le concède… Je n’ai pas dans l’idée que ce soit un frein particulier, je pense plutôt que le principal réside dans le moment présent, l’instant « T », l’actualité… Si par exemple X est capable, via son expérience (sujet du débat ici) et grâce à une certaine sagesse obtenue par cette dernière, à transmettre l’intensité d’une carrière (les victoires et les émotions de celle-ci) à un effectif Y, ne serait-ce que sur une courte durée (par conséquent plutôt en sélection nationale)… alors la notion de temps (et d’âge) est revisitée, passant de douteuse ou encore inquietante à obsolète et trésor inestimable !

        L’Irlande de Trapattoni (je vous invite à voir l’animation proposée par celle-ci au Stade de France lors du désormais célèbre barrage retour pour la CDM 2010) était séduisante à souhait et assez moderne (se qualifiant notamment pour l’Euro suivant et tombant hélas dans le groupe de la mort (Italie, Espagne et Croatie)…
        Toujours dans la catégorie « Museum d’histoire naturelle », Leo Beenaker a tout de même amené le Trinité-et-Tobago en Mondial (et obtenu 1 point avec) une performance plus qu’à souligner, clairement qualifiable d’incroyable… Guus Hiddink a fait du très bon boulot un peu partout où il est passé, avec des sélections de « seconde zone » (Corée du Sud 2002, Australie 2006 et surtout Russie 2008)… Enfin à moindre mesure, Pekerman a stabilisé et redonné des couleurs à la Colombie, idem pour Bielsa et Sampaoli au Chili, ajoutons pourquoi pas pour conclure: Eduardo « Edy » Reja, qui quant à lui a offert une première qualification à l’Albanie pour un tournoi international…

        Je suis aussi, paradoxalement, partisan du « vent nouveau » (Conte, Mancini et surtout Prandelli nommés avec la Nazionale (et avant ça à la tête des grosses écuries italiennes), Pioli, Sarri (car ce n’est pas qu’une question d’âge mais aussi de mérite) etc
        La transition est toute faite: le mérite! Nommer un jeune coach (dans un big club/sélection on se comprend (Pirlo, Ferrara, Seedorf, SuperPippo, Klinsmann, Roberto Martínez etc (et même (sacrilège) Maradona))) pour répondre à une tendance dictée par la culture de l’image et du marketing, puis croiser les doigts et allumer un cierge par la suite pour que le feu prenne et que ça fonctionne (comme pour les quelques exceptions Guardiola, Zidane ou Naggelsman (Xavi et Arteta suivront peut-être))… ce n’est pas forcément la philosophie de « vent nouveau » que je conçois.

        Quand on voit qu’il y a seulement quelques semaines, Scolari était encore en compétition (en finale très exactement) pour un titre (et pas n’importe lequel: la Libertadores)… et qu’en parallèle, j’observe (sans prétention aucune) le manque de leadership de Southgate ou de Martinez, avec pourtant chacun une génération en or (les Three Lions et les Diables Rouges ne sont pas ridicules non plus, loin de là, mais ne survolent absolument aucun gros match, « presque » paraissant être le mot d’ordre de leur dernière décennie)… Alors je me dis que, peut-être, quelques vieux dinosaures (Lippi, Capello, Trapattoni… Del Bosque, Heynkes… Hiddink, Ferguson ou qui sais-je encore…),pourraient tout à fait renfiler le costume de coach et correspondre à un appel à candidatures. Le deal est honnête: une sélection (Portugal, Belgique, Angleterre…) capable de remporter le titre qui vous manque, la Coupe du Monde. Vous la voulez ? On la veut aussi… ça tombe bien ! Beaucoup moins d’heures de travail ou de déplacement que dans un club et enfin concernant l’aspect économique, un effort de chaque côté parce que, pour vous comme pour nous: c’est maintenant ou jamais !

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  2. Merci Calcio! On espere un futur placé sous la bannière du beau jeu pour cette génération portugaise.
    Capello sera toujours associé à ce mercato dingue du Real à l’été 96. Le premier sous l’ere Bosman. Illgner, Panucci, Roberto Carlos, Seedorf, Suker, Peja…
    Le début de la reconquête pour ce club qui courait apres le sacre continental depuis des décennies.

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    1. On espère en effet, les lusitaniens ont une sacrée équipe sur le papier, techniquement c’est indéniable… Reste à animer tout ça avec régularité et passer en quelque sorte un cap dans les grands tournois… Un peu de confiance et d’expérience seraient bienvenues.

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  3. Je relirai!, car c’est touffu et j’ai le cerveau à l’envers avec mes dossiers.

    Mais il a vraiment dit que Ronaldo serait son Totti??

    Et que faut-il entendre par là? Assistant-coach? Ou Ronaldo va-t-il jouer les prolongations?

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    1. Malheureusement c’est du fantastique Bota… J’ai écris ce petit article l’année dernière, un peu avant Noël au moment où l’on sait que le Portugal termine 2ème de son groupe derrière la Serbie (qualification à la Coupe du Monde au Qatar), l’Italie seconde également derrière la Suisse et qu’alors, il n’y aurait qu’une seule place au mondial pour l’une des deux sœurs méditerranéenne (qui devraient par conséquent s’affronter en barrage)…
      À ce moment là, côté portugais, des voix s’élevaient contre Santos et demandaient son éviction (disons immédiate), j’ai donc imaginé, au milieu de tous les candidats « concrets »… cette nomination farfelue: Capello à la Seleçao portugaise !

      Un an plus tard Fernando Santos quitte ses fonctions (hasard du calendrier, la fédération portugaise l’a annoncé aujourd’hui, jour de la publication de mon récit sur P2F) et le débat concernant son successeur est ainsi réouvert et de nouveau d’actualité.

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      1. C’est bien ce que je pensais : la tête à l’envers, désolé!

        Encore 2-3 heures, petite sieste..et je dirai moins de conneries 🙂

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