Yougoslavie – Pays-Bas 1990 : « On est à 11 contre 20.000 ! »

Lorsque commence la décennie 1990, la Yougoslavie est au bord du précipice.

Tito n’est plus depuis 10 ans, Slobodan Milošević est président de la République socialiste de Serbie, Franjo Tuđman le sera en Croatie d’ici quelques mois, l’économie du pays est catastrophique, la Constitution de 1974, décentralisant le pays, a été en partie contrée par la Révolution anti-bureaucratique des alliés de Milošević, renforçant la future alliance serbo-monténégrine et la répression contre le Kosovo, et les nationalismes se réveillent partout dans les républiques.

Un football paradoxal dans un pays bientôt en guerre

Malgré cette situation qui annonce la dislocation et malheureusement les guerres qui vont secouer les Balkans, le sport yougoslave atteint des sommets jamais vus auparavant. En basket, la génération Dražen Petrović/Vlade Divac récupère la médaille d’argent aux Jeux olympiques 1988 de Séoul avant de remporter le Championnat d’Europe puis le Championnat du monde en l’espace de deux ans, en battant les Américains et les Soviétiques. En football, c’est l’arrivée d’Ivica Osim en 1986, couplée à une génération dorée incarnée par Predrag Mijatović, Davor Šuker ou Dejan Savićević, qui donne espoir au pays d’enfin réussir à remporter un trophée majeur. Malgré une non-qualification à l’Euro 1988, Osim est conservé pour espérer une qualification à la Coupe du monde 1990.

Dans un groupe où les adversaires majeurs sont l’Écosse et la France, les Plavi finissent en tête du groupe avec huit victoires et deux nuls, à Glasgow et à Paris. La sélection yougoslave n’est pas favorite mais est vue comme un outsider pouvant créer la surprise. La FSJ (fédération yougoslave de football) prévoit trois matchs amicaux de préparation avant le tournoi, contre la Pologne, l’Espagne puis finalement les Pays-Bas.

Les deux premiers matchs se déroulent sans encombre, malgré des résultats n’augurant rien de bon pour la Coupe du monde, quand arrive le 3 juin 1990.

Le début de la fin

Mais lorsque ce Yougoslavie – Pays-Bas a lieu au stade Maksimir de Zagreb, le football yougoslave est déjà mort, un an avant que la guerre ne le confirme à une échelle bien plus grave.

En effet, le 6 mai 1990, les élections législatives croates assurent la victoire de l’Union démocratique croate de Franjo Tuđman qui deviendra président de la République socialiste de Croatie le 30 mai. Une semaine après cette élection historique, une émeute au stade Maksimir a lieu avant un match entre le Dinamo Zagreb et l’Etoile rouge de Belgrade. Les combats entre supporters, les chants nationalistes et le coup de genou de Zvonimir Boban, le privant de Coupe du monde, étaient la triste preuve de ce que l’Etat yougoslave était devenu, et sonnaient la mort du football en Yougoslavie.

Croatie contre Yougoslavie

Le dimanche 3 juin 1990, dans le stade Maksimir de Zagreb, l’équipe nationale yougoslave de football joue son dernier match de préparation à la Coupe du monde 1990 face aux Pays-Bas. Pourtant, ce n’est pas le terrain qui attire l’attention, il n’y a pas grand-chose à dire, les Néerlandais s’imposent 2-0 grâce à des buts signés Frank Rijkaard et Marco Van Basten.

Le match est avant tout une autre démonstration de la pourriture de la Yougoslavie : les supporters croates profitent de la similitude entre le drapeau néerlandais et celui de la Croatie (rouge-blanc-bleu à l’horizontale) pour en faire des similis-drapeaux croates, ils sifflent l’hymne yougoslave au point qu’il en devienne absolument inaudible, sous les sourires de Dejan Savićević et Dragan Stojković et la mine dépitée de Safet Sušić. On peut voir le sélectionneur Ivica Osim applaudir avec un sarcasme évident les réactions croates, ces derniers scandant avec fierté des « Hrvatska, Hrvatska » (« Croatie, Croatie »).

