Ronnie Hellström, le monstre gentil­

Il était en poster avec Dino Zoff et Sepp Maier dans les chambres de tous les apprentis gardiens des années 1970. Quarante ans après, plus personne ne s’en souvient. Coup de projecteur sur un authentique géant de son époque, sur le terrain et au-delà.

Le regard qui tue

À la ville, on aurait pu le prendre pour un prof de gym ou un agent d’assurances. Bien mis, courtois, abordable avec cette réserve typique des Scandinaves, sans un mot plus haut que l’autre, il lui arrivait parfois de tailler une bavette avec des supporters en rentrant chez lui de l’entraînement à pied. Sur le terrain, c’était autre chose. Le maillot clair qu’il affectionnait moulait un torse taillé à la hache, le gris des yeux prenait les reflets du marteau de Thor, la moustache de bon vivant devenait celle d’un Viking au combat. Surtout, il y avait ce regard d’une intensité furieuse, concentré sur le ballon comme une ourse sur son petit, qui faisait comprendre son erreur en une demi-seconde à n’importe quel embrouilleur des surfaces. Les Schmeichel père et fils n’ont rien inventé : 15 ans avant eux, il y a eu Ronnie Hellström.

Tout commence en 1960 à Falsterbo, dans la grande banlieue de Malmö. Une famille sans histoire dans une Suède prospère, sauvée des ravages de la guerre par sa neutralité, dont l’industrie tourne à plein pour fournir l’Europe en reconstruction. Le jeune Folke Ronnie Wallentin a 11 ans et veut être gardien comme son papa Rolf, honnête portier des divisions inférieures : direction le club local, le Strandbadens IF, pour une première licence. À peine le temps pour le Malmö F.F. de le repérer que la famille fait ses malles pour Stockholm. Ronnie a déjà laissé tomber Folke, peut-être un peu trop nobiliaire et bernadottien à l’heure du socialisme à la suédoise, et atterrit à Hammarby où il ne met pas longtemps à sortir du lot : premier match pro à 17 ans, titulaire six mois plus tard, première sélection en équipe nationale en 1968. Il y en aura 76 autres en 12 ans.

Hellström et la Suède traversent le Mundial 1970 sans se faire remarquer, éliminés au premier tour pour un seul petit but. Quatre ans plus tard, en RFA, les anonymes Blågult sont devenus une sorte de Danish Dynamite d’avant l’heure, avec leur savant mélange de jeunes pousses et de vieux briscards aguerris aux joutes de l’Eredivisie ou de la Bundesliga, qui ne fait plus ricaner personne. On se dit quand même que le rouleau compresseur néerlandais va les mettre à la raison au premier tour. Mais à chaque fois qu’un Oranje s’ouvre le chemin du but, il trouve Ronnie qui bloque, latte, boxe ou dévie tout ce qui vient : 0-0 au bout du compte (seule la RFA fera mieux face à Cruijff & Co., en finale) et un succès d’estime immédiat. Le troisième jour, face à l’Uruguay, c’est vaincre ou mourir pour les deux équipes. D’entrée, les demi-finalistes de 1970 bombardent à tout va, mais Ronnie a gardé sa cape de super-héros et le terrible duo Edström-Sandberg peut aller passer la Celeste à la moulinette (3-0). Place à la RFA au second tour, dans un match de poule aux faux airs de quart de finale. Cinq fois en 50 minutes, les champions d’Europe ont une balle de but ; cinq fois, un Ronnie de l’espace préserve à bout de bras l’avantage acquis par Edström d’une volée sensationnelle. La muraille a beau céder sous la canonnade (4-2) et la Suède sortir avec les honneurs, une nouvelle étoile est née au firmament des gardiens.

La guerre des droits n’aura pas lieu : un mois avant le WM, Hellström a déjà signé à Kaiserslautern qui a coiffé le FC Cologne sur le fil. Ni le joueur, ni le club ne regretteront jamais cette décision. Ronnie parle déjà l’allemand, la qualité de vie du Palatinat lui convient à merveille, il s’adapte instantanément au jeu des Roten Teufel et devient le chouchou des ultras de la Westkurve du Betzenberg. L’équipe oscille entre aspirations à l’Europe et lutte pour le maintien mais Ronnie progresse sans arrêt, décrochant pour la première fois le label “classe mondiale” du prestigieux magazine Kicker en 1977-78.

