Pologne-RFA 1974, le jour où la Coupe du monde a marché sur l’eau

Il fait mauvais sur l’Allemagne en ce début d’été 1974. Trois semaines déjà qu’une météo pourrie accable la dixième Coupe du monde de pluie et de frimas. Ce mercredi 3 juillet, dernière journée du second tour, n’y fait pas exception. On inaugure cette année-là un format conçu pour maximiser les recettes : pas d’élimination directe mais deux groupes de quatre, les vainqueurs en finale, les deuxièmes en match de classement. Les défauts du système éclateront au grand jour en 1978, mais cette fois-ci, ça fonctionne. Pologne-RFA, à 16 heures à Francfort, et Pays-Bas-Brésil, dans la soirée à Dortmund, sont de véritables demi-finales, à ceci près qu’un nul suffit aux Allemands et aux Néerlandais.

Elle impressionne, cette Pologne que personne n’attendait à pareille fête et qui a battu tous ses adversaires depuis le début du tournoi. Haïti, ça allait de soi. Mais l’Argentine, l’Italie, la Suède, la Yougoslavie… La planète a découvert un jeu offensif, tout en petites passes, presque aussi emballant que celui des Pays-Bas de Cruyff, et des inconnus de classe mondiale : Tomaszewski, le gardien aussi efficace que peu orthodoxe, Deyna, un 10 magnifique, et le terrible trio d’attaque Gadocha-Szarmach-Lato qui finira le tournoi avec 12 buts. Szarmach, justement, a été touché au match précédent et est suppléé par Domarski. Côté allemand, tout le monde est là mais la victoire à l’arraché sur la Suède le deuxième jour (4-2) n’a pas chassé tous les doutes nés du séisme du premier tour face à la RDA. C’est l’Autrichien Erich Linemayr, poids lourd incontesté du sifflet, qui dirigera les débats. La pluie du matin a cessé et les spectateurs remplissent lentement le Waldstadion, emmitouflés sous la grisaille comme un jour d’avril.

Alors, à 14 h 30, les vannes du ciel s’ouvrent. Des trombes d’eau irréelles, apocalyptiques, un déluge biblique à faire réfléchir le plus endurci des athées. La météo allemande appelle ça un Wolkenbruch, un “bris de nuage” : 14 millimètres de pluie en 40 minutes. Lorsque, le soleil revenu, spectateurs et officiels émergent de leurs abris tels des Poilus de leurs tranchées, c’est la stupeur : les lignes sont à peine visibles, la pelouse est parsemée d’immenses mares. Les édiles de la ville revivent en un éclair une scène de 1972, au moment d’approuver le budget de rénovation du stade pour le Weltmeisterschaft. Un drainage renforcé avec conduites, collecteurs, et tout le toutim ? Trop coûteux, de besoin trop improbable, à la trappe. Funeste erreur.

Un pompier c'est fait pour pomper
Un pompier c’est fait pour pomper

À la hâte, on improvise un plan. Les pompiers entrent en action et plaquent les bouches de leurs tuyaux à même la pelouse pour évacuer ce qui peut l’être, les jardiniers suivent le mouvement avec quelques dérisoires rouleaux. On retrace les lignes en direct. Les minutes s’égrènent, l’heure du coup d’envoi approche. Sur les plateaux des présentateurs, on s’interroge ; en coulisses, on s’agite. Il faudrait reporter de 24 heures, mais la météo n’est pas plus clémente pour le lendemain. Et puis, cela déplacerait la finale au lundi : compliqué et coûteux, surtout pour les chaînes de télévision qui tiennent les cordons de la bourse. Finalement Erich Linemayr décide de laisser le soleil et les hommes agir un peu plus longtemps puis va faire l’état des lieux, enjambant les tuyaux et sondant les flaques. Le verdict tombe, incroyable : on joue. Le coup d’envoi est donné avec 31 minutes de retard.

On craint une bouillie de football à voir les glissades se multiplier, des ballons s’arrêter net dans les plus grosses flaques, ou les tacles soulever des sillages de hors-bord. Pourtant, envers et contre tout, le jeu reprend ses droits. Dans ce marécage indigne d’un match de district, l’abîme qui sépare les professionnels des pousse-ballon du dimanche apparaît au grand jour. Maier et Tomaszewski maîtrisent les rebonds et les balles, Beckenbauer réussit des extérieurs du pied de 20 mètres, les passes en profondeur de Deyna ou d’Overath arrivent à destination. Les Polonais semblent tout de même les plus à l’aise et poussent les Allemands sur leur but, la pression s’accentue, les fautes s’accumulent. À la 20ᵉ minute, Gadocha bénéficie d’un coup franc excentré à 25 mètres et envoie une frappe monumentale dans la lucarne, au premier poteau, que Maier dévie en corner de l’extrême bout du gant. Huit minutes plus tard, Kaiser Franz lui-même, trahi par un faux rebond dans une flaque, offre sur un plateau une balle de but à Lato. Maier gagne son duel à 10 mètres de la cage, le ballon revient sur Gadocha qui reprend d’instinct, Maier s’est déjà relevé et repousse une nouvelle fois.

