Le 29 mai 1985, il y a 40 ans aujourd’hui, trente-neuf spectateurs sont morts au stade du Heysel. À travers l’Europe, à travers le monde, on a pleuré, on a commenté, on a analysé, on a incriminé, on a jugé et condamné, on a commémoré ou tenté d’oublier jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien qui n’ait déjà été fait. Notre rédaction, dont certains membres étaient devant leurs TV ce soir-là, se souvient elle aussi… et ne peut s’empêcher de s’interroger. Que reste-t-il aujourd’hui des leçons apprises dans le sang ce soir maudit à Bruxelles ? Plus important encore, le monde du football est-il à l’abri d’une tragique répétition d’un de ses jours les plus noirs ?
Il y a eu au Heysel, comme souvent en pareil cas, un concours de circonstances qui, mises bout à bout, ont transformé ce qui aurait pu n’être qu’une série d’incidents mineurs en un drame pour l’histoire. Pour commencer bien avant le commencement, il y a eu ce compte non réglé entre les supporters de Liverpool et les Italiens en général, ouvert lors des affrontements autour de la finale de C1 entre les Reds et la Roma dans la capitale italienne, un an auparavant. Il y a aussi eu, bien sûr, le hooliganisme à l’anglaise vu trop souvent sur le continent depuis une bonne dizaine d’années, mais dont toutes les polices d’Europe n’avaient pourtant pas encore pleinement pris la mesure.

Il y a eu le piteux état du stade. Les autorités à tous les niveaux avaient fermé les yeux sur le délabrement du Heysel, construit 55 ans auparavant et mal entretenu. En 1980 déjà, lors de la finale de la Coupe des vainqueurs de coupe entre Arsenal et Valence, des supporters des Gunners avaient sonné l’alarme, en vain. Cinq ans plus tard, l’UEFA était restée sourde aux inquiétudes des présidents de la Juve et de Liverpool. Elle avait donné son feu vert après une inspection des lieux qui n’avait duré que 30 minutes. Le jour du match, certains des murs extérieurs étaient en si mauvais état que des supporters anglais avaient pu en déloger des parpaings à coups de pied pour entrer sans billet.
Il y a eu le manque de prévoyance des organisateurs. La fatidique tribune Z, voisine des X et Y réservées aux Anglais, était bien prévue comme « neutre », mais rien n’avait été fait pour empêcher la vente à des supporters italiens via les agences de voyage. En outre, nombre des billets restants étaient allés à des expatriés italiens en Belgique, supporters de la Juve pour beaucoup… Un dispositif acceptable sur le papier était ainsi devenu une poudrière prête à exploser. En outre, la tribune Z n’était séparée de ses voisines que par un frêle grillage érigé à la hâte et patrouillé par une poignée de gendarmes seulement.

Il y eu cette tension qui montait toute la journée en ville, à mesure que les supporters s’enivraient, que le manque de présence policière leur faisait comprendre que tous les débordements étaient possibles avec impunité, que certains parmi les Anglais cherchaient déjà à venger Rome sur les premiers Italiens qui passaient, et que la légèreté des contrôles autour et à l’entrée du stade alimentait une sourde angoisse chez tous les autres.
Il y a eu l’imprévoyance et la maladresse de la police au moment fatal. La prise de tribune était déjà un rituel chez les hooligans, en Angleterre comme ailleurs. La Belgique, voisine des Pays-Bas où ça bastonnait souvent dur, ne pouvait pas ignorer le risque, mais les gendarmes n’y étaient visiblement pas préparés. Lors de la charge des Anglais – la troisième en dix minutes ! – qu’ils étaient trop peu nombreux pour empêcher, ils ont refusé de laisser les spectateurs fuir vers le terrain, malgré l’exemple tout récent de Valley Parade où des centaines de vies avaient ainsi été sauvées. Dans le même temps, les officiels du stade refusaient d’ouvrir les portes. Le piège mortel était refermé, dos à ce mur de de la tribune Z qui a cédé sous la masse.
Il y a eu le lamentable manque de coordination entre toutes les instances impliquées : l’UEFA, organisatrice de l’événement, la police bruxelloise et la gendarmerie nationale belge, en charge de la sécurité, l’État, responsable des secours, la Ville de Bruxelles, propriétaire du stade et responsable de son entretien… Le soir du match, les divers personnels ne pouvaient pas tous communiquer entre eux faute de fréquences radio communes. La chaîne de commandement n’était unifiée qu’au sommet, et elle ne savait d’ailleurs pas toujours de quelle autorité civile prendre ses ordres.