Le défenseur sochalien Faruk Hadžibegić, au moment de faire la photo, lance alors à ses coéquipiers, comme pour les motiver : « On est à 11 contre 20.000 ! »

L’unité yougoslave n’existe plus en dehors du terrain et Hadžibegić tente, tant bien que mal, de garder la face, en vain. La presse belgradoise titre, scandalisée : « Trahison de la Yougoslavie à Maksimir. » L’équipe nationale yougoslave réussira un bon parcours durant le tournoi mondial, ne sortant face aux futurs finalistes argentins qu’aux tirs aux buts, mais en revenant au pays, la réalité de la dislocation nationale, des haines ethniques et de la mort définitive du projet politique mis en place par Tito 45 ans plus tôt ne pourra être ignorée.

Et ainsi, la Yougoslavie trépassa, bien avant la guerre, dans les gradins du stade Maksimir.

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38 réflexions sur « Yougoslavie – Pays-Bas 1990 : « On est à 11 contre 20.000 ! » »

  1. Dingue … Merci @Alphabet17

    Plaisanterie : ce Marco Van Basten aurait-il fait, indirectement, chuter, et l’URSS en 88, et la Yougoslavie ?

    Sachant que ses remplaçants, en club du moins, et inattendus, furent, Boban et Savićević

    Bon, le gars n’a planté AUCUN but, dans le seul mondial qu’il a disputé

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    1. En même temps, le Mondial des P-B en 90…

      Je pense qu’Alexandre en parlerait mieux que moi mais disons que c’est pas à sauter au plafond.

      Et sinon, Milan avait bien compris que les anciens de Yougoslavie étaient sacrément bons et se sont pas fait chier pour recruter là-bas !

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      1. On attend donc le verdict d’Alexandre ^^
        Le gars n’aime ni Rinus Michels, ni Arrigo Sacchi, ni l’Ajax, ni le Milan
        Mais, peut être, qu’il a un certain respect pour Van Basten

        (Blague à part, ceci m’inspire une idée d’uchronie)

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      2. tIls ont eu le malheur de tomber sur une RFA (pas encore unifiée, à quelques mois près) en mode invincible et avec une revanche à prendre sur le coup du torchage de 1988. Je me souviens bien du match, vu à Los Angeles sur Univision avec le légendaire Andrés Cantor au micro, seul supporter de la RFA dans une pièce avec 15-20 autres Européens et Nord-Américains. Les Pays-Bas n’avaient pas été mauvais du tout (contrairement à leur premier tour) mais s’étaient fait concasser en milieu de terrain et transpercer par un Klinsmann stratosphérique (9/10 dans L’Équipe, 1 sur 6, note maximale, dans Kicker). Bref, ils avaient choisi leurs matchs et étaient tombés sur plus forts qu’eux. (Très joli enroulé de Brehme sur le 2-0, soit dit en passant).

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      3. @VanBaston, l’URSS championne d’Europe en 1988 ? Même cela n’aurait pas suffi à éviter la défaite des forces du progrès aux mains des impérialistes, bien qu’un titre majeur eût été mérité pour cette très belle équipe.

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      4. Presque!

        Rien dans l’absolu contre Milan ni même Ajax, les clubs ne sont pas responsables des magouilles de leurs dirigeants à temps T ni du story-telling en-procédant. Concernant ces structures, c’est le rôle surtout de la presse à temps T, puis par paresse du discours-football dominant, que je trouve blâmable.

        Sacchi, je le trouve ridicule. Et Michels, alors là oui : tout bonnement méprisable (les méthodes, la « vision », l’opportunisme.. un sale type).

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      5. @Alexandre
        Je n’en attendais pas moins de ta part

        Concernant Van Basten, comment expliques tu que, malgré que, sous les ordres de Michels (88, en dernière occasion), et Sacchi (qu’il a ouvertement critiqué), le gars sort un Euro sorti de nulle part, et procède, tout de même, au renouveau du Milan ? (car le Milan existait avant lui, et existera après lui, entendons nous)

        Bref, que penses tu spécifiquement de Van Basten ?

        (je pense pas que c’est le meilleur attaquant de l’Histoire du foot, et tout le tralala … Il eût pu faire bien mieux, je pense)

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      6. Enfin un peu de temps pour te répondre, Van Baston.

        La campagne de WC90 des NL est très propre, de loin leur plus aboutie des 80’s dans un groupe pourtant très relevé : RFA si je me rappelle bien, et l’épouvantail gallois de l’époque (équipe qui, normalement, eût sans problème aucun dû avoir sa place en phase finale de WC ou d’Euro). Après 86 et 88, éditions pour lesquelles leur « sortie » de poules n’avait tenu qu’à de la corruption institutionnelle : c’était prometteur, enfin (a contrario par exemple de 88 – tournoi dont ils n’escomptaient d’ailleurs rien).