La RFA a maintenant trouvé ses marques, le match s’équilibre et la Pologne n’arrive plus à s’approcher du but. Le soleil passe avec le repos sans que rien ne change à l’affaire. Et tout à coup, six minutes après la reprise, c’est la première action allemande du match. Breitner monte côté gauche, sert Hölzenbein qui entre dans la surface, crochète Kasperczak et efface Żmuda, lequel n’hésite pas et sort la tronçonneuse : penalty. C’est Uli Hoeneß qui s’avance, comme contre la Suède au match précédent. Aujourd’hui aussi, il a choisi de tirer à droite. Au dernier moment, il se souvient que Tomaszewski a dû être devant sa TV ce soir-là et change de côté. Mauvaise pioche, dans les mains du gardien.

Tomaszewski, aimant à penalties
Maier, aimant à penalties

L’échec devrait avoir sonné les Allemands mais ce sont eux qui dominent maintenant. Hölzenbein bouffe la feuille de match seul à 15 mètres, Bonhof met Tomaszewski à l’épreuve d’un obus sur coup franc, Deyna réplique tout de même avec un enroulé bien capté par Maier, et on entre dans le dernier quart d’heure. Et voilà Hölzenbein, décidément en forme sur son côté gauche, qui lance devant lui Bonhof dans la surface. À la lutte avec Szymanowski, le box-to-box de M’Gladbach trouve de justesse Gerd Müller au point de penalty, libre pour la première fois du match. “Dieu pardonne, moi pas”, a dit un jour der Bomber der Nation. Au pile ou face de l’un contre un, Tomaszewski est parti sur sa gauche. Le tir est déjà sur sa droite, précis, au fond.

On n’a pas repris depuis deux minutes que les Allemands chipent un ballon sur la ligne médiane et partent en contre. Overath se retrouve seul à 10 mètres de la cage, en coin, et lâche une mine que Tomaszewski détourne magnifiquement. Alors Kazimierz Górski jette ses deux changements dans la bataille. Voilà les Polonais repartis à l’attaque, furieux et superbes, sabre au clair comme le dit à tort la légende face aux Panzer de Guderian. Un nouveau centre et Breitner, trahi par la pelouse, glisse en voulant dégager. “Supersub” Kmiecik est là, au point de penalty lui aussi, et frappe en force, à mi-hauteur sur sa droite : imparable pour tout autre que Sepp Maier, tout autre jour que celui-là. Deux minutes plus tard, sur un corner, le monstre commet sa seule erreur du match et laisse Domarski le devancer de la tête. 10 centimètres à côté. Ça ne veut pas, ça ne doit pas rentrer.

 10 centimètres à côté

Les yeux rivés sur le ballon, personne n’a pris garde à ce nuage couleur de plomb qui enfle, s’approche, et craque à son tour. De la ligne médiane, Maier n’est plus qu’une forme confuse derrière les rideaux de pluie. À peine le temps pour les officiels de penser à la pelouse et pour Gorgoń d’envoyer un dernier pruneau dans les tribunes que le grain passe. Le ciel est épuisé, le temps additionnel aussi au bout d’un match paradoxalement très correct, vierge de tout carton. Trempés jusqu’aux os, crottés jusqu’aux yeux, vidés de leur substance par cette glèbe dont il a fallu arracher chaque pas, les joueurs ont à peine la force d’une poignée de main et d’un rapide salut à la foule. Dans des conditions infernales, ils ont réussi l’exploit d’offrir un spectacle passionnant, digne d’un dernier carré de Coupe du monde.

20 minutes de temps fort, le mur de l’Atlantique le reste du temps, et une cartouche pour Gerd Müller : la Mannschaft a trouvé la recette face à plus forte qu’elle dans le jeu. Surtout, après une telle bataille, ces Germains aux corps d’acier se sont découvert des cœurs d’airain. Quatre jours plus tard, unis derrière un Kaiser Franz aux allures de Siegfried, ils joueront la même partition face à Johan Cruyff et ses Valkyries pour tout l’or du Rhin. Vaillants mortels parmi les dieux, les Polonais vaincront le Brésil pour la troisième place et entreront eux aussi au Valhalla de la Coupe du monde la plus wagnérienne de l’histoire. Bien plus tard, en ce bas monde, c’est finalement en 1978 que le Waldstadion recevra le système de drainage dont l’absence aura fait entrer un après-midi de football dans la légende du water-polo.

Coupe du Monde 1974 – 2ème tour, groupe B, 3ᵉ journée

Mercredi 3 juillet 1974 à 16 h (plus 31 minutes de retard), Waldstadion, Francfort

Pologne-RFA : 0-1

RFA (4-3-3) : 1 Maier – 2 Vogts, 4 Schwarzenbeck, 5 Beckenbauer (cap.), 3 Breitner – 16 Bonhof, 12 Overath, 14 U. Hoeneß – 9 Grabowski, 13 G. Müller, 17 Hölzenbein.

Entr. : Helmut Schön.

