Jaroslav Plašil, un roi en Gironde mal-aimé en Tchéquie

Jaroslav Plašil fête aujourd’hui ses 41 ans. Mais son image est bien meilleure en France qu’en République tchèque.

Il y a des joueurs qui marquent les supporters partout où ils passent. Et puis il y a ceux qui ne font pas l’unanimité. Jaroslav Plašil fait partie de la deuxième catégorie. Véritable légende à Bordeaux où il a disputé 367 matches officiels en 10 ans, valeur sûre de Ligue 1 avec 410 matches au compteur, il n’est traité qu’avec une relative indifférence dans son pays natal malgré ses 103 sélections.

Il faut dire que la carrière tchèque du milieu de terrain tourne court. Formé à Hradec Králové où il effectue ses débuts professionnels, il est transféré à l’AS Monaco en 2000, après deux saisons et quatre petites apparitions dans le championnat tchèque. Bien trop peu pour se faire une idée du niveau du joueur, mais suffisamment pour penser qu’il s’agit là d’un jeune de plus qui est parti se brûler les ailes à l’étranger.

Sa découverte du championnat de France se fait d’ailleurs à un petit rythme et il est même prêté à Créteil pour se dégourdir les pattes en Ligue 2 lors de la deuxième moitié de la saison 2002-2003. C’est la saison suivante qu’il se révèle enfin, disputant 34 journées de championnat. Titulaire indiscutable à Monaco, Plašil découvre la sélection tchèque au printemps 2004. Après une entrée en jeu contre l’Irlande en amical pour étrenner le maillot des Lions tchèques, Plašil marque lors de sa deuxième sélection face à la Bulgarie, toujours en amical. Et si la Reprezentace tenait là le nouveau Poborský ? C’est la question que l’on se pose au pays alors que Karel Poborský, qui évolue au Sparta après un tour chez des grands clubs européens (Manchester United, Benfica Lisbonne puis Lazio Rome), semble voir la fin de carrière s’approcher peu à peu.

Le début d’une nouvelle ère

Karel Poborský l’ailier droit est du voyage au Portugal pour l’Euro, et le milieu Jaroslav Plašil, utilisé sur l’aile droite, l’accompagne. Plašil joue le dernier match du premier tour contre l’Allemagne (victoire 2-1) et est remplacé par Poborský. C’est la seule apparition de Plašil pendant le tournoi, mais la belle performance des Tchèques laisse espérer un bel avenir. La vieille garde finaliste en 1996 (Poborský donc, mais aussi Nedvěd ou Šmicer) est sur le point de laisser sa place à des jeunes loups bourrés de talent. Ils s’appellent Čech, Koller, Baroš ou encore Rosický et le monde entier va les découvrir. Plašil ne fait pas exception.

La sélection tchèque ne confirmera jamais les espoirs placés en elle. Eliminée au premier tour de la Coupe du monde 2006 puis de l’Euro 2008, absente lors de la Coupe du monde 2010, la Reprezentace bute en quart de finale de l’Euro 2012 contre le Portugal de Cristiano Ronaldo. La jeune garde de 2004 n’a pas obtenu les résultats attendus et elle échoue de nouveau à se qualifier pour la Coupe du monde 2014.

L’Euro 2016 en France fait figure de dernière chance pour une génération que tout le monde voyait aller haut, très haut. Emmenée par Pavel Vrba, ce coach qui a fait des miracles pendant cinq ans avec le Viktoria Plzeň au point de remporter deux titres de champion de Tchéquie et de faire la nique aux grands d’Europe en atteignant deux fois les huitièmes de finale de Ligue Europa, la Tchéquie a de grandes ambitions pour ce tournoi.

Un Euro 2016 catastrophique

Las, handicapée par la santé fragile de Rosický et la frilosité d’un entraîneur pourtant réputé pour proposer du beau jeu, la Reprezentace traverse le tournoi comme un fantôme et enchaîne désillusion sur désillusion (défaites contre l’Espagne et la Turquie, match nul contre la Croatie). C’est la fin de la carrière internationale de Plašil, après 103 sélections et sept buts.

Pour le milieu de terrain, qui évolue à Bordeaux depuis 2009, l’atterrissage est rude. Avec ses camarades, il avait l’occasion de faire progresser la sélection et de l’amener au minimum au niveau où ses illustres prédécesseurs l’avaient laissée. Mais la nouvelle génération n’y est pas parvenue. Plašil n’est pas le seul coupable, loin de là. Mais son apport dans le jeu paraît bien terne en comparaison avec son état de forme en Ligue 1 et l’écart entre ses performances interroge.

Parti tôt hors de Tchéquie, Plašil est jugé sévèrement. Ses collègues de sélection Čech, Baroš ou Rosický ont pris le temps de briller dans le championnat local avant d’évoluer à l’étranger et ils obtiennent plus d’indulgence de la part des supporters. Et puis, ils ont tous un truc en plus. Čech est ce dernier rempart incroyable, champion d’Europe avec Chelsea. Baroš est le meilleur buteur de l’Euro 2004, champion d’Europe avec Liverpool. Même si ça commence à dater, ce n’est pas négligeable. Rosický n’a peut-être pas gagné de trophée, mais il est si brillant balle au pied qu’on lui pardonne tout, et surtout son physique si fragile. Reste Plašil, qui fait figure de vilain petit canard. Besogneux, jamais flamboyant, sa carrière est sous-estimée malgré sa centaine de matches avec la Repre. Et tandis qu’il écrit sa légende à Bordeaux jusqu’à sa retraite en 2019, le public tchèque attend toujours le successeur de Poborský. En vain.

