Everton 1986

Eté 1985. Le président d’Everton, Philip Carter, s’approche du pupitre, la mine grave mais résolue. « Pour commencer, je tiens à apporter tout mon soutien aux victimes. Le football est un jeu, une passion. Rien ne justifie les actes atroces que nous avons vécus récemment. Mais je ne peux être hypocrite et pose une unique question. Un homme doit-il payer pour les fautes de son cousin ? »
Une bombe. Carter vient de lâcher une bombe qui dépasse largement le cadre du sport. L’UEFA vient de suspendre l’ensemble des clubs anglais après le drame du Heysel. Les voix britanniques qui n’osaient plus se faire entendre, ont soudainement trouvé leur pasionaria. Les manifestations de fans se multiplient en Angleterre dès lors, revendiquant un traitement plus juste. Au sommet de l’Europe, des bruits de couloirs apparaissent. Et si le Royaume-Uni décidait de sortir de la CEE, en réponse aux rejets de ses sujets ? Thatcher en serait bien capable.
Mitterrand, Helmut Kohl, chefs d’état de pays qui mirent des années à courtiser la Perfide Albion, prennent les devants et initient un rendez-vous secret avec Jacques Georges, le président français de l’UEFA. Il s’agit de mettre de l’eau dans son vin. Et Georges n’est pas d’un tempérament contestataire. Le lendemain de l’entretien, le verdict tombe. Le Liverpool FC est toujours suspendu mais les autres clubs anglais sont réintégrés. A condition de jouer tous leurs matchs à domicile à huis-clos et d’interdire le déplacement de ses fans sur le continent. Ici commence l’histoire d’Everton 1986 que nous partagerons avec quatre vieux fans, dits les Four Mads. Andrew et Peter, les deux frères. Giorgos, alias Telly et Gary, surnommé Riva. Ils ont entre 20 et 24 ans aux moments des faits.

A droite, Carter se souvient de discussions avec l’UEFA


P2f – Tout d’abord, pourquoi les Four Mads ?
Telly – Ah ça, c’est à cause d’Andrew qui était surnommé Mad plus jeune. Un gamin un poil turbulent…
Riva – Un poil ? T’es gentil. Complètement givré, oui. Mais quelqu’un avec qui on s’ennuyait jamais. C’était l’aîné du groupe, on le suivait partout.
P2f – Quel était votre milieu social ?
Andrew – Écoute, c’était pas Dickens mais pas Byzance clairement. Du prolo pur malt. Mais attention du prolo qui savait se tenir. Nos pères se mettaient bien quelques mines en fin de semaine mais étaient sobres le reste du temps. Des fils du dock pour la plupart. A part Telly dont les parents tenaient une épicerie.
P2f – D’ailleurs pourquoi Telly ?
T – Je suis né en Grèce que mes parents ont quittée au moment de la dictature des Colonels. A mon arrivée en Angleterre, je me bouffais plutôt du Jackie Onassis. Mais après quelques gnons, les mecs changeaient vite d’attitude. Hehe… Telly, c’est venu plus tard pour Telly Savelas.
P2f – Et vous Riva, des origines italiennes ?
Riva – Non, pas du tout. Je dois ça à une marionnette que j’avais ramenée d’un voyage en Sardaigne avec mes parents. Un marionnette de footeux qui à mes yeux représentait Riva. On était juste après le mondial mexicain. J’ai toujours bien aimé ce surnom. Il m a été utile avec les filles par la suite. Un côté latin…
Peter – Avec les filles faciles surtout !
Riva – Tu parles de ta sœur là !
Peter – C’est bien pour ça que je le dis ! Riva était le seul à être sorti du pays. Notre Magellan à nous !
P2f – Et Everton là dedans ?
A – Du sang bleu dans les veines, mon grand. Notre grand-père hantait déjà le Goodison Park du temps de Dixie Dean. J’ai pas souvenir d’une once d’hésitation dans mon enfance. C’était Everton et c’est tout. Pas d’autre choix.
Riva – Idem. Famille de Toffees mais un peu trop jeune pour le sacre 1970 avec Ball.
Telly – Perso, j’ai jamais été trop à fond de foot. J’allais au stade pour être avec les potes avant tout.
Andrew – L’intello du groupe. Le seul à avoir fait des études.
P2f – Comment viviez vous la domination de Liverpool des années 70 et 80 ?
A – Un calvaire… Chambrés constamment. Et que pouvions nous dire ? Ils se tapaient des Keegan, Dalglish, Souness… Nous avions une équipe compétitive par moment avec Bob Latchford qui marquait même du coude. Mais il a fallu le coaching d’Howard Kendall pour redevenir sérieux à leurs yeux.
P2f – Et cette saison 1985…
P – Quelle putain de saison. Le titre, la victoire en finale face au Rapid. Des jeunes que Kendall avait fait grandir ensemble. Les Southall, Sheedy, Trevor Steven, Sharp… Des mecs qui ne ressemblaient à rien mais qui nous ressemblaient. Tu saisis ? Sans calcul pour l’amour de ce club.
R – Cette demi face au Bayern…
P2f – Et survient le Heysel…
T – C’était un moment très dur pour la ville. Tout le monde était touché physiquement et moralement comme si on était devenu la lie de la société. Des pestiférés.
A – Et faut l’admettre, égoïstement, on en subissait les dommages collatéraux. Je dis pas que nos fans étaient des anges, loin de là, mais merde, on était aux portes de quelque chose de grand et on nous claquait la porte au nez. On venait de choper Lineker en plus.
P2f – J’imagine le soulagement lors de l’annulation de la sanction.
R – Oui et non. Certes, Everton jouait la Coupe d’Europe mais, avec le huis-clos, ça laissait l’amère sensation de savoir qu’une fête s’organisait dans sa propre maison sans pouvoir y assister. Une frustration encore plus grande.
P2f – Anderlecht n’était pas satisfait non plus.
P – Tu parles. Notre suspension les arrangeait. Hop, direct en seconde semaine ! Quand on leurs a dit qu’il fallait finalement nous jouer, vu que personne ne voulait refaire le tirage au sort, forcement ils ont fait la gueule !