Pologne (4-3-3) : 2 Tomaszewski – 4 Szymanowski, 6 Gorgoń, 9 Żmuda, 10 Musiał – 13 Kasperczak (11 Ćmikiewicz, 80ᵉ), 12 Deyna (cap.), 14 Maszczyk (21 Kmiecik, 80ᵉ) – 18 Gadocha, 19 Domarski, 16 Lato.

Entr. : Kazimierz Górski.

But : G. Müller (76ᵉ)

59.000 spectateurs. Arbitre : Erich Linemayr (Autriche). Assistants : Károly Palotai (Hongrie), Rudolf Scheurer (Suisse).

g-g-g pour Pinte de Foot

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58 réflexions sur « Pologne-RFA 1974, le jour où la Coupe du monde a marché sur l’eau »

    1. Sepp Maier, membre incontesté du Panthéon des gardiens, a réalisé ce jour-là le meilleur de ses 95 matchs internationaux. Je l’ai trouvé supérieur à tous les autres gardiens allemands (à l’exception d’un seul sur lequel un article est en préparation) jusqu’à ce que Neuer fasse entrer le poste dans une autre dimension à la CM 2014.

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      1. Maier faisait moins le malin en 76 !
        Il paraît qu’il a mis du temps pour pardonner à Panenka.

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      2. Il va falloir demander à Alpha ; lui et moi avons eu la même idée mais ce sera lui qui publiera au bénéfice de l’antériorité.

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  1. Erich Linemayr, une référence capillaire dans le milieu arbitral. Une belle cote de popularité aussi. Surnommé « Elfermayr », parce qu’il sifflait pas mal de pénos. Cela s’expliquait par son style. Il se tenait assez près de la surface, ce qui n’était pas le cas de la plupart de ses camarades. Faut dire que le bonhomme était un bon coureur de demi-fonds, ce qui devait lui faciliter un peu la tâche pour couvrir le terrain.

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    1. Il était aussi du sinistre barrage Chili-URSS de novembre 1973, quand les Soviétiques ont refusé de se déplacer après le coup d’État de Pinochet. D’après le règlement, il fallait siffler le coup d’envoi pour que le forfait soviétique soit officiel. On a donc vu onze Chiliens sans adversaire aller pousser la balle dans le but vide, après quoi il n’y avait personne pour engager et Linemayr a renvoyé les « vainqueurs » au vestiaire.

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  2. Très bel article, merci g-g-g. Cette Pologne de Górski. était magnifique à voir. Championne olympique 72, 3ème de la CM 74, finaliste olympique 76. Górski avait en revanche échoué dans la qualif à l’Euro 76, éliminé à la différence de buts par les NL dans un groupe où se trouvait également l’Italie.

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    1. La plus belle époque du football polonais qui va de fin 60 au milieu des 80’s avec le Górnik Zabrze qui va en finale d’une coupe d’Europe et reste encore aujourd’hui le seul club polonais à avoir atteint ce stade.

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    2. Hölzenbein, c’est un attaquant né pour le 4-4-2 dix ans avant l’heure. Il était très à son aise comme ailier gauche et s’adaptait bien dans ce rôle à combiner avec un vrai 9 (Gerd Müller en sélection, Bernd Nickel ou Harald Karger à Francfort). Il était aussi plus que capable de revenir au centre et de finir l’action : 160 buts en 420 matchs avec l’Eintracht, record qui tient toujours. En gros, un Didier Six en plus dangereux – et aussi avec un peu plus de sens diplomatique : il a été (fin de carrière lucrative aux USA mise à part) l’homme d’un seul club et est aujourd’hui encore une légende absolue à l’Eintracht qui l’a bombardé capitaine d’honneur. Pas mal pour un footballeur dont le nom veut dire « jambe de bois » !

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    3. Oh, pas seulement sportives! Même si, de fait : affrontements souvent dantesques au gré des 70’s « élargies » (on peut voire se doit de remonter jusqu’en 69).

      Mais aux Pays-Bas, c’est ce qui se passa en coulisses de ce double-affrontement pré-Euro76 qui reste le plus mémorable….en dépit des tentatives faites pour noyer ce pois(s)on.

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    1. Très mitigé comme pour la plupart des joueurs de cette époque partis finir leur carrière dans des clubs de l’Ouest. Les deux seuls joueurs de la Pologne 74 qui seront vraiment encore au top, sont Deyna à Manchester City et Szarmach à Auxerre. Szarmach sera 2ème ex eaquo des buteurs au WM74 alors qu’il n’était que le remplaçant de Lubański victime d’un accident du travail dans le match de qualification contre l’Angleterre. Et on peut citer Joachim Marx à Lens et Noeux-les-Mines mais s’il était au JO de 72, il n’était plus en sélection en74.

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      1. ComeonHUFC
        Merci pour les souvenirs!
        Lato et Lubanski à Lokeren, c’est plutôt pas mal. Dans un championnat belge qui n’avait rien à envier au français à l’époque. Bien au contraire.

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      2. Ce Lokeren 1981, c’était du lourd. Nantes les avait pris un peu de haut en C3 1981-82 et était passé par la fenêtre : 1-1 à Saupin, 2-4 en Belgique. Avec Lato, il y avait Preben Elkjaer-Larsen devant, un joueur que j’adorais. Quand il partait à la charge pendant l’Euro 84, c’est tout juste s’il n’y avait pas des flammes dans son sillage… Légendaire.