Au Mundial argentin, il est encore dans le but suédois, plus serein que jamais, casquette à longue visière sur la tête pour se protéger du soleil déclinant des après-midi d’automne austral. Mais les grognards de 1974 accusent le poids des ans et la relève ne suit pas. Malgré deux nouveaux matchs XXL face à l’Autriche et l’Espagne, Ronnie ne peut empêcher une élimination sans gloire au premier tour. À 29 ans, il est au sommet de son art. Maier n’est (presque) plus, Zoff semble sur le déclin, Schumacher est encore frêle et Dasaev attend sa première cape. Le débat sur le meilleur gardien du monde se résume en trois noms qui tournent en boucle sans qu’un vainqueur émerge : Shilton, Fillol, Hellström.

C’est aussi en Argentine qu’un article du Monde fait naître une rumeur tenace : la veille de l’ouverture du tournoi, en pleine dictature, Ronnie serait allé manifester avec les “mères de la place de Mai”. Une information crédible au vu du progressisme social-démocrate bon teint, typique de la Suède des années 70, qu’il laisse filtrer de temps à autre au gré des interviews. Elle fait tache d’huile, et orne encore nombre de sites aujourd’hui, mais aurait été démentie en 2008 par l’intéressé lui-même (1). Le journaliste espagnol Quique Peinado reprendra le dossier en 2022 (2) et conclura à une erreur du Monde : il y a bien eu des joueurs suédois place de Mai ce jour-là, mais pas lui.

Le Cosmos de New York lui propose un pont d’or après la Coupe du londe. D’autres offres viendront aussi, plus discrètes, toutes sans suite. Ronnie a trouvé le hygge absolu, les coquettes rentrées en deutsche Mark lui suffisent largement, et surtout les Roten Teufel tournent enfin rond. Ils vont jouer le titre quatre saisons d’affilée, toujours placés mais jamais gagnants, appuyés sur leur monstrueux gardien qui enchaîne les parades impossibles, terrifie les tireurs de penalty (18 arrêts sur 53, septième meilleur bilan de l’histoire de la Bundesliga (3)), et repousse les forces du Mal avec la grâce du paladin palatin : aucun rouge, aucun jaune en 10 saisons et 266 matchs. Le point d’orgue de cet âge d’or est un fameux 5-0 passé au Real en quart de finale retour de C3, le 17 mars 1982. À 4-0, les Merengue, bien que réduits à huit après une kyrielle de coups défendus, obtiennent un penalty qui pourrait tout relancer vu le 3-1 de l’aller à Bernabeu. Ronnie claque dédaigneusement le tir mal placé puis repousse ses coéquipiers venus l’embrasser et les replace sans ménagement pour le corner à suivre. Quand on vous disait que les Schmeichel n’avaient rien inventé…

Dans la cage comme ailleurs, on ne peut être et avoir été. Le 26 mai 1984, à 35 ans, un Ronnie encore redoutable fait ses adieux à la Bundesliga par la grande porte, sur une dernière clean sheet (3-0 contre l’Eintracht Francfort) évidemment assortie d’un dernier penalty arrêté. C’est Gerry Ehrmann, l’éternelle doublure de Schumacher à Cologne, qui prend le relais et deviendra lui aussi une légende au Betzenberg. Chez les Blågult, le vent nouveau a soufflé depuis longtemps déjà. Après l’échec en éliminatoires de l’Euro 80, le nouveau sélectionneur Lars Arnesson a confié les clés aux jeunes, y compris dans le but où il a installé le très prometteur Thomas Ravelli. Comment Ronnie a vécu cette passation des pouvoirs qui ne s’imposait pas, nul hormis les initiés ne le saura jamais : il aura été aussi respectueux des codes du vestiaire que des lois du jeu. La page du terrain tournée, c’est l’heure du retour aux racines en tant qu’entraîneur des gardiens à Hammarby, puis au Malmö F.F., et enfin au GIF Sundsvall. C’est là que Ronnie vit un épilogue inattendu fin 1988, à 39 ans passés, avec un dernier match pro suite à une cascade de blessures dans l’effectif.