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89 réflexions sur « Jaroslav Plašil, un roi en Gironde mal-aimé en Tchéquie »

  1. Jaro !!! <3
    Merci pour l'article ! J'ignorais complétement la façon dont il était perçu en Tchéquie

    Je n'irais peut-être pas jusqu'à parler de "légende" des Girondins, mais c'est sûr qu'à Bordeaux, il est avec Carrasso et Planus l'un des rares joueurs qu'on évoque avec sourire dans cette sombre décennie. Belle mentalité, un français impeccable, … Il a tout pour se faire apprécier des supporters

    Pour l'anecdote, sa carrière n'aura pas été linaire chez nous. Il en pouvait tellement plus du jeu merdique imposé par Francis Gillot (et on le comprend) qu'il avait demandé à partir à un moment. Ce qui explique sa saison prêté en Italie, à Catane je crois

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    1. Effectivement, légende est un mot trop fort mais il est très populaire chez les supporters des Girondins. En revanche en Tchéquie c’est au mieux l’indifférence totale, et le plus souvent des critiques sur son manque d’apport en sélection. C’est la tête de Turc facile à blâmer parce que son image est moins glorieuse que celle de ses coéquipiers de l’époque.

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  2. Et avec ça: Bolf, Ujfalusi ou Rozenhal en défense centrale… Jankulovski et Jiranek comme latéraux ou encore Galasek en 6 et Heinz en joker offensif… ajoutés aux Cech, Nedved, Rosicky, Poborsky, Koller, Smicer, Baros et donc Plasil cités dans l’article, sacrée équipe tchèque tout de même en 2004!

    En 2006 il rate effectivement le coche mais ne sont pas ridicules non plus, le groupe est compliqué (Italie, Ghana, USA) et les tchèques livrent un beau combat lors du troisième match de poule face à la Squadra (réveil tardif certe mais pas quoi clouer l’équipe au pilori)…

    Concernant 2008, ils subissent surtout la « baraka » turque, première victime du morale d’acier et de l’orgueil quasi incomparable des hommes de Fatih Terim lors de cette remontada subie durant le dernier match de la phase de groupe (2-0 pour la R.T à quelques minutes du terme et 3-2 pour les turcs comme score final)…

    Après ça, plus rien hélas… la déjantée décennie des 2000 s’arrête donc avec un arrière-goût d’inachevé pour des tchèques qui avaient tout (ou presque) pour pouvoir réussir les exploits que, par exemple, la sélection croate réalisera 15 ans plus tard (élément de comparaison choisi en fonction de la taille du pays (population), l’histoire récente (politique), la culture foot etc).

    Pour conclure une génération qui aura tout de même laissé, comme souvenir ineffaçable pour tous les sentimentaux, les sensibles du beau jeu et autres amoureux de football au sens du spectacle aiguisé… un match magnifique contre les Pays-Bas ! Maigre butin mais symbole inébranlable d’un certain romantisme, propre au football de l’Est et en adéquation parfaite avec l’image renvoyée par cet Orient-Express qu’était en quelque sorte cette sélection tchèque: l’important demeure le voyage et non la destination.

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    1. Honnêtement, étant donné le talent, c’est incompréhensible qu’ils n’aient pas réalisé d’exploit.
      Mais avec un peu de recul on peut se dire que c’est typiquement tchèque : c’est beau mais dépourvu de la force de caractère qui permet de déplacer des montagnes.
      Les Tchèques ont un mental en mousse par rapport aux Turcs ou aux Croates que tu cites. Et c’est quelque chose qui se répète dans de nombreux sports. Rares sont les moments où il y a ce déclic qui permet d’aller plus haut.

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    2. Cette équipe des 2000 était effectivement romantique. J’ai un petit faible pour celle de 1996 car j’étais à Prague en déplacement pro le jour de RTC-Italie, personne ne les voyait gagner, et ç’a été une belle fête. Et puis bon, le jour où on découvre Prague, on se découvre aussi un faible pour tout ce qui est tchèque, non ? Côté foot, en tout cas, je me souviens surtout de la génération 1976-80 qui a remporté l’Euro 76 et éliminé la France pour l’Euro 80. À part le gardien (ni Michalik, ni Netolicka, ni Hruska n’avaient réussi à remplacer Viktor), ils n’avaient pas de point faible, c’étaient de vrais tueurs.

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      1. Je suis trop jeune pour les avoir vus jouer en 96 (ou avant…), mais j’ai suivi la suite et surtout ça fait 10 ans que je vis dans le pays.
        Et le défaut de mental est un mal chronique qui dépasse le cadre du football.
        Même si la sélection a fait un Euro 2020 honorable étant donné le niveau du groupe. J’attends de voir ce que va donner la campagne de qualification pour l’Euro 2024, normalement les Tchèques devraient jouer la première place de leur groupe contre la Pologne.