P2f – D’où est venue la tradition de la chaîne humaine autour de Goodison Park ?
A – De connards de hippies sur le retour. Hehe… Perso, quand l’idée a été lancée, j’ai trouvé ça terriblement con. Alors oui, il fallait bien trouver un moyen de contourner l’interdiction mais on ressemblait à un putain de rassemblement de Témoins de Jéhovah. J’ai tenu 5 minutes face à Anderlecht…
P – Mais tu es vite revenu dans le troupeau dès le but de Peter Reid !
A – Hehe. Un mouton rebelle mais pas téméraire !
T – Je trouvais ces chaines plutôt esthétiques. De longues vagues humaines qui tanguaient en mélodie. Une communion rare. Qui nous permettaient de cracher à la gueule du monde qui nous étions vraiment.
R – Certains avaient des transistors pour suivre le match. Entre les ondes et les chants, ça donnait une cacophonie du tonnerre.
P2f – Everton gagne 3 à 0 ce soir là. La qualification est presque dans la poche.
R – On restait méfiant. Anderlecht avait une grande équipe. Morten Olsen, Lozano…
A – Vercaumuren…
R – Vercauteren !
A – Ah oui, exact. L’autre gominé, Scifo.
T – Et surtout, tout le monde avait en tête le retour à Bruxelles. Quelques mois après le Heysel. Entre ça et l’interdiction de déplacement, l’ambiance est vite redevenue maussade.
P2f – D’où vient alors l’idée de passer outre l’interdiction ?
A – Je vais pas philosopher longtemps. Te sortir des théories fumeuses. Simplement du fait que l’on en avait rien à foutre de cette interdiction ! Fallait voir ce que l’on vivait à l’époque. Liverpool puait la mort et la vieille Thatcher continuait de nous enfoncer la tète dans la boue. Je ne bossais quasiment plus. J’avais 24 ans et je créchais encore chez mes vieux. Ma seule respiration était le foot et on allait m’enlever ça ?
T – Un soir, au pub, on s’est dit que ce serait marrant d’aller en Belgique. Un pari de comptoir, comme on en fait mille, qui devient réalité. Deux jours plus tard, nous étions dans le bateau pour Ostende.
R – J’avoue qu’à la frontière belge, je faisais pas le malin. C’était pas Schengen à l’époque. Mais rien, pas même quelques questions sur notre destination.
P – A Bruxelles, on a traîné un peu autour du Parc Astrid pour choper des places au marché noir. Mais les Belges refusaient de nous vendre quoique ce soit. On peut difficilement leurs en vouloir. Finalement, on a eu les sésames grâce à une bande de marocains.
A – La livre sterling ouvre les chakras, mon frère !
P2f – A l’intérieur du Parc Astrid, quelle était l’ambiance ?
R – Chaude ! Et je peux te dire que je capte absolument rien au français ni au flamand mais j’ai bien saisi qu’Everton n’était pas le bienvenu. Si je me souviens bien, il y avait eu des heurts avec Tottenham quelques années auparavant.
T – Apres, j’ai eu la chance de rencontrer quelques expatriés grecs en Belgique avec qui j’ai commencé à sympathiser. On s’est senti soudainement moins sur le qui-vive dans le stade.
P2f – Le coup d’envoi est fait par Lozano et immédiatement le match change de dimension…
T – On n’a pas compris sur le moment. L’arbitre siffle l’engagement et on voit un vieux en costard débarquer sur le terrain et exiger des joueurs belges qu’ils lui filent le ballon.
A – Leur public était sur le cul. Évidemment qu’ils savaient que c’était leur président. Perso, je suis parti dans un fou-rire interminable quand j’ai vu qu’il s’enfuyait aux vestiaires avec le ballon.
T – Les grecs que j’avais rencontrés, m’expliquèrent que Van den Stock avait prévenu dans la presse qu’il ferait un coup pour marquer sa désapprobation quant au retour anglais dans la compétition. Personne ne l’avait pris au sérieux.
R – Les joueurs sont restés 15 minutes sur le terrain à attendre la suite comme des idiots. Jusqu’à l’annulation de la partie par l’arbitre !
A – Ils voulaient notre suspension et c’est eux qui l’ont bouffé la suspension !