Visite à Kaiserslautern

La vie après le football sera à l’image du personnage : réfléchie, réussie, sans frasques ni vagues. Un divorce puis un second mariage qui ne donneront du grain à moudre à personne. Une série d’investissements et de choix heureux : une affaire de distribution d’équipement vidéo et un magasin de mode à Kaiserslautern, une agence de voyages en Suède, la direction du développement de la filiale suédoise de Hornbach, sorte de Leroy Merlin allemand, et une petite société de distribution en gros pour finir. Et toujours cette histoire d’amour avec le 1. FCK où Ronnie revient souvent pour un anniversaire, une réunion d’anciens, ou juste pour voir le match, comme ça. Là où Ehrmann part au clash avec son ancien club, lui sera toujours fidèle, des titres de 1991 et 1996 aux années noires en 3. Liga. C’est ainsi qu’un samedi de 2018 aux allures de symbole, il est dans les tribunes pour soutenir les Roten Teufel au fin fond de l’ex-RDA, à Zwickau, le berceau d’un autre grand gardien des années 1970 oublié lui aussi : Jürgen Croy.

Les symptômes émergent dès 2020, la nouvelle tombe dans les agences de presse fin 2021, brève et cruelle : cancer de l’œsophage, plus rien à faire. L’homme aura accepté son destin avec philosophie et sans colère, faisant sien trois semaines avant sa mort le mot d’un de ses amis (3) : “Dans cent ans, tout ça sera oublié.” Ronnie Hellström s’éteint le 6 février 2022 à Beddingestrand, dans sa Scanie natale, entouré de sa famille. On cherche encore aujourd’hui quelqu’un qui ait pu dire du mal de lui.

g.g.g. pour Pinte de Foot

Hommage : Tifo à Hammarby

Bibliographie :

  1. Démenti de 2008 au sujet de la place de Mai : https://papelitos.com.ar/nota/mentiras-y-verdades-en-la-copa-del-mundo-en-argentina?z_language=en
  1. Dans le livre Footballeurs de gauche (Futbolistas de izquierdas), https://www.amazon.es/Futbolistas-Izquierdas-Quique-Peinado/dp/8494789791
  1. Interview trois semaines avant la fin : https://www.swr.de/sport/fussball/1-fc-kaiserslautern/artikel-fc-kaiserslautern-ronnie-hellstroem-tot-100.html
  1. Meilleurs tueurs de penalties de l’histoire de la Bundesliga : https://www.hna.de/sport/fussball/gegen-sie-tritt-keiner-gerne-an-91881960.html

Bilan détaillé des penalties, toutes compétitions confondues :

https://www.transfermarkt.us/ronnie-hellstrom/elfmeterstatistik/spieler/108704
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28 réflexions sur « Ronnie Hellström, le monstre gentil­ »

  1. Superbe article, merci. On se demandait la dernière fois qui était le gardien dominant des 70′. Tu as donné un bout de réponse. Hellstrom est un candidat crédible.
    A la même époque, son compatriote Sandberg animait l’attaque de K’Lautern.
    Y a un joueur que j’admire de plus en plus, même si je n’ai pas eu l’occasion de le voir jouer en live, c’est Briegel. Quelle présence! Capable d’éteindre n’importe qui.

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    1. Sandberg, j’en parle en passant pendant la CM 1974. Son duo avec Edström, du PSV, était redoutable. Voir à ce sujet les images de Suède-Uruguay au premier tour. Il me semble qu’il n’a été le coéquipier d’Hellström à Lautern que quelques années, après quoi il a arrêté sa carrière et les Roten Teufel ont pris Benny Wendt pour le remplacer, un très bon choix. Ce Kaiserslautern 1978-82 avait de la gueule avec Hellström et Wentz, donc, mais aussi Briegel, un tout jeune Andreas Brehme, et une flopée de très bons pros de Bundesliga juste au-dessous de l’équipe nationale : Funkel, Eilenfeldt, Bongartz, Geye… Personne, pas même le Bayern, n’allait au Betzenberg avec confiance.

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    2. À propos de Briegel, il avait éclaté à l’Euro 80 et on le présentait comme un Bonhof 2.0, plus grand, plus rapide, plus puissant (musique de Steve Austin dans ses oeuvres). Au même moment, en France, on disait la même chose de Larios par rapport à Bathenay. Quand les deux hommes nouveaux se sont rencontrés, lors d’un RFA-France amical à Hanovre en novembre 1980, il n’y a pas eu photo. Sur le 2-0 de la RFA, Briegel part à la charge, Larios (pourtant un beau bébé lui aussi) tente un tacle qui rebondit comme une balle de 22 sur un Panzer, et le Germain rentre dans la surface comme dans du beurre pour aller ajuster Dropsy. Assez phénoménal, il faut le dire.

