Marcel et son orchestre

Il se dit que François Mitterrand appréciait consulter une voyante avant de prendre une grande décision. Besoin de s’assurer les bonnes faveurs des astres, d’en connaître les desseins peut-être… Marcel Răducanu était lui aussi familier de ces séances extrasensorielles. L’une d’elles lui a peut-être sauvé la vie…

Terrain vague, vogue terrien !

Issu d’une famille modeste de Pantelimon, un quartier de Bucarest, Marcel Răducanu, né en 1954, brûle très jeune les planches sur les terrains vagues de la capitale, administrant des leçons de conduite de balle à des gamins bien plus âgés et aguerris que lui. Le dribble, le maître mot de son existence, un art de vivre. Dribble sur les adversaires, sur les carcasses de mobylettes calcinées ou, un peu plus tard, sur les militaires… Marcel est indéniablement doué et ne se prive jamais de le démontrer, ce qui n’émeut guère son père, Petrică, qui déteste le foot. Celui-ci voit en ce sport un passe-temps inutile qui éloigne son fils des priorités. Les temps sont durs en Roumanie et les fainéants n’ont droit à aucune remise de peine à ses yeux, comme le confirmera la raclée monumentale reçue par Marcel après avoir redoublé une classe de primaire.

Le soutien, Răducanu, le fan de Nicolae Dobrin, le trouvera auprès de sa mère, sa supportrice numéro un, et surtout de son oncle, Marin Voinea, ancien international roumain. Voinea conseille son neveu, lui apprend les premières ficelles du métier et fait jouer ses relations auprès du Steaua et de son formateur, Francisc Fabian. Marcel rejoint le club, il a 12 ans. 

Răducanu, même s’il agace régulièrement son coach par sa propension à chercher le brio plutôt que l’efficacité, est convoqué en sélection junior. En deux occasions Fabian, l’ange gardien, va sauver la carrière de son poulain. Une première fois lorsque Marcel se fait renvoyer pour avoir pissé dans une bouteille et l’avoir fait boire à un coéquipier de sélection. Une seconde, au lendemain d’un match face à la Grèce, où après avoir dribblé la défense et le gardien et en face de but vide, il attend le retour du keeper pour le feinter à nouveau ! C’est tout Marcel ça. Une personnalité espiègle, détestant l’alcool et la fête, dont le péché mignon est de vous coller un petit pont !

A 18 ans, il intègre l’équipe A du Steaua, recevant du ministère de la Défense un studio, puis un appartement près de l’usine de lait et de celui de Puiu Iordănescu, l’idole du club. Marcel, bien que ne maniant jamais une arme, obtient le grade de sergent-major ainsi qu’un solde de 789 lei et débute en première division en avril 1973 face au CSM. Il finira capitaine. Le Steaua vit une période de disette mais Răducanu s’impose incontestablement comme un des grands espoirs du pays. Puissance du tir, pénétration, imprévisible dans ses mouvements, Marcel anime l’Eternul derby où il fait régulièrement tourner en bourrique le libero du Dinamo, Cornel Dinu, dit le procureur, le joueur le plus célébré de sa décennie. « Mon plus grand plaisir, est de marquer face aux « chiens » du Dinamo après avoir feinté le Procureur », avouera t-il candidement.

En 1976, Răducanu, qui aimait à s’asperger d’encens avant les matchs pour étourdir ses adversaires, est enfin champion de Roumanie. Un titre que le club de l’armée attendait depuis huit ans, Marcel aura planté 17 fois. Il change progressivement de statut, devient une figure de la capitale, obtenant pour ses mérites une Mini Morris, qu’il est le seul à conduire à Bucarest avec Emeric Jenei, son coach et celui du Steaua 1986, ainsi qu’une machine à coudre qu’il offre à sa mère ! Răducanu découvre l’Europe face au Bruges de Raoul Lambert, voit Cruyff se servir des whiskys dans les vestiaires du Barça, se joue de la totalité de la défense du Young Boys avant de marquer hilare dans le but déserté. Une image iconique pour tout fan du Steaua. 1980 sera sa meilleure saison. Le numéro 7 marque 23 buts, joue les Jeux olympiques de Moscou et délivre sa plus grande prestation en sélection à Wembley face à une Angleterre médusée, rendant fous les Birtles et Samson. Élu meilleur joueur du pays, aimé du peuple de Bucarest et choyé par les militaires, Marcel a néanmoins d’autres plans…