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      3. Tomaszewski ne s’est pas trop mal débrouillé au Beerschot non plus. Il me semble même qu’il a été un des premiers gardiens à faire une passe décisive (de la tête) après être monté sur un corner en fin de match.

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      4. Eh eh, tiens, l’extrait d’un texte que j’avais écrit à propos d’Elkjaer Larsen :

        Le 14 octobre 1984, Stefano Pioli, actuel coach du Milan, n’a pas encore 19 ans et est titulaire avec la grande Juventus du Trap. Mi-terzino droit, mi-stoppeur, c’est un espoir à l’abondante chevelure noire venu de Parma. Verona mène au score depuis un but de Galderisi et la Juventus joue haut pour tenter d’égaliser. Il est au marquage de Preben Elkjaer-Larsen quand, sur une remise en jeu depuis les six mètres, Di Gennaro lance le Danois sur le flanc gauche de l’attaque. Elkjaer-Larsen laisse passer le ballon, exécute une volte et accélère depuis le milieu de terrain, effaçant en puissance Pioli. Elkjaer, c’est un physique hors normes, Matthias Schoenaerts dans Bullhead, les couilles en plus, un monstre venu de Lokeren, côté flamand, élevé à la bière et à la viande aux hormones. Le jeune défenseur ne fait pas le poids, totalement battu, il tente un tacle désespéré les pieds en avant sans aucune chance de toucher le ballon, ne parvenant qu’à arracher la chaussure droite d’Elkjaer. Trop peu pour arrêter un bison lancé à pleine vitesse. Pioli est encore face contre terre quand Elkjaer entre dans la surface, crochète Favero revenu en catastrophe, et du pied droit protégé par sa seule chaussette, ajuste Tacconi d’un tir précis dans le petit filet.

        https://youtu.be/fE0qYcbizas

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      5. C’est tout à fait ça dans mes souvenirs ! Ce festival lors du Danemark-Yougloslavie de l’Euro 84, le même jour que le magique France-Belgique et avec le même score final, quel pied !

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      6. D’abord merci pour l’article, et d’évoquer ce bon match d’un tournoi qui ne fut pas un grand cru.

        Je trouve que cette RFA valait bien mieux que le vainqueur illégitime qu’avec le temps l’on en fit.. les Pays-Bas bien moins (une intensité hors-normes surtout à épingler, mais pour ce qui était des artistes, bof : Keizer entré en disgrâce, Rensenbrink à contre-emploi, le cadet des Mühren trop tendre encore et de toute façon pas convoqué)..et que la Pologne en fut l’attraction première, c’est pour moi l’équipe la plus plaisante.

        Lokeren? Oui, c’était énorme..surtout dans le chef d’un bled de 30.000 âmes, coincé parmi la plus forte concentration de clubs d’élite du pays, un ovni.. mais l’anomalie première reste qu’ils ne soient parvenus à être champions avec des noyaux aussi extravagants : Lato, Lubanski, Elkjaer-Larsen..mais aussi Dobias, divers internationaux belges (De Schrijver, Dalving, Vereyhen, Snelders..ou celui qui est probablement resté recordman du nombre de matchs joués en D1 belge, Raymond Mommens), Gudjohnssen.. Il y eut même un international écossais, Jim Bett, ou ce Danois dont l’on parlerait davantage dizaine d’années plus tard, Christofte.. et même de tout bons entraîneurs en les figures de Waseige et Haesaert, bref : tout pour remporter l’un ou l’autre titres sauf que, mauvais timing : ils arrivent à maturité alors même que le foot belge est à son top historique, une concurrence démentielle parmi les Anderlecht d’Ivic et Standard de Happel puis Goethals.. Ces deux équipes furent, respectivement et de tête (à vérifier), N°2 et 3 (ou 4??) au ranking UEFA des clubs en 82, 83…. Le début des 80’s est l’âge d’or de notre foot, bref : un très mauvais timing..et ils échouèrent à chaque fois honorablement, le pompon ayant sans doute été cette formidable finale de coupe 1981, perdue donc face au Standard de Happel.

        Avec bien moins de moyens (effectif aux 3/4….amateur!), leurs voisins de Beveren firent mieux : champions en 79 et 84!, des éditions brin spéciales il est vrai : en 79 Anderlecht essaie de digérer le fantôme de Rensenbrink, Bruges le départ houleux de Happel, les talents du Standard s’affirment à peine……..et Lokeren n’est pas encore prêt!

        Puis, en 84 : c’est le Waterscheigate qui redistribua toutes les cartes, détruisit de fond en comble le foot belge quelques semaines avant l’Euro 84 : le Standard est cliniquement mort, Anderlecht embourgeoisé au contact du trop tendre Van Himst, FC Bruges pas encore remis de la calamiteuse saison 82 qui le vit se sauver de bien peu…..et Lokeren est déjà en bout de course, ce malheur d’être au pic trop tard ou trop tôt……….. Ce furent à chaque fois leurs bien moins bling-bling voisins (immédiats!, que de rumeurs de fusion d’ailleurs entre ces clubs..) de Beveren qui tirèrent les marrons du feu, mais avec de sacrés bons joueurs il est vrai (ledit Schönberger était une petite merveille).

