Ce top 50 historique du RC Lens n’a pas la prétention d’établir un classement des meilleurs joueurs du club, mais de retracer à travers les portraits de joueurs emblématiques l’histoire du club Sang et Or : ses saisons marquantes, ses grands matchs, ses exploits, ses déceptions ; les origines du club, son territoire, ses liens avec le bassin minier, ses supporters. Comme tout classement, il est forcément subjectif et toujours amené à évoluer, notamment au vu de l’équipe actuelle qui est en train d’écrire une nouvelle page importante de l’histoire du club.
Première partie : 50-41
50. Didier Six Attaquant, 1977-1978
Un clin d’œil pour commencer ce top. Une constante dans l’histoire du RC Lens, c’est que d’une saison à l’autre, c’est un peu tout ou rien : passer de lutter pour le maintien à jouer les premières places, et vice-versa. Didier Six, l’enfant du Nord, rejoint le Racing lors de la saison 1977-1978 en provenance du club voisin de Valenciennes, après avoir grandement contribué à faire remonter le club en D1. Cette saison-là, le club lensois nourrit de grandes ambitions. Le RC Lens vient de terminer vice-champion de France la saison précédente. Le recrutement de l’international français, fait rare pour le club, est un signe fort de sa volonté de progresser sportivement et de s’installer durablement dans l’élite du football français qu’il a retrouvé il y a quelques saisons à peine.
Mais l’histoire finit rapidement par un échec. Non pas que la saison de Six fut un flop, mais c’est collectivement que la dégringolade a lieu. Six jouera une seule saison et elle se terminera par une relégation, malgré un bilan comptable personnel de 13 buts en 29 matches en Championnat. On retiendra surtout une des plus belles performances européennes du club, en 16e de finale de la Coupe UEFA, avec un légendaire set de tennis infligé à la Lazio à Bollaert. Lens s’impose 6-0 après prolongation, avec un triplé de Six sur ce match et se qualifie haut la main après une défaite 2-0 en terre romaine. Le club sera éliminé par Magdeburg au tour suivant. Néanmoins, cette aventure écourtée ne tachera pas le statut d’international de Didier Six, ni sa place dans la ligne d’attaque titulaire au Mondial 1978. Il quittera Lens – relégué en D2 – pour l’OM.
49. Jocelyn Blanchard Milieu de terrain, 1999-2003
Un chat noir ! Deux titres perdus à la dernière journée, l’un contre Lens, l’autre avec Lens. Blanchard fut un homme-clé du FC Metz lors de la saison 1997-1998 qui voit le club lorrain se battre pour le titre avec Lens jusqu’à la dernière journée. Les Messins le perdent finalement à la différence de buts. Après une saison mitigée à la Juventus Turin où il a peu joué, il arrive à Lens en 1999. Le milieu de terrain au gros volume de jeu s’impose comme titulaire dans l’entrejeu lensois durant quatre saisons pleines, ponctuées de bons matchs européens. Il est même élu dans l’équipe type de la Ligue 1 en 2002. Lors de cette saison, une nouvelle fois, comme en 1998 et comme Joël Muller l’entraîneur, Blanchard est dans l’équipe qui perd le titre de champion de France à la dernière journée. Dans la « finale », Lyon bat Lens 3-1. Il reviendra après sa carrière de footballeur en tant que directeur sportif du club artésien, mais ce passage controversé lui attira beaucoup de critiques pour une gestion plus que douteuse.