        Le nom de l’entraîneur m’échappe, un ex de Feyenoord. Qui avait eu des mots déplacés (mais prophétiques) à l’encontre de Gullit.. Rien de rien à voir avec la déclaration racialiste en question (de tête, un truc genre : « faudra voir si Gullit sera sérieux, vous savez comment sont les gens de sa race » – sic!), mais les stars du groupe (Van Basten, Rijkaard, Gullit et Koeman.. on va revenir sur ces 4 salopards) oeuvraient depuis certain temps à sa liquidation, finirent par retourner le solde du groupe-NL contre lui..et donc à obtenir sa peau, à la fin de l’hiver 88 (février ou mars, je ne sais plus, bref)..

        La fédé NL lui cherche donc un successeur, 3 noms se dégagent assez logiquement : le très chouette est estimable Beenhakker.. l’entraîneur à succès mais nid à problèmes du FC Malines Aad De Mos.. et le nid de vipères ambulant Johan Cruyff, candidat spontané à la direction du Elftal et qui, pour parvenir à ses fins, mobilisa tous les moyens qui avaient été les siens durant sa carrière de joueur : ses nègres et relais dans la presse, bien sûr……….. + son pouvoir de nuisance au sein même du groupe, probablement mobilisé déjà pour avoir la tête du sélectionneur qui avait décroché ce ticket pour la WC90 car, devinez qui dans le groupe NL soutenait publiquement la candidature de Cruyff?? Van Basten, Gullit, Koeman et Rijkaard.. soit les 4 leaders, même, qui avaient dressé le vestiaire contre Libregts (son nom me revient)!

        Je suis sans doute bien trop prudent en prêtant à cette clique d’avoir tout prémédité : ce n’eût été que du revival de machinations vues et archi-revues durant toutes les 70’s, pour tout à quoi toucha le système-Cruyff.

        De Mos avait les Malinois avec lui (et ils étaient nombreux!).. Cruyff, déjà dit : la bande des 4 + leurs sbires.. Et Beenhakker avait le reste. Impossible de concilier tout ce beau monde, c’est donc Michels (devenu DT de la fédé) qui va trancher, Cruyff est déjà tout mouillé………..sauf que Michels a désormais les mains libres, le sacre européen de 88 l’a rendu intouchable, il n’a plus à craindre le Cruyff-system..et il snobe donc la candidature de Cruyff (lequel ne le lui pardonna notoirement jamais), pour poser son dévolu sur Beenhakker (humainement, c’était de loin le meilleur choix!).

        Cette histoire ne cessera toutefois jamais vraiment d’empoisonner le vestiaire durant la compétition, un petit goût de WC78 d’ailleurs, à l’époque constamment sabotée par l’un ou l’autre Ajacides, par l’assistant-coach aussi.. Des problèmes de discipline aussi ; Gullit surtout, complètement ferré par les bunga-bungas de Berlusconi, faisant par exemple venir des putes dans sa chambre depuis Milan, comme s’il fallait donner raison à Libregts, lol..

        Bref : pas le pire du pire humainement traversé par cette sélection sur le dernier demi-siècle..et cependant pas bien grandiose non plus.

        Il y eut bien un sursaut au second tour car c’était les boches en face et qu’ils se faisaient défoncer au pays par leur presse (cruyffiste au premier chef), mais insuffisant face à une Allemagne bien trop forte pour eux..et donc retour à la maison!, ce n’était pas une grande perte..

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      7. Van Basten? Un joueur formidable, il avait été extraordinaire avec Ajax…..mais dans un championnat qui, pour l’essentiel de ses années NL, ne valait plus rien!

        Au Milan j’ai du mal.. Trop de verdicts borderline, tant en championnat qu’en coupes d’Europe, ses 3 BO même.. Tout cela a un sale parfum, de nombreux matchs suffisent à se faire idée de la nature pipée de plusieurs dés dans l’équation, bref : ça casse en moi beaucoup de ce qu’il est commun de dire du Van Basten NL.