Il y a eu ainsi cette discussion ubuesque entre hauts responsables dans un bureau du Heysel, alors que les secours s’activaient encore, pour décider si la finale devait avoir lieu. Tiraillé entre les exhortations contradictoires du président de l’UEFA et de sa hiérarchie, chacun avec sa part de légitimité sur la question, le major qui dirigeait la gendarmerie au stade avait fini par demander qui commandait ici… Entre l’instance européenne, les représentants des Fédérations italienne, anglaise, et belge, le maire de Bruxelles, le ministre de l’Intérieur belge, et jusqu’au premier ministre Wilfrid Martens, c’est en fait une nuée confuse de hiérarques qui a ordonné de jouer.
Il y a eu en conséquence le match, dont il est inutile de parler. L’Équipe, dont les grandes plumes de l’époque étaient d’un autre calibre que celles d’aujourd’hui, avait su le placer à sa juste valeur en deux phrases le lendemain : « Bien sûr, la Juventus a remporté la trentième Coupe des Clubs champions […] Mais quelle importance, après cette affreuse soirée de violence et de folie qui a fait plus de quarante morts (sic) ? »

Il y a eu les suspensions sportives ; il y a eu le passage de la justice, avec sa légitimité mais aussi ses lacunes et ses non-dits. Quatorze supporters anglais ont purgé des peines de prison pour homicide involontaire. Le secrétaire général de la Fédération belge a été condamné avec sursis, le capitaine de gendarmerie en charge de la tribune Z aussi. Son supérieur a été acquitté, de même que le président et le secrétaire général de l’UEFA : compréhensible sur le plan du droit, mais avec la désagréable impression que les fusibles de service ont payé pour d’autres.
Et il y a eu, pour finir, le refus des clubs concernés de regarder les choses en face. Peu après la catastrophe, les dirigeants de Liverpool avaient tenté de blâmer des infiltrés de Chelsea ou du National Front d’extrême droite – l’évidence même, dans une population ultra très marquée à gauche… – plutôt que d’assumer la réalité des actes des supporters des Reds. Il a fallu quinze ans pour que la ville de Liverpool commémore officiellement la tragédie, vingt-cinq pour que le club inaugure un mémorial à Anfield. Ce n’a guère été mieux du côté de Turin où l’on sait que les tifosi n’étaient pas non plus au-dessus de tout reproche ce soir-là.
Lorsque Liverpool et la Juve se sont rencontrés en Ligue des champions en 2005, pour la première fois depuis le Heysel, le Kop d’Anfield a lancé un tifo porteur du seul mot « amicizia », amitié. Nombreux étaient les Italiens qui ont applaudi, nombreux aussi étaient ceux qui ont tourné le dos en rejet d’un geste perçu comme trop peu, trop tard. Le temps a fait son œuvre depuis et les sentiments penchent maintenant vers la réconciliation, même si les tribunes du Juventus Stadium résonnent encore de chants anti-Liverpool entonnés par une poignée d’irrédentistes. Le pardon ne se décrète pas, il s’obtient.

Aujourd’hui, il y a le souvenir, les douleurs et les peines non éteintes, et le sentiment d’un progrès réel après quarante ans d’efforts pour améliorer la sécurité dans les stades. Il y a aussi, au premier quart de ce XXIe siècle lourd de tensions et de menaces, une appréhension diffuse qui se nourrit de l’air du temps : et si ça se reproduisait ?
Il est vrai que les conditions d’organisation de matchs à haut risque n’ont plus rien à voir avec celles des années 1980. Les stades à 100% de places assises sont devenus la norme, avec un timide retour des places debout dans des conditions étroitement encadrées depuis la fin des années 2010. Les modalités d’évacuation – y compris vers la pelouse – ont été grandement améliorées. Les inspections ne se font plus à la légère. La surveillance vidéo permet l’identification rapide des fauteurs de trouble ou, à défaut, l’accumulation de preuves pour créer des dossiers juridiquement valables. Les interdictions de stade, privées ou administratives, sont devenue monnaie courante.