48. Jean Deloffre Milieu offensif/Attaquant, 1958-1965
Le jeune Jean Deloffre arrive au RC Lens en provenance d’Abbeville en 1958. Dès son arrivée, il gagne la Coupe Gambardella avec Maryan Wisniewski en 1958. Le club réalise le doublé après son titre de 1957 et confirme son nouveau statut de club formateur où les jeunes joueurs ont leur chance. Il débute dans la foulée à 18 ans avec le Racing. Joueur offensif et technique, il mettra quelques saisons à devenir titulaire au sein de l’attaque lensoise. Deloffre réalise sa meilleure saison en 1963-1964, où il forme un duo complémentaire avec le buteur Ahmed Oudjani. Il marque 18 buts au sein d’une ligne d’attaque lensoise prolifique (cette saison-là, Lens finissant co-meilleure attaque du championnat), malgré le départ de Maryan Wisniewski. Il passera sept saisons au Racing, jouant 158 matchs pour 59 buts en Championnat (quatrième place au classement des meilleurs buteurs lensois en championnat de France). L’international français (il le deviendra plus tard, appelé en 1964 mais sans être entré en jeu) signe deux saisons à plus de 10 buts (12 en 1962-1963 et 18 en 1963-1964), ses deux plus belles saisons lensoises, et également plusieurs coups francs directs (une de ses spécialités). Il signera par la suite au SCO d’Angers.
47. Vitorino Hilton Défenseur central, 2004-2008
Le Brésilien débarque à Lens en 2004, quasi anonymement, en provenance du Servette FC, le club de Genève. Il a déjà une expérience des pelouses françaises puisqu’il a passé les derniers mois en prêt au SC Bastia. Il s’impose très vite dans la défense lensoise et permet de la solidifier, notamment en compagnie de son collègue Adama « Police » Coulibaly. Hilton est un vrai roc sur le terrain, défenseur intelligent, propre dans son jeu, un très bon sens du placement et une excellente détente. Son jeu de tête fait de lui un danger permanent sur les coups de pieds arrêtés. Malgré son mètre quatre-vingts, il sera l’auteur de plusieurs buts de la tête. Ses excellentes performances lors de ses trois premières saisons permettent au club d’être européen à chaque fois, avec en point d’orgue la saison 2006-2007 où Lens fut longtemps deuxième avant de s’écrouler.
De son passage au RC Lens, Hilton sera reconnu comme un des meilleurs à son poste sur les terrains de Ligue 1 – deux fois élu dans le onze type de l’UNFP. Sa dernière saison est chaotique. Malgré une inespérée finale de Coupe de la Ligue perdue contre le Paris SG (et marquée par l’affaire de la banderole), Lens descend en Ligue 2. Capitaine du club et leader de l’équipe, Hilton est le symbole des dernières grandes heures du RC Lens, avec Alou Diarra avec lequel il a joué deux saisons (2004-2006) et venant comme lui de Bastia, avant une descente aux enfers de plusieurs années qui dura une dizaine de saisons, le club faisant l’ascenseur entre Ligue 1 et Ligue 2.
46. Robbie Slater Milieu de terrain, 1990-1994
Le rouquin australien a détonné par son style à Bollaert. Après plusieurs saisons en Belgique, il traverse la frontière pour signer à Lens. Le club est alors en deuxième division. Le milieu de terrain venu du Pacifique participera activement à la remontée du club en 1991. Très apprécié par les supporters pour son volume de jeu et son abattage sur le terrain, le milieu australien a laissé une belle trace dans l’histoire du club, notamment pour ses quelques frappes lointaines et buts mémorables. Parmi lesquelles, une frappe pleine lucarne contre Saint-Étienne lors de la saison 1991-1992 à Bollaert. Un but suivi d’une folle course du buteur avec le mythique maillot Shopi sur les épaules. Individuellement, Slater fut élu à deux reprises footballeur océanien durant son séjour dans le Nord. Avec sa sélection, il disputera le barrage contre l’Argentine pour la qualification à la Coupe du Monde 1994. Il quittera le club pour la Premier League. Dès sa première saison outre-Manche, il sera champion d’Angleterre avec l’incroyable équipe de Blackburn en 1995.