Marcel dupe les jeunes garçons de Berne

Un grand pont sur la Securitate

Le désir de Răducanu, pas particulièrement dissident dans l’âme, de fuir le régime de Ceausescu est un processus long. Les possibilités de passer à l’Ouest, bien que périlleuses, étaient relativement fréquentes pour un joueur du Steaua ou de la sélection, comme lorsqu’il participa à un tournoi à Toulouse avec l’équipe nationale en compagnie de Saint-Etienne de Platini et du Borussia Mönchengladbach. Toutefois il n’était pas prêt à en assumer les conséquences. Un match semble avoir marqué une rupture. Quelques mois après avoir brillé de mille feux à Wembley, Marcel, au top de sa forme, n’est pas aligné face à cette même Angleterre. C’est l’incompréhension. Idem face à la Hongrie à Budapest quelques semaines plus tard. Furieux, il s’enfuit de l’hôtel en compagnie d’un coéquipier et se retrouve dans une boîte de nuit sur l’île de Margitsziget qui épouse le Danube. Il y rencontre des Roumains ayant fui le pays qui tentent de le convaincre de venir avec eux en Autriche. « On t’emmènera avec nous et tu auras une carrière ! » Mais le risque est trop grand pour sa famille, Marcel refuse. Ce sera la dernière fois…

Le 31 juillet 1981, Răducanu, qui participe à une petite tournée avec sa sélection en Allemagne, doit jouer un match à Dortmund face au Borussia. Un vieil ami installé à Hanovre vient le voir la veille de la rencontre et ensemble, ils fomentent un plan d’évasion. Se montrer à son aise en première mi-temps, simuler une blessure à la pause et espérer un moment d’inattention de l’encadrement roumain pour aussitôt jouer la fille de l’air ! Tout se passe comme prévu, Marcel est brillant avant de sortir en boitillant, suite à une douleur supposée au genou. Valentin Stănescu, le neveu du sélectionneur Tinel, le questionne quelques minutes dans les vestiaires sur sa blessure et disparaît… C’est le moment. Marcel prend son sac et sort du Westfalenstadion où l’attend son ami. Aussi simplement que cela. La chance sourit aux audacieux, non ? 

Les officiels roumains fouillent partout pendant quatre heures mais Marcel est déjà à Hanovre. Il commet néanmoins une erreur, un appel à sa femme qui le supplie de revenir. Mise sous écoute par la Securitate, elle perd tout. Les autres membres de la sélection sont par la suite interrogés et Răducanu intègre illico les fichiers de renseignements consacrés aux fuyards sous le nom de code Andu. Qui a parlé parmi ses coéquipiers ? Difficile à dire, même si le nom de Cămătaru a longtemps plané sur l’affaire. En Roumanie, la nouvelle de sa fuite se répand rapidement, notamment par la radio « Europa Liberă ». Promu récemment capitaine dans l’armée, Marcel Răducanu est considéré comme déserteur et est condamné à six ans de prison par contumace. 

Caché, inquiet pour sa mère à qui on a annoncé qu’il avait été fusillé, sans sa femme et son fils de deux ans, les premiers temps sont difficiles. Marcel signe dans la précipitation un contrat avec Hanovre, alors en deuxième division, avant de se raviser deux semaines plus tard, charmé par les avances du Dortmund de Branko Zebec. Hanovre accepte un dédommagement d’un demi-million de marks. Răducanu est libre mais suspendu un an par l’UEFA pour double contrat sur une saison. La suspension habituelle pour tout footeux ayant fui les régimes socialistes de l’époque. Sous protection policière, il est effacé des archives sportives de son pays et perd à son initiative sa nationalité en se rendant courageusement au Consulat roumain six mois plus tard. Guère politisé, Răducanu ne sera jamais inquiété. Du moins sur le sol allemand…