Clubs et Fédérations emploient des stadiers par centaines et maintiennent un contact permanent avec leurs principaux groupes de supporters. L’informatique permet un contrôle strict de la destination de chaque billet, de manière à éviter les mélanges explosifs. Les forces de l’ordre sont désormais rompues à la gestion des déplacements des supporters et au maintien de la séparation entre camps opposés avant, pendant, et après la rencontre.
Mais cette sorte de « chaîne de sécurité » comporte toujours un maillon faible, pas forcément le même d’une ville ou d’une saison à l’autre. Au fil du temps ou des départs en retraite, il se trouve toujours un stade en plus mauvais état qu’on ne le croirait ou un « bleu » sous l’uniforme qui n’a pas encore appris toutes les ficelles. Les facteurs qui ont causé le Heysel sont toujours là.

Le hooliganisme n’est plus depuis longtemps l’apanage des Anglais. Chaque pays ou presque a maintenant ses noyaux durs, parfois aussi bien entraînés et organisés que les militaires, tels les Russes de l’Euro 2016 à Marseille. La montée des tensions de tous ordres – politiques, religieuses, ethniques – en Europe depuis la fin de la guerre froide fournit toute une panoplie de comptes à « régler » face à face, dans les stades ou autour. Les méthodes de provocation se multiplient elles aussi : aurait-on imaginé en 1985 l’affaire du Serbie-Albanie de 2014, avec ce drone venu déposer un drapeau nationaliste albanais sur la pelouse en plein match, envahissement du terrain et arrêt définitif de la partie à la clé ?

La compétence en matière d’organisation n’est jamais chose acquise. Vingt-quatre ans d’expérience au Stade de France n’ont pas suffi à éviter le soir de honte que fut la finale de la Ligue des Champions 2022, entre faux billets, dangereux goulet d’étranglement sur le chemin d’accès au stade, entrées au compte-gouttes sous les lacrymos lâchés pour calmer les excités, et mise en coupe réglée des spectateurs à la sortie par des « éléments criminogènes » qui n’allaient pas laisser passer si belle occasion… À Saint-Denis comme au Heysel, on a aussi vu le manque de préparation de la police et l’empressement des autorités à se défausser sur un bouc émissaire.

Malgré les normes, malgré les inspections, les stades eux-mêmes laissent parfois à désirer. Cette même année 2022 (décidément…), la finale de la Ligue Europa au stade Sánchez-Pizjuán de Séville a elle aussi connu son lot de tracas, entre rupture d’une canalisation qui a privé toute l’enceinte d’eau potable, pannes des systèmes de paiement électroniques, et nombreuses insolations en tribunes en l’absence de places couvertes… En Italie, le déclassement, voire le délabrement des stades de Serie A n’est un secret pour personne. Nombre d’autres « grands pays de football » présentent eux aussi des lacunes et ne sont pas à l’abri d’un accident.
Jusqu’ici, chacun de ces facteurs s’est manifesté séparément et a donné lieu à des incidents, sérieux certes, mais qui n’ont heureusement pas dégénéré en catastrophe. Il faudrait peut-être moins qu’on ne le croit – surtout si une main terroriste, quel que soit son motif, vient aider le destin – pour reproduire le concours de circonstances qui a engendré le Heysel. Cela n’a rien d’une fatalité, mais le risque est réel. À nous tous, des plus humbles supporters aux chefs de gouvernement, de faire preuve de vigilance pour que ce triste 40e anniversaire soit celui de la « der des der » des lourds bilans dans les stades d’Europe plutôt qu’un « entre-deux-drames » qui s’ignore.
L’auteur l’évoque : il y avait alors en Belgique ce que l’on appelait « la guerre des polices », dont les effets furent délétères durant le Heysel. Les moyens de communication posèrent problème. Mais la volonté de coopérer aussi – en particulier dans le chef de la gendarmerie.
C’est l’affaire Dutroux qui a réglé cela : le champ politique argua des dysfonctionnements de l’enquête pour désintégrer la très élitiste voire trouble, et il est vrai pas toujours très coopérative, gendarmerie.
L’épisode édifiant qui vit un gendarme, tandis qu’il perquisitionnait la cave où Dutroux avait séquestré des enfants, entendre des murmures de l’autre côté de la paroi et intimer alors, à ses collègues autour de lui, de se taire pour mieux entendre (ce à quoi les gamines emmurées, conditionnées par Dutroux, obtempérèrent fatalement), fut le clou du cercueil de cet ordre militaire qui estimait parfois n’avoir de comptes à rendre à quiconque.