45. Gaëtan Huard Gardien de but, 1980-1988
Avant d’être resté dans les livres d’histoire pour son record d’invincibilité à Bordeaux, le gardien débute en D1 à 18 ans avec Lens. Il restera au club pendant huit années, mais il ne deviendra un titulaire que lors de ses quatre dernières saisons. En effet, il a fait ses classes en tant que doublure de Francis Hédoire – qui aurait pu figurer dans ce top pour être le héros de la remontée lensoise de 1979 avec ses trois tirs aux buts arrêtés lors du match de barrage contre le Paris FC. Puis, dès lors qu’il devient le gardien de but titulaire dans les cages lensoises, Huard s’impose progressivement comme un des meilleurs gardiens français. À l’issue de sa dernière saison au club, Lens joue le maintien et ne peut plus le garder, car le gardien a la cote. Ses bonnes performances ont attiré l’attention de l’OM et celle de Tapie, le club phocéen le recrute comme nouveau gardien titulaire du club avec l’objectif d’être celui des Bleus également. Il y gagnera des titres mais se fera doubler par Pascal Olmeta à la suite d’une blessure. Finalement, Huard partira trois saisons plus tard pour Bordeaux où il établira son record qui tient toujours.
44. Jimmy Adjovi-Boco Défenseur/Arrière gauche, 1991-1997
Le rastaman de Bollaert a conquis le public nordiste dans les années 1990. Le latéral gauche béninois est arrivé juste après la remontée du club en 1991 et est parti juste avant que le club gagne le titre. Jimmy incarne le style old school des années 1990 Sang et Or, juste avant les sommets. Un club qui se stabilise en Division 1, qui stagne en milieu de tableau ou accroche l’Europe lors de saisons meilleures. Un club loin des paillettes, avec des joueurs qui ont pas mal roulé leur bosse dans les divisions inférieures avant de connaître la D1. Sur le terrain, ça donne beaucoup d’engagement physique, de débauche d’énergie, ça envoie du tacle glissé plus que du crochet : Adjovi-Boco fêtera même son premier match dans l’élite avec le maillot lensois par un carton rouge obtenu tout juste après le premier quart d’heure du match.
Arrière gauche de métier, il est arrivé à Lens pour connaître sa première fois à l’échelon supérieur à presque 30 ans, après avoir écumé pendant une grande partie de sa carrière les pelouses de D2, où il a pu forger son style et aiguiser ses crampons. Adjovi-Boco fut un joueur très apprécié et un solide élément au sein d’une défense expérimentée, composée de fidèles figures du club : Jean-Guy Wallemme, Eric Sikora, Cyrille Magnier ou Hervé Arsène, tous reconnus pour leur exemplarité sous le maillot lensois. Ce groupe de défenseurs sera sensiblement le même durant toute cette décennie. Dans une équipe qui ne brillait pas pour sa finesse technique, mais plutôt pour sa combativité sur le terrain, il laisse donc une belle image à Lens, avec quelques folles chevauchées sur son côté gauche. Adjovi-Boco aura la particularité de ne marquer aucun but sous le maillot lensois comme durant toute sa carrière professionnelle, même si l’équipe lui offrit, pour son dernier match avec Lens, un penalty à tirer à Bollaert contre Le Havre en 1996, mais le gardien adverse Christophe Revault le stoppa !
43. Joachim Marx Attaquant, 1975-1979
L’international polonais est recruté par le club dans les années 1970. Une décennie qui verra le recrutement de plusieurs internationaux polonais confirmés au sein du club et qui participeront activement au renouveau du club, comme les illustres Eugeniusz Faber (lui aussi a évolué au Ruch Chorzow et fut très proche de Joachim) ou le défenseur Ryszard Grzegorczyk. A l’époque, les footballeurs polonais devaient attendre l’âge de 30 ans et une autorisation des autorités pour quitter leur pays d’origine et rejoindre d’autres clubs européens. Champion olympique 1972, mais curieusement absent de l’épopée mondiale de 1974, Marx est un buteur régulier et confirmé du championnat polonais. Il vient d’être sacré champion avec le Ruch Chorzow en Silésie, autre terre minière. C’est donc un recrutement de choix pour le club. Pour l’anecdote, selon ses propres paroles et confirmée par d’autres personnes proches du club, c’est le président français de l’époque – VGE en personne – qui aurait facilité son transfert pour les questions administratives lors d’un voyage officiel en Pologne, après que le maire de Lens, André Delelis, l’ait sollicité personnellement en tribune présidentielle un soir de finale de Coupe de France 1975.
