United Soccer Association 1967 Partie III « Je le veux, Boss… »

Petit voyage en Amérique du Nord sur les traces de la furtive United Soccer Association et de ses entraîneurs.

Chicago, July 2nd

Le Madison Square Garden est généralement synonyme de bonnes bourses pour les boxeurs. Sa bourse, Cagliari l’attend toujours. Le président sarde Enrico Rocca est furax. Il n’est pas venu ici bénévolement. Et Naples rode toujours aussi dangereusement autour de Gigi Riva. D’ailleurs le bomber est absent, blessé avec la sélection face au Portugal.
Cagliari que la ligue avait placé à Chicago, pour appâter la fibre patriotique italienne joue dans un stade désespérément vide ; malgré les buts de Boninsegna. Dans la Windy City, c’est cocasse. Et ils ne font absolument rien pour inverser la tendance. Frilosité offensive avec des défenseurs « qui ne dépasseraient pas le rond central même si Sofia Loren leur faisait signe. » Etat d’esprit déplorable sur la pelouse, entre leur fuite face à Toronto et les paires de claques échangées avec le Cerro. Le Cagliari du filosofo Manlio Scopigno est la déception du tournoi.
Scopigno s’amuse lui. En tout cas quand Enrico Rocca n’est pas dans les parages. Laissant à Gerry Hitchens le loisir d’expliquer la stratégie italienne face à une presse dubitative. « Nous sommes comme un boxeur patient espérant placer un long jab. »

Ce grand profanateur sait qu’il tient un diamant brut. Les Nene, Reginato, Niccolai, Riva ou Cera forment un escadron qui le mènera loin. Aussi loin que Garibaldi mena Victor Emmanuel ? Exactement. De la Sardaigne au trône national… De sa voix sifflotante, presque inaudible, il a su les responsabiliser. Détruire le carcan des mise au vert. En faire les combattants qu’il ne sut jamais être. Nene serait la pointe mobile tournoyant autour de Riva. Cera le cappo aboyeur. Communardo Niccolai, quant à lui marquerait contre son camp comme de coutume…
Insuffler une identité collective à cette jeune meute, en innovant. En faisant de l’humour un moteur. Alors rien n’est à proscrire dans ce décors en carton-pâte. Scopigno ferme les yeux sur les fêtes et le va-et-vient des filles. S’assoit à la même table que ses joueurs au casino. Et perd énormément… Se ressert un whisky chez l’ambassadeur italien. Un de trop peut-être. Et pisse, passablement éméché et sous le regard amusé de ses compatriotes, dans le potager chéri de l’ambassadrice. You are fired Manlio…

Fan sarde stoppé dans son élan

Houston, July 7th

L’alcool joyeux, ça fait un bail que Martim Francisco ne l’a plus. Est-ce le lot des avant-gardistes d’être des inconsolables mélancoliques ? Martim est à Houston, comme il était à Elche ou Logroño précédemment. En salle d’attente.
Bangu était pourtant une occasion inattendue et rêvée de rebondir. Un titre Carioca encore sur toutes les lèvres. Un effectif complet. Le talent du buteur Peixinho et les montées de Fidélis l’international. Paulo Borges que les médias américains, toujours à la page, présenteront comme le plus grand après O Rei ! Sans compter sur une réelle ferveur dans la ville texane. 35 000 personnes pour l’ouverture face à Los Angeles et très largement la meilleure audience pendant toute la compétition.
Mais rien n’y fait. Le Primeiro lorde dos gramados brasileiro erre en aristocrate déchu.

Il n’est plus ce rat de bibliothèque qui puisait son inspiration dans les livres. A s’esquinter la vue sur ses plus de 650 ouvrages, rien que sur sa thématique préférée. Ni celui qui concurrençait Ondino Viera ou Flavio Costa dans le cœur des amants du joga bonito. L’homme de thèses et de contradictions.
Mais à qui rejeter la faute ? A son éviction de Vasco pour avoir abusé une fois de trop du goulot ? Prétexte que le terrible Almir Pernambuquinho, pourtant pas le plus sobre, trouvera profondément grotesque. A sa déculottée face au Real ? Au chevet de l’Athletic de Garay et Cedrún. Une humiliation 8 à 0 que la direction basque attribuera au stress contagieux de son coach brésilien. A l’Espagne qui ne voit plus en lui qu’un journalier après l’avoir tant adoré un soir de Teresa Herrera ? A sa femme qu’il sait sur le départ ? On sent ces choses là…