Coeur tendre et ville d’acier

Marcel s’entraîne donc un an sans match officiel à jouer. Zebec le soutient et fulmine de ne pouvoir utiliser celui qu’il trouve le plus talentueux dans son groupe mais, confronté à des problèmes d’alcoolisme, il n’est plus sur le banc quand Răducanu fait enfin ses grands débuts le 20 août 1982, face au Stuttgart de Didier Six. Loin d’être rouillé, Marcel sera la grande révélation de la saison, figurant plusieurs fois dans le onze type de la journée. Il inaugure son compte personnel face au Herta, se défoule sur le pauvre Arminia Bielefeld qui encaisse la bagatelle de 10 buts dans un match en seconde période et s’impose définitivement comme un des joyaux de la ligue lors d’une confrontation face au Bayern. Dans un fantastique chassé-croisé, Răducanu colle un coup-franc magistral à Pfaff avant de slalomer dans une défense bavaroise aux abois. Aucun doute, son talent est unique. 

Néanmoins ce qui étonne le plus les Allemands, c’est son professionnalisme. Ses coéquipiers servent fréquemment de cobayes à ses improvisations lors des entraînements. Vous avez certainement en tête le fantastique but de Bergkamp face à Newcastle. Celui où il oriente le ballon du côté droit de son défenseur pour littéralement l’enrouler et surgir du côté gauche avant de finir son action tout en finesse. Ce geste, Răducanu le faisait régulièrement en match, 20 ans auparavant…

Marcel s’entend à merveille avec Manfred Burgsmüller, le Bomber blondinet, assiste aux débuts de Zorc mais le Borussia est une équipe du ventre mou. Les sirènes se font entendre du côté de la Serie A en 1984. Il reçoit une offre de Côme, doit prendre l’avion pour Milan en passant par Munich pour signer son contrat mais la mauvaise météo bavaroise empêche son avion d’atterrir. Il rate son vol pour l’Italie, Côme engage Hansi Müller de l’Inter. Le destin. 

Apres trois ans et demi de séparation et en contrepartie de 200 000 marks pour graisser la patte d’officiels roumains, sa femme et son fils se réfugient en Allemagne. Une joie de courte durée, elle le quitte au bout de deux semaines ! Dortmund tente un coup en engageant à l’été 1985, Pal Csernai qui eût des brillants résultats avec le Bayern. L’accroche est bonne au départ entre les deux hommes venus de l’Est mais Marcel déchante rapidement, il est envoyé avec l’équipe réserve ! Le public crie au scandale, scande son nom à chaque match à domicile et Csernai se fait rapidement virer mais le mal est fait. Le Borussia finit seizième et barragiste face au Fortuna Cologne. Dortmund perd l’aller deux buts à rien. Au retour au Westfalenstadion, dans une ambiance de corrida, Marcel met un but de la tête, ce qu’il ne faisait jamais, pour le 2 à 1 de l’espoir avant l’égalisation parfaite sur les deux rencontres à la dernière minute du match ! Match d’appui, le Borussia étrille le Fortuna 8 à 0, Marcel finit en slip. Jamais il n’avait vibré comme lors du retour à Dortmund.

La voyance donc… Apres une excellente saison 1987, Marcel joue enfin l’Europe avec Die Borussen. Il est étincelant face aux Rangers et doit désormais se rendre à Mostar pour affronter le Velež de Gudelj et Kodro. Anxieux, il rend visite à une certaine Rosi, voyante de son état. Celle-ci est formelle, Marcel va au-devant de grands dangers. Suivant les conseils de Rosi, il refuse d’aller en Yougoslavie au grand dam de son coach Reinhard Saftig. Dortmund perd mais se qualifie, Marcel part accueillir l’équipe à l’aéroport. Gerd Niebaum le président le prend dans ses bras. « C’est bien que tu ne sois pas venu. La police t’attendait à l’aéroport. »

A 34 ans, Răducanu quitte le club en 1988 sur un dernier match face à Hambourg, la relève se nomme Andreas Möller. Il joue par la suite deux ans en Suisse au FC Zurich et espère en vain une convocation pour le Mondial 1990 de la part de son ancien coach Emeric Ienei. Elle ne viendra pas. Mais l’amertume, la rancœur ne font visiblement pas parties de son vocabulaire. Cămătaru et les indics, ses divorces, Ceausescu… Ah Ceausescu… Il ne remerciera jamais assez le fils du dictateur, Valentin le physicien, d’avoir fourni en secret un passeport à sa mère pour qu’elle le rejoigne en Allemagne, quelques mois avant la chute du régime. Marcel est un homme heureux et sincère. Le premier à avouer les magouilles ancestrales du foot roumain favorisant les puissants. C’est vieux tout ça, pourquoi le cacher ? Son quotidien désormais, ce sont ces gosses qu’il accompagne dans leur formation, comme le jeune Götze à l’époque. Sur les terrains du Borussia qui lui prête gracieusement ses installations. Juste récompense pour celui qui fut leur rayon de soleil dans les grises années 1980.