        L’individu? A boire et à manger aussi………. C’est à ses débuts qu’il aura connu les pires épreuves, et cependant parvenu au top du top, là-dessus il réclame un respect pas piqué des vers! Mais pour le reste ce type est loin d’être un saint.. Bien qu’il fût le plus souvent (pas toujours) l’instrument de conjurations qui le dépassaient (Cruyff en fit sa chose, tant pour diriger le Elftal qu’Ajax), il trempa dans plus d’une histoires assez détestables (dont à l’Euro 88 : sabotage planifié et coordonnée de son excellent et très émérite concurrent direct Johnny Bosman, pour lui ravir sa place), bref sa dimension quasi-mystique, Saint-Marco ou que sais-je : ce sera décidément sans moi.

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      8. Merci ton avis détaillé, @Alexandre

        Je me permets une remarque ici : « sabotage planifié et coordonnée de son excellent et très émérite concurrent direct Johnny Bosman »
        Il n’y avait pas aussi Wim Kieft ?

        Je suis tout à fait prêt à relativiser Van Basten
        Trop petit, et influencé, j’ai juste été subjugué par son but en finale – mais il a, il me semble, aussi mis un triplé à l’Angleterre, et sorti la RFA de son tournoi
        Pas mal, pour un « pistonné », non ?

        Un peu plus « conscient » à l’époque, en 92, il ne méritait pas du tout son BO

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      9. Attention, fatigué et à la bourre hier soir : j’ai dû être fort imprécis!

        « Pistonné » par exemple, je crois comprendre ce qui pourrait supposer que je prête à MVB de l’avoir été..mais je ne le pense pas.

        En fait il est certain que MVB appartenait à la sphère d’influence Cruyff.. qu’il fut mobilisé pour servir ses desseins/plan de carrière (Cf. prises de pouvoir avortées à la tête du Elftal puis d’Ajax)……… et pour le reste, oui, l’on pourrait se poser cette question : MVB en fut-il remercié / « pistonné », pour services rendus?

        Moi je n’en sais rien et ne le pense même pas, mais ce serait des plus logiques : le système-Cruyff est connu pour n’avoir jamais été ingrat avec ses serviteurs, il faut a minima reconnaître cela à cette mafia.

        MVB fait un grand tournoi 88, rôle décisif mais dans une narrative trop souvent et caricaturalement réduite à sa renaissance personnelle……..car le fond de l’affaire : c’est que Michels abandonna après le premier match le 4-3-3 (dont Michels ne fut jamais un apôtre!!!) imposé par voie de presse par Cruyff avant-tournoi, pour adopter le schéma qui avait fait les succès du PSV..et qui participa aussi, voire plus fondamentalement, du succès NL en 88!

        Le sort réservé à Bosman n’en reste pas moins lamentable : acteur décisif de la qualif (avec le médecin et les avocats du Elftal, Cf. « Bomincident »)………..mais aussitôt victime, aux entraînements et même face à l’URSS si je me rappelle bien, de l’un ou l’autre joueurs ajacides qui refusaient de jouer pour voire tout bonnement avec lui……. C’est de la sorte, non pas à la régulière, que MVB put montrer ce dont il était, certes, (à nouveau) capable…… et c’est assez minable.

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    2. Une uchronie aussi : Van Basten ne se blesse pas en 1993 et peut disputer le mondial 1994 aux États-Unis.

      Les Pays-Bas en 1990, c’est vrai que ça été une déception même si le groupe F était bien plus relevé et compact (et chiant également) que prévu.

      Je me suis même fait le défi de regarder Irlande/Égypte, réputé pour être le pire match de cette coupe du monde. J’ai tenu à peine une heure, c’était vraiment un ennui total avec les Égyptiens passant leur temps à faire des passes en retrait à leur gardien et des Irlandais amorphes et maladroits comme pas possible 😴

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      1. Ouais @Pig Benis
        Mais c’est surtout, je pense, face à l’Allemagne réunie, que cela a vrillé
        Y’avait moyen, mais les Hollandais sont complètement passé à côté du match (alors que l’avantage psychologique, était de leur côté, je crois)
        Après cette Allemagne, passée par 2 finales perdues, était assez coriace

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  2. Merci Alpha. Il fallait sans doute un type comme Osim, un vieux sage à l’air bonhomme venu de Sarajevo, pour faire cohabiter Serbes et Croates… je trouve d’ailleurs l’attitude et la meurtrissure apparente des Bosniens prémonitoires : de par leur positionnement géographique, et la mosaïque multi ethnique et multi confessionnelle que compose leur territoire, ils se doutent qu’ils vont morfler…

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  3. Le bouquin « Le dernier penalty » de Gigi Riva (rien a voir avec le footballeur) est pas mal du tout sur ce sujet (la Coupe du Monde italienne de la Yougoslavie 1990; les antecedents et incidents quelques semaines, mois avant le mondial – dont quelques pages sur ce match; l’atmosphere au sein de la selection nationale; etc.)

