RFA-URSS 1966 : retour à Stalingrad

C’est un 24 août, comme aujourd’hui, que le monde apprend en 1939 la signature du pacte germano-soviétique de non-agression qui rend la guerre certaine. Une génération plus tard, sur un continent revenu à la paix mais coupé en deux par le rideau de fer, c’est balle au pied que les ennemis mortels de 1941-1945 s’affrontent pour la première fois en match officiel. Retour sur une féroce demi-finale de la Coupe du monde 1966 restée dans la presse comme “la nouvelle bataille de Stalingrad”.

Où étiez-vous en 2002, il y a 21 ans ? Beaucoup d’entre vous, amis lecteurs, s’en souviennent assez bien. Si vous êtes trop jeunes pour ça, vous avez entendu parler de cette année-là : entre lancement de l’euro, séisme Le Pen (père) à la présidentielle, ou “crash and burn” des Bleus à la Coupe du monde, vos parents vous en ont sans doute raconté certains grands moments. Vingt et un ans, c’est aussi tout ce qui sépare la World Cup en Angleterre d’événements autrement plus douloureux pour Allemands et Soviétiques. Campagne de l’Est (Ostfeldzug) pour les uns, Grande Guerre Patriotique (Вели́кая Оте́чественная война) pour les autres, le front russe de la Seconde guerre mondiale reste à ce jour le théâtre d’opérations le plus meurtrier et le plus cruel de l’histoire de l’humanité, avec ses 30 millions de morts et les souffrances épouvantables infligées aux civils des deux camps. Autant dire qu’avec ces souvenirs encore très présents et la guerre froide qui domine l’actualité de l’époque, la demi-finale entre la RFA et l’URSS, le 25 juillet 1966 à Liverpool, déborde largement du domaine sportif.

Rien que sur le plan footballistique, l’affiche est alléchante. La RFA est en pleine renaissance après un Mundial 1962 décevant et un Euro 64 qu’elle a carrément séché, le sélectionneur Sepp Herberger considérant cette compétition toute neuve comme “une perte de temps”. L’instauration du professionnalisme et la création de la Bundesliga en 1963 ont donné un coup de fouet aux clubs, tel le Borussia Dortmund vainqueur de la C2 juste avant la Coupe du monde ou 1860 Munich finaliste de cette même C2 l’année précédente. Helmut Schön, qui a remplacé Herberger sur le banc en 1964, en a profité pour sérieusement rajeunir la Mannschaft : des 22 de 62, il ne reste que six en 66. Exeunt les Erhardt, Szymaniak, ou Hans Schäfer, place aux Höttges, Overath, ou à un jeune milieu de 20 ans nommé Franz Beckenbauer. Avec les Tilkowski, Schulz, Brülls, Helmut Haller, ou autres Uwe Seeler toujours fidèles au poste, l’équipe tient la route.

En face, l’URSS est un poids lourd du continent depuis près de dix ans. Après l’époque héroïque des années 30, les innovations tactiques d’un Boris Arkadiev ou d’un Viktor Maslov ont installé de manière durable le football soviétique et son équipe nationale dans les rangs des tout meilleurs : champions olympiques en 1956, vainqueurs du premier Euro en 1960, et finalistes du deuxième en 1964. À la Coupe du monde 1962, seul un mauvais jour de Lev Yachine en quart contre le Chili a privé les Soviétiques d’une demi-finale contre un Brésil prenable cette année-là. Le sélectionneur Nikolaï Morozov, entré en fonction en 1964 comme Helmut Schön, a lui aussi opéré un sérieux coup de balai dans l’effectif : seulement 8 des 22 de la World Cup étaient là quatre ans plus tôt. Yachine excepté, les cadres de l’équipe sont des noms peu connus à l’Ouest, mais tout le monde sait la valeur d’un collectif au diapason de l’idéologie dont il porte les couleurs.

Numéro 18, Salvatore « Toto » Porkouïan !