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    3. En ce qui concerne les gardiens des années 70, il y a eu un vrai changement de génération. Au début, on avait encore Banks, Mazurkiewicz, et Iribar, également un Maier encore sur la pente ascendante, et aussi Rudakov qu’on ne voyait pas beaucoup mais qui était du très gros. Ensuite, on a eu Hellström, Croy, Maier au sommet de son art, Clemence, et Zoff, sans oublier la génération dorée de gardiens yougoslaves (Maric, Petrovic, Curkovic) qui valait n’importe qui dans un bon jour. À la fin de la décennie, comme vu plus haut, il y avait Shilton, Fillol, van Beveren, et Ronnie… sans oublier la première sélection de Dasaev en 1979.

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      1. Suis pas forcément objectif, mais de 77-78 à 82, Fillol est vraiment très fort avec une capacité à stopper des penaltys relativement rare pour l’époque. J’adore ce gardien et aucun en Argentine ne l’a surpassé depuis.

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      2. Tout à fait d’accord sur Fillol. Sur sa ligne, il était absolument incroyable. Il avait aussi un calme qui tranchait avec le style sud-américain de l’époque. S’il a réussi en Europe, ce n’est pas par hasard. Il me semble que sur tout le continent, depuis son époque, il n’y a guère que Chilavert et Taffarel, peut-être aussi Alisson, qui lui soient supérieurs.

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      3. Son passage à l’Atlético n’est pas un grand succès, il est déjà sur le déclin et en effet, ce n’était pas ce Loco de Gatti !
        Il y avait un autre grand gardien dans les années 80 mais il a eu la malchance d’évoluer au mauvais moment avec le Chili et a tout gâché par sa propre faute : Roberto Rojas et sa fausse blessure (après avoir déjà été au cœur du scandale lors de la Copa América Juvenil 79 en trichant sur son âge).

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      4. J’ai personnellement un faible pour Claudio Bravo époque 2014-16, avant qu’il ne se fasse plomber par ter Stegen puis par Guardiola. En le voyant jouer à la CM 2014 (la meilleure de l’histoire question gardiens, soit dit en passant), je me disais qu’il était rare de voir un gardien « latin » si à son aise dans les airs. Il avait fait une Copa America Centenario 2016 de premier ordre (voir sa parade monstrueuse sur Messi en prolongation de la finale).

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  2. Merci triple g, très beau portrait d’une légende oubliée.
    Je reviens sur une phrase : « Hellström et la Suède traversent le Mundial 1970 sans se faire remarquer, éliminés au premier tour pour un seul petit but. » Il y a une sombre histoire, jamais vraiment élucidée, derrière cela. Pour le dernier match du groupe 2, la Suède a besoin d’une victoire par deux buts d’écart contre l’Uruguay pour parvenir à devancer la Celeste à la seconde place qualificative pour les 1/4 de finale.
    Dans les jours qui précèdent la rencontre, le sélectionneur Bergmark reçoit un appel lui indiquant qu’en contrepartie de quelques milliers de dollars, l’arbitre désigné, le Brésilien Ayrton Vieira de Moraes, favorisera la victoire suédoise. La fédération suédoise remonte l’information à la commission de désignation des arbitres. Vieira de Moraes est remplacé par l’Américain Henry Landauer, la Suède s’impose 1-0 en toute fin de match et est éliminée au goal average au profit de l’Uruguay. Qui a appelé le sélectionneur ? Etait-ce une blague ou une réelle tentative de corruption ? Le doute demeure.

    Autre thème relatif à l’arbitrage et à Hellström en Coupe du monde : le but refusé par l’arbitre Clive Thomas à Zico lors de Suède – Brésil. Le score est de 1-1, il reste quelques secondes dans le temps réglementaire quand le Brésil obtient un corner. Nelinho le tire, Zico devance de la tête les Suédois au premier poteau et crucifie Hellström pour offrir la victoire à la Seleção. Sauf que l’arbitre vient de siffler la fin du match entre le centre de Nelinho et la tête de Zico, après 45 minutes et 8 secondes de jeu, le but n’est donc pas accordé. S’il était fréquent à l’époque qu’aucun temps additionnel ne soit joué, il était rare que l’arbitre siffle en pleine action.