        Tomaszewski fut bon au Beerschot, oui.

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      7. Moi, on me connaît maintenant sur p2f, je n’irai pas dire que la RFA de 1974 était une équipe pourrie. Pas aussi belle que celle de 1972, certes. Mais quand même beaucoup de classe individuelle et un mental qui force le respect. Je crois avoir fait il y a longtemps sur SF la comparaison entre les champions du monde 1974 et 2014. En 2014, un ou deux joueurs pouvaient prétendre au titre de meilleur du monde à leur poste : Neuer (indiscutable) et Lahm (ça se discute). En 1974, il y en avait cinq ou six : Maier, Vogts, Beckenbauer, Breitner, Bonhof (ça se discute), et Gerd Müller.

        Je crois que la mauvaise réputation de la CM 1974 est en grande partie due à la météo qui a pourri le tournoi. Sous le soleil, Pays-Bas-Argentine (4-0) serait resté comme une grande fête de foot. Sans le déluge (encore !) de cette nuit de Düsseldorf, RFA-Suède (4-2) serait resté comme un de ces classiques nocturnes à suspense qui font le bonheur des rediffuseurs. Un bel après-midi de juillet, en diurne, Pologne-RFA serait peut-être lui aussi resté dans la légende. Sans parler de Pays-Bas-Bulgarie (4-1) ou Suède-Uruguay (3-0) qui furent eux aussi très corrects question qualité de jeu, et bien sûr RFA-RDA qui aurait fini sur le même score quelle que soit la météo, grâce à la maîtrise tactique de Georg Buschner. Si j’ai parlé en conclusion de « Coupe du Monde la plus wagnérienne de l’histoire », ce n’était pas par hasard, avec tous ces athlètes coulés dans le bronze, ces demi-dieux orange balayant tout (ou presque) sur leur passage, et ces chocs de titans sous des cieux en furie. On aime ou on déteste, mais moi, je prends 1974 sans hésiter plutôt que 2010, 1994, ou 1990, par exemple.

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      8. Je ne visais rien particulièrement de ton excellent article!, c’est le discours dominant sur cette WC et sur cette RFA que je ne partage pas : sur les réseaux sociaux et en aval de certaine presse, c’est parfois à se demander si la doxa a tout bonnement conscience de la richesse alors du foot ouest-allemand (aux 5-6 joueurs sur lesquels je te rejoins à pieds joints, on pourrait même ajouter Overath, et surtout Netzer), des démonstrations données en 72..ou a tout bonnement déjà vu la finale de 74??

        Que lit-on désormais majoritairement de leur sacre 74? Ce fort bon match face à la Pologne passe pour une victoire des éléments sur la Pologne ; la finale pour un scandale absolu (c’est le ton dominant désormais), que sais-je encore.. Cruyffisme et germanophobie voire bochophobie résiduelle passèrent presque aussitôt par là dans la médiasphère francophone : pour xy raisons, il fallut lénifier la valeur de ce qui était pourtant l’équipe la plus équilibrée, et pour ma part un vainqueur absolument légitime.

        La pluie, alimenter l’image d’un tournoi tristounet? Oui, peut-être bien. Toutefois ce tournoi 74 a une bien meilleure réputation en Europe de l’Ouest que celui de 78, alors que sur le plan du jeu proposé y a pas photo.. Moi la pluie et la grisaille ne me dérangent pas, l’intensité j’adore, je suis d’ailleurs un grand fan du foot anglais vintage..mais 74 est tellement déséquilibré dans ses paradigmes, les artistes y sont absolument ringardisés : le jeu va soudain beaucoup plus vite (il gagne aussi en confusion durant ce tournoi), beau geste et créativité y sont des parents pauvres. Il y a de solides affrontements, tu as raison, mais pour l’essentiel des démonstrations de puissance brute, des collisions froides d’énergie..

        Je ne suis pas un cagot de l’art pour l’art, je goûte plutôt que ce soit équilibré. Or en 74 certain équilibre entre dimensions-jeu et athlétique me paraît rompu, tournoi fort radical..et à mes yeux d’autant d’une certaine pauvreté d’ensemble.

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      9. Alexandre, tes deux derniers paragraphes sont très bien vus. C’est ce genre d’analyse qui fait que je suis ici tous les jours et plus trop sur SF. Outre la germanophobie ambiante, encore compréhensible à l’époque (c’est Wim van Hanegem, je crois, qui parlait de membres de sa famille exécutés par l’occupant), je me demande si 1974 n’a tout simplement pas souffert de venir après l’orgie de jeu de 1970 (laquelle a, soit dit en passant, pris des proportions mythiques et a à mon sens été dépassée en qualité globale par 2014).