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32 réflexions sur « Marcel et son orchestre »

  1. Ce Dortmund-là, ce sont mes premières années de suiveur de la Bundesliga. Chaque année, ç’allait être la bonne, promis juré, on allait jouer l’Europe. Chaque année, ça finissait en milieu de tableau ou pire, malgré la présence de quelques pointures comme Raducanu, donc, mais aussi Zorc et Burgsmüller, comme Khidia l’a dit, ou encore Immel dans la cage. Le reste n’était tout simplement pas au niveau… un peu l’équivalent dans les années 80 du Hertha d’aujourd’hui.

    Raducanu a aussi contribué sans le savoir à l’acte fondateur du FC Nantes en Coupe d’Europe. En huitièmes aller de C2 1979-80 à Saupin, il a planté deux buts qui ont mis les Canaris, vainqueurs 3-2 à l’arraché, en mauvaise posture. Mais contrairement aux années précédentes où ils s’effondraient systématiquement devant la difficulté, ils sont allés chercher au retour une jolie victoire (2-1) qui les a mis sur le chemin d’une demi-finale restée célèbre face au Valence de Kempes et Bonhof.

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    1. Raducanu et Burgsmüller n’ont finalement joué ensemble que 2 saisons à Dortmund, avant le départ de Burgsmüller pour le Werder.
      Assez court finalement comme l’association Burgsmüller- Hrubesch au Rot-Weiss Essen.

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  2. Mon joueur préféré de la Bundesliga de l’époque. Laquelle manqua parfois de joueurs de haut-vol dans les 80’s.

    J’ignorais son goût de la divination mais ça n’a rien d’étonnant, les Roumains sont bien souvent davantage ouverts à cela, au « mystère » (disons et pour brasser large). Même en football c’est parfois patent, la rationalité y est moins dogmatique.

    Pas accès au discord.. Samson?? Le correcteur a dû faire des siennes et tu as probablement voulu dire Sansom, le full-back gauche de l’Arsenal des 80’s.

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    1. Et, ah oui tiens : derrière Raducanu pointait effectivement Möller. Un tout autre type de joueur, plus direct.. le plus rapide d’Europe d’ailleurs, il me semble? Rétrospectivement, ça sonnait un peu comme une fin de récréation..

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    2. Le fait d’avoir bosser sur Raducanu, me le place sur mon podium roumain désormais. Je ne connaissais vraiment que les gros titres et j’ai bien bien aimé sa personnalité. Toujours souriant dans ses entretiens, pas aigri d’avoir raté la Serie A par exemple. Allez avec Hagi et Dobrin. Je ne prends pas trop de risque avec ces trois là!

      Dobrin, quand j’étais gamin, je ne le connaissais évidemment pas, par contre je connaissais l Argeș Pitești. Qui avait éliminé Toulouse, première version, pour leur seule participation à la Coupe des Villes de Foire. Je me demandais comment ils avaient pu perdre contre ces roumains anonyme. Désormais, je sais que Dobrin était sur le terrain.

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      1. Les Roumains qui l’ont le mieux fait, pour moi, ont été ceux du « grand » Universitatea Craiova qui a atteint les demies de C3 1982-83 à la surprise générale et a sorti « mon » Bordeaux en seizièmes (1-0, 0-2 a.p.) Après la jolie remontada sur Hajduk Split au tour précédent (1-4, 4-0), ces Roumains parfaitement inconnus et aussi solides qu’un coffre-fort avaient été une très mauvaise surprise. Le retour avait été un enfer pour les Girondins qui n’arrivaient quasiment pas à sortir de leur camp. Ça me rappelle un fait de jeu à l’avantage de Bordeaux qui ferait un bon Moteur… Action, je prends note pour remplir les tuyaux cet été.