Constant Vanden Stock


P2f – Le tour suivant est plus clément puisqu’il s’agit de l’Omonia Nicosie.
A – Tu aurais vu les yeux de Telly quand il a su ça. On ne le tenait plus.
T – Je n’étais pas retourné en Grèce depuis 15 ans. Alors, c’était Chypre et non la Grèce mais ça me permettait de passer quelques jours à Athènes où une de mes tantes résidait. J’étais en quatrième année de Lettres Classiques mais je n’ai plus pensé qu’à ce déplacement. Mes parents, pourtant très à cheval sur l’éducation, m’ont avancé les billets.
R – Et les nôtres également ! On était bon pour quelques jours de boulot à l’épicerie en échange ! Mais ça valait le coup. Accueil charmant de Melina et voyage en bateau plus que festif pour rejoindre Chypre !
T – A Nicosie, la question de l’interdiction de stade n’avait pas de sens. Les expatriés étaient nombreux sur l’île. Une tribune du stade était remplie d’Anglais. Mais des sales mecs. Dédaigneux avec les autochtones. On a préféré rester entre nous. Et comme disait un chanteur de chez vous « Quand on est plus de quatre, on est…
P2fUne bande de cons ! Brassens, bravo ! Vous n’aviez pas peur de vous retrouver avec les supporteurs de l’Omonia ? Un public bouillant d’habitude.
T – Ecoute, on a vite vu de quel bord politique ils étaient. Disons, gauche toute. Quand un d’eux nous a interpellés, on a hurlé Thatcher est une garce ! Quel succès! Faut dire que les Chypriotes en ont bavé avec les Anglais. Ils nous ont vite adoptés et on a fini à l’ouzo dans une taverne !
A – Un joli moment…