Donc si rien n’a d’importance et que personne n’a de réponse, allons-y gaiement. Ignorons les incultes qui s’agglutinent pour voir un art qu’ils ne comprendront jamais. Moquons nous des parachutistes yankees idiots qui atterrissent sur la pelouse en pleine contre-attaque. Fermons les yeux sur cette violence endémique qu’ils pensent thérapeutique. Et buvons sans se cacher. Buvons à en crever. Oui, buvons. Laissons donc aux suivants le choix de nos portraits. Embellis, assombris, peu importe…

Los Angeles, July 14th

Ronnie Allen adore Bilbao. Le casco viejo ou Zazpi Kaleak. Les berges de la ria del Nervión, industrieuses et coupe-gorge. Pas encore aseptisées du sceau du Guggenheim. La pluie comme à Birmingham. Il y séjourna deux ans, succédant à Iriondo et offrant à l’emblème Iribar une copa et une place de dauphin en Liga; sans toutefois totalement justifier sa prétention de départ à devenir « le plus grand coach du monde! »
La légende de West Bromwich Albion, un poil mégalo sur les bords, n’a que quelques heures de vol sur le banc quand il débarque à Los Angeles en 1967. Aux bras de Wolverhampton qu’il vient de brillamment faire remonter. La Californie est une divine récompense, l’excitation palpable. « Dès notre arrivée à Los Angeles, nous avons été traités comme des stars de cinéma » dira Dougan la meneur du groupe.
Basés à Hollywood au chic Beverly Hills Wilshire Hotel, les Wolves engrangent victoires à domicile et miles. Un vie de rockeur. De l’Astrodome ultra moderne de Houston aux rives de l’Hudson. Leur jeu est dynamique et crée un frémissement discret mais poli auprès des angelinos. Photos avec Maureen O’Hara, décidément détentrice du don d’ubiquité. Visite du tournage d’une série à la mode, The Happiest Millionaire, les Wolves sont en tournée de gala. Wagstaffe retrouve même Davy Jones, un ami d’enfance de Manchester, alors au sommet de sa renommée avec The Monkees, se baladant guilleret dans les boulevards au volant de la décapotable Pontiac de son vieil ami.
Allen est ravi. Le groupe vit bien. « Je suis absolument convaincu que la tournée nous a fait du bien. Nous avons essayé de nombreuses idées, beaucoup parlé du jeu et nous nous sommes vraiment mélangés ». Les Wolves passe entre les mailles des erreurs arbitrales et des prises de catch pour rejoindre Aberdeen en finale.

Allen est sur les nerfs ce 14 juillet et fait les cent pas. Immense ce Coliseum ! Les 18 000 spectateurs présents vont assister à un récital rare. « La plus grande finale de tous les temps », sur le sol américain. Selon une presse étasunienne, mesurée comme rarement dans ses propos. Un partout à la pause. Et quelques rouges. Ensuite ? Un feu d’artifice ! Munro d’Aberdeen égalise sur penalty à la dernière minute. 4-4 ! Prolongations. Dougan relance Los Angeles mais Munro , décidément omniprésent, complète son hat trick à la 120e minute. Égalité parfaite ! La finale se jouera au but en or. Ally Shewin délivre les Wolves, Los Angeles et Allen à la 126e minute ! 6 à 5 en double prolongation. Un épilogue parfait.

Ainsi vécut la United Soccer Association. Sept semaines tout rond. Les renégats de la NPSL ne tiendront guère plus longtemps. Clairement pas aidés par des audiences audiovisuelles médiocres. Naîtra alors la fameuse NASL qui vivotera quelques temps. Entre icônes d’Amérique Centrale et sud-africains noirs venus chercher liberté et inspiration. Les Jomo Sono ou Kaizer Mutoung. Jusqu’à l’arrivée en fanfare de Pelé en 1975 qui fit passer la ligue dans une autre dimension.