Pour son premier match avec le club en 1975, Marx inscrit un triplé. Pour sa première saison, il inscrit 15 buts. L’année suivante, Lens est vice-champion derrière l’armada nantaise, mais Marx ne marque que six buts. Durant quatre saisons, l’avant-centre sera un titulaire régulier mais ses performances y seront irrégulières et baisseront au fur et à mesure, n’évitant pas la descente de Lens en 1978. Il finira sa carrière par la suite pour le club voisin de Nœux-les-Mines, alors en D2 et entraîné par un certain Gérard Houllier avec lequel il accédera au barrage d’accession pour la D1. Il deviendra plus tard entraîneur-adjoint de Houllier au RCL, puis entraîneur principal où il sauvera le club in extremis de la descente en 1988 à la dernière journée. Ensuite, c’est comme formateur qu’il assura pendant plusieurs années des fonctions au sein du club notamment au centre de formation et à la cellule recrutement, où son plus célèbre « on l’a supervisé et on a failli le signer » – légende de tout recruteur – sera un certain Robert Lewandowski.
42. Yoann Lachor Défenseur/Arrière gauche, 1996-2000 et 2001-2006
La joie éternelle de Lachor après son but contre l’AJ Auxerre. Car, Yoann est l’homme du but le plus important de toute l’histoire du club. Lors de l’ultime journée du championnat de France 1997-1998, à la 53ᵉ minute, Lachor profite d’une longue ouverture en profondeur signée du spécialiste maison Déhu pour délivrer tout un peuple d’un plat du pied gauche. Son but permit d’égaliser à Auxerre. Avec ce but, Lens prend ce point qui consacre le club – devant Metz à la différence de buts – pour la première, et unique fois, champion de France. Au-delà de ce but historique, Lachor c’est un gars du coin, du Pas-de-Calais, formé au club et défendant valeureusement les couleurs Sang et Or. Il ne fut jamais un titulaire indiscutable sur la durée, mais c’était un défenseur calibré pour le RCL : un homme de devoir, propre et efficace, parfois décisif à l’image de quelques coups-francs directs marqués. En somme, il a assuré et dépanné en défense pendant 10 ans sans faire de vagues et répondait présent quand on faisait appel à lui, comme Cyrille Magnier ou Hervé Arsène dans cette équipe championne de France.
41. Daniel Krawczyk Milieu de terrain, 1980-1987
Frère de Richard Krawczyk figure du club des années 1960, Daniel sera le poumon du milieu de terrain lensois dans les années 1980, évoluant devant la défense, comme milieu défensif et relayeur. Né dans le bassin minier et descendant d’immigrés polonais, il est formé au club et est lancé en équipe première par l’emblématique Arnold Sowinski alors entraîneur et qui donne la chance à beaucoup de jeunes joueurs formés au club. Daniel Krawczyk arborera sa chevelure dorée et son épaisse moustache dans une décennie où le club se stabilise en D1 et réalise quelques coups d’éclat comme une quatrième place lors de l’exercice 1982-1983 lors duquel il fut un titulaire indiscutable dans le onze lensois. Ce qui permettra au club de disputer la C3 l’année suivante, avec un Krawczyk disputant tous les matchs européens. L’équipe montra un beau visage sur la scène européenne, malgré une saison en championnat plus difficile que la précédente, et elle réalisa un bon parcours, avec la particularité de ne rencontrer que des clubs belges : éliminant successivement La Gantoise et Antwerp ; mais battu en huitièmes de finale par la grande équipe d’Anderlecht (1-1 ; 0-1). Un joueur de devoir, un fidèle du club avant et après sa carrière où il reviendra dans les années 2000 dans le staff technique.
Y a des matchs qui te font tomber amoureux d’un club. Comme une lame de fond…
Pour moi, petit sudiste, ce fût Lens OM lors de la saison 1992.
Lens à l’epoque ne signifiait pas grand chose pour moi. A peine un barrage perdu face à mon Téféce quelques mois auparavant.
Il avait fallu la rétrogradation de Brest pour que le RC Lens accède à la D1.