        J’ai visionné la finale en entier il y a quelques années. La RFA a eu un vrai temps fort en deuxième partie de première mi-temps, on voyait clairement les Pays-Bas bafouiller leur jeu et Jongbloed (jamais le meilleur des gardiens) mis à contribution. La seconde mi-temps, en revanche, fut une attaque-défense avec à la fois une leçon de football moderne, une masterclass défensive des Allemands, une énorme erreur d’arbitrage sur le but refusé à Müller (seul tir au but allemand de la deuxième période), et une cagade colossale de Maier qui avait boxé le ballon dans son but sur un corner, sauvé sur la ligne par Breitner. Faute rachetée en fin de match sur une reprise à bout portant de Neeskens.

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      10. C’est mon sentiment en tout cas, de 70 à 86 c’est orgiaque..sinon 74, certes pas le pire tournoi que j’aie vu (ok avec ceux que tu épinglais d’ailleurs), mais..

        Van Hanegem n’aimait pas les Allemands, mais je crois qu’il n’aimait pas grand-monde quand il était joueur, heureusement ce finit par lui passer et il témoigne désormais le plus souvent d’une belle sagesse – je prends en tout cas systématiquement plaisir à l’entendre (même son accent s’est adouci, ouf..).

        Sa famille fut décimée durant la guerre, oui, mais victime d’un bombardement allié.

        La bochophobie qui avait cours aux Pays-Bas, c’est parce qu’il n’y eut pour ainsi dire là-bas aucun examen de conscience, alors précisément que l’administration néerlandaise avait été la plus zélée et de loin la plus efficace d’Europe de l’Ouest en termes de collaboration avec l’occupant.

        C’est Himmler, je crois, qui parlait des trains NL –> camps de la mort comme d’une absolue perfection ou ravissement (le terme exact m’échappe)..?? Plutôt que d’interroger leurs responsabilités propres, les NL préférèrent mettre le paquet sur le boche, et faire des tonnes de la poignée de leurs résistants ; un déni sans égal sur la façade atlantique.

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      11. Concernant la (fort commode..) bochophobie NL, comparatif des plus parlants : les cas Lippens et Bonhoff..

        Bonhoff, Ouest-allemand d’origine NL……et jamais eu le moindre problème en RFA! La concurrence était pourtant terrible au milieu, du côté d’Amsterdam l’on eût sans conteste joué de sa douteuse allémanité pour lui savonner la planche…..mais rien de tel!

        Du côté d’Amsterdam par contre, disais-je….. et Willi Lippens, donc!

        Willi Lippens, bi-national NL-DE (le père était NL, la mère allemande), le « Cruyff de la Bundesliga », en disait la presse sensationnaliste ouest-allemande (ce qui était stupide moins au regard du talent de Lippens que de son style : joueur bien moins tonique, mais beaucoup plus créatif, que Cruyff! ; ils n’avaient vraiment pas grand-chose en commun), bref..

        Sa famille ayant été victime du nazisme (c’est important), Lippens finit donc par rejeter les approches régulières de la fédé allemande, et par céder à la cour non moins insistante lui-faite par la fédé NL.. Aussitôt convoqué pour honorer sa première sélection, il rejoint donc la patrie de son père, les Pays-Bas……et vécut aussitôt un durable calvaire : « le boche! », « le nazi! »………….. Durant tout le rassemblement, dans les bus, aux entraînements, au vestiaire, de son arrivée à son départ.. un acharnement constant!..mais non pas initialement du public (dont une frange, toutefois, finira lamentablement par faire sienne cette folie, à l’instigation d’une presse que je crois superflu désormais de qualifier), non : ce fut d’abord le fait exclusif des Krol et Suurbier (lesquels, avec Neeskens ,étaient les « bad lieutenants » de Cruyff, chargés de dégoûter ou salir tout qui fût susceptible de porter ombrage aux intérêts du cruyffisme naissant)..puis et concomitamment de « certaine » presse..et enfin de ce que le public NL comptait de plus débile et/ou pas bien dans ses chaussettes.

        Lippens narra plus tard cette expérience, « la pire de sa carrière » (le plus grand buteur NL de l’époque, Ruud Geels, eut la même expression au mot près), un cauchemar permanent, de surcroît pour lui dont la famille avait été victime du nazisme…….. Il marqua bien un but au cours de cette rencontre..mais ce fut l’unique sélection qu’il daigna jamais honoré : dégoûté, il refusa radicalement de rejouer sous le maillot NL par la suite.

        Mais le pompon, c’est encore quand on contextualise le bazar : des joueurs estampillés Ajax traitant systémiquement de « nazi » une victime du nazisme……….alors même que leur club prospérait financièrement avec de l’argent de la collaboration (les principaux soutiens financiers du club étaient devenus multi-millionnaires, durant la guerre, en construisant le pan NL du Mur de l’Atlantique).. et, comme si ça ne suffisait pas : avec le concours d’un réseau médiatique gagné, par la corruption, au cruyffisme par le beau-père de Cruyff, lequel fut longuement suspecté (ce que confirma le frère de Cruyff!) d’avoir travaillé pour les SS durant la guerre, bref, comme qui disait la Castafiore : aaaaaah, je riiiis…

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      12. 2 minutes pour être plus complet/subtil : le binôme Suurbier-Krol, c’était ce qu’il y eut de plus constant en termes de harcèlement du pauvre Willi Lippens.

