Le petit théâtre de la Ligue 1 : épisode 7

Et si… Et si Strasbourg, avec son recrutement triple XL, son entraîneur méconnu et son collectif plein de fougue, se mettait à lutter pour le titre ? Il est forcément tôt pour se prononcer mais, avec un petit point de retard sur le leader parisien, le Racing est mieux parti pour regarder vers le haut que vers le bas. En tout cas beaucoup plus haut qu’Angers, éparpillé façon puzzle à la Meinau (5-0). Les concurrents des Alsaciens sont rudes, mais prenables. Le PSG, tenu en échec à Lille (1-1), a toujours plus de mal à aligner 11 joueurs professionnels sans piocher dans ses catégories de jeunes. L’OM, facile vainqueur à Metz (3-0), paraît solide, mais qui sait si une crise n’est pas en train de couver ? Lyon, battu à domicile par Toulouse (2-1), a de nouveau montré ses carences offensives. Enfin Monaco continue de secouer les cœurs les plus fragiles avec des matchs décousus et un nouveau match nul, face à Nice (2-2).

Derrière, la situation se décante peu à peu. Lille tient son rang de candidat à l’Europe, concurrencé par son voisin lensois, vainqueur à Auxerre (2-1). Et le Paris FC, facile vainqueur face à Lorient (2-0), s’invite dans la première moitié de tableau avec la ferme intention d’y rester. La lutte pour le maintien s’annonce elle aussi palpitante. Si Metz est très mal embarqué et Angers à peine plus inspiré, Auxerre devra arrêter sa spéciale « je tiens à domicile jusque dans les derniers instants » pour enfin prendre des points. D’autant plus que devant, ce n’est pas la panacée non plus. Nantes a fait match nul à Brest (0-0) en se reposant uniquement sur son gardien Anthony Lopes (et sans cadrer un tir, marquer des buts étant tellement surfait) et Le Havre a profité de la réception de Rennes pour prendre un point (2-2) face à une équipe toujours bien en peine lorsqu’il s’agit de mettre en pratique ses ambitions européennes.

La stat de la semaine sans Opta

Deux buts, marqués, deux buts encaissés, deux buts refusés pour hors-jeu et deux matchs nuls consécutifs à l’extérieur, à chaque fois sur le score de 2-2. Au Stade Rennais, tout va par deux. Symbole de la dualité, le chiffre deux représente l’équilibre, la coopération. Des concepts qu’Habib Beye devra rapidement mettre en place pour garder son poste.

L’analyse de Michel, pilier de comptoir

« Robert ? Ah non, pas vu cette semaine. Il est là tous les jours d’habitude, vous le savez aussi bien que moi. Mais depuis dimanche dernier, il ne s’est pas pointé. C’est inhabituel chez lui, en général il vient même quand il a la crève. Voyez avec sa femme s’il ne lui est pas arrivé une misère. Et tenez-moi au courant, hein ! Il me doit deux bières, l’animal. »

13 réflexions sur « Le petit théâtre de la Ligue 1 : épisode 7 »

    1. Honnêtement je ne suis pas assez le club pour répondre. Mais apparemment c’est tout le collectif qui tourne du feu de Dieu. Il y en a quand même qui sortent du lot : Barco, qui était déjà très performant la saison dernière, Panichelli, qui enfile les buts comme des perles, Emegha, qui partira en fin de saison à Chelsea et qui va sûrement planter pas mal cette saison…
      En tout cas leur succès c’est celui de la data : le coach n’avait pas une grosse réputation mais appliquait des principes de jeu que le club voulait, pour la plupart des joueurs c’est pareil, ils ne sont pas spécialement connus avant de débarquer mais cochent les cases qu’ont identifié les recruteurs du club. Et ça marche bien au final.
      Peut-être que l’habitude de vouloir recruter des joueurs car ils sont des références à leurs postes respectifs finira par disparaître au profit des profils analysés par la data pour être optimisés dans un système tactique et au sein d’un groupe bien précis.

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      1. Le succès de Strasbourg, c’est aussi un gros budget : ça ne fait évidemment pas tout, mais ça aide bien… Ils ont claqué combien, cet été ?

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      2. J’avais entendu que le collectif peinait à se mettre en place et que leurs succès étaient plutôt étriqués et peu convaincants jusqu’alors. Il semble que la mayo prenne et que le stade s’apaise (vous remarquerez le subtil clin d’œil à notre spécialiste de l’Irlande).

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      3. Je suis pas fan de la multi mais sans Strasbourg ce serait le désert à l’Est.

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      4. Barco, quelle gestion de merde. Il était prometteur à Boca, parti trop tôt comme plein d’autres, sauf que Boca l’a lâche pour rien, c’était erratique en Angleterre depuis 3-4 ans pour lui non ?? J’ai pas du tout suivi l’après. Bien qu’il refasse surface et semble s’imposer en L1. A voir pour confirmer, tenez moi au courant.

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