Mais ce jour là, dans un stade en fusion, je venais de voir la cavalcade d’Adjovi Boco transpercer le flanc gauche marseillais pour offrir le but à Roger Boli. Gilot pour deuxième et une victoire de prestige.
A partir de ce moment là, mon coeur etait sang et or.
Il fallait que je sache et lise. Et j’ai lu. Stanis, Lech, Wisnieski, Ahmed Oudjani…
Le 6 à 0 face à Lazio.
J’ai aimé ce groupe. Siko le phare. Le rouquin Slater. Le nôtre duo de » gueules noires » Bocande et Boli. Et Lama forcément.
Vous trompez pas amis parisiens. C’est à Lens que Bernard a pris réellement son envol. Quel gardien fantastique, bordel de merde…
Ca tombait bien. Le Téféce commençait ses presque 10 ans dans les divisions inférieures et ca me donnait une équipe à supporter en D1.
Le titre de Pichichi de Boli. Les premières désillusions européennes face à la Lazio ou le Slavia. Jusqu’au but de Lachor face à Auxerre.
Le RC Lens, champion 98.
Warmuz, notre gardien du temple. La force du regretté Foe. Vladi Smicer et Ziani. L’ unique saison de Drobnjak. Et la fougue de Tony. Le druide Leclerc.
J’avoue qu’en tant que Toulousain, j’aurais pas mise un kopeck sur le but victorieux de Debeve à Wembley. Mais quelle émotion. Et quelle colère devant la simulation de Dixon…
Le club était ancré dans le haut de tableau désormais. Et ce n’est pas l’incroyable maladresse de Nouma face à Arsenal qui effacerait le road trip européen de 2000. Le K’Lautern de Youri. L’Atletico de Jimmy Floyd. Le Celta du tsar Mostovoi.
Paradoxalement, j’ai jamais vraiment cru au titre 2002. Lens avait quasiment mené la danse toute l’année. Les joueurs donnaient tout. Mais il manquait un truc, faut l’admettre. Lyon était meilleur. Laigle…
Quelques mois après, le tirage au sort de la mort. Bayern, Depor et Milan. Rien à espérer. Tu parles. On a vibré comme rarement. Et jamais Utaka n’a volé si haut…
Par la suite, quelques prouesses jusqu’à la maudite descente de 2008. Comment a-t-on pu descendre avec Carrière, Monterrubio ou Runje?
Comme beaucoup, j’en ai voulu à Roux.
Et lorsque la descente était scellée, pour l’unique fois de ma vie, suis allé dans un forum de supporteurs. Pour être là, sans mot, et partager notre peine.
Depuis ce jour, plus d’obscurité que d’envolées lyriques. Entre rachat foireux et direction emotivement dépassée.
Et le retour de la lumière et de l’envie depuis 3 saisons. Ça fait du bien.
J’ai vu souvent Lens mais toujours au Stadium donc mon coeur était partagé.
Faudrait que je foute un pied la haut.
Et dans les années de d2, je zonais souvent dans un havre nordiste au coeur de la ville rose. Un rade. Presqu’un couloir. Un lieu qui n’existe plus.
Un bar tenu par un lensois qui avait vécu ce fameux Lens OM.
Pas un coin de footeux. Mais à l’heure de la fermeture, entre les piovrots et les vendeurs de clopes à la sauvette, c’est Bachelet qui rincait.
J’aime pas Bachelet mais pour quelques instants, à Toulouse aussi, dans nos voix c’étaient les corons…
Superbe Khia.
Ah bah je ne savais pas que tu vibrais aussi pour les sang et or ! Si même les pitchouns s’y mettaient aussi à supporter le club…
Tu as bien resume les 30 dernieres années du club: on faisait le yoyo dans les 90s, puis y a eu les sommets quelques saisons, apres on a cru qu on resterait parmi les clubs qui comptent en France, mais cela a été vite le trou noir..
Le parcours en UEFA 2000 que de souvenirs. A Bollaert, c’était la folie.
PS: J en ai toujours apres Guy Roux, je dirais même, beaucoup à Lens on ont encore apres lui.