1975, Thrilla in Manilla. Smokin Joe est prostré sur sa chaise à l’appel du dernier round. « Je le veux, Boss ». « Non, tout est fini. Personne n’oubliera ce que vous avez fait ici aujourd’hui… » Eddie Futch jette l’éponge et étreint son boxeur. Il aura tout donné. Plus que ce qu’un corps ne peut endurer. Frazier ne voit plus rien. Ali, d’habitude si arrogant, est mutique. Il lève le bras et s’effondre. Evanoui. « Mon expérience la plus proche de la mort.«  C’est le dernier souffle glorieux de Joe. La plus grande trilogie de l’histoire de la boxe s’achève. Rien ne sera plus comme avant. Smokin Joe. Le plus lumineux des taiseux. Le plus talentueux des laborieux.

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36 réflexions sur « United Soccer Association 1967 Partie III « Je le veux, Boss… » »

    1. Merci Van. Je voulais faire un truc sur cette compétition et cherchais un angle un peu différent. Verano m’a fait remarquer que certains coachs fameux participaient et en fouinant, c’est vrai que ça ouvrait sur des itineraires très différents mais marquants pour l’histoire de ce jeu.
      Happel, Viera, Shankly… Je n’avais jamais écrit sur les entraîneurs mais c’etait plaisant en tout cas.

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    1. Merci l’ami. Frazier est mon boxeur préféré. Ce n’était ni le plus esthétique ni le plus fort, meme s’il est unanimement considéré comme faisant parti du top 10 historique des lourds mais son histoire me touche. Son enfance de galérien, sa hargne et sa victoire au premier sur la condescendance et l’attitude dégueulasse d’Ali pendant des années. Quand il fout Ali au sol lors du premier combat, c’est tout simplement mon coup de boxe favori.

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      1. En te lisant, je me dis que tu ne peux pas être un mauvais gars 😉
        D’accord avec toi, Frazier est mon lourd préféré, devant Foreman dont j’espère encore qu’il fut le vainqueur du combat de Kinshasa ! Et aujourd’hui, je nourris une grande admiration pour Fury.

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      2. Verano
        J’aime bien le personnage de Fury. Et meme si comparer les époques n’a pas de sens, il fait clairement parti des très grands. Meme s’il est dans une époque moins fournie que les années 60 ou 70. Mais un mec aussi grand et technique…
        Par contre, je le trouve inesthétique au possible.
        Mais il a peut-être raison quand il dit qu’il n’y jamais eu de boxeur aussi fort que lui en lourds. J adore Usyk mais je vois pas comment il pourrait le battre.

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      3. Entre Rumble in the Jungle financé par Mobutu et Thrilla in Manilla financé par Marcos, on peut dire que Don King s’ embarrassait pas avec la déontologie. Il aurait pu candidater à la présidence de la FIFA !

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    1. Tyson, son debut de carrière est stratosphérique. Eclater comme il a fait Michael Spinks, Berbick, Tucker ou même un Holmes vétéran, c’est tres fort.
      Par contre, il décline vite. L’upset face à Buster Douglas est énorme mais sur le combat, y a pas photo. Meme si Tyson est trop sur de lui, fetard et mal entrainé.
      Et apres son retour de prison, il se fait bouffer deux fois par Holyfield. Jusqu’à lui croqué l’oreille ! Et demonter par Lennox Lewis.
      Donc on saura jamais ce qu’il aurait réalisé sans la case prison mais vraiment pas certain qu’il aurait battu des Lewis, Evande ou Riddick Bowe qui etait un boxeur génial mais dilettante. Sauf face à Evander. Faut voir les combats Bowe Evander…
      Donc Tyson une révolution jusqu’à ses 24 ans mais de grosses déceptions par la suite. Mais un style unique pour un mec de sa taille.

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      1. Merci @khidia j’ai une image faussée de Tyson car c’est ma jeunesse et dans mon esprit c’était le plus bestial , une puissance à l’état pur
        Mon premier combat regardé c est sugar-Marvin Hagler

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      2. Berti
        C’est normal. C’est ce qu’il était. Une vitesse et une puissance rare. Et il est champion du monde à 20 ans. Entrainé et presque adopté par son premier coach Cus d’Amato qui fit de Floyd Patterson le plus jeune champion du monde lourds à l’époque. Deja vers la fin des années 50.
        Mais je te ressors les analyses de spécialistes qui jugent que meme sans la prison, il n aurait pas forcément battu Evander, Lennox, Riddick.
        C’est des batailles de clochers et je ne suis suffisamment spécialiste pour affirmer quoique ce soit mais quand il ressort de prison, il a 29 ans. Ce qui n’est pas vieux pour un poids lourds. Evander à 3 ans de plus. Lennox est également plus vieux.