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    3. Alex, tu es cruel. On a parlé de Sigurvinsson il y a peu. Et puis, pêle-mêle, Pfaff, Schumacher, Hellström, Kaltz, Briegel, Brehme qui commençait tout juste, Breitner, Lerby, Rummenigge, Völler, Littbarski, Hrubesch… ça se laissait voir.

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      1. Je visais singulièrement le mitan des 80’s, l’époque du titre de Stuttgart disons (puisque tu évoques Sigurvinsson).

        Il y eut pour moi 2-3 ans comme ça, où la Bundes fut un peu beaucoup en-dedans – elle venait de très haut, il est vrai.

        Début 80’s : autre chanson!

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      2. J’étais à la bourre, j’ajoute (mais toujours pour ce mitan 80’s, donc) : ça manquait tellement de créatifs en Allemagne……. Il restait qui, comme joueurs avec du flair? Littbarski bientôt parti pour la France, Hansi Muller perdu de vue..

        Rétrospectivement, quand je découvris plus tard à leur pleine mesure la valeur de créatifs tels Netzer, Overath ou Flohe.. : ben cette époque fait un peu trou noir à cet égard, jusqu’à Hässler peut-être (et encore.. : doué mais au fond d’un jeu pas bien exubérant). Dans cette espèce de marasme créatif (tu me trouves vraiment dur??), Raducanu était une sacrée bouffée d’oxygène, un peu un ovni.

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    1. J’ai retrouvé le nom que je cherchais, Dan Coe qui était un défenseur titulaire au Mondial 1970. Coe avait reçu la permission rare de partir à l’étranger pendant sa carrière, au Royal Antwerp, et était revenu en Roumanie par la suite. Sauf qu’il disparaît en Allemagne en 1980. Et commence à critiquer ouvertement le regime. Un an plus tard, on le retrouve pendu à la poignée d’une porte. On ne peut affirmer que la Securitate est derrière ça mais c’est une probabilité.
      Raducanu s’est abstenu de critiquer le regime lors de son exil.

      Un article sur Coe

      https://a1.ro/news/sport/8-septembrie-un-strigat-din-vechea-troie-id799473.html

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      1. Pas mal, ça vaut l’affaire Lutz Eigendorf dont ces colonnes vont bientôt parler. On a le début d’une série “foot et guerre froide”, là. Khidia, chacun son tour : après le coup du Moteur… Action sur Günter Netzer, c’est toi qui viens de te porter volontaire pour faire Dan Coe. Helmut Duckadam aussi ?

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      2. Triple G
        Hehe. J’aime bien changer de thématique mais je garde l’idée de Coe dans un coin de ma tête!

        Son assassinat n’est totalement prouvé mais vu les circonstances, un suicide paraît peu plausible. La nana de Coe disait que beaucoup de mecs louches gravitaient autour de Coe depuis ses déclarations anti Ceaucescu.

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      3. Ah oui, Coe.. Histoire bizarre parmi les bizarres, certes jamais tranchée mais… Bon, y a des régimes/idéologies comme ça, qui ne souffrent aucune critique, et cependant il y a la guerre des chiffres : milliers de personnes liquidées à l’instauration du communisme?.. et cependant bien moins d’assassinats politiques sous Ceaucescu qu’avant lui?? On lit/entend tout cela très souvent, ce qui ne serait pas même antinomique.

        Un truc parmi d’autres qui m’interpelle toujours dans ce genre d’histoires, mais qu’on ne met jamais sur la table : il y a toujours une forme de consensus pour a minima sous-entendre que ce type de police secrète était absolument capable voire tout bonnement à la manoeuvre de cela, ce qui est fort probable..et cependant jamais personne pour relever, le cas échéant et cas d’espèce, qu’un Radio Free Europa ne pouvait dès lors ignorer à quoi ils exposaient le pion Coe.