Ajde
Je supporte 4 clubs. Toulouse et le Betis. L’Atletico et Lens qui se disputent le podium.
J’ai commencé à supporter le RC Lens quelques mois avant le Betis.
Mais comme je l’écrivais, chaque fois que j’ai vu Lens jouer, c’était face à Toulouse donc je n’ai jamais pu à etre à fond derrière eux.
Mais lors de la Coupe UEFA 2000, dans la confrontation face à l’Atletico, j’étais pour Lens. Les colchoneros descendent d’ailleurs cette saison là.
Je ne suis allé qu’une fois à Lens et c’est un excellent souvenir. Et donc je vais apprendre un max, merci d’avance!
Sindelar évoque « le caillou »……… Ajde me parait trop sérieux pour cela, et je ne doute absolument pas qu’il y ait eu bien assez de beau monde pour snober ce caillou..mais il aurait encore bien sa place parmi les 50 : c’était croquignolesque ce truc, avec Munaron qui se sentait comme obligé de montrer à la terre entière ce minuscule coupable..
Avec le RC Lens, ça ne peut être qu’une belle série.
Merci Ajde.
Au début des 80es, je vivais à Orléans et le journal local (la Rep pour ceux qui connaissent) parlait abondamment de Gaëtan Huard, un gars du coin. On l’a oublié, il a réussi à s’imposer alors que le RCL avait fait revenir avec tambours et trompettes Jean-Pierre Tempet, gardien de l’EDF post-CM 82, dont on pensait qu’il serait le gardien titulaire pour l’Euro 84. Grand, puissant, posé, c’était comme un choix de Hidalgo en réaction à tout ce qu’incarnait Ettori.
Tempet n’a pas réédité ses performances avec Laval alors que Huard émerge. Et malgré 5 matches sans défaite en EDF, il disparaît de la circulation aussi vite qu’il était apparu sur la scène internationale. Il a malgré tout le privilège d’avoir été sélectionné avec les A, ce que ne peut pas revendiquer Gueguette.
Huard, c’est cette sorte kamikaze face à Sofia avec Marseille, qui lui fait perdre la demi-finale face au Benfica. Pascal Rousseau, Castaneda…
A Lens on a jamais trop brillé avec nos gardiens. Le plus souvent des gars du coin issus des divisions inferieures a qui on a refilé les cages, un peu comme à la cour de recré le dernier allait aux buts. Georges Duffuler (sur la photo de 48) pas le plus mauvais loin de là), Arnold Sowinski (on en reparlera plus tard), puis les Yvon Clement, Dominique Leclercq, Andre Lannoy, Francis Hedoire.
D’autres profils tel que des Marcellin Dobat, Joseph Moreira… ou la venue d’un Jean Taillandier gardien international en fin de carriere.
JP Tempet avait ce pedigree là aussi. Mais il s’imposa tres tard a Lens, avant de partir a Laval et de revenir pour une saison.
Huard bien le premier gardiens de Lens qui avait le talent pour aller au niveau superieur.
Il a joué combien de matchs Taillandier ?
Ah d’après Pari et gagne: 125 matchs en D1 en 4 saisons.
En effet, il a disputé 5 matchs avec les Bleus en 182-1983 avant de se faire griller la politesse par Rust et Bergeroo pour l’Euro 84.
Pauvre Adjovi Boco. Me souviens bien de sa course pour aller tirer le peno, tu sentais la cagade. Ils ne doivent pas etre nombreux à n’avoir absolument aucun but dans sa carrière. Surtout que celle de Jimmy n’a pas été courte.
En dehors de ça, Jimmy c’est un mec super.
(Son vrain prenom c’est Jean Marc)
Joachim Marx et le Ruch Chorzow, sacrée époque. St Etienne avait eu des difficultés à les sortir non?