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      2. Intéressant, dix ans en Tchéquie (quel vilain mot, je préfère encore République Tchèque)… J’aurais pu être de la partie bien plus tôt si Renault avait réussi à racheter Skoda en 1991, mais ceci est une autre histoire. Quant au mental dont tu parles, c’est l’essence de la différence entre Allemagne et Autriche-Hongrie depuis Sadowa (Königgrätz dans les livres d’histoire allemands), non ?

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      3. L’équipe de 1976-80 faisait peur à tout le monde pour deux raisons : sa valeur intrinsèque et le mystère estampillé rideau de fer qui l’accompagnait. C’était en gros l’Allemagne avec un poil de génie créatif en plus. Je me souviens d’images d’un Tchécoslovaquie-Espagne en amical (ce devait être en 1979) où la Roja s’était fait proprement concasser au milieu, dans le plus pur style germanique. Elle avait passé tout le match sur son but et n’avait perdu 1-0 que par la grâce de ses gardiens (Arconada et Urruticoechea avaient joué une mi-temps chacun, IIRC).

        On les suivait de près ces années-là car ils étaient avec les Bleus en éliminatoires de l’Euro 80, la Suède et le Luxembourg complétant le groupe. Les Bleus de Platini (de retour après une fracture de la cheville) n’avaient pas vu le jour à Bratislava (0-2, avec si je me souviens bien une Panenka signée de l’auteur et un missile assez sensationnel de Stambachr sur Dropsy) et avaient gagné 2-1 au Parc quand ils étaient de fait éliminés.

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      4. Sadowa, eh eh..

        De tête une histoire de fusils (ceux des Autrichiens devaient être rechargés debout), de cavaliers hongrois qui n’en firent qu’à leur tête.. et d’une armée autrichienne qui fut incapable de faire sienne la fine horlogerie prussienne?? (de tête trois corps d’armée appelés à fondre au même endroit à temps T, spécialité prussienne..qui le resta donc).

        J’avais lu aussi que Moltke faillit y laisser sa tête (avant même l’engagement), et que Bismarck envisagea le suicide en cas d’échec..??.. et que Hindenburg en était (déjà).

        Rétrospectivement, pas mal de monde a dû regretter ce triomphe prussien!

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      5. Ne pas oublier, aussi, que dans la guerre austro-prussienne de 1866 les Prussiens ne sont pas tout seuls. Pendant qu’ils attaquent l’Autriche par le nord, leur allié italien attaque l’Autriche par le sud. Peut-être que si les Autrichiens avaient pu concentrer leurs forces face aux Prussiens, au lieu de devoir combattre sur deux fronts, les choses eurent tourné différemment. Mais nul doute, de toute façon, que la désunion au sein des armées autrichiennes était si importante que le la défaite était plus que probable.

        Dans tous les cas, c’est un (nouvel) échec pour Napoléon III. Lui qui espérait un conflit long entre les deux cousins germains, duquel il pourrait se faire l’arbitre, il se retrouve en fait avec une menace imminente et énorme à ses frontières orientales. Mauvais calcul.

        Mais le pire, ce sont évidemment les Anglais. Toujours soucieux de voir les forces européennes s’équilibrer et obnubilés par la France, dont les souvenirs napoléoniens sont encore vifs (et réactivés par le neveu), ils ne voient pas monter la puissance prussienne. Encore en 1870, ils prendront le parti des Allemands contre les Français, tout heureux de voir la France s’affaiblir. Ils comprendront néanmoins rapidement leur erreur.

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      6. Exact, les Dreyse prussiens à chargement par la culasse, 5-6 coups par tireur et par minute, face aux Autrichiens encore à charger par la gueule, 1 coup par tireur et par minute. Évolution identique pendant la même décennie de l’autre côté de l’océan, avec les Springfield de l’Union face aux mousquets des Confédérés.

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      7. L’avantage des fusils prussiens a été revu à la baisse. Ils avaient une cadence de tirs 3 fois supérieure, mais leur portée était presque moitié moindre.

        Un élément très important pour expliquer Königgrätz, c’est la politique de désarmement et les coupes budgétaires (dissolution de nombreuses unités, mise au rebus d’officiers, retard dans l’évolution du matos…) dans les années qui précèdent et qui ont contribué à désorganiser l’armée austro-hongroise.

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      8. Raccourci trouvé vers le foot : cadence de tir plus élevée et portée moindre, c’est la recette du tiki-taka sauce Guardiola face au Bayern sauce Heynckes, et ça a plutôt bien marché là aussi !

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  3. Merci Modro! Le succes le plus important du sport collectif tchèque n’est il pas l’or olympique à Nagano? Avec Jagr et Hasek.
    C’était la première compétition olympique où les joueurs NHL étaient présents.
    D’ailleurs, l’absence des 2 dernières olympiades de ces mêmes joueurs NHL est regrettable.

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    1. Oh que oui ! D’ailleurs les Tchèques se pignolent régulièrement à ce sujet. On y a droit à chaque mondial de hockey et si possible aussi de temps en temps le reste de l’année.
      En comparaison on était moins insupportables en France avec la victoire en Coupe du monde en 98.

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      1. Au sommet des plus grands exploits du sport tchèque, en dehors de l’athlétisme, je placerais l’or du hockey à Grenoble en 68 face à l’URSS (quelle finale !) et bien sûr l’Euro 76.