En matière de contexte : Anderlecht-Spurs avait été marqué par l’assassinat d’un supporter anglais par un tenancier de café, qui avait affirmé avoir agi en état de légitime défense.
Et ça faisait bien 10 ans que le moindre déplacement d’un club anglais en Belgique accouchait de problèmes – ils étaient pires à chaque fois, en fait.
J’ai effectivement lu qu’entre le Heysel, les tueurs fous du Brabant, et l’affaire Dutroux, la réputation des diverses forces de police du royaume était devenue si mauvaise qu’elle a forcé à une refonte complète, y compris la dissolution de la gendarmerie, en 2001.
A l’heure de sa dissolution, la gendarmerie belge argua d’une volonté du politique de se débarrasser d’un organisme trop indépendant à son goût. Ce qui n’était probablement pas faux.
Ceci dit sa mauvaise réputation n’avait rien d’usurpé. Concernant les Tueurs fous : leur formation para-militaire était à tel point patente qu’on soupçonna (et soupçonne aujourd’hui encore volontiers – Bonkoffsky par exemple, qui selon son frère avoua en avoir été « le Géant ») des (ex?) gendarmes. On y trouvait beaucoup de têtes brûlées, de types outrancièrement anti-communistes aussi, exaltés à gogo, des fous dangereux dont beaucoup aboutirent dans des Stay-Behind.. C’est tout à fait possible.
Tandis que d’aucuns s’efforçaient de faire avancer les enquêtes (la cellule anti-terrorisme était une émanation de la gendarmerie), d’autres en son sein y faisaient plutôt voire franchement obstruction. L’organisation était militaire, mais son fonctionnement avait de longue date cessé d’être vraiment vertical et monolithique ; les organisations parallèles ne manquaient pas, qui estimaient n’avoir aucun compte à rendre.
Cette une de l’équipe, ça fait froid dans le dos…
Sans doute vous a-t-il déjà été soufflé dans la rubrique « Lectures 2 foot ». Si ce n’est pas le cas, je vous invite à lire un roman qui nous embarque avec des jeunes supporters des deux camps durant les jours qui entourent ce triste événement. C’est pas manichéen et les regards croisés, les descriptions « de ce qui fait foule » sont assez justes. Laurent Mauvignier – « Dans la foule »
Effectivement, malgré des normes de sécurité toujours plus strictes, nous ne sommes pas à l’abri d’un nouveau dysfonctionnement et de nouvelles victimes. A St Denis, on a tout de même atteint des sommets d’incompétence, et d’irresponsabilité… Dans la même veine, je me rappelle avoir vu un docu Netflix qui souligne la difficulté à gérer les foules aux abords des stades malgré tous les outils modernes à disposition. (Bon c’est du Netflix donc ça verse un peu dans le spectaculaire) portant sur la finale de l’Euro 2021 : « The Final : Attack on Wembley ».
J’ai directement pensé aux événements de Marseille avec les Russes en 2016. Heureusement que les supporters malheureux ont pu fuir la « prise de tribunes » dans un stade aux normes. Mais comme le dit justement l’auteur, tous les stades ne sont pas à même échelle de modernité et un drame n’est jamais loin.
Il y a cependant maintenant ce phénomène de violence déplacée hors des stades ce qui libère un peu la pression pour les affrontements en tribunes. Il faut reconnaître que la gestion de foules a évolué et que les autorités arrivent à faire que le stade ne soit pas une zone de guerre. Mais c’est un savoir faire par pays qui n’est pas le même partout … et en cette époque récente la France a souvent été le mauvais élève, 2016,2022,.. Il me semblait l’avoir déjà dit en commentaire mais en 2016, elle ne s’attendait pas à recevoir les fiches des supporters classés dangereux par les anglais et allemands. Se demandant ce qu’elle devait en faire, la police allemande tirant déjà la sonnette d’alarme. Et maintenant cette solution facile et stupide d’interdire bon nombres de supporters en déplacement en Ligue 1 n’aide pas à la préparation et à l’habitude quand arrive l’organisation d’un match européen à risque.