        Mais il y avait eu aussi les leaders de Feyenoord Van Hanegem et Israel – des deux, ce-dernier surtout fut d’une rare violence/bêtise verbales..

        Le fond de l’affaire reste toutefois le même : Van Hanegem et Israel appartenaient à la même coterie, Inter Football, la société du beau-père de Cruyff.. Van Hanegem était ainsi le seul non-Ajacide à bénéficier régulièrement du détournement des primes en équipe nationale..et Israel le seul autre non-Ajacide à en avoir aussi, à ma connaissance (??), bénéficié.

        Toute l’histoire du foot NL des 70’s voire 80’s tient fondamentalement à cela : appartenir au groupe-Coster/Cruyff.. ou pas. Le reste, Feyenoord Vs Ajax, ce genre de conneries : de la poudre aux yeux (sinon pour les réseaux idéologiques en amont), c’est du prêt-à-« penser » livré clé sur porte pour les gogos.

        Malheureusement pour Lippens (et tant d’autres), il fut confronté à des experts de la manipulation et de la com, issus de la culture du show-biz et des médias, du cinéma même……… Ces salopards savaient sur quels boutons appuyer, comment titiller leurs petites mains.. Dans cette société NL hantée par un abyssal déni post-war, sa bi-nationalité fut le levier ad hoc à actionner pour le dégoûter, next.

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  3. La Coupe du Monde 74, c’est le souvenir de mes premiers matches de football à la TV qu’on regardait en famille parfois (même ceux qui n’aimaient pas ce sport) grâce à la présence de la Pologne… Je me souviens particulièrement de ce match que j’ai revu plusieurs fois parce que je l’avais téléchargé sur une plateforme où on pouvait avoir des films, de la musique, etc. Comme je me rappelle de ce tirage de maillot d’un Brésilien qui partait au but lors du match pour la 3e place; l’arbitre ne sifflant rien contre le joueur polonais (Kasperczak?)… Suite à cela, je suis devenu un fan de football.

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  4. Belle épopée polonaise que cette Coupe du monde 1974. J’étais jeune alors:

    A time just for plantin’
    A time just for ploughin’
    A time just for livin’
    A place for to die
    T’was good to be young then
    To be close to the earth
    Now the green leaves of summer
    Are calling me home.
    Celui qui identifiera cette chanson nostalgique qui paraphrase la bible, et le film dans lequel on peut l’entendre, aura gagné toute mon estime.

    Curieusement, je n’ai jamais revu ce match ni la finale, en couleurs.
    Du coup, peut-on dire que le plus grand footballeur de l’histoire est un certain Kopazewski ?

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    1. KopaSzewski. Important sur la prononciation mais pas en France où on a francisé des noms de Dąbrowski, général de la Commune de Pais, devenu Dombrowski aux joueurs de football Piątek devenus Piontek en France et Allemagne. Ca me rappelle de Jacek Bąk, appelé Bak par les commentateurs mais qui se prononce Bonk, défenseur rugueux passé à Lens et Lyon qui finira en Autriche…

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      1. Très bon, The Alamo. Un vrai bonheur, avec le Duke devant et derrière la caméra.

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      2. Bravo, vous avez gagné un an d’abonnement au magazine Télé Z. Petite rectification, ce n’est pas The Brothers Four que l’on entend dans la BO mais les choeurs et l’orchestre dirigés par le compositeur Dimitri Tiomkin.
        La version française fut créée par Les Compagnons de la chanson sous le titre de… »Le bleu de l’été »

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  5. Bel article ! D’ailleurs, en regardant la Pologne, je vois que le gardien porte le numéro 2 et je me dis « ah ça doit être un système de numérotation des joueurs bien particulier comme on pouvait en voir dans les années 70 et 80 ».

    https://en.wikipedia.org/wiki/1974_FIFA_World_Cup_squads#Poland

    Effectivement, la Pologne était partisante de donner les numéros des joueurs par blocs : 1-2-3 aux gardiens, 4 à 10 aux défenseurs, 11 à 14 aux milieux puis 15 à 22 aux attaquants. D’autres pays faisaient pareil comme la France et l’Italie sauf que ces dernières donnaient généralement les numéros classiques aux gardiens (1-21-22 par exemple pour la France). Les Polonais, eux, ont vraiment suivi ce système de numérotations par blocs à la lettre 😉

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    1. Pig Benis, ce n’est pas sympa car je vais devoir aller fouiner dans des archives car je n’avais aucun souvenir de la numérotation de la sélection polonaise… Jongbloed, la gardien néerlandais, n’aviat-il pas un numéro de joueur de champs à cette coupe du monde ou était-ce à la suivante?

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      1. Jongbloed portait le n°8 car la sélection néerlandaise donnait les numéros par ordre alphabétique, à l’exception de Cruyff et son n°14.

        En 1978, il a gardé son numéro 8 car même si les Pays-Bas avaient abandonné ce système de numérotation, les anciens avaient le privilège de garder le numéro qu’ils portaient en 1974.