Les bookmakers londoniens n’étaient pas entièrement convaincus avant le tournoi : la RFA était donnée à 25 contre 1 pour la victoire finale, loin derrière le Brésil (2,25/1), l’Angleterre (4,5/1), ou l’Argentine (7/1). Mais le premier tour a bousculé les certitudes et fait des Allemands de l’Ouest de sérieux prétendants au titre. Après un carton inattendu face à la Suisse en ouverture (5-0) et une “partie de manivelles” de premier choix contre l’Argentine (0-0), la RFA a réalisé son match-référence en battant (2-1) et éliminant l’Espagne, championne d’Europe en titre, le dernier jour. En quart de finale contre l’Uruguay, les hommes d’Helmut Schön ont imposé leur solidité et leur puissance physique habituelles, faisant exploser la Celeste (4-0) avec trois buts dans les 20 dernières minutes. Ils y ont cependant perdu leur arrière droit Höttges, touché dans l’un des nombreux chocs d’une bataille de tranchées que les Sud-Américains ont terminée à neuf.

Outsider crédible au début du tournoi, l’URSS a pleinement justifié sa cote initiale de 8/1. Elle a su éviter en ouverture (3-0) le piège nord-coréen dans lequel est tombée l’Italie un peu plus tard, a terrassé ces mêmes Azzurri dans un match intense (1-0) grâce à une somptueuse lucarne du milieu Igor Tchislenko, et a déroulé le troisième jour face au Chili (2-1) avec une grosse équipe B. En quart de finale, elle a eu raison (2-1) d’une très belle Hongrie, laquelle avait elle-même éliminé le Brésil au premier tour, à l’issue d’un match fermé, décevant compte tenu du potentiel des deux équipes. Lev Yachine, déjà sacré meilleur joueur de l’Euro 64, est dans une forme exceptionnelle à 36 ans et dote sa défense d’un énorme capital confiance. Un autre joueur a crevé l’écran des premières retransmissions en direct à la TV : le jeune attaquant Valéri Porkouïan (Porkuyan pour les anglophones), 22 ans, entré dans l’équipe contre le Chili et auteur de trois buts en deux matchs.

C’est le premier match officiel entre les deux pays, mais pas le premier tout court. Ils se sont déjà rencontrés deux fois en amical dans le cadre de la normalisation graduelle des relations entre RFA et URSS. En août 1955, à Moscou, les Soviétiques ont créé la surprise en battant les champions du monde en titre (3-2), avant de récidiver en septembre 1956 à Hanovre (2-1). Lev Yachine était déjà dans le but pour ce dernier match ; il en est le seul rescapé parmi les 22 joueurs sur la pelouse en 1966.

Goodison Park n’est rempli qu’aux trois quarts, ce qui surprend compte tenu de l’importance du match. Ce n’est pas une question de prix des places : à partir de 17 shillings et 6 pence(1), moins d’une journée de salaire moyen en 1966, celles-ci sont chères mais pas inabordables. C’est plutôt du côté d’une une erreur d’organisation qu’il faut chercher. Les programmes officiels de la FIFA et de la Football Association anglaise se contredisent en effet, l’un plaçant RFA-URSS à Wembley et l’autre à Goodison, à la place d’Angleterre-Portugal, ce qui crée la confusion dans le public. Le comité organisateur, mondial peut-être mais anglais avant tout, tranche à la dernière minute en faveur du pays hôte et déplace celui-ci à Wembley. Nombre de détenteurs de billets pour Goodison, furieux d’avoir été ainsi floués, restent en conséquence chez eux. Les autres, malgré la présence de 15 000 Allemands, forment un public résolument favorable à l’URSS : Liverpool, ville de gauche, est un foyer du syndicalisme militant qui émerge dans la Grande-Bretagne des Sixties, et la ville garde encore le souvenir des durs bombardements du Blitz en 1940.

12 pence font un shilling, 20 shillings font une livre. Je dis, il est simple, vraiment, n’est-il pas ?

Les deux équipes ont choisi la même tactique, un 4-2-4 très défensif qui s’apparente en fait à un 4-4-2. La RFA en fait le cœur de son identité de jeu, s’appuyant sur sa puissance physique pour broyer méthodiquement l’adversaire au milieu et lancer verticalement ses deux pointes, Uwe Seeler et Siegfried Held. L’URSS, après avoir expérimenté sans grand succès la défense de zone et un jeu offensif pendant la préparation de la World Cup, est revenue à un système frileux, basé sur les contres, finalement très semblable à celui de son adversaire du jour. Dans de telles dispositions, et compte tenu du contexte historique, il ne faut pas s’attendre à de la rigolade. Le match “est une nouvelle bataille de Stalingrad. On pourrait croire que les deux équipes n’ont pas eu connaissance de l’arrêt des hostilités, violence, vengeance et anti-jeu étant les trois mamelles de cette rencontre”, écrit le journaliste Jean-Philippe Réthacker. Pour le très sérieux Times de Londres, c’est “une bataille de cuirassés et de chars lourds. […] On pouvait presque entendre le craquement des tacles du haut des tribunes”. Au sifflet, l’Italien Concetto Lo Bello doit déployer tout son talent pour tenir les choses en main. Il y réussira, en poids lourd de l’arbitrage des années 60 qu’il est, en tolérant les duels « à la limite » mais se montrant intraitable et conséquent sur les grosses fautes.