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  3. Hellstrom fait partie des joueurs que j ´appelle joueurs/imaginations
    C’est à dire des joueurs que j’admirais sans les avoir vraiment vu jouer ( j’avais 6 ans en 1978)
    Je ne le connaissais qu’à travers onze et France football , il paraissait surhumain un d ieu scandinave Blond comme les blés
    C’est pour cela que je le prenais comme joueur quand j ´affrontais sindelar /rensenbrick dans notre salon quand notre mère partait en courses
    Je mettais un maillot jaune car il avait avoué qu’il mettait cette couleur ( sauf avec la Suède bien sûr ) car ça attirait les tirs des attaquants adverses
    Je pense que toute cet imaginaire a disparu pour la jeunes de maintenant, le moindre joueur est vu revu via tous les matches télévisés ainsi qu’internet , un peu de magie footballistique s’est envolé

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    1. C’est vrai que cette magie a disparu. C’est pour ça que j’aime beaucoup le foot africain qui reste dépourvu ou presque d’images jusqu’aux années 80. Un soir, je m’étais dit que j’allais chercher toutes les images possibles sur les finales de c1 africaine. Ça m’a pris uniquement la soirée tellement le choix était restreint. Même dans les années 90.
      Faut faire confiance, ou pas, au recit et laisser faire l’imagination, c’est agréable.

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      1. Je suis impressionné parle nous des finales africaines
        Je pense que beaucoup comme moi sommes ignares sur ce domaine
        Pour moi le football de club africain c est les clubs égyptiens et marocains
        Et aussi le canon Yaoundé , pour le même raisonnement qu’hellstom , cela nous entraîne dans l imaginaire avec N kono ou le Cameroun 1982

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      2. Le Canon de Nkono, Abega, Jean Manga Onguene ou du défenseur Ibrahim Aoudou. Le Hafia Conakry, hyper dominant des 70′. Justement, c’est pas de la tarte de trouver des images. Du Hafia, la seule année où tu trouves aisément des images est 1976 et leur défaite en finale face au Mouloudia d’Alger des Betrouni, Aissa Draoui ou Ali Bencheikh. Surtout parce que c’est le premier titre algerien dans la compétition. Idem, tu trouves un peu du sacre de la JSK avec Fergani au début des années 80.
        Mais meme pour la CAN. T’as de longs reportages sur la CAN 72 au Cameroun mais les autres éditions, c’est compliqué. Ça s’améliore pour cette compétition au debut des années 80.

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      3. Ça m rappelle un article de Onze sur une tournée en Afrique des Verts de l’époque Platini. Ils avaient joué, je crois, le Canon, le FC 105 de Libreville, et le Hafia. Le Hafia avait pris le match très au sérieux et les Verts avaient dû mettre une bonne dose de réalisme à l’européenne dans leur jeu pour préserver le 2-1.

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    2. Ronnie était un « invité » fréquent de la séquence « buts étrangers » de Stade 2 pour ses exploits sur penalty. On l’a vu deux fois en France avec l’équipe nationale : en 1969 dans l’ancien Parc des Princes pour un match de QCM 1970 sans enjeu, la Suède ayant déjà éliminé les Bleus, et en 1978 dans l’actuel Parc pour le premier match des éliminatoires de l’Euro 80. Je n’étais pas au Parc se soir-là (1er septembre 1978, on rentrait de vacances en voiture avec le match à la radio sur France Inter) mais apparemment, Ronnie avait été égal à lui-même, avec deux parades décisives qui avaient contribué à un 2-2 que les Bleus n’avaient jamais pu rattraper par la suite face à la Tchécoslovaquie, championne d’Europe en titre et future qualifiée.

      L’histoire du maillot jaune, je l’avais lue dans Onze. Ronnie avait observé le phénomène au handball (auquel il jouait, et bien, ainsi qu’au hockey sur glace avant de choisir le foot) et avait été l’un des premiers à l’appliquer au foot. Pas le dernier des imbéciles, comme le reste de sa vie l’a prouvé.

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