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      3. Riddick Bowe aurait dû mettre tout le monde d’accord dans les années 90. Mais comme tu le mentionnes, il n’aimait pas la boxe…
        Tyson, c’était un ouragan, une violence absolue mais ça ne pouvait pas durer. C’est Boris Becker à ses débuts à Wimbledon, une brute qui ravage le gazon. Boris a su évoluer et affiner son jeu, pas Tyson.

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      4. Verano
        Si tu ne connais pas, regarde les deux combats Bowe Golota le polonais. Bowe se fait dominer comme jamais. Malheureusement Golota ne sait pas tenir ses nerfs. Mais il met une leçon à l’américain. Tres belle boxe.

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      5. J’ai dû voir ces combats à l’époque mais j’avoue ne plus m’en souvenir, je vais regarder à l’occasion, merci du conseil. Bowe était parfois extrêmement frustrant, comme absent…

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    1. Moi j avoue en tant que boxix (équivalent footix) j ai regardé les 10er combats de Tyson (10KO?) lorsque j ai commencé à m y intéresser, c est quand même super impressionnant.

      Il avance il avance il avance, toujours à l intérieur, t as l impression que rien ne peut lui arriver. Il donne l impression d avoir une telle marge mentalement et physiquement que ça s impose même au profane. Je répète j y connais pas grand chose, mais c est peut-être cette capacité à imprimer la rétine facilement qui fait qu il a tant marqué les esprits. C est flagrant.

      Combiné à une personnalité atypique c est le combo qui fait qu un athlète transcende son sport et donne envie à M. tout le monde d aller y jeter un oeil.

      J ai des devoirs à faire en boxe et en foot. Et ils seront faits avec plaisir, à commencer par frazier du coup (hihi) en boxe et par un bon live footballia pour le foot. J attends des propositions de matchs et j vous fais le live pour mon plus grand plaisir.

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      1. Il me fait penser à fedor en mma.
        Il faisait peur à tout le monde. Combat perdu d avance.
        Bon j me trompe peut-être. Mais c est fou à voir…

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      2. Le problème avec Tyson, c’est qu’il ne bat aucune légende en pleine possession de ses moyens. Quand il bat Holmes, celui-ci est veteran et retiré du ring depuis quelques temps. Spinks est mi-lourds à la base.

        Evander et Bowe ont des combats gigantesques. Lewis a vaincu Evander, meme si ses 2 défaites sont contre des boxeurs moins forts qui l’ont éteint d’un seul coup.
        Tyson n’a pas su survivre à la difficulté. Comme l’a fait Fury face à Wilder au premier combat.
        Avant la prison, Tyson perd contre Douglas parce qu’il est deja trop fêtard mais aussi parce qu’il ne sait pas gérer l’opposition. Et Douglas lui met une danse en fin de combat.

        Et sinon, Bivol Ramirez aujourd’hui! C’est dans les pays du Golfe donc des horaires convenables. Bivol, c’est le dernier vainqueur de Canelo. C’est dire le niveau.

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  1. @ verano
    Excellent cette comparaison avec boum boum Becker
    Forts très jeunes , vies dissolues et passages en prison .
    Becker sous ses airs de gros costaud avait aussi des problèmes mentaux , il ne supportait plus sa vie et la pression , il a fait une grande partie de sa carrière sous somnifères et anti dépresseurs , ce qui lui coûte selon lui une finale de Wimbledon face à Edberg

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  2. vous allez me prendre pour un dingue mais que trouvez vous à la boxe? c’est le sport que je déteste et qui m’horripile!
    je ne suis pas fan des sports de combats (même si esthétiquement c’est beau ça peut ressembler à un ballet à une chorégraphie) mais la boxe est le pire j’y reste 5 mn et je décroche un peu comme les sports mécaniques!
    la boxe je ne m’y suis intéressé que par le prisme de l’engagement de Ali (d’ailleurs le documentaire d’Arte en 4 parties sur Ali est un must see!)mais vraiment je n’y arrive pas! allez les gars prenez votre plus belle plume et vendez moi ce sport ha ha je plaisante!