À ce jeu-là, et comme en 1941, ce sont les Soviétiques qui encaissent les premiers. Dès la 10ème minute, leur meneur de jeu József Szabó(2) vient au duel avec Beckenbauer et en repart la cheville en compote : une radio après le match décèlera une fracture. Les remplacements ne sont pas encore autorisés – ce sera pour 1970 – et l’URSS se retrouve de fait réduite à dix pour le reste de la partie. Avant cela, Lev Yachine a déjà dû sortir le grand jeu pour claquer en corner un coup franc « kolossal » de Lothar Emmerich des 30 mètres, à mi-hauteur sur sa droite. Hormis une sortie décisive du maître devant « Uns’ Uwe » Seeler suite à un dégagement au poing hasardeux (tout arrive…), ç’aura été le seul temps fort des 40 premières minutes. Les Allemands ont pris l’ascendant au milieu, où Overath varie intelligemment les ouvertures vers ses attaquants et Beckenbauer fait merveille dans le rôle de « box-to-box » qui est alors le sien, mais la muraille soviétique tient bon. Le Times évoque lui aussi « l’esprit de Stalingrad » pour décrire la ténacité d’un Shesterniov aux commandes de sa défense et l’abattage à la récupération d’un Voronine qui avait déjà éteint le redoutable Ferenc Benë en quarts.

À coup franc colossal, parade colossale

Tout s’accélère en fin de première période. Deux minutes avant le repos, la RFA récupère le ballon à 30 mètres de son but sur un tacle litigieux de Schnellinger. Celui-ci monte (que d’espaces au milieu dans ces années-là !) et trouve en profondeur sur sa droite Helmut Haller qui entre dans la surface et marque d’une frappe lourde à ras de terre au premier poteau (1-0, 43ème). Peu après la mi-temps, Held et Tchislenko se retrouvent au duel sur la ligne médiane et l’Allemand porte un tacle plus que viril au Soviétique, lequel se venge d’un coup de pied. Held en rajoute généreusement (il joue après tout en Serie A, à Bologne) et M. Lo Bello, s’il ne peut sortir un carton qui ne sera inventé que quatre ans plus tard, n’en renvoie pas moins Tchislenko directement au vestiaire.

Voilà l’URSS réduite à neuf et demi et privée d’un de ses meilleurs atouts offensifs : plus question d’espérer autre chose qu’un coup heureux. Elle croit en tenir un quand Hans Tilkowski retombe mal sur un plongeon et se relève en se tenant l’épaule. Helmut Schön en déserte son banc – les zones techniques n’existent pas encore – et vient se placer derrière la cage pour exhorter son gardien à ne pas flancher : lui non plus ne pourrait pas être remplacé… Le dernier rempart du Borussia Dortmund peut finalement continuer, et la chance de l’URSS va passer en trois minutes de temps fort. C’est d’abord Porkouïan, sur l’une des rares incursions soviétiques dans la surface allemande, qui place une tête puissante juste au-dessus de la barre de Tilkowski. En retour, Overath vient lâcher une grosse frappe à ras de terre des 16 mètres que Yachine détourne joliment et que Shesterniov pousse en corner par sécurité. Mauvais choix : le coup de coin est mal renvoyé et le ballon arrive à Beckenbauer, lequel s’avance sans être attaqué et loge un tir phénoménal de 20 mètres sous l’équerre d’un Yachine scotché sur ses appuis (2-0, 68ème).

