22ᵉ journée de Bundesliga : le résumé

Le championnat d’Allemagne a livré un grand spectacle le week-end dernier. Séance de rattrapage pour ceux qui dormaient au fond de la classe.

Très attendues, que ce soient au niveau des enjeux, de la lutte pour le titre, de la course aux places européennes, de la bataille pour le maintien ou les oppositions de style entre équipes aux réalités sportives différentiées, les neuf rencontres composant cette 22ᵉ journée, peut-être pour le moment la plus belle de cette Buli au niveau des affiches proposées en simultané, ont livré des verdicts parfois féroces pour certaines des parties prenantes.

Autant pour nous offrir un scénario de folie pour l’attribution du titre que pour voir le Bayern enfin tomber, l’Allemagne du football attendait avec excitation la dernière rencontre qui s’est jouée dimanche dernier en fin d’après-midi en proposant une affiche au sommet inédite entre le deuxième et le troisième où des Bavarois contestés accueillaient des Eisernen en mission.
En cognant sec l’Union Berlin, par trois fois au tapis en 15 minutes (31ᵉ, 40ᵉ et 45ᵉ+1), les Munichois ont rappelé à tous dans quelle catégorie ils boxaient, celle des lourds. Car sans forcer dans un match tout en contrôle (3-0), le Bayern de la première mi-temps a été clinique, sans être génial. Comme une mise au poing. Plus fort dans les impacts, dans les duels, dans les courses, une domination pas seulement technique mais aussi physique et mentale. Même la neige n’avait pas les arguments pour freiner un Rekordmeister paré de son costume d’équarrisseur expérimenté. Pour une Union Berlin encore insuffisamment équipée pour randonner à une si haute altitude, là où l’air se fait vraiment rare, la marche était trop haute ce dimanche. Claque pour les doux rêveurs d’un football romantique et utopiste. Sur ce match, s’il n’y a pas photo, ce ne sont pourtant que trois points de distribués : le championnat continue et son lot de folles espérances avec car il reste encore 12 matchs à disputer, soit 36 points à prendre pour exulter au moment du verdict final.

Un Borussia Dortmund toujours solide

Pour suivre le rythme imposé, Dortmund et Leipzig ont gagné à Hoffenheim (0-1) et face à l’Eintracht Francfort (2-1) avec deux buts marquants. Comme un double clin d’œil. Le but acrobatique du week-end et qui va énormément compter en fin de saison : celui qui donne la victoire à Dortmund et que Julian Brandt, en se baissant, marque finement d’une subtile déviation du dos sur un coup-franc rentrant tiré depuis le côté gauche par l’arrière droit Wolf. Décisif et inspirant pour ses coéquipiers, Brandt fait une saison exceptionnelle (huit buts, quatre passes). Samedi soir, Dortmund était leader de la Bundesliga. Avant que le FC Bayern ne reprenne cette place dimanche. Chanceux, Dortmund gagne quelque soit la manière. La force des signes ?

Le but gag du week-end est le but inscrit sur l’ouverture du score du Leipzig-Francfort où Timo Werner, et peut-être parce qu’il se prend les pieds dans le ballon comme d’autres dans le tapis, arrive à gagner son duel face au gardien d’un tir au rebond aussi improbable qu’imparable. Ou comment renforcer à chaque match une légende en marche qui fait de lui le héraut des pieds carrés. Pour être complet, et à moitié honnête, le second but fort joli dans sa construction est un modèle de jeu à trois sous la baguette d’un Szoboslai accélérateur de particule : percussion balle au pied du Hongrois, relais avec Forsberg avant d’ouvrir sur Werner (et oui, le même) qui délivre volontairement (enfin entre les jambes du défenseur) un centre à ras de terre pour ce même Forsberg à la conclusion. Le football est beau lorsqu’il est joué simplement.

Pas de but insolite à l’Europa Park Stadion  et sanction immédiate avec un petit point récolté : accroché par le Bayer Leverkusen (1-1), et malgré un nouveau but du trop sous-estimé milieu italien Vincenzo Grifo, Fribourg cale, perd du terrain sur ses concurrents et ferme dorénavant la marche des équipes prétendantes au Graal.