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  4. Eh ben, je ne savais pas que Plasil était perçu de la sorte en Rép. Tchèque ! Quelle déception pour cette fabuleuse génération tchèque, qui n’aura disputé qu’une seule coupe du monde, pour une désillusion… Je les voyais bien aller jusqu’en quarts en 2006, bien plus que l’Ukraine qui me paraissait plus faible sur le papier.

    Paradoxalement, ils m’ont agréablement surpris à l’Euro 2021, je ne les voyais pas aller si loin, d’autant plus en sortant les Pays-Bas de cette manière. Mais derrière, ils ne se qualifient pas pour le mondial 2022 (une nouvelle fois). Depuis que la Tchécoslovaquie n’existe plus, les Tchèques n’ont disputé qu’une seule coupe du monde sur 7 alors qu’à côté, ils font un 7/7 concernant l’Euro.

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      1. Oui c’est vrai, mais même lorsque l’Euro était à 16 équipes, les Tchèques étaient déjà présents !

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      2. Et aussi dans les Euros à 8 en 1976 et 1980, peut-être la qualification la plus difficile à obtenir de toute l’histoire du football.

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  5. Nehoda c’est un souvenir nébuleux mais je l’ai vu live au Standard, et ce n’est pas mon souvenir qui lénifiera l’impression globale qu’il y laissa, en-dessous de tout..

    Assurément un des plus gros flops historiques de ce club alors top européen, il semblait perdu et partit de tête en France tandis que Hrubesch le remplaçait.. ce qui fut pour lui un excellent choix, car 2 mois plus tard le club liégeois entrait dans la spirale infernale qui manqua de très peu de le faire disparaître..et malgré quoi Hrubesch fut lui excellent.

    Ondrus au FC Bruges : pas une grande réussite non plus.

    Même Dobias à Lokeren il y a à redire, bien mais.. Pourtant ç’avait été un crack mondial, les qualités intrinsèques ne sont pas en cause.

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      1. Je connais très peu d' »accidents » industriels à Goethals, Nehoda est peut-être même le seul joueur dont il ne parvint à tirer quoi que ce soit de vraiment solide.

        En même temps, il ne fait aucun doute qu’il avait subi ce transfert. Tapie il parvenait à le manipuler, en mode suggestion, pour obtenir ce qu’il voulait, et même à laisser sur le banc les achats compulsifs de Tapie dont il ne voyait pas l’intérêt sportif.

        Mais au Standard c’est juste inconcevable que ce fut un choix (fût-il habilement suggéré) de Goethals, seul le boss du club (Roger Petit, terriblement car réalistement radin) avait la main sur les transferts, et il revenait aux entraîneurs de composer avec. Goethals essaya bien de faire avec ledit Roger Petit ce qu’il ferait plus tard avec Tapie, sauf que, quand lui vint l’idée de transférer le jeune Matthäus pour remplacer Haan, « une affaire en or, blablabla » : ce fut Petit qui manipula Goethals, mode « vas-y, renseigne-toi, je t’en prie………et après tu me diras combien il coûte, on verra ce qu’on peut faire »..

        Ce que Goethals ignorait, c’est que Petit avait de longue date pris ses renseignements pour Matthäus, déjà impayable à l’époque pour 99% de l’eurofoot d’élite………. et donc Goethals revint de Gladbach la queue entre les jambes après avoir mesuré l’impossibilité déjà du deal, et comprit pour de bon qui était le boss.

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    1. Dobias, ça n’engage que moi (je n’ai aucun élément à charge), mais son jeu était quand même singulièrement survitaminé quand son jeu éclaboussa l’Europe fin 60’s début 70’s.. Bref : je suis tenté d’envisager qu’en 10 ans, et à mesure que les progrès de la médecine sportive faisaient tache d’huile, que le niveau athlétique se sera un peu partout généralisé, il sera peut-être quelque peu rentré dans le rang en y perdant un avantage concurrentiel..?? Pure supputation.

      Mais dans l’absolu le joueur était extra, beaucoup plus fin et abouti que le pur marathonien Suurbier par exemple, lequel sans les pillules magiques de Rolink, bof..

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      1. Ah, Suurbier………

        En fouillant mes vieux bazars pour documenter/illustrer un papier, je suis retombé sur un truc hallucinant que je ne me rappelais même plus avoir jadis dégoté : une retranscription de deux des réunions (je n’exclus qu’il y en eut une troisième, mais??) qui, en 75, participèrent décisivement de la seconde mise au ban de Van Beveren.

        En bref : Cruyff et son agent avaient instrumentalisé le coup monté contre Van Beveren, tout le monde menace de rentrer chez lui, l’entraîneur organise alors des réunions pour crever l’abcès.. Cruyff prendra part à la première, puis se bornera à déléguer ses trois petites frappes habituelles : Neeskens, Krol..et donc Suurbier, de très loin le pire.

        On y reviendra mais c’est abject.. VanderKuijlen (autre victime du mafiosisme cruyffien) semble résigné, écoute sans rien dire ou presque, semble fataliste et prendre le parti d’en rire.. Van Beveren, d’un tempérament (beaucoup) plus binaire quoique droit dans ses bottes, finira par contre, lui, par céder aux provocations répétées des trois lascars précités, s’emballe, perd ses moyens..