La RFA et « Uns’ Uwe » Seeler, tout près du but

L’esprit de Stalingrad n’est pourtant pas mort : sous l’impulsion d’un Voronine toujours intraitable et d’un Khoussaïnov déterminé, l’URSS refait surface. Peut-être aussi les joueurs d’Helmut Schön, en plus d’être éprouvés par 70 minutes intenses, pèchent-ils par excès de confiance. Toujours est-il que les Soviétiques donnent maintenant le ton et finissent par réduire le score : sur une tête lobée de Banishevsky, Tilkowski, peut-être gêné par son épaule, laisse bêtement échapper le ballon que Porkouïan récupère pour marquer en force (2-1, 87ème). Tout est relancé et le même Porkouïan a la balle d’égalisation en toute fin de match, mais sa tête passe une nouvelle fois de peu au-dessus. M. Lo Bello siffle la fin des hostilités – pas seulement au figuré, pour une fois – et voilà les Allemands de l’Ouest en finale. Le tour d’honneur qu’ils entament pour aller saluer leurs 15 000 supporters est une spectaculaire erreur de jugement, le public de la Gwladys Street End les accueillant d’un torrent de huées ponctuées de « Sieg Heil » et de « Go home ».

Malgré la défaite face au Portugal (0-1) pour la troisième place, 1966 marque la meilleure performance d’une sélection soviétique ou russe en Coupe du monde à ce jour. Le météore Valéri Porkouïan, véritable Toto Schillaci version Komintern, ne fera plus que des passages épisodiques en sélection jusqu’en 1970 et n’y marquera plus jamais. La RFA, elle, entrera dans l’histoire cinq jours plus tard, en finale, en tant que victime du but le plus controversé de l’histoire de la compétition. Il n’y aura qu’un autre RFA-URSS officiel par la suite, en finale de l’Euro 72 à Bruxelles. Cette fois-là aussi, malgré la valeur des Onitchenko ou autres Blokhine, l’esprit de Stalingrad ne suffira pas (0-3) face à la plus belle Allemagne de tous les temps, emmenée par un Günter Netzer au sommet de sa forme… mais ceci, amis lecteurs, est une autre histoire.

Le football est un sport qui se joue à 11 contre 11 sur 90 minutes, tout ça, tout ça…

Coupe du monde 1966, demi-finale

Lundi 25 juillet 1966, 19 h 30, Goodison Park, Liverpool

RFA-URSS : 2-1

RFA : Tilkowski – Höttges, Schulz, Weber, Schnellinger – Beckenbauer, Overath – Brülls, Seeler (cap.), Haller, Held. Entraîneur : Schön.

URSS : Yachine – Ponomariov, Shesterniov (cap.), Voronine, Danilov – Szabo, Khoussaïnov – Tchislenko, Banishevsky, Malofeïev, Porkouïan. Entraîneur : Morozov.

Buts : 1-0 Haller (43ème), 2-0 Beckenbauer (68ème), 2-1 Porkouïan (87ème).

38 273 spectateurs. Arbitre : M. Lo Bello (Italie).

Avertissements : Voronine (20ème), Beckenbauer (70ème). Expulsion : Tchislenko (47ème).

Notes :

  1. Avant la décimalisation instaurée en 1971, une livre sterling vaut 20 shillings, lesquels valent 12 pence chacun.
  2. D’origine hongroise, ce joueur est également connu sous le nom de Sabo, translittération de l’orthographe cyrillique Сабо.

40 réflexions sur « RFA-URSS 1966 : retour à Stalingrad »

  1. Le superbe instantané de Seeler face à Yachine à un aspect légendaire.

    Merci pour cet article. Par contre, pour l’inversion des demi-finales, l’excellement documenté et rédigé ‘Histoire de la Coupe du Monde’ publié par l’équipe de Mondial (avant sa fusion avec Onze) en 1986 mentionne que c’est purement arbitraire et que les portugais eurent l’élégance de ne pas refuser (ils avaient remporté leur quart de finale homérique face aux nord-coréens à Goodison Park). Une décision de Stanley Rous, tout à la fois à la tête de la FIFA, de la FA et du comité organisateur (en son temps, il fut une bande de jeune à lui tout seul), allant dans le sens général de cette Coupe du Monde où tout fut fait pour une finale anglo-saxonne avec victoire anglaise au bout.