        Coe à l’Antwerp, je ne lui connais que cette photo (c’est le joueur avec d’énormes rouflaquettes, second rang à l’extrême-droite, derrière le joueur luxembourgeois du siècle Louis Pilot) :

        https://scontent.flgg1-1.fna.fbcdn.net/v/t1.6435-9/166900025_537302480586488_4346477557880783366_n.jpg?_nc_cat=100&ccb=1-7&_nc_sid=825194&_nc_ohc=jDrE-vFOu38AX-jTL0D&_nc_oc=AQlH9-G9HpWLmOF_RW3C3RUqYMkWqh6MeEGXfbHmZrfdAfscJxkq0ziP6I7GsPnT6bRKqIAFYaUdZl79isgsBFoe&_nc_ht=scontent.flgg1-1.fna&oh=00_AfDaRoy5kkjRGGRhSYY7_sytzdrQFT2cdxuye9ogXSN9FQ&oe=645CF734

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  3. J’aime bien l’anecdote de l’encens. Lors d’un match européen face à Valence, Kempes était allé se plaindre à l’arbitre parce que l’odeur lui faisait tourner la tête. Haha

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    1. Kempes devait pourtant être habitué à ce type de pratique. Les défenseurs des équipes de Toto Lorenzo ou Bilardo entraient sur le terrain avec du Vicks sur les doigts qu’ils se plaisaient à laisser traîner dans les yeux des attaquants.

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      1. Et c’est pas fini, lol..

        Je lisais, il doit y avoir une demi-dizaine d’années, l’un ou l’autre joueurs argentins amateurs se réclamant encore des Estudiantes et compagnie.., quand ils confiaient sans honte avoir passé tout leur match à planter une aiguille ou je ne sais quoi dans la chair de leur adversaire direct.. 50 ans après Bilardo, 40 après Kempes..

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    2. Sinon, pour l’encens : n’est-ce pas de Karl Malone, en basket, dont bien des adversaires se plaignaient des quantités d’ail qu’il avalait avant chaque match, lequel les incommodait? Quasi-sûr que c’était Malone, mais..

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      1. Ah peut-être. Mais ce qui etait intriguant avec Malone, c’était cette sorte de prière qu’il se chuchotait avant de tirer un lancer-franc. Toujours la même routine. J’imagine que certains ont réussi à déchiffrer ce qu’il racontait mais personnellement, je l’ignore.

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      2. Tu ne l’utilisais pas à cette fin, mais « routine » est vraiment le mot qui me vient à l’esprit en me rappelant Malone : toujours les mêmes gestes, les mêmes rituels, les mêmes séquences aussi.. Aux lancers-francs surtout c’était interminable, et pas seulement cette espèce de « prière » : un process très lent, une mécanique un peu lourde.. Je le trouvais d’un ennuyeux………mais je le trouvais plus encore vicelard « non-assumé » : vu le physique hors-normes dont la nature l’avait doté, ses coups de coude avaient un je ne sais quoi d’un peu minable.

        Pour l’ail sinon, il y eut Dustin Hoffman : il en croquait une gousse entière par jour, plusieurs actrices se sont plaintes pour les scènes de baisers, ce fut même un sujet d’appréhension dans le microcosme hollywoodien.

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      3. Ah, c’est certain que les 47 points de suture que dut recevoir d’Isiah Thomas après un coup de coude de Malone confirment tes dires. Thomas n’était pas un ange mais de là à se faire éclater comme ça.

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      4. C’est exactement ça, un métronome sans surprise, trop musculeux pour être honnête. Je le classais dans la même catégorie que Holyfield en boxe : des athlètes bodybuildés, tout en puissance, des Golgoths bourrés d’hormones. Je ne les aimais pas.

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      5. Verano
        Je serais moins sévère que toi avec Holyfield. Alors aucun doute sur le fait qu’il était dopé par contre il avait du coeur et n’a jamais évité personne. Ce qui tue la catégorie des lourds actuellement.
        Holyfield, il a pris tous les mecs de sa génération et pas qu’une fois. Il a fait des combats dantesques que ce soit face à Bowe, Michael Dokes, le vieux Foreman. Et un des mes préférés, celui contre Dwight Muhammad Qawi quand il etait encore en Cruiserweight. Ce n’est pas un lourds naturel, faut pas l’oublier! Il a tenu la distance face à Lewis au premier combat meme si le nul est plutôt illogique. Il a surpassé Tyson au premier combat également.

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