        Les méthodes employées par les 3 voire 4 Ajacides relèvent du harcèlement, dialectiquement c’est absolument minable..et verbalement c’est de l’intimidation à gogo, j’en livrerai 3 ou 4 passages mais ce n’est guère que du wesh-wesh bling-bling 70’s de très bas étage, avec destructions de carrières en bonus!..et un Suurbier toujours « au top » dans les mauvais coups.

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      2. Suurbier pire que Neeskens? Mazette!
        Tu m’apprends un truc là 🙂 Pourtant il avait déjà placé la barre très haute le Johan II.

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      3. Suurbier haut la main!

        Entre ses déclarations WC78 consistant à qualifier le peuple argentin d’animaux auxquels une bonne dictature ne pouvait que faire du bien.. ses paris hebdomadaires avec le stopper de Feyenoord Laseroms (joueur le plus vicieux vu en Belgique, à La Gantoise je crois), consistant à savoir lequel des deux parviendrait le premier à envoyer un adversaire à l’hôpital (ce qu’ils faisaient, car paris monnayés).. le zèle avec lequel il s’acquittait de son rôle systémique de petite frappe / intimidateur au service des intérêts de Cruyff (et conséquemment des siens – il y gagnait de recevoir davantage de primes que les autres, dont en Elftal)..

        Un sale type!, pas sûr du tout, au regard de ses qualités intrinsèques pour le moins quelconques, qu’il eût fait la même carrière sans cette soumission dénuée de tout scrupule aux intérêts de son chef de bande – d’ailleurs Coster et Cruyff remuèrent ciel et terre pour le placer à gauche et à droite après Ajax.

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      4. Anecdote dont la presse-marchande ferait possiblement un article : aux Etats-Unis il finit barman d’un bar appartenant à George Best.

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      5. Tant que j’y suis et avant de replonger dans mes dossiers : ce genre d’anecdote lui a globalement gagné une image de mec cool et rigolo, « super sympa » même, dans les mags sportifs NL contemporains vous en liriez au pire que c’était une espèce de schtroumph-farceur ; c’est incroyable..

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      6. Bon, à ce rythme je crois qu’on ne va plus se contenter d’articles mais on va réclamer un bouquin entier sur l’Ajax et le foot NL en général!
        Sans tes précieux commentaires pour rétablir les faits sur cette époque, je serai un mouton de plus à suivre la doxa populaire en France consistant à vénérer l’Ajax de Cruijff sans conditions ^^ (Une sorte de « Missionaria Protectiva » très puissante dans ce pays).

        J’ai hâte de lire tes articles, tout aussi hâte que de découvrir l’interview de Pierre que l’autre salopiaud de Bobby n’arrête pas de teaser à la moindre occasion (à un moment ça va finir par relever de la criminalité ce genre de méthode :D)

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      7. Faire du teasing, moi ? Jamais !

        « Des éliminatoires, en quelque sorte ? Concernant les forfaits de l’Uruguay en 1934 et en 1938, comment les expliquer ? La Celeste avait-elle des chances de triompher à Rome ou à Paris ? Plus généralement, comment expliquer qu’un si petit pays, peuplé d’à peine 3 millions d’habitants, ait été quatre fois champion du monde ? On a l’impression de lire un lien culturel, charnel, civique entre le peuple, la nation et le football. En particulier, il y a un passage dans votre livre (pages 56 et 57) où vous évoquez les « matchs protestables » : c’est assez stupéfiant car on y voit vraiment la démocratie à l’œuvre dans le cadre du football. Est-ce révélateur d’une approche typiquement uruguayenne du football ? Ça fait beaucoup de questions… »

        C’est une de mes questions. Je te laisse imaginer les réponses…
        RDV le 19 janvier pour la première partie !

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      8. Oh punaise, bavard comme il est……. Et dommage que tu n’interviewes son cher Suarez, ç’aurait fait de jolis entretiens avec un vampire.

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      9. « des lamentables agissements mordants d’un de nos plus brillants attaquants »

        Celle-ci n’est pas de moi…

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      10. J’ai jeté un oeil, je me suis demandé si les questions n’étaient pas plus longues que les réponses, en effet eh eh

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      11. Alors il vaut le coup le bouquin de Pierrot?
        Et il se trouve pas ailleurs qu’Amazon? A chaque fois que je leur commande un bouquin ou une BD, ça arrive chez moi massacré par la poste (la faute malgré tout à Amazon qui a un emballage inapproprié pour ce genre de produit, et qui ne travaille pas dessus depuis toutes ces années.)
        J’ai horreur de recevoir des trucs neufs emboutis dans tous les sens 🙁

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      12. Oh putain, oui, c’est plus qu’un résumé que t’as pondu. Tu lui as dit, à Arrighi, que tu étais le gus qui avait flingué la promo de son bouquin sur Amazon 😉 ?

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    2. N’oublions pas qu’à l’époque, les pays du bloc de l’Est (Yougoslavie exceptée pour cause de rupture Tito-Staline) ne laissaient pas partir leurs joueurs à l’étranger avant 30 ans – et encore, pas tous les pays : les Soviétiques ne laissaient sortir personne, sauf à la toute fin. (Zavarov, je crois, a été le premier.) On a donc vu Nehoda et les autres dans une phase de leurs carrières où ils étaient passablement rincés. Quant au nom d' »accident », c’est grandiose, et c’était effectivement ce qui arrivait souvent aux adversaires du Dukla quand Nehoda était sur le terrain.