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    1. @claudio je l’ai eu aussi entre les mains l’article de « mondial » et pas mal lu de bouquin ou récit de cette coupe du monde et j’ai bien le même souvenir que toi que tout était fait pour que les locaux aient leur finale! que Rous avait pesé de tout son poids sur certaines décisions d’organisation ou de nomination d’arbitre^^
      en même temps en 98 Platini ne s’en est pas caché et a bien confirmé que l’organisation avait tout fait pour faciliter le chemin des bleus en particulier sur les stades on va dire que c’est de bonne guerre! c’est le jeu ma p’ove Lucette ha ha

      trés bon article encore et j’aime bcp la photo de l’arrêt Kolossal de Yachine

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      1. En 98 je ne vois rien à redire à l’arbitrage, pas de passe-droits pour les Bleus et c’est bien l’essentiel.

        En 66 par contre c’est la totale : et la « logistique » disons..et le règlement des débats sur les pelouses, dont l’EDF ne fut d’ailleurs pas la dernière des victimes, le 1er but est assez grossier.

        Et comment Stiles a-t-il pu terminer la moindre rencontre?? 🙂

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      2. « Et comment Stiles a-t-il pu terminer la moindre rencontre?? »

        Sergio Ramos a un début de réponse 🙂

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    1. Y’a débat.

      La technique et le savoir faire du gardien ont évolués depuis. Au mieux il était le meilleur de son époque c’est tout.

      Aujourd’hui , y’a pas débat entre un mec comme Neuer par ex et lui. Même Ter Stegen est meilleur que lui comparativement, c’est dire.

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      1. Évidemment. Mais on va au-delà, en essayant de voir la trace qu’il a laissé sur ses contemporains et pour les générations futures. Comparer les éléments techniques n’a pas vraiment d’intérêt, comme tu le disais. Travail plus spécifique sur ce poste désormais.
        Yachine, c’est l’imaginaire liée à son époque. J’aimerais savoir combien de fois Fred l’a vu sur un terrain par exemple…

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  2. à mon avis y’a matière à débat mais c’est comme le débat du meilleur entre Pelé Diego Cruyff Platini Socrates le Kaizer Zidane Ronaldo (le Brésilien)Maldini Iniesta (enfin pour moi y’a pas de débat le meilleur est né à Villa Fiorito y’a 63 ans^^) le meilleur de sa génération oui surement

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  3. Toujours aussi martial, lol : après RAF Vs Luftwaffe, voilà Stalingrad désormais!

    Tant qu’à ne pas parler football : « la signature du pacte germano-soviétique de non-agression qui rend la guerre certaine ».. Marrant de lire ça, position désormais officielle de l’Union européenne, que je ne parviens absolument pas à partager (peu importe) et qui fit d’ailleurs jaser. Le but n’est pas de te faire réagir là-dessus toutefois : la politique, passée comme présente, me fatigue au plus haut point.

    Retour au football donc! Quoique.. La flemme de chercher à comprendre (d’autant que tu auras peut-être la réponse) mais, en 55 et 56 : deux matchs amicaux opposent ces nations..puis soudain plus rien, donc, jusqu’à ce que cette coupe du monde 66 en décidât autrement.

    A noter, match suivant les opposant : en 72, inauguration de l’Olympiastadion à Munich. C’est le match que j’avais évoqué dans un article consacré à la nazitude du tout dégrossie de la DFB à l’époque.

    « Exeunt » : logique, soutenu (ça me plaît)…je prends!

    Le 4-0 de la RFA face à l’Uruguay, n’est-ce pas dans ce match qu’un Ouest-allemand (Schnellinger??) arrête impunément de la main un but tout fait, et au cours duquel les Uruguayens furent réduits à 9? Je ne me rappelle pas l’avoir vu dans son intégralité, je ne me hasarderai donc certainement pas à parler de cocufiage, mais ce ne sont pas mes souvenirs d’extraits (extraits, j’insiste) de ce match qui m’inclineront à infirmer l’idée générale (et pour moi indiscutable) d’un tournoi pour bonne part orienté.

    (edit : je commente au fur et à mesure de la lecture..et découvre donc que tu abordes plusieurs de ces points dans ton article)

    Je ne connais pas ce coup-franc de Emmerich (tu as un lien?). Par contre je me rappelle qu’il avait mis un but formidable face à l’Espagne, ce match que tu évoques.. Superbe joueur d’ailleurs!, je n’ai jamais pigé comment il avait pu se retrouver en Belgique alors qu’il était en pleine bourre, incompréhensible.

    But le plus controversé de l’Histoire de la compétition, Hurst…….. Il y a deux semaines, je suis tombé sur une interview du bonhomme, où il affirmait encore, bon 55 ans plus tard, que le ballon avait « franchi la ligne de plus d’un mètre », hum..