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  6. Réponse à Khiadiatoulin: oui, pas mal de joueurs polonais sont passés aussi dans le championnat de Belgique à l’époque. Parmi ceux-ci Tomaszewski qui n’a pas eu une longue carrière comme gardien n°1 de la sélection et a fini au Beerschot je crois. Plus tard, il y aura, entre autres, Wasilewski qui connaîtra une réputation de joueur à la Jurietti ou à la Vinnie Jones.

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    1. Wasilewski, le boucher de Varsovie…….. Une réputation en rien surfaite, vraiment un sale joueur. Ce salopard a voulu se mettre au MMA après-carrière, m’a-t-il semblé? Il y sera davantage à sa place que sur un terrain de football, c’est bien’g.

      Les coulisses du Sporting Anderlecht : régulièrement hyper-crades, parmi les pires d’Europe.. Par contre sur pelouse ce club dégagea des décennies durant une classe certaine, il était difficile de ne pas en être admiratif.. et c’était même un devoir contractuel à dire vrai, les joueurs se devaient d’être en toutes circonstances immaculés, répondre à l’aseptisant cahier des charges du fort bourgeois, policé et politisé Sporting, bref : comment ce club a -t-il pu s’abaisser d’abord à engager, puis surtout à ériger en symbole un énergumène pareil??? S’il fallait mettre en avant un nom ou un visage pour illustrer la déglingue de ce club jadis si puissant : ben j’opterais spontanément pour Wasilewski sous le maillot mauve et blanc.

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      1. Le même Wasilewski à qui un tout jeune Witsel avait cassé la jambe ? (images impressionnantes qui me sont restées, surtout le regard du boucher en question sur sa jambe en vrac brrr…)

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      2. Le hasard me ramène à ce fort bon article..et à ce commentaire que je n’avais vu.

        Oui, c’est le même Wasilewski..l’unique (et encore bien!).

        Il faut revoir l’action images par images : Witsel (que je n’apprécie..mais alors vraiment pas du tout!..mais en rien un joueur méchant) est le premier sur la balle, voit débouler l’autre taré..détourne aussitôt son visage avec une appréhension manifeste, retient même son geste..tandis que Wasilewski y va toujours « franco », jambe tendue et sans retenue, avec son habituel visage enragé………et le reste releva du karma et de la manipulation de masse : la jambe du Polonais en ressort brisée, ça ne pouvait que mal finir..

        Anderlecht (alors dépassé sportivement, et qui ne cessait à l’époque de remettre de l’huile sur le feu) mobilisa aussi sec tous ses vieux relais médiatiques, jusqu’à diffuser largement des radiographies de la jambe de leur dépeceur-récidiviste, arguant contre tout qui gardait de la mémoire que leur Polonais n’avait (par miracle!) jamais occasionné de fractures à quiconque……et parvint donc à faire de cette brute un martyr, c’était délirant mais ça a marché.

        Il y avait un passif terrible, et il n’était pas le fait des Standardmen! Historiquement, c’était le Standard qui jouait dur..mais depuis un an ou deux c’était un Anderlecht déclassé, devenu vicelard même..avec précisément Wasilewski dans le plus mauvais rôle, ou un board mauve qui s’échinait à décontextualiser les propos du moindre adversaire pour mieux le diaboliser..

        Dans la foulée de cet accident de jeu survenu dans un contexte qu’ils avaient rendu délétère, ils parvinrent même à : 1) accoucher de la genèse de ladite « commission d’éthique ».. et, 2), à nommer à sa présidence leur vieux serviteur Axel Ponnet, arbitre aussi influent qu’intéressé (toute sa carrière durant, il avait fait affaire avec la direction du Sporting..et le leur avait bien rendu).

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  7. Il aurait été judicieux de souligner que la Pologne a évolué durant ce Mondial sans son meilleur attaquant Lubański blessé lors du match de qualif contre l’Angleterre en juin 1973. En effet, l’ attaquant polonais a été victime au cours de ce match d’ une agression terrible de la part de l’ arrière anglais Alan Ball.

    Il dut quitter le terrain sur une civière, le genou fracassé. Son absence des terrains va durer près de deux ans !

    Un récit de cette Pologne de 1974 :
    https://lagrinta.fr/la-pologne-de-1974&7245/

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    1. Blessure qui fit au moins le bonheur de Lokeren et du foot belge..car c’est au Real Madrid que tout le destinait à l’époque, priorité absolue de Bernabeu!

      Sur ce que je suis finalement parvenu à en voir (très compliqué pendant des années), on ne peut que comprendre Bernabeu : ce joueur avait une classe et un talent extraordinaires, technique en mouvement hors-normes.

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    2. Oui mais Lubański ne retrouvera plus jamais son niveau après cette faute. Et Szarmach a fait largement le taf avec Lato et Gadocha sur les ailes (les big moustaches) et Deyna le n°1 du football polonais.

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  8. Je me souviens de Tomaszewski qualifié de ‘a half-clown’ par la presse anglaise avant le match éliminatoire à Wembley…
    Ce légendaire à-propos des plumes en Albion. Que le présent article surclasse à tous égards.

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