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      1. C’est vrai, d’autant pour ces deux-là que leur après-Belgique ne fut guère glamour (D2). Mais rincés à 31 ans? C’est de l’obsolescence programmée, ça!

        Aucune conclusion à en tirer probablement, mais les Polonais vus même époque étaient plus durables dans mes souvenirs.

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    1. Difficile de donner un top précis. Mais pour les plus populaires, pas de surprises : Masopust, Panenka, Nedvěd, Čech. Quatre joueurs qui ont marqué l’histoire du football à leur manière.

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      1. Masopust, de beaux restes en Belgique, au sein des « Ânes » (leur mascotte) du Crossing Schaerbeek.

        Crossing dont le stade fut, bon 20 ans durant, un must absolu du groundhopping européen……puis il fut rénové en n’en gardant guère qu’une désormais fort aseptisée façade art déco, compréhensible mais dommage.

        Voici à quoi ressemblait le stade où évolua Masopust, quoique déjà bien bien amorti donc :

        https://www.indehekken.net/wp-content/uploads/2010/10/20101027_crossing_schaerbeek00511.jpg

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  6. Je pense que le point de bascule pour cette génération tchèque, c’est contre le Ghana à Cologne.

    Car leur mondial 2006 ne commence pas si mal en vrai avec une belle victoire nette et sans bavure contre les Américains. Mais de plus en plus d’ombres apparaissent au tableau : déjà privés de Baros blessé, les Tchèques perdent ce jour là Jan Koller. Et ça change tout ! Car on sent que le géant était un élément indispensable au jeu.
    Et alors qu’ils encaissent un but dès la 2e minute contre le Ghana, privés de leurs deux armes offensives majeures les Tchèques sont incapables de réagir. Ils sont dominés. Ils perdent aussi Galasek sur blessure il me semble. Et en 2MT, ça devient n’importe quoi. Le Ghana a des espaces de partout et domine complétement.
    Après l’heure de jeu, C’est Ujfalusi qui est expulsé pour avoir provoqué un pénalty. Qui sera raté (décidément, les Ghanéens et les pénos…), mais ça ne fait que retarder la sentence. Car la machine tchèque est complétement dérèglée.
    Le 2-0 arrive, et ça aurait tout aussi bien pu faire 3 ou 4 à zéro

    Et alors qu’ils se présente face à une Italie très forte et en besoin de victoire, les Tchèques n’ont ni Koller, ni Ujfalusi, ni Galasek. Et ont un Baros encore trop diminué par sa blessure.
    Et en plus, Jan Polak se fait expulser des la 1MT pour un tacle d’une stupidité sans nom.

    Bref, c’est regrettable pour les Tchèques. Lors de ce tournoi, ils avaient sûrement les moyens de faire quelque chose, car Nedved et Poborsky étaient encore là. Mais les catastrophes se sont enchainées les une après les autres, et après la blessure de Koller, c’est comme s’il était impossible d’arrêter l’engrenage.

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    1. Exactement, j’avais vu le match et le Ghana avait clairement bouffé les Tchèques, le 2-0 était bien payé pour eux. Après cette défaite je me suis dit « c’est fini pour eux, ils ne passeront pas l’obstacle italien ». La perte de Koller a été très préjudiciable pour eux, ils avaient beaucoup de mal à être dangereux face au Ghana.

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  7. Ah, ça parlait de Jan Polak?

    Bourrin mais du coffre. Et qui me fit bien rire malgré lui quand Anderlecht se mit, dans la foulée de son transfert, à utiliser soudain et à tort et à travers un lexique footballistique de vendeur d’apps..car Polak était, ça venait de sortir, un « box-to-box » ainsi donc!

    Au bas mot 40 ans que ça existait sous un autre nom, mais bon : ça faisait joli.

    Cette dérive imbécilo-lexicale était concomitante de leur expérience dans les voitures de course, Cf. article d’Alphabett : sous la houlette d’un beau-parleur ils s’improvisaient rois de la com.

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    1. Je ne suis pas le dernier à recourir à « pivot », au bas mot depuis mid-80’s, ou même « relayeur » (que je n’aime guère, je trouve ça vraiment moche mais bon)! 🙂 De manière générale je n’ai pas trop de souci avec l’évolution de la langue.

      Mais il fallait vraiment voir et entendre cet escroc, lequel avait déjà fatalement coulé les finances de mon cher club du Lierse.. S’imaginer Didier Bourdon parodiant un guignol du monde de la pub : « Nous allons acheter un, hum (..il ménageait ses effets..), un « boax-tou-boax », ké misère…….

      Surtout : tous les médias avaient embrayé, vraiment des crabes ceux-là.

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      1. @Dip : On eût pu y être, à l’époque bénie (euh…) de la RDA, si on jouait au BSG Motor Suhl, éphémère et (je crois) pire équipe de DDR-Oberliga de l’histoire. Sur le papier, tous les joueurs étaient salariés d’une compagnie automobile, comme tous ceux des Dynamo (Berlin ou Dresde) avaient un grade dans la police. Le 4-4-2 étant la formation de base en RDA à l’époque, il y a bien dû avoir des joueurs-salariés qui jouaient piston… enfin, Kolbe.