    Pourtant ça fait des décennies qu’est relativement entendu qu’il était loin, très loin même, d’avoir franchi la ligne de but, mais bon.. : https://www.youtube.com/watch?v=Tqh_RLQHn2c

    Un super papier, g-g-g, merci!

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    1. Punaise, en relisant ton article, je vois que tu avais même pensé à faire un lien vers ledit « (ami de) Herberger », fortiche et trop d’honneur 😉

      Comment as-tu fait, que je renvoie çà et là la pareille à qui de droit? Certain temps que j’y pense, mais je n’ai jamais vu comment procéder.

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      1. Le Beerschot ce fut longtemps, très longtemps et malgré la concurrence déloyale du Sporting Anderlecht après-guerre, une culture (pour ne pas dire un culte) des profils offensifs de très grand talent, un goût immodéré pour l’attaque et la technique, l’audace aussi.. Ce fut leur marque de fabrique.

        Le dernier des Mohicans y fut sans doute ledit Dirk Goossens , footballeur surdoué qui eût dû dominer la scène belge des 80’s. Techniquement hors-normes, caractère de feu..mais en fait « un chouia » trop, lol : déjà comme joueur il possédait des bordels, a trempé dans trafics de drogue, vols de bagnoles, fraudes en tous genres.. La totale.

        Sa carrière en a immédiatement pâti. Au très bourgeois et « propret » Anderlecht, où il avait été transféré (cette erreur de casting……), il ne fit évidemment pas long feu, une chute aux enfers immodérée.

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      2. Le peu de sélections de Emmerich, et si ramassées surtout (alors qu’il fut au top près de 10 ans durant)..et d’autant que j’ai souvent lu qu’on le présentait comme un des grands attaquants du football ouest-allemand : je ne comprends pas.

        Les places étaient certes chères, mais..??

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  4. Sinon, truc que j’ignorais totalement et que je peine encore à croire : Yashin aurait été champion national de hockey avant de devenir le crack mondial qu’on sait en football?? C’est vrai, cette histoire?

    En parlant de cracks russes, un qui pourrait plaire à Dip, Alphabet.. : Oganesian!

    Je connaissais bien son but face aux Belges en 82, joli..mais jamais plus prêté attention que ça, or en fait c’était vraiment un magnifique footballeur…….. le meilleur Soviet de la première moitié des années 80?? Je croirais volontiers le type qui me l’affirmerait.

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    1. J’avais pas vu ton com sur Oganesian, il y était aussi à cet Euro U-23 de 76.

      Meneur de jeu gaucher qui a fait le bonheur d’Ararat. Je ne suis pas sûr qu’il ait jamais vraiment donné la plénitude de son talent en équipe nationale, et sans doute n’a t-il pas été utilisé au mieux par les Nikolaev, Beskov et autres Lobanovsky… Je l’ai souvent vu trimballé au milieu à gauche à devoir substantiellement défendre alors que c’était un n°10.

      Ou alors je n’ai jamais vraiment été très sensible à son talent / ses performances parce ma préférence allait à Kipiani que je trouvais naturellement au dessus (style, classe, efficacité…) ^^

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      1. Oui, dans les 5-6 matchs que j’ai entre-temps regardés, il est de fait « demi-gauche », travaille énormément, doit jouer bas, travailler.. Un peu comme ton copain van Hanegem, or on sent bien que sa gamme de jeu était beaucoup plus large que ça.

        Préférence personnelle aussi pour Kipiani, toutefois.

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  5. Je le relis même une troisième fois, apprécié.

    Et c’est vrai qu’au petit jeu des laps de temps écoulés depuis, par exemple, un événement qu’on garde à l’esprit, puis que l’on reporte alors audit événement.. Ca fait vite bizarre. Beaucoup ici doivent très distinctement se rappeler 98, 25 ans déjà.. Pour de plus anciens en 98, c’est comme se remémorer 73.. Dans les grandes lignes, les codes du football de 98 étaient déjà là en 73, par contre entre 48 et 73 ce n’est déjà plus du tout la même chanson, le même jeu ni le même microcosme.