Oui un âge d’or du football polonais. Marx était un sacré attaquant, pas n’importe qui, même s’il débarque à Lens après ses meilleures années (et avec quelques blessures qui traînent…). Comme je l’écris, curieux que Marx ne soit pas dans l’équipe de 1974, après avoir été champion olympique. Il était l’avant-centre du Ruch Chorzow qui venait de terminer champion avec un statut de buteur confirmé. En plus Lubanski était out. Selon lui, des critères autres que sportifs, même s’il ne su jamais la raison de la part du sélectionneur.
Merci pour la lecture !
Voilà un top qui s’annonce sous les meilleurs auspices. La D1 étant invisible sur les petits écrans, le RC Lens n’a été médiatisé qu’à partir des années 70 avec la team du Druide surnommé aussi « Le grand blond avec une chaussure noire » avec les parcours en CdF et en Coupe d’Europe. Daniel Leclercq était mon lensois préféré, mais il ne sera pas le premier de ce top. Qu’il n’ait jamais été international restera pour toujours une injustice.
Haaa le RC Lens, probablement le seul club qui m’a toujours intéressé, bien que je ne suis plus la L1 depuis plusieurs années maintenant.
Imaginez, été 1998, j’ai 12 ans ; le Trophée des Champions se dispute au stade de la Vallée du Cher à Tours, entre Lens et le PSG. J’ai grandi dans un département sans club professionnel depuis ma naissance et Tours vit davantage pour le Tours Volley-Ball, champion de France et d’Europe, plutôt que pour le Tours FC, relégué plusieurs fois sportivement et administrativement, et qui évolue en CFA à l’époque. Mon père nous obtient des places dans le parcage des supporteurs lensois et tout de suite, je suis transporté par les chants du kop lensois ! Moi qui n’a jamais assisté à un
match pro, je n’en reviens pas 😲
Elle est superbe la photo de l’équipe finaliste de la Coupe en 48. Face au LOSC de Baratte.
Une vidéo d’époque!
https://youtu.be/w_OiNlk5Lyw
La gueule des joueurs sur la photo de 48. On a l’impression qu’ils ont tous 40 ou 50 berges !
La dureté du pays noir !
Et ils sont pas tres fit non plus.
La boisson ?
En ce temps là la vie était dure pour tout le monde, mon bon monsieur !
Ca y est, des le premier article sur Lens, Fred nous accuse d’être porté sur la boisson ! ^^
Alors je découvre Elias Melul. Juif marocain qui aurait joué selon Wiki au Sevilla FC en 34-37! A-t-il joué en Liga? Je pense que non. Je ne vois pas de traces de lui au Sevilla FC. Si c’était le cas, il serait le premier marocain à jouer en Liga, bien avant Ben Barek…
Ah, je viens de trouver un texte où il est écrit qu’il commence en Pro à Lens. En 37 après son passage à Seville. Il aurait également joué à Grenade.
https://amiensfootbraun.wordpress.com/2016/04/18/3-lensois-de-1948-a-amiens/
Je lis qu’il fut naturalisé français en 59.
Ah bah l’equipe de 48 c’est une equipe bigarrée de prolos ! L’entraineur : Nicolas Hibst, un messin qui vient du bassin minier lorrain.
Ajde: il y avait Szarmach (qui a prouvé qu’il étéit très bon) et Kusto du Legia devant et plus jeunes.
Khiadiatoulin: l’ASSE était remontée à 2:3 au match aller en Pologne après être mené 3:0. Il y avait Bula qui est venu au FC Rouen. La Silésie avait de super clubs à l’époque dont le Gornik Zabrze et un énorme stade.
Joachim Marx a fait beaucoup aussi pour Noeux-les-Mines. Quant à Adjovi Boco, j’ai eu un ami béninois qui le détestait sur son jeu et d’autres sujets.
Comeon
Oui, finalement les Verts et les polonais partageaient une sorte d’histoire commune en plus. Le grec avait été décisif!
Un chouette article sur cette confrontation
https://www.poteaux-carres.com/article-C4320060318232406-19-mars-1975-ASSE-2-0-Ruch-Chorzow-Quarts-de-F.html
A cause de sa sélection Deloffre est plus associé à Angers qu’à Lens, alors qu’il y a disputé un peu plus de matchs.