P2f – Le match de quart sonne l’heure des retrouvailles avec le Bayern.
P – On faisait pas les fiers.
R – Personnellement, je ne les craignais pas. On les avait ridiculisés l’année précédente et on avait Lineker désormais. Il marchait sur l’eau.
A – D’ailleurs, à l’aller, ils perdent 2 à 0 chez nous. Sur un doublé de Gary Stevens. Lui qui ne marquait jamais.
P2F – Le retour a été bien plus difficile…
R – Une leçon. Everton prenait des bourrasques dans la tronche pendant 80 minutes. Technique et intensité. Agressivité plus que limite de Lerby qui nous blessa Sheedy pendant plusieurs semaines.
T – On s’était marré dans chaque stade depuis le départ mais l’Olympiastadion nous semblait une salle de torture.
A – Sur le but de Matthäus pour le 3 à 0, je n’y croyais personnellement plus.
P – J’ai même vu quelques larmes de rage !
A – Et comment ! Je n’avais qu’une envie, me barrer.
T – T’aurais raté un sacré moment !
A – Ce déboulé de Stevens, je m’en souviendrai toute ma vie. Il élimine un mec, puis passe un grand pont sur Aufenmaier…
R – Augenthaler !
A – Si tu veux ! Et là, au lieu de mettre une mine comme aurait fait n’importe quel abruti, il dépose une délicate offrande sur la tète de Gary le magnifique ! L’éden…
T – C’est beau ce que tu dis…
A – J’ai eu 36 ans pour améliorer ma version, mon ami !
P – La suite, c’était Fort Alamo sur nos buts. Southall a été grand ce soir là.
Ils se lèvent tous et entonnent une chanson à la gloire de Southall.


P2f – La suite, c’est le redoutable Steaua Bucarest…
A – Franchement, arriver en demie de la Coupe d’Europe et tomber sur des Roumains, c’était comment dire…
R – Pas bandant ?
A – Oui, c’est ça ! J’étais infichu de sortir un seul nom.
P – T’étais déjà pas capable de le faire avec Watford !
A – Moque toi. Au moins, je connaissais le président de Watford. Like a candle in the wind…
T – Pose une question, vite !
P2f – Hehe Everton gagne 2 a 1 à domicile mais il faut aller là-bas. Vous avez eu des difficultés pour entrer dans ce pays extrêmement fermé ?
R – Non, aucune. Telly s’est occupé de tout. Un pro…
T – Disons que j’étais un peu celui qui organisait les voyages. Les autres, rien que Manchester, c’était la Laponie. On a donc bossé comme des forçats pendant quelques semaines et on a pris un avion pour Vienne. Une très jolie ville…
R – Change pas de sujet. Il s’est passé quoi après ?
T -Comme prévu, on s’est approché de la frontière. Avec du cash, des clopes, un peu d’alcool. De quoi amadouer les douaniers roumains. Je vous avais prévenu que ce serait compliqué…
A – Sauf que tu n’avais pas prévu qu’il faudrait traverser la Hongrie avant d’arriver à Bucarest. Cette tanche, Monsieur le lecteur d’Oscar Wilde, a confondu Budapest et Bucarest !
T – Au moins, on a bien fait rire les Autrichiens quand on a parlé de notre super plan…
P – Je te l’avoue aujourd’hui mais une amitié a failli disparaître ce jour là. J’ai bossé deux mois comme esclave à bourgeoises à Mark & Spencer à cause de toi ! On était dans un trou perdu, entouré de chasseurs moustachus et Heidi, un bon quintal, qui nous invitait à chaque slow.
A – Jamais vu une femme tenir autant l’alcool…
T – Résultat, on a pris une cuite et on a rien vu du match…
P2f – Vous n’êtes pas rentrés sur Vienne ?
T – On était à sec. C’est cher l’Autriche. Un peu de verdure, ça fait du bien parfois. Et Heidi était vraiment sympa…