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  6. Super papier, en effet, d’une précision absolue, suisse alémanique, g-g-g-esque !
    Tu évoques Concetto Lo Bello, le tyran de Syracuse, et son excellent arbitrage durant cet âpre combat. Est-il le plus grand arbitre que le foot ait connu ? Les Milanais et Rivera ne seront pas d’accord (fatal Verona 1973) mais j’ai tendance à le positionner très haut dans la hiérarchie et il n’a pas de casserole notable à ma connaissance.

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    1. Le plus grand? Meuh non m’enfin, tout le monde sait bien que c’est l’espèce de grand chauve avec ses yeux de merlan frit, voyons!

      (qu’est-ce que j’en ai marre d’entendre/lire tout le temps Collina-gnagnagna.. du mal avec l’idée qu’un juge, de surcroît déjà très bien payé, jouât de saison en saison les hommes-sandwichs, Cf. tous ses contrats de sponsoring, ses pubs à n’en plus finir..mais bref : fin de la parenthèse)

      Je ne connais vraiment Lo Bello que de nom mais, s’il parvint à être intègre dans ce Calcio-là, c’est que c’était alors un saint ou un psychorigide!

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      1. Son surnom était le Tyran, un début d’explication ?
        Quant à Van Langenhove et l’OM, aucune idée quant à sa probité ou non. Mais, moi même étant OM friendly, je n’oublie pas qu’à l’aller, les Marseillais étaient probablement chargés comme des ânes, la seconde mi-temps étant physiquement inexplicable.

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    2. En parlant d’arbitres, je suis retombé sur une « vieille » (trois ans??) interview de Marcel Van Langenhove, l’arbitre de la main de Vata, et que je crois avoir été honnête dans sa carrière (je cause plus haut du Calcio des 60’s-70’s..mais il y en avait de belles aussi dans le foot belge des 70’s-80’s)……..

      Que les Ohémiens lui en veuillent durablement : c’est légitime! Mais Van Langenhove en veut tout autant à Tapie!

      Sa ligne de défense, probablement inaudible : même ses assistants ne virent pas la main. Sa ligne d’attaque : Tapie aurait multiplié les attaques en-dessous de la ceinture, l’accuser notamment d’avoir un compte en Suisse………

      En l’espèce et concernant Van Langenhove : c’était faux..mais eût pu voire dû être vrai! Les arbitres UEFA étaient payés en francs suisses, beaucoup y ouvraient un compte en conséquence..sauf Van Langenhove qui, contrairement à la majorité de ses pairs, préférait rentrer au pays avec les enveloppes remises par les officiels (c’était la pratique) plutôt que de laisser dormir son argent chez les Helvètes.

      Bref et toujours selon lui : Tapie l’aurait sali sous cet angle, en brodant autour d’une pratique alors communément répandue pour suggérer qu’il se faisait payer sur un compte « secret ».

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      1. C’est lui qui avait arbitré le fameux Sochaux-Eintrach Francfort sur la neige de Bonal, fin 1980, dons nous avons parlé il y a peu, et il avait été au-dessus de tout reproche. La même remarque s’applique d’ailleurs à Charles Corver pendant le décisif France-Bulgarie 1977, quatre ans et demi avant des retrouvailles beaucoup moins heureuses à Séville. Comme quoi la vérité du sifflet d’un jour n’est pas celle du lendemain…

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    1. Et si vous êtes bien attentifs à la photo, il y manque un titulaire de cette équipe de 66, ce qui amènera des chamboulements tactiques en attaque et au milieu pour pouvoir compenser son absence. De quel joueur s’agit-il?

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      1. Bon allez, réponse:

        Voronin, Yashin, Shesternyov, Danilov, Sabo et Ponomaryov.
        Chislenko, Banishevskiy, Porkuyan, Malofeyev et Khusainov.

        Le titulaire manquant c’est Murtaz Khurtsilava (en défense centrale), sûrement une blessure. Ce qui a contraint Voronin à abandonner son duo au milieu avec Sabo et descendre d’un cran pour jouer défenseur central, Khusainov passant d’ailier gauche à demi défensif (!) et donc cela libère une place dans 11 pour Porkuyan, le Toto Schillaci soviet, à l’aile gauche.

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      2. Murtaz Khurtsilava est de retour pour le bronze face au Portugal. C’est d’ailleurs lui qui fait une main dans sa surface pour le but sur peno d’Eusebio.

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      1. Ah oui? T’es fort
        Il m’en manquait plein à part Prosinecki, Savicevic, Stojkovic et Pancev

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