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    1. Les souvenirs familiaux, l’esthétisme, le dépassement de soi, une sorte de voyeurisme, faut bien l’admettre.
      Ça fait partie de mes paradoxes. Je ne prends aucun plaisir à voir des mecs se battre dans la rue mais un bon combat, oui. Y’a toute la légende également. Légende noire très souvent. C’est le seul sport de combat que j’apprécie vraiment. Le MMA, je ne peux pas.
      Sur Ali, je suis plus mitigé. C’était un grand manipulateur. Il avait certes un tas d’ennemis acharnés mais il a bénéficié de la mansuétude de pas mal de médias. Il a l’histoire pour lui.
      Quand tu te fais passer pour le représentant des noirs au Congo face à Foreman, c’est de la manipulation. Quand tu traités comme une merde Frazier pendant des années. En le faisant passer pour un Oncle Tom à la botte des blancs( comme si Ali n’avait pas été manipulé par la Nation of Islam, qui l’a vite oublié quand il ne servait plus à rien) , tu es un sale type. Franchement, il a utilisé les mêmes insultes racistes que les gars du KKK contre Frazier, le traitant de singes pendant des années.
      Et quand tu sais d’où vient Frazier( la misère profonde ) et qu’en plus Joe l’a soutenu pendant sa suspension, financièrement également, t’es un moins que rien.
      Et sur son immense carrière, les zones d’ombre existent. Une défaite évitée face à Ken Norton qu’il doit à son nom. Sa prise de titre face à Sonny Liston, vraisemblablement arrangée par la mafia. Liston était sous la botte de Franckie Carbo et Blinky Palermo qui faisaient et defaisaient les carrières. Liston se couche au premier combat, c’est presque certain. Et Liston est peut-être le poids lourds le plus effrayant de l’histoire.

      Donc du respect pour Ali sur certains aspects mais beaucoup trop d’aspects négatifs de l’autre dans mon cas!

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      1. J ai regardé Qawi Hollyfield.
        Effectivement c est chouette. Comment font ils pour être lucides pendant un combat aussi rude…
        Merci pour la découverte.

        Et pour Tyson, c est effectivement ma limite. Je me prends simplement les images dans les yeux. Je n ai pas de notions sur l adversite en face. Ton éclairage change la donne.

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      2. D’abord merci pour cette vibrante série!

        Et ok sur tout concernant Ali, individu maladivement narcissique, en démonstration permanente, empli d’ambigüités (je reste gentil) et au fond..racialiste? Très subjectivement, le trash-talking m’est de toute façon un repoussoir..or qu’en retenir d’autre comme héritage?

        Préciser d’ailleurs que Kinshasa n’a gardé aucun souvenir de lui. N’en déplaise à ce que peuvent suggérer certaine littérature sur le sujet ou le moins confidentiel Michael Mann dans son film, il n’y suscita rien de bien particulier ni moins encore de durable : les Congolais/Zaïrois avaient déjà d’autres chats à fouetter et, surtout, connaissent des voies endogènes plus susceptibles, inch’Allah, de les sortir un jour de l’aliénation (post-)coloniale, le Kimbanguisme par exemple.

        Tout ce qu’il y subsiste d’Ali, de tête : 2-3 photos/affiches dans une pièce sans lumière, parmi le dédale de corridors sis sous la tribune d’honneur du Stade Tata..et je soupçonne même que ces « témoins du passé » soient « apocryphes », aient été ajoutés pour justifier les 10 USD et la tournée d’orangeades ou de Primus à offrir aux désoeuvrés squattant les lieux..

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  3. @sainte
    J suis pas un grand connaisseur comme tu peux le voir. Mais je trouve ça fascinant à regarder.
    Tout le reste khia l a bien mieux dit que je ne saurais le faire. Je rajoute juste que C est pour moi le sport un peu traditionnel. Celui que tout le monde pratiquait. Le sport universel un peu finalement. Qui vient d une autre ère un peu plus rude.
    Comme khia je ne suis absolument pas attiré par la violence ou les bagarres. Je suis même très éloigné de ça. Les seules bagarre auxquelles j ai aassisté était pour séparer les gens ahah.

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  4. merci de vos réponses éclairés les gars! ok effectivement vu comme ça le Ali est repoussant, je n’ai fais que suivre le roman international et légende mainstream rapportée par les médias vu le peu d’intérêt que j’apporte à ce sport et ce qui l’entoure! mea culpa^^
    peut être était il réellement sincère à ses débuts et au moment de son refus d’aller au Viêtnam après vous avez surement raison pour le reste, encore une fois le doc passé sur Arte est vraiment bien et surtout ne cache pas ses zones d’ombres

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