P2f – Enfin l’apothéose ! La grande finale à Séville face au Barça de Schuster ! D’ailleurs, l’UEFA s’était montrée magnanime en autorisant la vente de places aux fans.
A – Magnanime, n’exagérons rien. 5000 places en tout. Avec impossibilité d’en prendre plus d’une par personne. On a campé pendant quatre jours devant Goodison Park.
P – On chopé une crève de tous les diables mais l’Espagne nous attendait.
R – Il faisait hyper bon. Ça me rappelait la Sardaigne…
A – D’ailleurs, t’as ramené une autre marionnette de là-bas. Une danseuse. Depuis, on l’appelle Lola Flores à l’occasion !
R – Je me souviens surtout que la veille du match, on était sorti vers le quartier Santa Cruz et que vous aviez profité d’un moment d’assoupissement de ma part pour me dessiner une moustache dégueulasse au feutre. Impossible de faire disparaître cette cochonnerie.
A – Je ne sais qui a eu l’idée…
P2f – Et donc cette finale ?
P – Je suis pas certain que les téléspectateurs aient apprécié le spectacle mais nous, on vécu chaque tacle, chaque contact…
A – Y’avait ce blondinet, un tueur… Paqueti…
R – Migueli !
A – Oui, c’est ça Migueli ! Ah, l’enfoiré. Il nous a pété Sharp en même pas un quart d’heure.
P2f – Le match est haché, c’est vrai…
R – C’était pas du foot. C’était les Dardanelles. Et nous, on gueulait comme des putois. Un sentiment d’impuissance. D’être présent mais de ne servir à rien. Comme lors de l’accouchement de ma femme, tiens !
A – Il est con, ce type…
R – Le pire est venu avec la séance de pénos. J’étais tellement stressé que j’avais peur de pisser dans mon froc. Et soudain, j’ai eu l’inspiration d’une vie…
T – Tu peux le dire.
P2f – Quelle inspiration ?
R – J’ai fait jurer aux gars que si Southall arrêtait tous les pénos catalans, on se laissait pousser la moustache jusqu’à la fin de nos jours.
P2f – Et vous avez tous accepté ?
T – Oui, tous les pénos, c’était hautement improbable.
P2f – Et alors, il s’est passé quoi au final ?
A – T’as besoin de lunettes mon garçon, non ?

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37 réflexions sur « Everton 1986 »

  1. Ahhhh… cet Everton, quelle belle équipe !!! Ils m’avaient fait la même impression en finale de C2 contre le Rapid que le Dynamo Kiev contre l’Atletico un an plus tard. Ils avaient dix ans d’avance dans le jeu.

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  2. Sans tricher, qui peut citer les joueurs sur la dernière photo?

    Il me semble en reconnaître 9..mais j’avais adoré cette équipe, à l’époque mes chouchous avec Tottenham.

    Le Forest double-vainqueur de C1, je crois que j’arriverais grand-max à 5 ou 6. Aston Villa 82 : 3 voire 4.. 🙂

    C’est probablement l’équipe anglaise des 80’s dont je me rappelle le mieux.

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    1. Pas le plus connu probablement, mais le 2ème en haut à gauche était une force de la nature, joueur absolument dominant aux Îles de mid-70’s à mid-80’s. Et qui pourtant joua curieusement bien peu avec son équipe nationale, je n’ai jamais compris pourquoi.

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    2. Lol.. Parmi les deux que je ne reconnaissais pas, ça fait tilt : un « Belge », faut le faire.. Mais je ne reconnais toujours pas le 11ème, alors là..

      L’avant-dernier debout à droite, avec une tête à la Gary Speed : c’était le plus doué selon moi, magnifique joueur.

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      1. Kevin Sheedy, superbe gaucher. Elle était teigneuse l’Irlande de Charlton mais il y avait quelques beaux joueurs. Ronnie Whelan, Aldridge, Stapleton.
        Mais mon préféré était McGrath. Quelle présence! Lui, c’est vraiment un de mes premiers souvenirs de téléspectateurs.
        C’était pas une ballade irlandaise face à lui!

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      2. Oui, Kevin Sheedy. Une patte gauche absolument splendide, tout pour te plaire.

        Whelan avait du ballon aussi, Houghton également..et McGrath donc, injustement résumé le plus souvent, sur le continent, à ses plus accrocheurs problèmes avec l’alcool..mais défenseur très fin!

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      3. Stapleton, un de mes 9 préférés de tous les temps. La phrase « never say die » a dû être inventée pour lui. Le genre de mec à s’obstiner comme un malade entre deux golgoths pendant 89 minutes et à planter le but du 1-0 sur sa seule occasion. Giroud en plus obstiné et avec un des meilleurs jeux de tête de son époque.