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      2. Ahahah, oui vu comme ça…

        Puisque tu évoques le foot est-allemand, moi qui n’y connaît rien, des peu de matchs que j’en ai vu concernant les 70’s (Equipe Nationale et clubs réunis: Magdeburg, Carl Zeiss Iéna, Dynamo Dresden…), ce fut un foot assez singulier: permutations permanentes derrière, au milieu, devant pendant quasi tout le match, des gars qui cavalent non stop pendant 90 mn, techniquement / tactiquement pas fameux, brouillons même, mais tout cela est compensé par un engagement et une intensité physique permanente. Bref, du rythme du rythme et encore du rythme avec une sensation dirait-on « industrielle »…
        Un football total du pauvre en somme, ça rappelle en effet les recettes de l’Ajax (voire de Gladbach aussi), avec une dose de talent en moins.
        Du côté du doping, ça ne devait pas y aller de main morte là bas au vu de l’énergie dépensée sur un match pour l’époque.

        Enfin, c’est mon impression.

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      3. Il y avait un peu plus et un peu mieux que ça question jeu, j’en parlerai dans un prochain article (patience…).

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      4. Avant de monter de toute pièce le FC Sochaux, Peugeot avait d’abord investi à l’AS Valentigney, ville dans laquelle l’entreprise avait des usines. L’ASV fut un des premiers clubs-entreprise. La plupart des joueurs était officiellement salarié de Peugeot. Il ne serait donc pas étonnant qu’on y trouvât aussi des pistons… L’ASV disputa rien moins qu’une finale de Coupe de France en 1926, perdue contre le grand Olympique de Marseille. Par la suite, l’ASV périclita lorsque Peugeot retira ses billes pour les investir dans le FCS (dès 1928).

        Tout cela me donne envie de ressortir mon texte sur Quevilly, finaliste de la Coupe de France 1927.

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      5. À l’époque de Valentigney où le WM n’avait pas encore été inventé, il y avait sans doute des pistons dans les usines, mais les deux défenseurs de la formation dite classique devaient passer leur temps à dégager et découper plus que débouler.

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      6. Ah ! Ah ! Oui, mais y avait des ailiers…
        Et le WM est sans doute (de peu) antérieur à 1925.
        Bref, ce n’est pas tout à fait impossible (mais c’est avant tout pour la blague).
        Peu de documentation sur ce Valentigney (ce n’est pas faute d’avoir cherché).
        Beaucoup plus d’infos sur Quevilly, l’année d’après.
        Il faut dire que Valentigney avait eu un parcours assez facile.

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    2. « Relayeur », on le lisait déjà dans les années 70. Je crois que c’est une trouvaille de l’époque du 4-2-4, dix ans auparavant. Ça se justifie en conséquence. « Pivot », c’est au hand ou au basket avant qu’on ne s’aligne sur le vocabulaire NBA, et c’est mal venu dans le foot. « Piston », fusillez-moi ça.

      En Allemagne, on fait sans fioritures dans la presse comme sur le terrain : un box-to-box est un « Achter », un huit, et voilà le travail.

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      1. Oui, relayeur est déjà bien vieux comme terme, n’était en rien ringardisé……. Je ne m’explique pas le succès de cet anglicisme.

        Pour « pivot », mon cas personnel appuie ce que tu dis : basket, 80’s.. Je crois bien volontiers que tu as raison. Et cependant j’ai connu l’un ou l’autre septuagénaires (voire +) qui y recouraient aussi pour le football en Belgique, il y a longtemps déjà – c’est peut-être propre à mon pays, aucune idée.

        Souvenir aussi d’Anglais parlant de « power-forward » pour désigner des pivots (désolé 😉 ), au début des 90’s, ce qui a priori trahit aussi certaine influence lexicale propre au basket-ball US, mais..??

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      2. Oups!

        J’ai surtout suivi le foot anglais des 80’s, ça commence à dater apparemment..car réflexion faite il me semble qu’ils distinguaient donc « striker », « forward » et.. « center-forward »!!! (et non pas « power-forward »), au temps pour moi!

        Le centre-forward étant un pivot donc.

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      3. Oui, power forward c’est au basket pour désigner un ailier fort (donc rebondeur), à la différence d’un small forward (un ailier « shooteur ») et center étant le pivot. Les deux postes à l’arrière étants le point guard (meneur de jeu) et le shooting guard (deuxième arrière). L’appellation de power forward je ne l’ai entendue que dans le basket NBA.

        Pour revenir au football, ce n’est pas tant l’usage du terme pivot qui m’a dérangé (je désignerai moi même volontiers un joueur comme Giroud par ce terme), mais plutôt son usage erroné de la part de Mbappé qui s’est auto-qualifié de « pivot » (alors qu’il n’en a aucune caractéristique) simplement pour indiquer que son entraîneur lui a demandé de jouer avant-centre au PSG (au lieu de son poste d’ailier ou d’attaquant excentré sur la gauche où il est le plus à l’aise).