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  4. Quelques jours avant, c’est le fameux match Dinamo Zagreb- Etoile Rouge , au Maksimir toujours, qui avait mis de l’huile sur le feu et est souvent pris en reference comme le debut de la fin..
    D’ailleurs au Maksimir il y a une plaque du genre « ici les supporteurs ont commencé la guerre contre la Serbie »…
    Mais la Yougoslavie avait depuis plusieurs mois rendu l’âme, et ça les hommes forts du pouvoir et leurs partisans l’avaient deja en tête pour l’enterrer definitivement.

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  5. Et histoire d’achever pour de bon la sélection yougoslave, l’Euro 92 où ils sont exclus une dizaine de jours avant le début de l’épreuve.

    Depuis la disclocation, seule la Croatie a réussi à maintenir une régularité et un sang-froid lors des compétitions, deux qualités qui étrangement n’ont jamais été les points forts de la Yougoslavie unie. Je dirais qu’à l’heure actuelle, la Serbie représente le mieux l’état d’esprit yougoslave : du talent offensif, cette capacité à marquer contre quasiment n’importe qui, des séquences individuelles et collectives de toute beauté mais aussi des absences cataclysmiques en défense, un mental très friable, une incapacité à tenir le score.

    Les deux matchs de la Serbie au mondial 2022 contre le Cameroun et la Suisse sont parfaits pour illustrer mes propos. Et à la fin, ça fait une déception de plus.

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  6. Dans le même genre, la victoire en 90 au mondial argentin de basket. A la fin du match face aux soviétiques, des nationalistes Croates débarquent sur le parquet avec leur drapeau croate. Divac le serbe en intercepte un et lui enleve son drapeau des mains. Rupture totale avec Petrovic le croate. Divac assure l’avoir fait pour défendre l’unité du pays.
    https://youtu.be/X6HLVJq4VBg

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      1. Vas-y.
        Si tu réponds correctement, je promets de te fouetter avec des branches d’acacia.

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      2. Eh y’a le forum pour ça les gars ! ici c’est les comms, faites pas fuir les lecteurs potentiels…

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    1. Sincèrement le nom et le prénom je pensais être bon mais je suis allé regarder sa carrière …
      En 1984 il a fait l’Euro en France et les JO à Los Angeles , et ils sont 10 à avoir enchainé les 2 compets (dont le père Elsner) , hallucinant .

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      1. Hincha
        Tu dois te rappeler d’un autre Baljić dont le transfert au Real était tres surprenant, Elvir Baljić. Comme Mirsad né Sarajevo. Anonyme à Madrid mais plutôt convaincant au Fener.

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  7. Le destin de ces joueurs yougos est d’une tristesse……….. Il me semble que d’aucuns en ont convenu par la suite : avoir exclu la Yougoslavie de l’Euro 92 était une faute. Sans compter que l’ER aussi fut pour le moins pénalisée en C1, et cependant il ne lui manqua pas grand-chose pour atteindre une finale de rab’..

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    1. Effectivement, Zvezda joue toute la C1 91-92 à l’extérieur, jouant « à domicile » à Sofia ou Budapest par exemple…

      Et même si ce n’est que pure supposition, je pense qu’avec une présence au Marakana en poules, cette équipe aurait pu faire une deuxième finale de suite (et à mon sens un doublé, ce Barca 92 ne m’impressionnant guère)

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    2. Je m’en rappelle bien car il y avait Anderlecht dans leur poule – et Anderlecht avait une sacrée belle équipe encore à l’époque………….mais l’ER était bien au-dessus!

      Dans mes souvenirs ils luttèrent quasi jusqu’au bout pour la qualif en finale, dans des circonstances logistiques et psychologiques pourtant pitoyables…….. Respect!

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