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      4. Et à côté de Sheedy, extrême-droite en haut, ce « Belge » donc qui n’avait pas fait tilt dans mon cerveau : « Psycho » Pat VandenHauwe.

        Me rappelle pas bien mais, avec un nom pareil, je présume que c’est le père qui était belge et la mère galloise? Ce qui est certain : Thys se déplaça à l’une ou l’autre reprises pour le convaincre de jouer pour les Belges, ce qu’il dédaigna donc, son choix se portant relativement vite je crois sur le Pays de Galles.

        Je n’ai jamais trouvé ce joueur particulièrement impressionnant, pas l’impression qu’il fût vraiment meilleur que ce que la Belgique avait en stock au pays (Dewolf était pas mal du tout, Versavel et Albert bientôt tout bons!)..mais Thys savait assurément mieux que moi ce qu’il faisait.

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      5. Je ne sais toujours pas quelle mouche piqua le board d’Anderlecht quand ils signèrent Stapleton. Certes très fort, et Anderlecht prisait à raison d’avoir un profil physique et travailleur devant, autour duquel pouvaient graviter leurs artistes en y trouvant un point d’appui. Mais ce qu’il avait « montré » à Ajax (NB : le premier transfert de Cruyff??) était déjà assez significatif : il était cramé pour ce niveau-là.

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      6. Vérification faite, il est arrivé à l’Ajax à 31 ans. Ça commençait à faire beaucoup à cette époque-là, surtout après quinze ans dans la culture de foot britannique d’avant Wenger quand personne ou presque ne faisait attention à sa nutrition. (Grame Souness, je crois, a été un précurseur avant qu’Arsène fasse la révolution à Arsenal.) Quand je pense à Stapleton, c’est plutôt pendant la fin de ses années Arsenal, plus les éliminatoires de CM 1978 et 1982 où il avait bien fait souffrir les Bleus.

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      7. Oh, il fit souffrir les Belges aussi pour 82!

        Les Irlandais gardent d’ailleurs une dent dure contre l’arbitre, pour je ne sais plus lequel de leurs deux matchs pré-82 face aux Diables.. De tête et pour une fois, ce n’était pas une histoire de hors-jeu (dont le piège était constamment tendu comme un string côté belge, tant défensivement qu’offensivement, ce qui accouchait donc régulièrement de situations indémêlables, un cauchemar pour les arbitres), par contre je ne sais plus si c’était une histoire de péno ou de but refusé, aucune idée..mais ils l’eurent mauvaise.

        Froidement, revu les images 2-3 fois il y a plusieurs années..et je me rappelle n’avoir vraiment pas été convaincu par leurs doléances, pourtant je suis du genre à ressortir bien volontiers des situations dont personne n’a le souvenir et qui virent les Belges être avantagés (embarras du choix ces dernières années), mais là..??? Je crois sincèrement que ne parlait guère que la déception d’être passés tout près d’une première qualification (de surcroît dans un groupe très relevé).

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      8. Les Bleus s’étaient farcis les Irlandais trois fois de suite en éliminatoires (statistiquement pas banal), jamais sans y laisser des plumes. En 1974, ce fut 1-2 à Dublin et 1-1 au Parc. En 1978, un joli 2-0 à Paris et un 0-1 façon rugby à Lansdowne Road (but de Liam Brady). En 1982, un 2-0 bien plus serré qu’il ny paraît au Parc et un 2-3 dans la bourrasque à Dublin, avec un but magnifique de Bruno Bellone pour sa première sélection, une cagade de Castaneda pour Stapleton sur le 1-2, et une épouvantable erreur de relance sur le 1-3. Comme quoi l’histoire avec eux ne remonte pas qu’au Stade de France et à Thierry Henry.

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      9. Elle passe toujours sous l’Aviva, mais ce n’est pas pareil. De passage à Dublin en déplacement pro en 2019, je suis allé faire un petit tour pour voir à quoi pouvait ressembler en vrai cette rue dont le nom mettait la sueur au front de tous les footeux des années 70 (les rugbymen, eux, y avaient souvent leurs aises). Joli stade qui fait un peu OVNI dans ce quartier à l’architecture traditionnelle.