La police Belge de nouveau pas exantes de reproches suite aux événements de la coupe de Belgique, où n’importe qui via les réseaux sociaux et certains groupes pouvait s’attendre à ce qui allait se produire ! (Mais violence hors-stade une nouvelle fois)
Pour un match contre la réserve du Gym en national 3 les supporters les cannois avaient eu une interdiction de stade !!!
Triple g s’interroge sur de possibles catastrophes aujourd’hui. Un début de réponse… Le mois dernier, à Santiago, lors d’un match de Colo-Colo, des personnes sans billet ont créé un mouvement de foule. Plus tard, le public a envahi l’ère de jeu. Deux morts écrasés par une grille et des interrogations sur le rôle des forces de l’ordre.
Oups, aire, pas ère !
Je n’ai réellement été confronté aux hools que deux fois. La première était en plein centre de Toulouse, avec les fans de Bruges. Une horde de gaillards qui finiront par bastonner quelques malchanceux pendant la nuit. Et à Seville, devant le Sanchez Pizjuan, où 3 000 fans haineux du Dinamo Zagreb sont passés devant nous, alors que l’on prenait un verre. Ils balanceront quelques sieges pendant la rencontre.
3000 fadas en ville…. j’aurais tendance à faire acte de lâcheté. J’étais à Lens en 98 pour Yougoslavie – Allemagne, nous n’avions pas de billets, on était là pour l’ambiance.. C’est le jour où des hools allemands avait agressé un Gendarme (Nivel) (celui dont Blazevic avait mis le Képi, en soutien). Nous avions été parqués dans un bar pendant plusieurs heures, il y avait des hélicos, pas beaucoup d’infos à l’époque, c’était marquant…
Après coup, il avait été pointé que la sécurité aurait pu être renforcée (Deux pays avec forte présence de groupes hools ; quelques jours avant ça avait bardé à Marseille avec les Anglais pour match Angleterre vs Tunisie ) . Qu’il y aurait dû avoir plus de coopération avec la police allemande.. Qu’il y avait une impréparation face aux nouvelles méthodes de déplacement des hools (en sous groupes ; en utilisant des gsm, à l’époque)… ça fait écho à ce qui s’est passé en 2016 à Marseille, comme il a été dit plus haut… Je ne sais trop quoi en penser; j’ai l’impression d’un retour du même.. C’est intéressant d’avoir des commentaires sur de cas hors europe (Colo-colo)
Je n’avais jamais lu d’article aussi précis sur le sujet auparavant.
Bel article, merci !
Ça me fait penser lorsque je suis allé en Russie en 2016, peu de temps après l’Euro. En discutant avec un local, il m’expliquait qu’il avait été choqué de voir les affrontements entre hooligans russes, polonais, anglais, hongrois etc… et que la France soit aussi faible et désorganisée sur le sujet.
Il me dit (en anglais avec l’accent russe, si vous voulez un aperçu), par rapport à ces affrontements, « vous laissez entrer n’importe qui chez vous, ils cassent et salissent votre pays, ils repartent et vous devez tout nettoyer derrière ». Humiliant mais malheureusement réel.
Quelques jours plus tard, je suis à Saint-Pétersbourg et sans faire exprès, je me retrouve à proximité de la Gazprom Arena, avec des cordons de policiers partout qui escortent des files entières de supporteurs russes : il s’agit du derby entre le Zénith et le CSKA Moscou. Et les hooligans des deux équipes, taillés comme des golgoths, sont séparés par un important dispositif policier afin qu’ils accèdent au stade sans se taper dessus dans la rue.
Il n’y a pas eu d’incident.
Merci pour l’article détaillé. Mon premier mauvais souvenir footballistique, même si à l’époque, encore enfant, je ne comprenais rien à ce qui se passait ou s’était passé. Souvenir de mon père qui tonne que le match aurait dû être annulé, c’est une honte, avec une petite pique contre Platoche au passage.
Le drame de Valley Parade, auquel l’article fait allusion, je ne connaissais pas, trop jeune sans doute, et je préférais sans doute les dessins animés aux journaux télévisés. Pas le même retentissement que le Heysel en France, quand même je dirais.
J’ai fini par aller au stade Baudouin, bien plus tard, en passant quelques nuits dans une auberge de jeunesse non loin de Molenbeek… Mais ceci est une autre histoire.
Salut Telmo. Pour ma part, c’est Furiani qui m’avait marqué. Me souviens qu’on s’était pressé de rentrer de l’entraînement pour voir la demi-finale. Bon…