Une lutte serrée en 2.Bundesliga pour la montée

Ce samedi a eu lieu la rencontre Darmstadt – Hambourg SV soit l’affrontement entre le leader qui accueillait son dauphin : partage des points (1-1), dans un match verrouillé en première mi-temps puis plus vivant en seconde période où Hambourg a rapidement ouvert le score (4ᵉ) avant de voir une égalisation méritée du leader par son joker et recrue hivernale, l’avant-centre suisse Filip Stojilkovic (81ᵉ). Quatre points séparent les deux protagonistes, il reste 12 matchs, les deux premiers montent. Le week-end prochain, le leader Darmsatdt se déplace chez Heidenheim, actuel troisième et barragiste (en fin de saison, barrage d’accession entre le troisième et le seizième de Bundesliga) qui pointe à six points alors qu’Hambourg reçoit Nurnberg, qui squatte le milieu de tableau. Heidenheim, Paderborn et Kaiserlautern devraient se disputer la place de troisième qui ouvre droit au fameux barrage. A moins que Sankt-Pauli…

Rwano Breizh pour Pinte de Foot

14 réflexions sur « 22ᵉ journée de Bundesliga : le résumé »

  1. le dinosaure va t il remonter enfin? la direction est elle enfin sur le bon chemin? pour les groundhoppers y’a t il moyen de choper des places pour le petit stade l’union Berlin, j’ai toujours aimé la bundesliga un bien beau football et des stades top et des autorités qui savent gérer les dép des supporters adverses
    j’ai bien aimé à chaque fois nos matchs en Allemagne surtout Mayence

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      1. pas la plus grosse ambiance d’Allemagne Brême et Wolfsburg sont bien plus bruyant et plein de ferveur mais Mayence est une super ville dans un coin super chouette ^^

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    1. Le HSV, ça peut peut-être le faire cette année, mais il est trop tôt pour juger. Depuis qu’ils sont descendus, ils ont la mauvaise manie de s’écrouler en fin de saison. Réponse à la 34ème journée… personnellement, j’aimerais bien les revoir en BL pour que le Nordderby avec « mon » Werder reprenne ses droits.

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  2. Szoboslai a une classe folle. Cette capacité à éliminer me plaît énormément.

    Hambourg a eu quelques fulgurances à l’époque Van der Vaart et Kompany mais c’est globalement moyen depuis une trentaine d’années. Van der Vaart, je l’avais vu avec le Betis. Transfert de renom mais complètement à la rue sur le terrain. Ça faisait de la peine.

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  3. Réflexion toute personnelle. Lorsque je vois les effectifs des clubs allemands, comportant pour la plupart une bonne moitié de joueurs étrangers, je ne suis pas vraiment surpris par les problèmes de la sélection. Et pis, je m’interroge aussi sur la politique sportive de certains clubs. Le décalage entre le blabla sur le Traditionsverein et la pratique (Hans-Joachim si tu me lis, Christoph Freund te salue).

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  4. En 2. BL, il y a une équipe dont personne ne parle : Heidenheim, qui joue la montée depuis trois ou quatre ans maintenant (barragiste malheureux contre le Werder en 2019-20) et qui finira peut-être par décrocher la timbale. Les plus anciens se souviendront peut-être du Hessen Kassel des années 80 qui avait eu une trajectoire très voisine mais n’avait pas réussi. À moyen terme, je mettrais une petite pièce sur Fortuna Düsseldorf. J’aime bien son entraîneur Daniel Thioune qui fait du travail très sérieux et sans esbroufe partout où il passe. Peut-être d’ici un an ou deux ?

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    1. Heidenheim fait presque figure d’ovni dans le foot actuel. Un effectif presque exclusivement composé de joueurs nationaux, un entraîneur en poste depuis une dizaine ou quinzaine d’années… Et je crois qu’il est même originaire d’Heidenheim ou du coin en tout cas. Passé par Vienne en tant que joueur d’ailleurs.

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    2. Ils sont troisième avec 43 points et reçoivent demain Darmstadt, premier avec 49 points. Le HSV est deuxième avec 45 et reçoit Nuremberg, mal classé mais qui relève un peu la tête. Si les équipes qui reçoivent gagnent, on aura 1. Darmstadt 49, 2. HSV 48, 3. Heidenheim 46. L’écart est fait entre ces trois-là et Paderborn (39 points), qui a perdu ce soir en match avancé, et le promu Kaiserslautern (38), même tarif. On est à la 23ème journée sur 34, la montée devrait sauf accident se jouer entre les trois premiers. St. Pauli est « on fire », certes, mais est encore à 8 points de Heidenheim.

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