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      1. Ah pour moi c’est bien lui, oui. Entre le très impressionnant Andy Gray (que j’évoquais plus haut sans le nommer) et un autre Ecossais, le centre-forward/pivot ( g-g-g 😉 ) Graeme Sharp.

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      2. Steven, c’est une des énigmes des transferts Tapie. Je ne sais qui avait eu l’idée mais il correspondait si peu avec le recrutement bling bling des Marseillais. Il semblait perdu dans ce bordel et avait eu la malchance de tomber sur l’année de la déroute face au Sparta.
        M’avait pas laissé une grande impression. J’ai compris bien plus tard qu’il n’était pas un joueur quelconque.

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      3. Oui, c’est l’image que j’ai de lui, joueur insignifiant. Qu’a-t-il à son crédit pour que tu aies de lui une autre perception ?

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      4. Verano
        Steven est une légende d’Everton, hyper important dans la conquête de la c2 et des deux titres. Avec une capacité à provoquer ou marquer que l’on a pas absolument pas vu à Marseille.
        Où dans mes souvenirs, il était employé dans un rôle défensif. Un sous Deschamps en gros.
        Je pense qu’il avait deja moins de vitesse et une position plus défensive en venant des Rangers.
        En 2004, pour les 125 ans du club, Steven est dans le onze historique aux côtés de ses coéquipiers Sharp, Stevens ou Reid.
        Donc pas une légende absolue du foot anglais mais d’Everton, aucun doute.
        https://youtu.be/ePcJffOTyKU

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  3. Ah ah, thank you sir !
    Comme beaucoup, j’avais de la sympathie pour cet Everton de Kendall. Dans une interview, il avait indiqué qu’il avait quitté l’Angleterre, punie après le Heysel, pour l’Athletic Bilbao afin de pouvoir jouer la Coupe d’Europe. Il s’était inscrit dans la tradition des coaches anglais de l’Athletic sans parvenir à rejoindre au palmarès les prestigieux Pentland et Garbutt.

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    1. Ou Ronnie Allen dont j’avais parlé dans un ancien papier. D’ailleurs, je m’interroge sur la possibilité d’avoir un coach étranger depuis toujours dans un club aux restrictions si fortes. On parle d’un club qui s’est passé de talents comme Pereda, Garate ou Miguel Jones parce qu’ils n’étaient pas né en Euskadi. Alors qu’ils ont grandi là-bas.
      Je comprends les premiers coachs anglais du depart mais je me demande pourquoi ils n’ont pas etabli les mêmes règles pour leurs coachs.

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  4. « T’as besoin de lunettes mon garçon, non ? » C’est la première phrase qui m’est passée par la tête quand je me suis levé il y a deux heures. C’est à cela que l’on reconnaît les légendes du clavier. Respect.

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  5. Le port-folio a disparu?

    Je n’avais pas vu la bonne tête de chafouin de VandenStock ; fallait quand même le faire, de donner de son vivant son propre nom à son stade (surtout que ni l’idée de nouveau stade, ni sa concrétisation, ne furent de son fait – bien au contraire).

    Stade coquet et cosy, la version précédente était pour le moins vétuste (par contre sa tribune derrière le goal, de type Kippax, était aussi flippante qu’elle ne valait le détour – j’essaierai d’en retrouver l’une ou l’autre photos, ça fait peur!) mais ménageait encore de belles ambiances.

    Avec son stade bourgeois par contre, VDS a décisivement contribué à progressivement tuer l’atmosphère des tribunes, dommage.

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      1. In situ / live, je n’en ai connu que la version « actuelle », tel qu’intégralement reconstruit dans la première moitié des 80’s donc.

        L’ancien Parc Astrid : pas pratiqué. Mais on m’en a beaucoup parlé, l’ambiance pouvait être formidable paraît-il.

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      1. Anderlecht, l’ancien Parc Astrid.

        Suis donc jamais monté dans cette tribune..mais un ami oui, quelques fois..et il préférait être dessus qu’en-dessous, la stabilité du truc tenait du numéro d’équilibriste, improbable.

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