        Que Mbappé en tant que sportif/footballeur ne soit pas rigoureux dans l’usage des termes appropriés concernant son propre sport/poste me choque déjà, parce que oui, les mots ont un sens, et se tromper de qualificatif dénature/décrédibilise son propos. Ce qui me désespère davantage c’est la reprise ad nauseam sans aucun libre arbitre qu’en ont fait les journalistes après son interview où il a déclaré ça et encore plus après son #pivotgang sur les rézosocios . Les journalistes ne sont-ils pas censés détenir un minimum de savoir et être les garants d’une certaine éthique, au moins dans l’usage des termes adéquats? Hé ben non, nous avons là affaire à un beau troupeau de moutons qui ont bu les paroles de Saint Mbappé et pour les ressasser dans les articles écrits et les « débats » télévisés (sur l’Equipe tv par ex) jusqu’à l’overdose et l’absurde. Ké misère (intellectuelle) comme dirait Alexandre ^^

        PS: Pour relayeur, je ne savais pas que ça remontait à aussi loin, vous me l’apprenez. Merci 🙂

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      4. Arrière latéral peut-être? (Par opposition à arrière?)
        Ou peut-être qu’il n’y a jamais eu de terme, j’ai toujours entendu l’usage du terme original: wing back.

        Quoi qu’il en soit, piston est hideux. On est pas dans l’industrie automobile.

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      5. À l’époque de Facchetti, l’homme qui a inventé le profil du défenseur qui attaque, on parlait d’arrière, tout simplement, et on le qualifiait d’offensif ou défensif selon le profil du joueur. À l’époque des premiers monstres français en la matière (Bossis, Amoros), idem. Je crois que j’ai commencé à voir « latéral » il y a dix ou quinze ans. En Allemagne, soit dit en passant, le vocabulaire a évolué de la même façon : on parlait de Rechts- ou Linksverteidiger, maintenant on parle d’Außenbahnspieler (joueur de couloir extérieur) defensiv oder offensiv selon le profil du joueur, comme au bon vieux temps du « roi » Facchetti.

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      6. Au Brésil on dit que c’est Nilton Santos qui a inventė le poste de latéral qui attaque. Ici la différence existe aussi entre lateral et ala, mais je ne saurais pas dater l’usage.

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      7. Ça se tient, vu que Nilton Santos est né au moins quinze ans avant Facchetti, qu’il était dans l’équipe qui a gagné la CM en 1958, et qu’il a dû donner des idées à Helenio Herrera pour construire son Inter quelques années plus tard.

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      8. Cette histoire (je dirai même légende) sur Nílton Santos, elle me laisse quelque peu circonspect. Aussi circonspect que Domingos Da Guia péremptoirement affublé du titre de meilleur défenseur brésilien de l’histoire dans son pays.

        J’ai regardé une dizaine de matchs (tout ce qu’il y a de trouvable en ligne) de Nílton, au mieux il y était aussi offensif qu’un Gentile ou un Arbeloa…

        Evidemment, je n’ai pu le voir que sous la tunique du Brésil, à un âge déjà avancé (période 56-62), impossible de trouver un quelconque match de Botafogo de cette époque. Peut-être qu’en club il était plus offensif, peut être que je le juge inconsciemment suivant les standards d’aujourd’hui et que ce n’est pas comparable…

        C’était sans doute un précurseur à une époque où la majorité des latéraux était des défenseurs centraux sur un côté qui franchissaient rarement la ligne médiane. Lui le faisait de temps en temps, de là à le labeliser « latéral offensif »…
        En tout cas ce n’était pas Facchetti, encore moins un Marinho Chagas et résolument pas un Roberto Carlos ou Cafu ^^

        Je suspecte les brésiliens de ne pas toujours être objectifs concernant leur football, son histoire et ses légendes.

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      9. Nilton, faut sans doute le replacer dans le contexte de l’époque, oui.
        Dominguos da Guia traîne une réputation de quasi-inventeur sud-américain du libéro, mais je n’ai jamais relevé un document disant cela clairement.
        Mais, globalement, les Brésiliens aiment bien se faire mousser, c’est certain. C’est notamment flagrant avec la bicyclette où, pendant longtemps, le geste fut assimilé particulièrement aux Brésiliens au point que la tradition voulait que ce fut un geste inventé par Leônidas ou quelque autre Brésilien. Et peu importasse (Fred va m’aimer !) que ce geste fusse alors appelé « chilena » en Amérique du Sud…

        De toute manière, en foot comme pour le reste, c’est difficile de trouver un « inventeur », un « révolutionnaire ». Ce genre de vocable rejoint le mythe du « génie » véhiculé depuis Leonardo da Vinci. C’est bien plus affaire d’évolution que de révolution, d’emprunt, d’adaptation, d’hybridation que d’invention.

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      10. Je pense que c’est par opposition à Djalma en équipe nationale. Avec Garrincha, qui ne défendait pas du tout, Djalma ne montait pas. Avec Zagallo à gauche, travailleur, Nilton avait plus de liberté même si ce n’était pas Júnior !

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  8. Centre-forward au royaume de Sa Majesté, center-forward dans les ex-colonies, mais le mot a aujourd’hui encore une petite niche dans le vocabulaire sportif. Il me semble l’avoir lu sur BBC Sports à propos de Giroud pendant la Coupe du Monde. Sinon, on peut remettre une pièce dans la machine avec quelques parfaits spécimens de la grande époque : Bob Latchford or Frank Stapleton, anyone?

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